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FINE DES CÔTES DU RHÔNE I.G.

GÉNÉPI DES ALPES I.G.

MARC DES CÔTES DU RHÔNE I.G.

FINE DES CÔTES DU RHÔNE

EAU DE VIE DE VIN DES CÔTES DU RHÔNE

I.G.

indication géographique (règlement CE 110/2008)

CAHIER DES CHARGES

homologué par l'arrêté du 30 décembre 2014

(Fonte JORF)

 

Partie I

Fiche technique

 

1. Nom et catégorie de la boisson spiritueuse portant l’indication géographique

 

L’indication géographique « Fine des Côtes du Rhône » ou « Eau-de-vie de vin des Côtes du Rhône » est

enregistrée à l’annexe III du règlement (CE) n°110/2008 du Parlement européen et du Conseil du 15 janvier

2008 dans la catégorie de boissons spiritueuses « eau-de-vie de vin » annexe II, point 4.

 

2. Description de la boisson spiritueuse

 

En fonction des conditions d’élevage, l’indication géographique distingue deux types de produit:

l’eau-devie de vin blanche

l’eau de vie de vin vieillie sous-bois.

 

2.1 Caractéristiques organoleptiques

L’eau-de-vie blanche développe des arômes de fruit (raisin, griotte) avec des notes florales.

L’eau-de-vie vieillie sous-bois, de couleur ambrée, présente des arômes floraux, fruités (noisette, pruneau, ...)

et empyreumatiques (tabac, caramel, vanille, …).

 

2.2. Principales caractéristiques physiques et chimiques

L’eau de vie de vin présente

une teneur minimale en substances volatiles autres que les alcools éthylique et méthylique, de 300 grammes par hectolitre d’alcool pur.

Au moment de la vente au consommateur, l’eau-de-vie de vin présente

un titre alcoométrique volumique minimal de 40,00% vol.

 

3. Définition de l’aire géographique

 

Les vins sont distillés dans l’aire géographique.

Les eaux-de-vie sont élevées dans l’aire géographique.

L’aire géographique est constituée par le territoire des communes suivantes:

 

Département de l’Ardèche:

Alboussière, Andance, Ardoix, Arlebosc, Arras-sur-Rhône, Baix, Beauchastel, Bidon, Boffres, Bogy, Bourg-

Saint-Andéol, Champagne, Champis, Charmes-sur-Rhône, Charnas, Châteaubourg, Cheminas, Colombier-le-Cardinal, Cornas, Eclassan, Etables, Félines, Flaviac, Gilhac-et-Bruzac, Glun, Gras, Guilherand-Granges,

Labastide-de-Virac, Lemps, Limony, Mauves, Ozon, Peaugres, Peyraud, Plats, Le Pouzin, Quintenas,

Rompon, Saint-Barthélemy-le-Plain, Saint-Cierge-la-Serre, Saint-Cyr, Saint-Désirat, Saint-Etienne-de-

Valoux, Saint-Georges-les-Bains, Saint-Jean-de-Muzols, Saint-Julien-en-Saint-Alban, Saint-Just-d’Ardèche,

Saint-Laurent-du-Pape, Saint-Marcel-d’Ardèche, Saint-Martin-d’Ardèche, Saint-Montan, Saint-Péray, Saint-

Remèze, Saint-Romain-d’Ay, Saint-Romain-de-Lerps, Saint-Symphorien-sous-Chomérac, Saint-Vincent-de-

Durfort, Sarras, Savas, Sécheras, Serrières, Soyons, Talencieux, Thorrenc, Toulaud, Tournon-sur-Rhône,

Vallon Pont d’Arc, Vernosc-lès-Annonay, Vinzieux, Vion, La Voulte-sur-Rhône.

 

Département de la Drôme:

Albon, Aleyrac, Allex, Ambonil, Andancette, Aubres, La Baume-de-Transit, Beaumont-Monteux,

Beausemblant, Bénivay-Ollon, Bouchet, Bourg-lès-Valence, Chanos-Curson, Chantemerle-les-Blés,

Châteauneuf-de-Bordette, Châteauneuf-sur-Isère, Chavannes, Clérieux, Colonzelle, Condorcet, Crozes-

Hermitage, Donzère, Erôme, Etoile-