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ALPES-DE-HAUTE-PROVENCE V.d.P.

ALPES-MARITIMES V.d.P.

ALPILLES V.d.P.

PAYS DES BOUCHES-DU-RHÔNE V.d.P.

HAUTES-ALPES V.d.P.

ALPES-DE-HAUTE-PROVENCE

I.G.P (Vin de Pays)

CAHIER DES CHARGES

homologué par l’arrêté du 2 novembre 2011

modifié par l’ arrêté du 13 novembre 2015 

(fonte JORF)

 

CHAPITRE 1

DENOMINATION – CONDITIONS DE PRODUCTION

 

1 – Nom de l’IGP

 

Seuls peuvent prétendre à l’indication géographique protégée « Alpes-de-Haute-Provence », initialement reconnue Vin de Pays des Alpes-de-Haute-Provence par le décret n° 68-807 du 13 septembre 1968, les vins répondant aux dispositions particulières fixées ci-après.

 

2 – Mentions complémentaires

L’indication géographique protégée « Alpes-de-Haute-Provence » peut être complétée par le nom d’un ou de plusieurs cépages.

L’indication géographique protégée « Alpes-de-Haute-Provence » peut être complétée par les mentions « primeur » ou « nouveau ».

 

3 – Description des produits

 

3.1 – Types de produits

 

L’indication géographique protégée « Alpes-de-Haute-Provence » est réservée aux vins tranquilles rouges, rosés et blancs.

La mention d’un à plusieurs cépages est réservée aux vins tranquilles.

Les mentions « primeur » ou « nouveau » sont réservées aux vins tranquilles.

 

3.2 – Normes analytiques spécifiques

Les vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Alpes-de-Haute-Provence» présentent

un titre alcoométrique volumique acquis au moins égal à 9,00% vol.

 

3.3 – Evaluation des caractéristiques organoleptiques

En raison d'un ensoleillement exceptionnel et d’une amplitude thermique importante, entre températures diurnes et nocturnes en période estivale, élément caractéristique de ce territoire, on observe une bonne acidité structurelle des vins qui y sont produits.

Les vins blancs présentent une intensité aromatique forte et complexe assortie d’une fraîcheur en bouche. Les vins rosés sont caractérisés par leurs profils aromatiques très fruités.

Les vins rouges peuvent être ronds et gouleyants, mais aussi, en fonction de la vendange, du savoir-faire et de

l’objectif de l’opérateur, être caractérisés par une structure et un équilibre leur conférant un potentiel de moyenne garde.

 

4 – Zones géographiques dans lesquelles différentes opérations sont réalisées

 

4.1 – Zone géographique

La récolte des raisins, la vinification et l’élaboration des vins bénéficiant de l’indication géographique « Alpes-de-Haute-Provence » sont réalisées dans le département des Alpes-de-Haute-Provence.

 

4.2 - Zone de proximité immédiate

La zone de proximité immédiate définie par dérogation pour la vinification et l’élaboration des vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Alpes-de-Haute-Provence » est constituée par les arrondissements suivants, limitrophes de la zone géographique (département des Alpes-de-Haute- Provence):

à l’est, en limite avec le département des Alpes Maritimes: arrondissements de Grasse et de Nice,

au sud, en limite avec le département du Var: arrondissements de Brignoles et de Draguignan,

au sud-ouest, en limite avec le département des Bouches du Rhône: arrondissement d’Aix en Provence,

à l’ouest, en limite avec le département de Vaucluse: arrondissements d’Apt et de Carpentras,

au nord-ouest, en limite avec le département de la Drôme: arrondissement de Nyons,

au nord, en limite avec le département des Hautes Alpes: arrondissements de Gap et de Briançon.

 

5 – Encépagement

 

Les vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Alpes-de-Haute-Provence » sont produits à partir de l’ensemble des cépages figurant dans la liste suivante:

aligoté B, altesse B, aramon blanc B, aramon gris G, aramon N, aubun N, auxerrois B, biancu gentile B, bourboulenc B, bouteillan B, brachet N, brun argenté N, cabernet franc N, cabernetsauvignon N, caladoc N, carignan blanc B, carignan N, carmenère N, chardonnay B, chasan B, chenin B, cinsaut N, clairette B, clairette rose, couston N, colombard B, corbeau N, cot N, counoise N, gamaret N, gamay N, gamay de bouze N, gamay de chaudenay N, genovèse B, gewurztraminer Rs, goldriesling B, gramon N, grassen N, grenache blanc B, grenache gris G, grenache N, gringet B, grolleau gris G, grolleau N, gros manseng B, jurançon blanc B, jurançon noir N, lledoner pelut N, macabeu B, mancin N, manseng noir N, marsanne B, marselan N, mauzac B, mauzac rose Rs, mayorquin B, melon B, mérille N, merlot blanc B, merlot N, meunier, mollard N, mondeuse blanche B, mondeuse N, mourvaison N, mourvèdre N, müllerthurgau

B, muscadelle B, muscardin N, muscat à petits grains B, muscat à petits grains Rg, muscat à petits grains Rs, muscat d’alexandrie B, muscat cendré B, muscat de hambourg N, muscat ottonel B, nebbiolo N, négrette N, nielluccio N, pascal B, petit courbu B, petit manseng B, petit meslier B, petit verdot N, pinot blanc B, pinot gris G, pinot noir N, piquepoul blanc B, piquepoul gris G, piquepoul noir N, plant de brunel N, rivairenc gris G, rosé du var Rs, roussanne B, sauvignon B, sauvignon gris G, savagnin blanc B, savagnin rose Rs, sciaccarello N, semillon B, sylvaner B, syrah N, tannat N, tempranillo N, téoulier N, terret blanc B, terret gris G, terret noir N, tibouren N, ugni blanc B, valdiguié N, vermentino B, viognier B.

 

6 – Rendement maximum de production

 

Les vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Alpes-de-Haute-Provence » sont produits dans la limite d’un rendement maximum à l’hectare de 120 hectolitres pour les vins rouges, rosés et blancs.

Les lies, les bourbes, les éventuels produits non vinifiés et le vin destiné à la distillation ou à tout autre usage industriel, ne peuvent excéder 10 hectolitres par hectare au-delà de ce rendement maximum de production.

 

7 – Lien avec la zone géographique

 

7.1 – Spécificité de la zone géographique

La zone géographique s’étend sur le département des Alpes-de-Haute-Provence situé au Sud-Est de la France en région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Ce département au relief très tourmenté, présente une gamme complète de paysages et de climats, allant du type provençal au type alpin, de la vallée de la Durance (sillon durancien) et des plateaux du sud, secs et ensoleillés, jusqu'à la haute montagne des massifs de l'Ubaye. Protégé, au nord, des vents froids et violents par le massif alpin, et bénéficiant, par effet de foehn, d’une ventilation douce venant du sud, ce département est un des moins ventés de Provence.

Les sols sont d’une grande diversité (mollasses sableuses, calcaires gréseux, sols argilo limoneux, poudingue calcaire et caillouteux, …). Ils présentent tous la particularité d’être naturellement bien drainés.

Dans ce contexte certes montagneux, l'agriculture demeure une ressource importante (céréales, arboriculture) avec des productions spécifiques de qualité (vin, élevage ovin, lavande, lavandin, miel, truffes).

La vigne est installée sur les versants ensoleillés (adrets) des vallées ou en plaine dans le sillon durancien.

 

7.2 – Spécificité du produit

A l’époque romaine, Manosque située au coeur du vignoble était une citée ligure où vivaient des artisans tonneliers qui vinifiaient du « vin noir » à partir de Lambrusques (Strabon, Géographie).

Au Moyen Âge, la culture de la vigne s’est développée sous l’impulsion des Templiers puis des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem et ce jusqu’à la révolution.

Cette tradition viticole a su perdurer jusqu’à l’époque moderne même si la viticulture n’est pas la production agricole dominante du département.

Il en résulte des usages et des savoir-faire qui, associés à la dynamique vigneronne et à la volonté de passer d’une culture vivrière à une culture adaptée aux marchés ont posé les bases de la production actuelle.

Les vins rouges sont principalement issus, en assemblage, des cépages Grenache N, Syrah N, Cinsault N.

Mais les vins de cépage se développent avec une déclinaison majoritairement portée sur les mentions des cépages Cabernet Sauvignon N, Merlot N, Syrah N et Pinot N.

Ces vins rouges se distinguent par leur richesse anthocyanique, la finesse de leur structure tannique et se marient à la

perfection aux produits locaux, comme le fromage de Banon ou l’agneau de Sisteron.

Les vins rosés, obtenus par saignée ou de plus en plus souvent par pressurage direct, sont essentiellement issus des cépages Cinsault N et Syrah N.

La tendance à travailler des jus très pâles (pressurage direct) est une orientation technique confirmant l’ancrage de cette production rosée locale dans le style des vins « rosés » produits sur l’ensemble de la Provence.

Ces vins rosés sont friands et agréablement acidulés.

Avec les vins blancs, de plus en plus déclinés en cépages (Viognier, Chardonnay, Sauvignon, Muscat à Petits grains et plus récemment, Aligoté), les profils aromatiques se combinent plaisamment avec une fraîcheur bien caractéristique des vins provençaux.

Malgré l’introduction de cépages blancs (Viognier B, Chardonnay B et Sauvignon blanc B), qui expriment ici des profils aromatiques intenses et complexes, ce sont encore les vins rouges et rosés qui constituent l’essentiel de la production.

 

7.3 – Lien causal entre la spécificité de la zone géographique et la spécificité du produit

Avec un climat méditerranéen sous influence alpine à la ventosité douce, une période estivale souvent marquée par la sécheresse, et un vignoble implanté majoritairement en coteaux, tous les ingrédients sont réunis pour optimiser la cinétique de maturation des baies.

Les amplitudes thermiques marquées (diurne-nocturne), constatées dans la zone, contribuent à la synthèse des anthocyanes et favorisent la constitution des précurseurs d’arômes. Elles préservent l’acidité naturelle des baies nécessaire pour conserver la fraîcheur des vins.

Les viticulteurs ont su maintenir un vignoble original qui témoigne d’usages viticoles anciens et constants, transmis par des générations successives de vignerons.

Tirant profit de conditions pédoclimatiques particulièrement favorables, les viticulteurs ont adapté leurs techniques culturales et les cépages pour personnaliser les vins de l’IGP et répondre à la demande des consommateurs recherchant de plus en plus des vins très aromatiques, faciles à boire et qui répondent aux besoins d’une activité touristique estivale importante.

Par ailleurs, la notoriété des vins de l’IGP a été acquise grâce au dynamisme des vignerons locaux au travers de manifestations touristiques très développées dans cette région.

 

8 – Conditions de présentation et d’étiquetage

 

Le logo IGP de l’Union européenne figure sur l’étiquetage lorsque la mention « Indication géographique protégée » est remplacée par la mention traditionnelle « Vin de pays ».

 

CHAPITRE 2

EXIGENCES NATIONALES ET COMMUNAUTAIRES

 

1 – Obligations déclaratives

 

Les opérateurs se conforment aux obligations déclaratives prévues par la réglementation en vigueur.

 

2 – Principaux points à contrôler

 

DISPOSITIONS STRUCTURELLES METHODES D’EVALUATION

Omissis……………….

DISPOSITIONS LIEES AU CONTROLE DES PRODUITS METHODES D’EVALUATION

Omissis …………………….

 

CHAPITRE 3

AUTORITE CHARGEE DU CONTROLE

 

L’autorité chargée du contrôle est

CERTIPAQ,

44 rue La Quintinie

- 75015 PARIS

Tél: 01.45.30.92 92 - Fax: 01 45 30 92 93

 

CERTIPAQ est accrédité par le COFRAC au regard des critères définis par la norme NF EN 45011.

Le contrôle du respect du présent cahier des charges est effectué par CERTIPAQ, organisme tiers offrant des garanties de compétence, d'impartialité et d'indépendance, pour le compte de l'INAO sur la base d'un plan de contrôle approuvé.

Le plan de contrôle rappelle les autocontrôles réalisés par les opérateurs sur leur propre activité et les contrôles internes réalisés sous la responsabilité de l'organisme de défense et de gestion.

Il indique les contrôles externes réalisés par l'organisme tiers ainsi que les examens analytiques.

 

L’ensemble des contrôles est réalisé par sondage.

ALPES-MARITIMES

I.G.P. (vin de Pays)

homologué par l’arrêté du 28 octobre 2011

(fonte JORF)

 

CHAPITRE 1

DENOMINATION – CONDITIONS DE PRODUCTION

 

1 - Nom de l’IGP

 

Seuls peuvent prétendre à l’indication géographique protégée « Alpes-Maritimes », initialement reconnue « Vin de Pays des Alpes-Maritimes » par le décret n° 68-807 du 13 septembre 1968, les vins répondant aux dispositions particulières fixées ci-après.

 

2 – Mentions complémentaires

 

L’indication géographique protégée « Alpes-Maritimes » peut être complétée par le nom d’un ou de plusieurs cépages.

L’indication géographique protégée « Alpes-Maritimes » peut être complétée par les mentions « primeur » ou « nouveau ».

 

3 – Description des produits - couleurs – types - normes analytiques

 

3-1 – Type de produits

L’indication géographique protégée « Alpes-Maritimes » est réservée aux vins tranquilles, vins mousseux de qualité rouges, rosés et blancs.

La mention d’un à plusieurs cépages est réservée aux vins tranquilles, vins mousseux de qualité rouges, rosés et blancs.

Les mentions « primeur » ou « nouveau » sont réservées aux vins tranquilles rouges, rosés et blancs.

 

3.2 – Normes analytiques spécifiques

Les vins tranquilles bénéficiant de l’indication géographique protégée « Alpes-Maritimes » présentent

un titre alcoométrique volumique acquis au moins égal à 9,00% vol.

 

3-3 – Evaluation des caractéristiques organoleptiques

Les vins rouges sont généralement tanniques, racés et puissants.

Les vins rosés sont épicés, avec une structure en bouche puissante grâce notamment à l’utilisation du cépage brachet N, avec une fraîcheur apportée par le grenache N et le cinsault N principalement.

Les vins blancs sont complexes et élégants et sont caractérisés notamment par des arômes floraux et d’agrumes.

Les vins mousseux de qualité présentent une bulle fine et élégante, accompagnée d’une agréable fraîcheur avec des arômes floraux ou fruités selon les cépages utilisés pour la cuvée.

 

4 – Zones géographiques dans lesquelles différentes opérations sont réalisées

 

4-1 - Zone géographique

La récolte des raisins, la vinification et l’élaboration des vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Alpes-Maritimes » sont réalisées dans le département des Alpes-Maritimes.

 

4-2 - Zone de proximité immédiate

La zone de proximité immédiate définie par dérogation pour la vinification et l’élaboration des vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Alpes-Maritimes » est constituée par les arrondissements limitrophes de la zone géographique, à savoir:

a) au sud-ouest, en limite avec le département du Var : arrondissement de Draguignan;

b) à l’ouest, en limite avec le département des Alpes-de-Haute-Provence: arrondissements de Barcelonnette et Castellane.

 

5 – Encépagement

 

Les vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Alpes-Maritimes » sont produits à partir de l’ensemble des cépages classés en tant que variétés de vigne de raisins de cuve figurant dans la liste suivante:

alicante henri bouschet N, aligoté B, altesse B, aramon B, aramon G, aramon N, aranel B, arbane B, arinarnoa N, arriloba B, arrouya N, aubin B, aubin vert B, aubun N, auxerrois B, bachet N, barbaroux Rs, baroque B, béclan N, béquignol N, biancu gentile B, blanc dame B, bouchalès N, bouillet N, bouquettraube B, bourboulenc B, bouteillan B, brachet N, brun argenté N, brun fourca N, cabernet franc N, cabernet -sauvignon N, caladoc N, calitor N, camaralet de lasseube B, carcajolo blanc B, carcajolo N, carignan blanc B, carignan N, carmenère N, castets N, césar N, chardonnay B, chasan B, chatus N, chenanson N, chenin B, cinsault N, clairette B, clairette rose Rs, clarin B, claverie B, codivarta B, colombard B, corbeau N, cot N, couderc noir N, counoise N, courbu B, courbu noir N, couston N, crouchen B, duras N, durif N, egiodola N,

ekigaïna N, elbling B, etraire de la dui N, fer N, feunate N, folignan B, folle blanche B, fuella nera N, furmint B, gamaret N, gamay N, gamay de bouze N, gascon N, genovèse B, gewurztraminer Rs, goldriesling B, gouget N, graisse B, gramon N, grassen N, grenache blanc B, grenache gris G, grenache N, gringet B, grolleau gris G, grolleau N, gros manseng B, joubertin N, jurançon blanc B, jurançon noir N, knipperlé B, lauzet B, liliorila B, listan B, lledoner pelut N, macabeu B, mancin N, manseng noir N, maréchal foch N, marsanne B, marselan N, mauzac B, mauzac rose Rs, mayorquin B, melon B, mérille N, merlot blanc B, merlot N, meslier saint-françois B, meunier N, milgranet N, molette B, mollard N, mondeuse blanche B, mondeuse N, monerac N, montils B, morrastel N, mourvaison N, mourvèdre N, mouyssaguès N, müller-thurgau B, muresconu N, muscadelle B, muscadin N, muscat petits grains B, muscat petits grains Rg, muscat petits grains Rs, muscat d’alexandrie B, muscat cendré B, muscat de hambourg N, muscat ottonel B, négret de banhars N, négrette N, nielluccio N, noir fleurien N, oberlin N, ondenc B, orbois B, pagadebiti B, pascal B, perdea B, persan N, petit courbu B, petit manseng B, petit meslier B, petit verdot N, picardan B, pineau d’aunis N, pinot blanc B, pinot gris G, pinot noir N, piquepoul blanc B, piquepoul gris G, piquepoul noir N, plant de brunel N, plant droit N, portan N, portugais bleu N, précoce bousquet B, précoce de malingre B, prunelard N, raffiat de moncade B, riesling B, riminèse B, rivairenc blanc B, rivairenc gris G, rivairenc N, rosé du var Rs, roublot B, roussanne B, roussette d’ayze B, sacy B, saint côme B, saint-macaire N, saint-pierre doré B, sauvignon B, sauvignon gris G, sciaccarello N, segalin N, seinoir N, select B, semebat N, sémillon B, servanin N, sylvaner B, syrah N, tannat N, tempranillo N, téoulier N, terret blanc B, terret gris G, terret noir N, tibouren N, tourbat B, tressot N, ugni blanc B, valdiguié N, varousset N, velteliner rouge précoce Rs, verdesse B, vermentino B, villard blanc B, villard noir N et viognier B.

 

6 – Rendement maximum de production

 

Les vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Alpes-Maritimes » sont produits dans la limite

d’un rendement maximum à l’hectare de 120 hectolitres pour les vins rouges, rosés et blancs.

Les lies, les bourbes, les éventuels produits non vinifiés et le vin destiné à la distillation ou à tout autre usage industriel, ne peuvent excéder 10 hectolitres par hectare du rendement de production des vins.

 

7 – Lien avec la zone géographique

 

7-1 – Spécificité de la zone géographique

Situé au sud-est de la France, dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, en bordure de la Méditerranée, la zone géographique de l’indication géographique protégée « Alpes-Maritimes » couvre l’ensemble du département des Alpes-Maritimes, département frontalier avec l’Italie.

Elle est avant tout caractérisée par une extrême variabilité de paysages, de climats, de natures de sols, passant en quelques kilomètres d’un environnement littoral voire insulaire (îles de Lérins) à un environnement de haute montagne.

De fait, la part agricole de ce département se trouve limitée et localisée en proximité de la bande littorale, en forte concurrence foncière, ainsi que dans les vallées remontant vers les montagnes et sur les coteaux les mieux exposés. Sur ces territoires de coteaux, la vigne côtoie traditionnellement l’olivier, les vallées étant plus orientées vers les productions florales ou maraîchères.

La production de l’indication géographique protégée « Alpes-Maritimes » est issue d’un vignoble peu étendu (moins de 50 hectares revendiqués), fragmenté en îlots plus ou moins importants (communes de Nice, Saint Jeannet, Saint-Paul-de-Vence) réparti au sein de petites exploitations.

Il convient de noter que le vignoble est localisée sur le territoire de la commune de Nice où se côtoient les productions de vins à indication géographique protégée « Alpes-Maritimes » et de l’appellation d’origine contrôlée « Bellet » ainsi que la production du vignoble insulaire conduit par les moines de l’Abbaye de Lérins, sur l’île Saint-Honorat au large de la commune de Cannes.

Situé au cœur de la Provence Alpine, bordure est de la Provence Calcaire, ce vignoble et principalement celui situé à Nice et ses alentours doit son sous-sol à la « révolution pliocène » qui a donné naissance à cette grande mer par un basculement vers le sud de la Provence.

Les dépôts sédimentaires qui en résultent sont couronnés d’importante épaisseurs de conglomérats dits « conglomérats du delta pliocène du Var ».

Les paysages se mettent en place au Quaternaire avec un nouveau basculement de la Provence, cette-fois vers l’ouest, basculement qui porte ces conglomérats jusqu’à 600 m d’altitude: les coteaux escarpés étaient mis en place.

Les sols issus de ces formations sont constitués de poudingues silico-calcaires et de galets roulés issus de l’érosion des massifs alpins voisins.

Exception notable, les sols dolomitiques, argilo-calcaires riches en magnésium des îles de Lérins.

Le vignoble est implanté à une altitude pouvant aller jusqu’à 400 mètres, presqu’exclusivement sur des coteaux orientés nord-sud, rarement sur les plateaux au sommet des collines, respectant des expositions est ou ouest sur des parcelles soigneusement sélectionnées pour la récolte des raisins.

Les vignes s’enracinent dans d’étroites banquettes, façonnées par l’homme, ou « restanques », constituées de galets roulés, mélangés à un sable grossier très clair (poudingue) avec quelques veines argileuses.

La pluviométrie annuelle moyenne est de 830 mm, l’ensoleillement important avec 2.820 heures par an.

La présence de la vallée du Var est fondamentale pour la caractérisation du climat régnant sur les vignes. En effet, elle permet la circulation des vents selon l’axe des coteaux et soumet ainsi le vignoble aux vents du nord, qui descendent des Alpes durant la nuit et une partie de la matinée, puis à la brise de la mer qui vient de l’est en fin de journée.

 

7-2 – Spécificité du produit

Même si l’équilibre économique des exploitations repose en partie sur la nécessité de pouvoir implanter l’ensemble des cépages permettant d’élaborer des assemblages originaux et de satisfaire les marchés, une des particularités de cette indication géographique protégée tient à la volonté des vignerons de préserver des cépages locaux tels que le braquet N, la fuella nera N, le grassen N, le mourvaison N. pour la vinification des vins rouges.

Les vins issus des cépages braquet N et fuella nera N ayant d’intéressantes aptitudes au vieillissement.

A leur côté, on trouvera un encépagement commun au reste de la Provence à base de mourvèdre N, de cinsault N, de carignan N, voire de grenache N ou d’alicante N.

A partir de cette palette de cépages « noirs », les domaines élaborent des vins rouges, tanniques, racés et puissants. Cette déclinaison en vin rouge porte en moyenne sur la moitié des volumes produits (production totale moyenne de l’ordre de 600 à 700 hl au plus).

Les vins rosés élaborés majoritairement à partir de cépage braquet N (qui apporte ses notes d’épices et une structure en bouche puissante), de grenache N et cinsault N (qui donne sa fraîcheur) représentent un tiers des volumes produits.

Les vins blancs, issus essentiellement du cépage vermentino B, localement désigné sous le terme « rolle », sont complexes et élégants, avec des arômes floraux et d'agrumes. Ils peuvent démontrer une belle aptitude à vieillir. D'autres cépages peuvent entrer dans leur composition, tels la roussanne B, la clairette B, le bourboulenc B et le chardonnay B.

 

7-3 – Lien causal entre la spécificité de la zone géographique et la spécificité du produit

Très fortement marqué par son milieu géographique, par ses paysages changeants et contrastés passant du littoral méditerranéen à la haute montagne, ce vignoble cumule les caractéristiques d’un vignoble provençal avec certaines influences septentrionales. Mer et montagne, soleil et vent froid, contrastes saisissants entre ubac et adret influencent autant les vignes, les oliviers que les hommes.

Les coteaux bien exposés, les sols drainants favorables à l’implantation et au développement végétatif de la vigne tout en la préservant des dégâts liés aux orages estivaux, le climat ensoleillé et venté permettant une bonne maturation et une préservation des maladies cryptogamiques, tout contribue au développement du vignoble.

L’implantation de la vigne y a de plus été favorisée par la situation de ces coteaux, suffisamment éloignés du littoral pour décourager les invasions des barbares et néanmoins assez proches de la mer pour permettre le développement des échanges commerciaux.

Ainsi, malgré la concurrence d’autres cultures et notamment malgré la culture de l’œillet de Nice qui fut très lucrative après la seconde guerre mondiale, le vignoble se redéveloppa progressivement grâce à l’opiniâtreté de quelques familles de vignerons qui ont su conserver des cépages anciens et locaux très caractéristiques et adaptés à ce territoire.

Les vins de l’indication géographique protégée ont su montrer leur identité propre et développer leur propre notoriété, la production des moines de Lérins en ait la remarquable démonstration avec une gamme de vins reconnue et très bien valorisée.

Outre la valeur intrinsèque de ces produits, force est de constater que le maintien voire le développement de ce vignoble se fait face aux très fortes pressions foncières dont est victime l’ensemble de l’agriculture maralpine et en partie grâce à l’impact économique du tourisme local.

Ainsi, cette production a su s’imposer et valoriser un territoire où la vocation agricole est âprement contestée.

Mais le niveau de qualité, constamment recherché par la petite quinzaine d’exploitations familiales qui, sous le statut de Vin de pays, défendent encore la viticulture sur la côte d’Azur et participent ainsi à l’entretien des paysages, justifie la reconnaissance en indication géographique protégée « Alpes-Maritimes ».

 

8 – Conditions de présentation et d’étiquetage

 

Le logo IGP de l'Union européenne figure sur l’étiquetage lorsque la mention « Indication géographique protégée » est remplacée par la mention traditionnelle « Vin de pays ».

 

CHAPITRE 2

EXIGENCES NATIONALES ET COMMUNAUTAIRES

 

1 – Obligations déclaratives

 

L’opérateur se conforme aux obligations déclaratives prévues par la réglementation en vigueur.

 

2 – Principaux points à contrôler

 

DISPOSITIONS STRUCTURELLES METHODES D’EVALUATION

Omissis…………………………………

DISPOSITIONS LIEES AU CONTROLE DES PRODUITS METHODES D’EVALUATION

Omissis…………………………………

 

CHAPITRE 3

AUTORITE CHARGEE DU CONTROLE

 

L’autorité compétente désignée est l’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO).

Coordonnées: INAO

12, rue Henri Rol-Tanguy

TSA 30003

93 555 6 Montreuil-sous-Bois cedex

Standard: 01 73 30 38 99

Mél: info@inao.gouv.fr

 

Le contrôle du respect du présent cahier des charges est effectué par un organisme tiers offrant des garanties de compétence, d'impartialité et d'indépendance sous l'autorité de l'INAO sur la base d'un plan d'inspection approuvé.

Le plan d'inspection rappelle les autocontrôles réalisés par les opérateurs sur leur propre activité et les contrôles internes réalisés sous la responsabilité de l'organisme de défense et de gestion.

Il indique les contrôles externes réalisés par l'organisme tiers ainsi que les examens analytiques.

L’ensemble des contrôles est réalisé par sondage.

ALPILLES

I.G.P. (Vin de Pays)

CAHIER DES CHARGES

homologué par l’arrêté du 28 octobre 2011

(fonte JORF)

 

CHAPITRE 1

DENOMINATION – CONDITIONS DE PRODUCTION

 

1 - Nom de l’IGP

 

Seuls peuvent prétendre à l’indication géographique protégée « Alpilles », initialement reconnue « vin de pays des Alpilles », par le décret du 18 octobre 2006, les vins répondant aux dispositions particulières fixées ci-après.

 

2 – Mentions complémentaires

 

L’indication géographique protégée « Alpilles » peut être complétée par le nom d’un ou de plusieurs cépages.

L’indication géographique protégée « Alpilles» peut être complétée par les mentions « primeur » ou « nouveau ».

 

3 – Description des produits

 

3-1 – Types de produits

L’indication géographique protégée « Alpilles » est réservée aux vins tranquilles rouges, rosés et blancs.

La mention d’un ou plusieurs cépages est réservée aux vins tranquilles rouges, rosés et blancs.

Les mentions « primeur » ou « nouveau » sont réservées aux vins tranquilles rouges, rosés et blancs.

 

3.2 – Normes analytiques spécifiques

Les vins tranquilles bénéficiant de l’indication géographique protégée « Alpilles » présentent

un titre alcoométrique volumique acquis au moins égal à 9,00% vol.

 

3.3 – Evaluation des caractéristiques organoleptiques

Les vins rouges, toujours très harmonieux, sont parfumés, avec une structure généreuse et charnue.

Les vins blancs et les vins rosés sont aromatiques, fins et offrent beaucoup de souplesse avec une acidité modérée favorisant un bel équilibre.

 

4 – Zone géographique

 

La récolte des raisins, la vinification et l’élaboration des vins bénéficiant de l’indication géographique « Alpilles » sont réalisées sur le territoire des communes du département des Bouches-du-Rhône suivantes:

Aureille, Châteaurenard, Eygalières, Eyguières, Eyragues, Fontvieille, Lamanon, Les Baux-de-Provence,

Mas-Blanc-des-Alpilles, Maussane-les-Alpilles, Mollégès, Mouriès, Noves, Orgon, Paradou, Saint Etienne du-Grès, Saint-Rémy-de-Provence, Sénas, Tarascon.

 

5 – Encépagement

 

Les vins bénéficiant de l’indication géographique protégée «Alpilles » sont produits exclusivement à partir des cépages suivants :

alicante henri bouschet N, aramon N, arinarnoa N, aubun N, barbaroux Rs, bourboulenc B, cabernet franc

N, cabernet-sauvignon N, caladoc N, carignan B, carignan N, chardonnay B, chasan B, chenanson N,

chenin B, cinsault N, clairette B, cot N, counoise N, egiodola N, grenache B, grenache gris G, grenache N,

macabeu B, marsanne B, marselan N, merlot N, mourvèdre N, muscardin N, muscat à petit grain N, muscat

à petits grains B, muscat d’alexandrie B, muscat de hambourg N, nielluccio N, petit manseng B, petit verdot N, pinot gris G, pinot noir N, rosé du Var Rs, roussanne B, sauvignon B, sauvignon G, sciaccarello N,

semillon B, syrah N, tannat N, tempranillo N, tibouren N, ugni blanc B, vermentino B, viognier B.

 

6 – Rendement maximum de production

 

Les vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Alpilles » sont produits dans la limite d’un

rendement maximum à l’hectare de 90 hectolitres pour les vins rouges, rosés et blancs.

Les lies, les bourbes, les éventuels produits non vinifiés et le vin destiné à la distillation ou à tout autre usage industriel, ne peuvent excéder 10 hectolitres par hectare au-delà de ce rendement maximum de production.

 

7 - Lien avec la zone géographique

 

7.1 - Spécificité de la zone géographique

Située au nord / nord-ouest du département des Bouches du Rhône, à une vingtaine de km au sud d’Avignon, la zone bénéficiant de l’indication géographique protégée Alpilles regroupe 19 communes, avec en son centre la commune de Saint-Rémy-de-Provence, à la renommée internationale.

Cette zone présente une unité géographique évidente de part et d’autre du massif des Alpilles.

Caractéristiques des Alpilles:

Les Alpilles forment une barrière de roches calcaires ou calco-marneuses qui s’étend sur une trentaine de kilomètres d’est en ouest au nord du département des Bouches-du-Rhône.

Au pied du massif ont été déposés des éboulis, concentrés en cônes de déjection caillouteux très caractéristiques du site.

On trouve en périphérie du massif des Alpilles des terrains d’origine alluvionnaire dont certains sont parfois issus des anciens lits du Rhône et de son affluent, la Durance (zone entre Saint-Rémy-de-Provence et Châteaurenard).

Le vignoble est implanté sur des terrains le plus souvent calcaires, très caillouteux et très filtrants issus de ces dépôts de versants.

Climat:

Les dénivelés des Alpilles ne sont pas suffisamment marqués pour induire un étagement bioclimatique et le climat est donc comparable à celui des plaines alentours : climat méditerranéen aux étés secs et aux intersaisons humides.

Les températures moyennes caractérisent une certaine douceur malgré les fortes amplitudes thermiques parfois enregistrées.

Les précipitations ne sont réparties que sur 70 à 80 jours dans l’année, principalement à l’automne et dans une moindre mesure au printemps.

Dans le massif, l’ensoleillement est remarquable : plus de 2800 heures par an.

Le massif des Alpilles est soumis aux influences maritimes au sud et aux influences plus continentales de la vallée du Rhône au nord.

Le Mistral, vent frais de nord à nord-ouest canalisé par la Vallée du Rhône frappe les Alpilles de plein fouet lorsqu’il déferle en Provence.

Il est dominant et explique les 100 jours de vent fort par an et les seulement 83 jours de vent faible ou nul. Les Alpilles le dévient, il prend une direction plus nord-ouest vers Salon mais le ralentissent à peine : le versant sud est presque aussi venté que le versant nord.

Milieu géographique:

Entre Rhône et Durance, les Alpilles forment un paysage exceptionnel de renommée internationale et constituent l’un des sites touristiques et patrimoniaux majeurs de la Provence.

Elles sont un des témoins majeurs de l’implantation de la civilisation méditerranéenne.

Situé au cœur des Alpilles, le remarquable site des Baux de Provence, vieux village fortifié installé en haut du plateau des Baux, témoigne de cette très ancienne implantation humaine.

Pour préserver ce patrimoine, un Parc Naturel Régional a été créé en 2007.

Ce parc est un territoire rural habité, reconnu au niveau national pour sa forte valeur patrimoniale et paysagère, qui doit s'organiser autour d’un projet concerté d’aménagement et de développement durables, fondé sur la protection et la valorisation de son patrimoine.

Les multiples atouts des Alpilles en font un lieu de villégiature privilégié.

En premier lieu, la beauté des paysages et la douceur du climat attirent toute l’année un tourisme de qualité qui, loin des sentiers battus, bénéficie de la quiétude de cet arrière pays provençal parsemé de petits villages aux traditions bien ancrées aux antipodes de l’industrie du tourisme de masse. Les oliviers et les vignes, à perte de vue, assurent une identité gastronomique spécifique, fondement même du régime méditerranéen.

Enfin les Alpilles conservent de fortes traditions populaires avec l’usage jadis du costume traditionnel arlésien qui était porté dans une vaste zone regroupant 60 communes à l’ouest des Bouches-du-Rhône; les communes des Alpilles en faisaient assurément partie.

Le triangle de terres délimité au sud par le versant méridional des Alpilles, à l’est par la Durance et à l’ouest par le Rhône forme la « zone des charrettes », fêtes populaires laïques ou religieuses centrées sur la sortie d’une charrette rituelle garnie de végétaux tirée par plusieurs dizaines de chevaux de labour magnifiquement harnachés à la sarrasine et attelés à la queue leu-leu.

 

7-2 Spécificité du produit

La vigne est cultivée depuis près de 2000 ans dans les Alpilles et s’est développée sous l’influence romaine.

En témoignent, des vestiges de chai datant du 2ème siècle retrouvés près de Fontvieille, une des 19 communes de la zone.

Tout comme l’olivier, reconnu au travers de l’Appellation d’Origine Protégée « Huile d’olive de la Vallée des Baux de Provence », la vigne est emblématique des Alpilles.

La vigne avait toutes les raisons de se développer dans cette petite région présentant des sols de qualité, un ensoleillement exceptionnel et un mistral qui permet d’obtenir d’excellents états sanitaires.

Le vignoble des Alpilles peut revendiquer d’être à la confluence de deux zones de production majeures, à savoir la Vallée du Rhône et la Provence.

Ce qui aura nourri très naturellement de belles influences ; la proportion de vins rouges produits étant bien plus importante que pour les autres zones provençales. Ainsi, les « vins de pays des Alpilles » sont issus d’un encépagement souvent original et varié.

On note la présence, pour les cépages blancs, de la roussanne B, de la marsanne B, ou du viognier B, typiques de la Vallée du Rhône, accompagnés des cépages provençaux tels que le vermentino B (ou Rolle) ou la clairette B qui viennent enrichir la palette des vins.

En cépages rouges ou colorés, il faut noter une forte présence de syrah N, de grenache N mais aussi une proportion non négligeable de cabernet-sauvignon qui s’est particulièrement bien adapté au terroir des Alpilles.

Les cépages colorés, traditionnellement cultivés en Provence, tels que le carignan N, le cinsault N ou la counoise N sont également présents.

La possibilité qu’offre la législation d’élargir la gamme de cépage en vins de pays a permis l’implantation de cépages particuliers provenant d’autres régions viticoles comme le chardonnay ou le petit verdot et de cépages spécifiques crées par l’INRA pour les zones méditerranéennes à l’image du chasan, du marselan et du caladoc.

L’association de méthodes de vinification inspirées, tantôt par le modèle rhodanien pour la production de vins rouges, tantôt par le modèle provençal pour la production de vins rosés, et de cépages s’exprimant sur ces terres calcaires, filtrantes, caillouteuses bénéficiant d’un ensoleillement important, balayées par un mistral très présent assurant un excellent état sanitaire et permettant le développement d’une agriculture respectueuse de l’environnement a conduit à l’élaboration de vins aux connotations particulières et spécifiques.

Ainsi, les vins rouges sont parfumés, avec une structure généreuse et charnue, les vins blancs et les rosés

sont aromatiques, fins avec beaucoup de souplesse, et une faible acidité.

Le fort ensoleillement et des rendements raisonnables sur des sols généralement pauvres permettent d’obtenir de belles maturités et des récoltes relativement précoces influant sur l’équilibre général des vins.

 

7.3 – Lien causal entre la spécificité de la zone géographique et la spécificité du produit

Ce n’est qu’assez récemment que les producteurs de cette zone ont réussi à finaliser, et à faire valider leur projet de reconnaissance d’un « vin de pays des Alpilles ».

Il convient de rappeler que le « vin de pays des Alpilles » est l’un des derniers vins de pays de « petite zone » à avoir été reconnus.

Cette dénomination a tout de suite été extrêmement bien perçue par la majorité des opérateurs et par la clientèle aussi bien locale que touristique, confirmant que cette identité « Alpilles » enfin affirmée répondait à une attente. Ainsi, les producteurs d’appellation d’origine contrôlée viticoles sur la zone peuvent avantageusement diversifier leur offre et ont le loisir, le cas échéant, de laisser libre cours à leur inspiration œnologique dans un cadre réglementaire de production moins corseté. Cette réponse réglementaire a toute sa pertinence sous l’impulsion de domaines prestigieux.

C’est par la vente directe, à travers le très fort maillage de caves particulières et les caveaux des deux coopératives présentes sur la zone, qu’est assurée de manière prépondérante la diffusion de ces vins.

Les producteurs visent constamment à proposer des vins toujours plus qualitatifs et ont la volonté d’imprimer une image haut de gamme aux vins bénéficiant de l’indication Géographique Alpilles.

Les volumes commercialisés sont d’environ 20.000 hl chaque année. La répartition des vins produits n’est pas à l’image du reste de la Provence avec près de 50% de vin rouge et seulement 40% de vin rosé.

 

8 – Conditions de présentation et d’étiquetage

 

Le logo IGP de l'Union européenne figure sur l’étiquetage lorsque la mention « Indication géographique protégée » est remplacée par la mention traditionnelle « Vin de pays ».

 

CHAPITRE 2

EXIGENCES NATIONALES ET COMMUNAUTAIRES

 

1 - Obligations déclaratives

 

L’opérateur se conforme aux obligations déclaratives prévues par la réglementation en vigueur.

 

2. Principaux points à contrôler

 

DISPOSITIONS STRUCTURELLES METHODES D’EVALUATION

Omissis………………………………….

DISPOSITIONS LIEES AU CONTROLE DES PRODUITS METHODES D’EVALUATION

Omissis…………………………………..

 

CHAPITRE 3

AUTORITE CHARGEE DU CONTROLE

 

L’autorité chargée du contrôle est

CERTIPAQ,

44 rue La Quintinie

75 015 PARIS

Tél: 01 45 30 92 92 - Fax: 01 45 30 92 93

 

CERTIPAQ est accrédité par le COFRAC au regard des critères définis par la norme NF EN 45011.

Le contrôle du respect du présent cahier des charges est effectué par CERTIPAQ, organisme tiers offrant des garanties de compétence, d'impartialité et d'indépendance, pour le compte de l'INAO sur la base d'un plan de contrôle approuvé.

Le plan de contrôle rappelle les autocontrôles réalisés par les opérateurs sur leur propre activité et les contrôles internes réalisés sous la responsabilité de l'organisme de défense et de gestion.

Il indique les contrôles externes réalisés par l'organisme tiers ainsi que les examens analytiques.

 

L’ensemble des contrôles est réalisé par sondage.

PAYS DES BOUCHES-DU-RHÔNE

I.G.P.(Von de Pays)

CAHIER DES CHARGES

homologué par l’arrêté du 2 novembre 2011

modifié par l’arrêté du 4 septembre 2015

(Fonte JORF)

 

CHAPITRE 1

DENOMINATION – CONDITIONS DE PRODUCTION

 

1 Nom de l’IGP

 

Seuls peuvent prétendre à l’indication géographique protégée « Pays des Bouches-du-Rhône », initialement reconnue « vin de pays des Bouches-du-Rhône » par le décret n° 68-807 du 13 septembre 1968, les vins répondant aux dispositions particulières fixées ci-après.

 

2 – Mentions complémentaires

L’indication géographique protégée « Pays des Bouches-du-Rhône » peut être complétée par le nom d’un ou de plusieurs cépages selon les conditions du présent cahier des charges.

L’indication géographique protégée « Pays des Bouches-du-Rhône » peut être complétée par les mentions « primeur » ou « nouveau ».

L’indication géographique protégée « Pays des Bouches-du-Rhône » peut être complétée par le nom de l’unité géographique plus petite « Terre de Camargue », selon les conditions de production fixées dans le présent cahier des charges.

 

3 Description des produits

 

3.1 Type de produits

 

L’indication géographique protégée « Pays des Bouches-du-Rhône » est réservée aux vins tranquilles et aux vins mousseux de qualité rouges, rosés et blancs.

La mention d’un à plusieurs cépages est réservée aux vins tranquilles et aux vins mousseux de qualité.

 

3.2 Normes analytiques spécifiques

Les vins tranquilles bénéficiant de l’indication géographique protégée « Pays des Bouches-du-Rhône » présentent

un titre alcoométrique volumique acquis au moins égal à 9,00% vol.

 

3.3 Evaluation des caractéristiques organoleptiques

Les vins blancs sont élaborés généralement par pressurage direct. Issus de cépages locaux et extra régionaux, ils se caractérisent par des arômes floraux et des notes fraîches et aromatiques en bouche.

Les vins rosés sont obtenus par pressurage direct et/ou macération pelliculaire. Le contact prolongé entre le jus et la pulpe permet la diffusion plus importante des précurseurs d’arômes et accentue la rondeur en bouche.

Elaborés à partir des cépages grenache N, syrah N, caladoc N, cinsaut N, cabernet-sauvignon N et merlot N pour l’essentiel, souvent complétés de cépages blancs à la mise en cuve pour élaborer des vins rosés d’assemblage, ils ont une robe pâle plus ou moins soutenue, aux reflets rose franc. Au nez, sont perçus des arômes expressifs de fruits rouges ou d'agrumes.

Aromatiques en bouche, ces vins ont une agréable fraîcheur.

Les vins rouges, le plus souvent d'assemblage, peuvent parfois être des vins de cépage (merlot N, cabernet N, marselan N, syrah N, grenache N, ….).

Une récolte à pleine maturité physiologique et phénolique permet d’obtenir des vins de caractère, pleins sans dureté, au profil méditerranéen.

Les extractions sont conduites pour obtenir des structures tanniques douces et rondes avec une bonne tenue en bouche

Les vins mousseux de qualité sont obtenus par la méthode traditionnelle ou par la technique dite de « cuve close ».

Ils présentent une bulle fine et élégante avec des arômes floraux ou fruités.

 

4 Zones géographiques dans lesquelles différentes opérations sont réalisées

 

4.1 Zone géographique

La récolte des raisins, la vinification et l’élaboration des vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Pays des Bouches-du-Rhône » sont réalisées dans le département Bouches-du-Rhône.

 

La récolte des raisins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Pays des Bouches-du-Rhône » complétée du nom de l’unité géographique « Terre de Camargue » est réalisée sur le territoire des communes

d’Arles, Saintes-Maries-de-la-Mer.

Sur le territoire des Saintes-Maries-de-la-Mer sont exclues les parcelles suivantes:

Section B 6.: Les parcelles n° 175 p, 178, 190 p, 191 p, 195 p, 201, 202.

Section C. – 1re feuille. – Toutes les parcelles, à l’exception des parcelles n° 13, 14, 15, 16, 17 p, 18 p, 19 p, 20, 21, 22, 50, 84, 260 à 268, 269 p, 270 à 273.

Section C, 2e feuille: Les parcelles n° 320 à 363, 365 p, 405 à 500, 505 à 512, 515 p, 523 p.

Section C, 3e feuille: Les parcelles n° 620, 621, 622, 648 à 67 7.

Section D, 1re feuille: Toutes les parcelles en vignes, vergers et terre à l’exception des numéros: 5, 6, 10, 13, 14, 15, 16, 293.

Section D, 2e feuille: Les parcelles n° 300 à 334, 336 à 394, 4 08, 490 à 492, 494 à 505, 506 à 524, 529 à 532.

Section E, 1re feuille: Les parcelles n° 72 à 87, 93 à 113, 125 à 174.

Section E, 2e feuille: Les parcelles n° 175 à 188, 189 p, 196 à 201, 230 à 233, 234 p, 236 p, 237 à 280.

Section E, 3e feuille: en totalité

Section E, 4e feuille: Les parcelles n° 685 à 694.

Section F, 1re feuille: Les parcelles n° 47 à 58, 142, 143, 152 à 157, 164 à 167.

Section F, 3e feuille: Les parcelles n° 194 à 197 p, 198 p, 208 à 209, 212 à 223.

Section F, 4e feuille: Les parcelles n° 225 p, 229 à 234, 235 p , 236, 238 p, 239, 240, 241 p.

Section H, 2e feuille: Les parcelles n° 34 à 39, 47 à 52, 56, 5 7, 63 à 86, 87 p, 88 p, 89 p, 115 p, 119 à 126, 137 à 140, 144 à 158.

Section H, 3e feuille: Les parcelles n° 160 à 169, 179 à 206, 2 28 à 234, 242 à 248.

Section H, 4e feuille: Les parcelles n°: 266 à 287, 288 p, 289 p, 296 p.

Section H, 5e feuille: Les parcelles n° 297 à 308, 312 à 316 p.

Section H, 6e feuille: Les parcelles n° 326, 327, 328, 329, 330 , 332, 331, 352, 353, 354, 355, 356, 358, 360, 363, 364, p, 367, 368, 369, 370, 371, 372, 373, 374, 375, 376, 377, 378, 379, 380, 381, 384, 385, 386, 387, 388, 389, 390, 391, 392, 393, 404, 405, 406.

Section H, 7e feuille: Les parcelles n° 414, 415, 416, 427, 428 , 453, 454, 455, 456, 457, 458, 459, 460, 461, 462, 463, 464, 472, 473, 474 p, 479, 480, 481, 482 p.

Section H, 8e feuille: Les parcelles n° 534 p, 535, 540, 544 à 569.

Section H, 14e feuille : Les parcelles n° 876, 877, 879, 880, 881 , 882, 884, 894 (1/2 W), 895, 896, 897, 898.

 

4.2 Zone de proximité immédiate

La zone de proximité immédiate définie par dérogation pour la vinification et l’élaboration des vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Pays des Bouches-du-Rhône » est constituée par les arrondissements limitrophes de la zone géographique:

arrondissement de Nîmes (situé dans le département du Gard),

arrondissements d’Apt et d’Avignon (situés dans le département du Vaucluse),

arrondissement de Forcalquier (situé dans le département des Alpes-de-Haute-Provence),

arrondissements de Brignoles et de Toulon (situés dans le département du Var),

 

5 Encépagement

 

Les vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Pays des Bouches-du-Rhône », sont produits à partir de l’ensemble des cépages suivants :

aléatico N, alicante henri bouschet N, aligoté B, alphonse lavallée N, aramon gris G, aramon N, aranel

B, arinarnoa N, arriloba B, aubun N, barbaroux Rs, bourboulenc B, brachet N, brun argenté N, cabernet franc N, cabernet-sauvignon N, caladoc N, calitor N, carignan blanc B, carignan N, carmenère N, chardonnay B, chasan B, chasselas B, chasselas rose Rs, chatus N, chenanson N, chenin B, cinsaut N, clairette B, clairette rose Rs, clarin B, colombard B, cot N, counoise N, egiodola N, fuella nera N, gamay N, gamay de bouze N, gamay de chaudenay N, gamay fréaux N, ganson N, gewurztraminer Rs, gramon N, grenache blanc B, grenache gris G, grenache N, gros manseng B, gros vert B, jurançon noir N, liliorila B, listan B, macabeu B, marsanne B, marselan N, mauzac rose Rs, mayorquin B, melon B, merlot blanc B, merlot N, meunier N, mollard N, monerac N, mourvaison N, mourvèdre N, muscadelle B, muscardin N, muscat à petits grains B, muscat à petits grains Rg, muscat à petits grains Rs, muscat d’alexandrie B, muscat cendré B, muscat de hambourg N, muscat ottonel B, négrette N, nielluccio N, perdea B, petit manseng B, petit verdot N, picardan B, pinot blanc B, pinot gris G, pinot noir N, piquepoul blanc B, piquepoul gris G, piquepoul noir N, plant droit N, portan N, riesling B, riminèse B, rosé du var Rs, roussanne B, sauvignon B, sauvignon gris G, sciaccarello N, semillon B, servanin N, sylvaner B, syrah N, tannat N, tempranillo N, téoulier N, terret gris G, terret noir N, tibouren N, ugni blanc B, valdiguié N, vermentino B, viognier B.

 

Les vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Pays des Bouches-du-Rhône », complétée par le nom de l’unité géographique plus petite « Terre de Camargue », sont produits à partir de l’ensemble des cépages suivants :

alicante henri bouschet N, aranel B, arinarnoa N, arriloba B, aubun N, cabernet franc N, cabernetsauvignon

N, caladoc N, carignan N, carmenère N, chardonnay B, chasan B, cinsaut N, egiodola N, gewurztraminer Rs, grenache blanc B, grenache gris G, grenache N, gros manseng B, marsanne B, marselan N, merlot N, mourvèdre N, muscat à petits grains B, petit manseng B, petit verdot N, sauvignon B, semillon B, syrah N, tannat N, tempranillo N, tibouren N, ugni blanc B, vermentino B, viognier B.

 

6 Rendement maximum de production

 

Les vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Pays des Bouches-du-Rhône » sont produits dans la limite d’un rendement maximum à l’hectare de 120 hectolitres pour les vins rouges, rosés et blancs.

 

Les vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Bouches-du-Rhône » complétée par la mention de l'unité géographique plus petite « Terre de Camargue » sont produits dans la limite d’un

rendement maximum à l’hectare de 90 hectolitres pour les vins rouges, rosés et blancs.

Les lies, les bourbes, les éventuels produits non vinifiés et le vin destiné à la distillation ou à tout autre usage industriel, ne peuvent excéder 10 hectolitres par hectare au-delà de ce rendement maximum de production.

 

7 Lien avec le territoire

 

7.1 Spécificité de la zone géographique

Le département des Bouches-du-Rhône est situé au cœur du pays provençal.

D’une superficie de 5087 km², il est délimité d’une part, à l'ouest par le Rhône qui le sépare du département du Gard et d’autre part, au nord par la Durance qui le sépare de celui du Vaucluse.

A l'est, il est limitrophe du département du Var et au sud il est bordé par la mer Méditerranée.

Le département présente différents territoires.

L'est du département se caractérise par une succession de reliefs calcaires des Préalpes de Provence, d'orientation est-ouest.

Les chaînes de la Trévaresse (501 m), de l'Estaque et de l'Étoile (793 m), de la Sainte-Victoire (1011 m), de Saint-Cyr et de la Sainte-Baume (1041 m partie Ouest) s’y succèdent.

Elles sont creusées par les vallées de l'Arc (bassin d'Aix-en-Provence), de la Touloubre (Salon-de-Provence) et de l'Huveaune (Aubagne Marseille), plaines sédimentaires plus riches, d'importances inégales.

A l'ouest, autour de la barre des Alpilles, s'étendent de vastes plaines. La plaine de la Crau, formée de cailloutis rejetés au niveau de l’ancienne confluence de la Durance et du Rhône, située sous l’axe Arles - Salon-de-Provence, est une aire steppique désolée, unique en France, marquée par l’influence du Mistral.

La Camargue, dotée d'un Parc National, où alternent vignes, pâturages et rizières, est le royaume préservé des taureaux (race camarguaise), des chevaux et d'une faune riche de 400 espèces différentes.

Au nord, le département est marqué d’ouest en est par la chaîne des Alpilles, puis par la vallée de la Durance.

Les sols, qu'ils soient argilo-calcaires caillouteux, sableux voire graveleux sur molasses et grès, sont pauvres, bien drainés, sensibles à l'érosion.

Ces sols peu profonds, sans excès d'humidité, conviennent parfaitement à la vigne.

Le département des Bouches-du-Rhône est soumis à un climat méditerranéen, avec un ensoleillement élevé, caractéristique de ce climat. L'été est très chaud et sec, l'hiver est relativement doux.

Les températures sont assez contrastées selon les saisons, notamment élevées en période estivale pendant laquelle il est fréquent d’observer 35°C sous abri.

L’amplitude annuelle diurne-nocturne moyenne est notable, très marquée en hiver, avec quelques pics de fortes gelées la nuit.

Le régime des précipitations est irrégulier et mal réparti sur l’année. Les averses brutales ne sont pas rares.

Le Mistral, vent sec et froid venant du nord y souffle près de 100 jours par an avec fréquemment des rafales à plus de 100km/h.

On peut cependant distinguer plusieurs mésoclimats dans le département:

la partie occidentale est plus ventée car proche de la vallée du Rhône (couloir rhodanien) et moins accidentée.

la Camargue, la Crau, l'étang de Berre, la Côte Bleue, les Calanques et la baie de La Ciotat sont les secteurs les moins arrosés, et certaines zones sont parmi les plus arides de France.

sur l'ensemble de la partie côtière, l'amplitude annuelle moyenne des températures est moins forte.

les reliefs au dessus de 600 à 700 m sont plus arrosés et les températures estivales y sont plus douces, notamment dans les vallées du massif de la Sainte-Baume et de la partie septentrionale de la montagne Sainte-Victoire.

une grande partie de vallée de l'Arc (rivière coulant d’est vers l’ouest, se jetant dans l’Etang de Berre) subit de fortes amplitudes journalières, surtout en hiver, avec de fortes gelées nocturnes.

 

7.2 Spécificité historique du produit

Le vignoble provençal avec plus de 2600 ans d'âge est le plus ancien de France. Il est particulièrement réputé pour la production de vins rosés.

La culture de la vigne primitive en Provence est d'origine très ancienne. Les tribus celto-ligures de la côte méditerranéenne connaissaient les principes de l’élaboration du vin.

Les Phocéens, lorsqu'ils fondent Marseille (« Massalia »), introduisent pour la première fois en Provence l'art de la taille de la vigne et du pressurage du raisin.

L'arrivée de négociants grecs coïncida avec un premier développement important du vignoble primitif, la dynamique du commerce profita aux vins du pays provençal.

Lorsque les Romains s'installèrent sur les terres ligures colonisées quatre siècles auparavant par les Phocéens, ils découvrirent un vignoble déjà prospère.

Grands consommateurs de vin, les Romains continuèrent à entretenir et développer les cultures existantes.

Ils organisèrent de grands domaines et introduisirent de nouveaux cépages.

Le vignoble de Provence connut alors son véritable essor.

Au Xème siècle, après une longue guerre contre les Maures, le vignoble fut ravagé.

Au Moyen Age, sous l'influence des grands ordres monastiques, la vigne se développa à nouveau.

Les abbayes de Saint-Victor, à Marseille, ou de Silvacane, à La Roque d'Anthéron (au nord du département), produisirent des vins dont la commercialisation contribua notablement à l’enrichissement de ces ordres.

A partir du XIVème siècle, les grandes familles nobles vont acquérir et gérer de nombreux vignobles et construire les fondations du pays provençal viticole moderne.

Au XVème siècle, le « bon Roi René », Comte de Provence, possédait aux portes d'Aix-en-Provence un vignoble personnel réputé.

Féru de viticulture, il introduisit en France l'usage du raisin muscat et assura le développement du vin rosé.

Il encouragea également fortement le commerce du vin en faisant de Marseille un port franc pour l'exportation.

La vigne restera florissante dans le département jusqu'au XIXème siècle, époque à laquelle le phylloxera détruisit la quasi totalité du vignoble hormis en Camargue (vignoble conduit à l’immersion).

Au prix de gros efforts techniques et financiers, le monde viticole, fort de ses traditions, s’est reconstruit.

A partir de 1907 de nombreux vignerons sentiront la nécessité de se regrouper pour faire face aux difficultés. L’élaboration du vin fut réglementée et les viticulteurs s'organisèrent en coopératives et syndicats qui encouragèrent le développement qualitatif de la production.

Au cours du XXème siècle, le vignoble bucco rhodanien a du s’adapter et a su développer sa reconversion variétale pour satisfaire à l’exigence de nouveaux modes de consommation.

En ce début de troisième millénaire, malgré la concurrence de la pression foncière en périphérie des agglomérations régionales et la rétraction inéluctable – selon les secteurs - induite par la forte incitation des aides communautaires à l’arrachage (en 2009 – 2010 – 2011).

Le vignoble en production couvre toujours près de 11.000 ha, pour une production globale de l’ordre de 500.000 hl avec environ 300.000 hl revendiqués en appellation d’origine contrôlée, 20.000 hl en vin sans indication géographique et 180.000 hl revendiqués en indication géographique protégée.

Cette dernière production est issue principalement de deux secteurs bien distincts: le principal secteur situé au centre-est du département, autour d'Aix-en-Provence (65 à 70% des volumes), tandis qu’à l'ouest se démarque la zone dite « camarguaise » circonscrite au sud-est de Tarascon, sur les communes d’Arles et des Saintes-Maries-de-la-Mer.

Ce secteur « camarguais » revendique sa singularité au travers de la mention « Terre de Camargue »:

Cette zone géographique est dédiée exclusivement à la production de vins IGP.

La production de la zone centre-est (autour d’Aix) est surtout orientée vers les vins d’assemblage à base majoritaire des cépages grenache N, syrah N, carignan N, merlot N, et cabernet-sauvignon N.

Ces vins assez structurés ont une approche qui reste aisée car ils sont gouleyants et aromatiques.

Les vins blancs et rosés issus de ce secteur offrent une grande fraîcheur notamment si les vendanges sont issues de parcelles à amplitude thermique jour-nuit marquée qui favorise la présence de précurseurs d’arômes dans les baies. L’encépagement blanc est représenté par les cépages ugni blanc B, clairette B, vermentino B, bourboulenc B, et parfois chardonnay B qui donnent des vins aux arômes floraux.

Le secteur « camarguais » s’est construit une véritable identité autour des vins de « cépage »: merlot N, cabernet-sauvignon N, caladoc N, syrah N, marselan N, chardonnay B, viognier B, muscat à petits

grains B, chasan B et sauvignon B, variétés actuellement privilégiées.

Mais la volonté des viticulteurs de ne se fermer aucun marché les a conduit à diversifier et l’encépagement (arinarnoa N, petit verdot N).

Sur ces terres de Camargue, des cuvaisons assez courtes (en vin rouge) permettent de préserver le « fruit » et d’offrir des vins gouleyants.

La production en vin blanc ou rosé est parfaitement maîtrisée en préservant de la fraîcheur et de belles expressions aromatiques (gestion du couple date de vendange / maturité phénolique, maîtrise du froid).

Les vins mousseux de qualité, déclinés majoritairement en blanc ou rosé, sont obtenus par la méthode traditionnelle ou par la technique dite de « cuve close ». Une bulle fine et élégante soutient leurs arômes floraux ou fruités.

 

7.3 Lien causal entre la spécificité de la zone géographique et la spécificité du produit

D'Arles la romaine, à Marseille la méditerranéenne, en passant par Aix-en-Provence la provençale, cette région évoque le soleil et est particulièrement prisée par les touristes.

Le département accueille chaque année plus de 9 millions de visiteurs.

C'est dans ce contexte, historique, géographique et économique que les viticulteurs du département ont appris à faire évoluer leur production et à l'adapter aux exigences du marché. Profitant de conditions naturelles optimales, sachant sélectionner les meilleures parcelles, ils ont su mettre en valeur un territoire aux sols souvent pauvres, mais bien drainés et particulièrement bien adaptés à la culture de la vigne.

Le climat favorable permet le développement végétatif et des conditions de maturation donnant un potentiel de vendange que les viticulteurs ont su valoriser.

Ce territoire est également souvent marqué par la violence du Mistral qui rend parfois le travail difficile mais qui permet d’assainir, de préserver le vignoble des attaques cryptogamiques et, in fine, d’accroître la richesse des raisins par les concentrations qu’il provoque en phase finale de maturation.

Au cours des dernières années, les viticulteurs ont rénové leur vignoble en modifiant les conduites culturales (que ce soit le palissage ou la taille en vert par exemple) et en adoptant de nouveaux cépages (cabernet-sauvignon N, merlot N, chardonnay B, ...).

Ils ont investi pour moderniser leur outil de transformation et adopter de nouvelles techniques de vinification (pressoirs pneumatiques, cryo et/ou thermovinification).

Aujourd'hui, la production annuelle de vins IGP « Pays des Bouches-du-Rhône », de 180.000 hl environ, est mise en marché par 18 caves coopératives et 88 caves particulières.

Les caves proposent une gamme de vins qui expriment le savoir faire des viticulteurs et des œnologues: des vins rosés, limpides, fruités et généreux qui représentent près de 50% des volumes totaux, des vins rouges gouleyants et faciles à aborder, ou puissants et charpentés, qui représentent un peu plus de 40% des volumes totaux, et des vins blancs, aériens, tendres et délicats qui représentent un peu moins de 10% des volumes totaux.

L’élaboration de vins effervescents se développe parallèlement.

Avec des vins particulièrement bien adaptés aux attentes du consommateur à la recherche d'un produit léger, festif et prêt à consommer, les ventes directes de ces produits destinés au marché de la consommation locale et régionale ainsi qu’au tourisme, représentent plus de 50% du chiffre d'affaires des caves.

 

10 Conditions de présentation et d’étiquetage

 

Le logo IGP de l’Union européenne figure sur l’étiquetage lorsque la mention « Indication géographique protégée » est remplacée par la mention traditionnelle « Vin de pays ».

La taille des caractères du nom de l’unité géographique « Terre de Camargue » ne doit pas être supérieure, tant en largeur qu’en hauteur, à celle des caractères du nom de la dénomination de l’IGP « Pays des Bouches-du-Rhône ».

 

CHAPITRE 2

EXIGENCES NATIONALES ET COMMUNAUTAIRES

 

1 Obligations déclaratives

 

Les opérateurs se conforment aux obligations déclaratives prévues par la réglementation en vigueur.

 

2- Principaux points à contrôler

 

DISPOSITIONS STRUCTURELLES METHODES D’EVALUATION

Omissis………………………..

DISPOSITIONS LIEES AU CONTROLE DES PRODUITS METHODES D’EVALUATION

Omissis……………………………..

 

CHAPITRE 3

AUTORITE CHARGEE DU CONTROLE

 

L’autorité chargée du contrôle est

CERTIPAQ,

44 rue La Quintinie

75 015 PARIS

Tél: 01 45 30 92 92 - Fax: 01 45 30 92 93

 

CERTIPAQ est accrédité par le COFRAC au regard des critères définis par la norme NF EN 45011.

Le contrôle du respect du présent cahier des charges est effectué par CERTIPAQ, organisme tiers offrant des garanties de compétence, d'impartialité et d'indépendance, pour le compte de l'INAO sur la base d'un plan de contrôle approuvé. Le plan de contrôle rappelle les autocontrôles réalisés par les opérateurs sur leur propre activité et les contrôles internes réalisés sous la responsabilité de l'organisme de défense et de gestion.

Il indique les contrôles externes réalisés par l'organisme tiers ainsi que les examens analytiques.

 

L’ensemble des contrôles est réalisé par sondage.

HAUTES-ALPES

I.G.P. (Vin de Pays)

CAHIER DES CHARGES

homologué par l’arrêté du 2 novembre 2011

(fonte JORF)

 

CHAPITRE 1

DENOMINATION – CONDITIONS DE PRODUCTION

 

1 - Nom de l’IGP

 

Seuls peuvent prétendre à l’indication géographique protégée « Hautes-Alpes », initialement reconnue

Vin de Pays des Hautes-Alpes par le décret 68-807 du 13 septembre 1968, les vins répondant aux dispositions particulières fixées ci-après.

 

2 – Mentions complémentaires

 

L’indication géographique protégée « Hautes-Alpes » peut être complétée par le nom d’un ou de plusieurs cépages selon les conditions du présent cahier des charges.

L’indication géographique protégée « Hautes-Alpes» peut être complétée par les mentions « primeur » ou « nouveau ».

 

3 – Description des produits

 

3-1 - Types de produits

L’indication géographique protégée « Hautes-Alpes » est réservée aux vins tranquilles rouges, rosés

et blancs et aux vins mousseux de qualité rouges, rosés et blancs.

La mention d’un à plusieurs cépages est réservée aux vins tranquilles et aux vins mousseux de qualité.

Les mentions « primeur » ou « nouveau » sont réservées aux vins tranquilles.

 

3.2 – Normes analytiques spécifiques

Les vins tranquilles bénéficiant de l’indication géographique protégée « Hautes-Alpes » présentent

un titre alcoométrique volumique acquis au moins égal à 9,00% vol.

 

3.3 – Evaluation des caractéristiques organoleptiques

La production de vins de pays des Hautes-Alpes se décline dans les trois couleurs (tendance observée: 50% en rouge, 30% en rosé et 20% en blanc):

les blancs sont vifs, fins et aromatiques. Cette finesse et cette vivacité, voire parfois une très belle minéralité sont apportées par l’altitude.

les rosés, élaborés de plus en plus souvent à partir de la syrah N ou du cinsault N, sont très agréablement acidulés et fruités (notes fruitées, fruits rouges).

les rouges sont structurés, relativement tanniques, assouplis avec des notes de fruits rouges.

Les vins mousseux de qualité, rouges, rosés et blancs, présentent des caractéristiques organoleptiques similaires aux vins tranquilles pour ce qui concerne les profils aromatiques et les structures.

La prise de mousse leur confère de plus une vivacité, une fraîcheur et une persistance aromatique qui vont de pair avec l’équilibre entre structure et finesse de l’effervescence.

 

4 – Zones géographiques dans lesquelles différentes opérations sont réalisées

 

4.1 - Zone géographique

La récolte des raisins, la vinification et l’élaboration des vins bénéficiant de l’indication géographique « Hautes-Alpes » sont réalisées dans le département des Hautes-Alpes.

 

4.2 - Zone de proximité immédiate

La zone de proximité immédiate définie par dérogation pour la vinification et l’élaboration des vins tranquilles bénéficiant de l’indication géographique protégée « Hautes-Alpes» est constituée par les arrondissements limitrophes de la zone géographique, à savoir:

au sud/sud-est, en limite avec le département des Alpes-de-Haute-Provence:

arrondissements de Barcelonnette et de Forcalquier,

à l’ouest, en limite avec le département de la Drôme: arrondissements de Die et de Nyons,

au nord-ouest, en limite avec le département de l’Isère: arrondissement de Grenoble,

au nord, en limite avec le département de la Savoie: arrondissement de Saint-Jean-de-Maurienne.

Pour la vinification et l’élaboration des vins mousseux de qualité bénéficiant de l’indication géographique protégée « Hautes-Alpes », la zone de proximité immédiate définie par dérogation est identique à celle définie pour les vins tranquilles à l’exclusion du territoire des communes suivantes incluses dans l’arrondissement de Die:

Aix-en-Diois, Aouste-sur-Sye, Aubenasson, Aurel, Barsac, Barnave, Beaufort-sur-Gervanne, Châtillon-en-Diois, Die, Espenel, Laval-d'Aix, Luc-en-Diois, Menglon, Mirabel-et-Blacons, Molière-Glandaz, Montclar-sur-Gervanne, Montlaur-en-Diois, Montmaur-en-Diois, Piegros-la-Clastre, Ponet-et-Saint-Auban, Pontaix, Poyols, Recoubeau-Jansac, Saillans, Saint-Benoîten-Diois, Saint-Roman, Saint-Sauveur-en-Diois, Sainte-Croix, Suze, Vercheny, Véronne.

 

5 – Encépagement

 

Les vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Hautes-Alpes » sont produits à partir de l’ensemble des cépages figurant dans la liste suivante:

abondant B, abouriou N, aléatico N, alicante henri bouschet N, aligoté B, altesse B, aramon blanc B, aramon gris G, aramon N, aranel B, arbane B, arinarnoa N, arriloba B, arrouya N, arrufiac B, aubin B, aubin vert B, aubun N, auxerrois B, bachet N, barbaroux Rs, baroque B, béclan N, béquignol N, biancu gentile B, blanc dame B, bouchalès N, bouillet N, bouquettraube B, bourboulenc B, bouteillan B, brachet N, brun argenté N, brun fourca N, cabernet franc N, cabernet-sauvignon N, caladoc N, calitor N, camaralet de lasseube B, carcajolo blanc B, carcajolo N, carignan blanc B, carignan N, carmenère N, castets N, césar N, chardonnay B, chasan B, chatus N, chenanson N, chenin B, cinsaut N, clairette B, clairette rose Rs, clarin B,

claverie B, codivarta B, couston N, colombard B, corbeau N, cot N, counoise N, courbu B, courbu noir N, crouchen B, duras N, durif N, egiodola N, ekigaïna N, elbling B, etraire de la dui N, fer N, feunate N, folignan B, folle blanche B, franc noir de haute-saône N, fuella nera N, furmint B, gamaret N, gamay N, gamay de bouze N, gamay de chaudenay N, gamay fréaux N, ganson N, gascon N, genovèse B, gewurztraminer Rs, goldriesling B, gouget N, graisse B, gramon N, grassen N, grenache blanc B, grenache gris G, grenache N, gringet B, grolleau gris G, grolleau N, gros manseng B, jacquère B, joubertin N, jurançon blanc B, jurançon noir N, knipperlé B, lauzet B, len de l’el B, liliorila B, listan B, lledoner pelut N, macabeu B, mancin N, manseng noir N, marsanne B, marselan N, mauzac B, mauzac rose Rs, mayorquin B, melon B, mérille N, merlot blanc B, merlot N, meslier saint-françois B, meunier N, milgranet N, molette B,

mollard N, mondeuse blanche B, mondeuse N, monerac N, montils B, morrastel N, mourvaison N, mourvèdre N, mouyssaguès N, müller-thurgau B, muresconu N, muscadelle B, muscardin N, muscat à petits grains B, muscat à petits grains Rg, muscat à petits grains Rs, muscat d’alexandrie B, muscat cendré B, muscat de hambourg N, muscat ottonel B, négret de banhars N, négrette N, nielluccio N, noir fleurien N, ondenc B, orbois B, pagadebiti B, pascal B, perdea B, persan N, petit courbu B, petit manseng B, petit meslier B, petit verdot N, picardan B, pineau d’aunis N, pinot blanc B, pinot gris G, pinot noir N, piquepoul blanc B, piquepoul gris G, piquepoul noir N, plant de brunel N, plant droit N, portan N, portugais bleu N, poulsard N, précoce bousquet B, précoce de malingre B, prunelard N, raffiat de moncade B, riesling B, riminèse B, rivairenc blanc B, rivairenc gris G, rivairenc N, romorantin B, rosé du var Rs, roublot B, roussanne B, roussette d’ayze B, sacy B, saint côme B, saint-macaire N, saint-pierre doré B, sauvignon B, sauvignon gris G, savagnin blanc B, savagnin rose Rs, sciaccarello N, segalin N, select B, semebat N, semillon B, servanin N, sylvaner B, syrah N, tannat N, tempranillo N, téoulier N, terret blanc B, terret gris G, terret noir N, tibouren N, tourbat B, tressot N, trousseau N, ugni blanc B, valdiguié N, velteliner rouge précoce Rs, verdesse B, vermentino B, viognier B.

 

Les vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Hautes-Alpes » complétée par le nom d’un ou plusieurs cépages sont produits à partir des cépages classés en tant que variétés de vigne de raisins de cuve figurant dans la liste suivante:

aligoté B, altesse B, cabernet franc N, cabernet-Sauvignon N, caladoc N, chardonnay B, chasan

B, cinsaut N, clairette B, clairette rose Rs, gamay N, gros manseng B, marsanne B, , merlot N,

mollard N, mondeuse blanche B, mondeuse N, muscat à petits grains B, muscat à petits grains

Rg, muscat à petits grains Rs, muscat de Hambourg N, petit manseng B, pinot blanc B, pinot

gris G, pinot noir N, plant droit N, roussanne B, sauvignon B, syrah N, téoulier N, ugni blanc B,

vermentino B, viognier B.

 

6 – Rendement maximum de production

 

Les vins tranquilles, les vins mousseux de qualité bénéficiant de l’indication géographique protégée « Hautes-Alpes » sont produits dans la limite d’un rendement maximum à l’hectare de 90 hectolitres.

Les lies, les bourbes, les éventuels produits non vinifiés et le vin destiné à la distillation ou à tout autre usage industriel, ne peuvent excéder 10 hectolitres par hectare au-delà de ce rendement maximum de production.

 

7 – Transformation – Stockage – Conditionnement

 

Les vins mousseux de qualité bénéficiant de l’indication géographique protégée « Hautes-Alpes » sont élaborés exclusivement par seconde fermentation en bouteille.

 

8 – Lien avec la zone géographique

 

8.1 - Spécificité de la zone géographique

Le département des Hautes-Alpes est situé dans le sud-est de la France et fait partie de la région Provence Alpes Côte d’Azur. Bordé au nord par le département de l’Isère et les Alpes du nord, sa limite naturelle avec la vallée du Rhône est constituée des massifs préalpins méditerranéens des Baronnies et du Diois.

A l’est, le Mont Genèvre et le massif du Queyras matérialisent la frontière avec l’Italie (plaine du Pô).

Au sud, la vallée de la Durance ouvre l’horizon vers la Haute Provence.

Trois zones assez homogènes peuvent être identifiées:

au nord, le massif cristallin du Pelvoux assure la transition avec les Alpes du Nord et offre un paysage de montagnes dont les sommets atteignent voire dépassent 3.000 m (Mt Pelvoux à 3.900 m, Barre des Ecrins à 4.102 m,

à l’est et à l’ouest, les reliefs préalpins (2.000 m au plus) cloisonnent les vallées en secteurs très compartimentés,

- l’axe durancien – vallée de la Durance – drainant le réseau hydrographique vers le sud (ex: l’Ubaye, le Sasse, le Buëch, …).

Même s’il peut se trouver encore ça et là quelques vignes implantées sur des coteaux bien exposés au sud en moyenne altitude, témoins d’un récent passé où la viticulture était encore une culture vivrière, le vignoble s’étend en ce début de XXIème siècle sur quelques communes de l’axe durancien au sud du Gapençais ou au sud de l’Embrunais, en particulier Tallard, Châteauvieux, Valserres, Remollon, Théüs et Espinasses.

Eléments déterminants dans l’implantation de la vigne, le sol et la topographie jouent un rôle encore plus important dans ces zones de montagnes ou de piémont.

Malgré leur diversité, les sols issus des roches jurassiques et crétacées, contreforts de terrains schisteux, alluvions à cailloux roulés dans l’Argentiérois offrent tous des régimes hydriques, une pierrosité et une porosité propices à la culture de la vigne.

Cette qualité des sols est, grâce au savoir-faire des vignerons, associée à l’utilisation optimale des reliefs et des pentes qui offrent des flancs inclinés aux rayons du soleil, augmentant les effets bénéfiques, le réchauffement et la capacité de préservation de cette énergie.

Ces éléments prennent tout leur sens si l’on considère que le département des Hautes-Alpes possède les vignes les

plus hautes de France. Toutes les vignes sont plantées au dessus de 600 mètres d’altitude, ce qui marque la spécificité des vins. Dans ces conditions l’exposition des vignes est déterminante (versant adret, protection au froid et au vent).

Le climat de la plus grande partie du département est marqué par l'altitude, par l'écran au flux atlantique que procurent les massifs des Alpes du Nord et par la relative proximité de la mer Méditerranée (l’influence méditerranéenne est sensible dans l’axe durancien).

Du fait de l'affaiblissement des perturbations atlantiques qui arrivent par l’ouest, le climat est relativement sec malgré l'altitude.

L'influence méditerranéenne se fait sentir par un ensoleillement assez généreux.

Les écarts de température saisonniers sont élevés mais surtout les écarts entre le jour et la nuit sont importants, ceci est favorisé par un fort rayonnement nocturne et diurne dû à l'altitude, la faible nébulosité et la sécheresse de l'air. Les températures moyennes annuelles sont de l’ordre de 9° à 11°C dans le secteur viticole.

Les montagnes servent d’écran au froid venu du Nord et en altitude la vigne ne retrouve pas la sécheresse du sud.

 

8-2 Spécificité du produit

Bien que présent historiquement sur les piémonts et dans les vallées du département, le vignoble haut-alpin n’a pas su, dans son ensemble, résister à l’évolution de la consommation locale et aux crises successives de la fin du XIXème et du début du XXème siècle.

Après que cette érosion du vignoble départemental ait accompagné le rythme de disparition des exploitations jusqu’au début des années 80 (la vigne ne représentant alors plus que 0,8 % de la SAU), il y a eu un vrai sursaut des quelques viticulteurs encore désireux d’adapter leur outil de production aux nouvelles possibilités du marché.

L’amélioration de l’encépagement local par l’introduction de nouveaux cépages a été une priorité (cabernet-sauvignon N, merlot N, syrah N, viognier B, chardonnay B). Elle a permis de répondre aux attentes du consommateur moderne.

Cette évolution du vignoble s’est cependant effectuée en préservant la présence et la mise en œuvre des cépages implantés historiquement sur ce territoire. On retrouve ainsi quelques cépages locaux comme le mollard N ou l’espanenc N, ou déjà présents traditionnellement comme le cinsault N, l’ugni B, le muscat à petits grains B. Merlot N, cabernet sauvignon N et syrah N sont proposés en vins de cépage. Le mollard N constitue une curiosité locale.

Le vin qui en est issu est rustique au palais mais agréablement fruité (ce cépage est ardemment défendu en tant que cépage local par les producteurs.

Tous ces vins rouges s’accordent parfaitement avec la charcuterie de montagne et les fromages d’alpage locaux.

A noter par ailleurs que les premières bouteilles d’un vin effervescent ont été produites en 1959.

Ces vins mousseux sont élaborés sur la base des mêmes vendanges que les vins tranquilles.

Profitant des équilibres particuliers liés notamment au climat et s’appuyant sur des vendanges à la vivacité et aux arômes préservés, ces vins mousseux s’expriment au travers de leur fraîcheur et de leur profil aromatique soutenu par une bonne acidité.

 

8.3 – Lien causal entre la spécificité de la zone géographique et la spécificité du produit

Le département a certes connu une époque (notamment du XVIIIème au début du XXème siècle) où la viticulture était présente, mais le vin produit n’avait pas une réelle vocation à être valorisé en dehors de ses zones de production.

Le vignoble a subi une vraie mutation depuis moins de 30 ans, mutation initiée par quelques vignerons, qui ont senti la nécessité de s’ouvrir au marché tout en conservant leur savoir faire ancien et leur expérience dans ce vignoble très particulier d’altitude.

Les viticulteurs ont su adapter notamment l’encépagement et le mode de conduite de leur vignoble.

Il résulte de cette énergie nouvelle que les vins de pays des Hautes-Alpes sont ancrés sur leur territoire, et qu’ils ont trouvé leurs consommateurs.

La cave coopérative et les quelques caves particulières qui produisent ces vins ont misé avec raison sur la commercialisation directe pour alimenter avec succès la demande liée au tourisme local, en particulier chaque hiver dans les stations de ski alpines.

 

9 – Conditions de présentation et d’étiquetage

 

Le logo IGP de l’Union européenne figure sur l’étiquetage lorsque la mention « Indication géographique protégée » est remplacée par la mention traditionnelle « Vin de pays ».

 

CHAPITRE 2

EXIGENCES NATIONALES ET COMMUNAUTAIRES

 

1 – Obligations déclaratives

 

L’opérateur se conforme aux obligations déclaratives prévues par la réglementation en vigueur.

 

2 – Principaux points à contrôler

 

DISPOSITIONS STRUCTURELLES METHODES D’EVALUATION

Omissis………………………….

DISPOSITIONS LIEES AU CONTROLE DES PRODUITS METHODES D’EVALUATION

Omissis………………………….

 

CHAPITRE 3

AUTORITE CHARGEE DU CONTROLE

 

L’autorité chargée du contrôle est

CERTIPAQ

44 rue La Quintinie

75015 Paris

Tél: 01 45 30 92 92 - Fax: 01 45 30 92 93

 

CERTIPAQ est accrédité par le COFRAC au regard des critères définis par la norme NF EN 45011. Le contrôle du respect du présent cahier des charges est effectué par CERTIPAQ, organisme tiers offrant des garanties de compétence, d'impartialité et d'indépendance, pour le compte de l'INAO sur la base d'un plan de contrôle approuvé.

Le plan de contrôle rappelle les autocontrôles réalisés par les opérateurs sur leur propre activité et les contrôles internes réalisés sous la responsabilité de l'organisme de défense et de gestion.

Il indique les contrôles externes réalisés par l'organisme tiers ainsi que les examens analytiques.

L’ensemble des contrôles est réalisé par sondage.

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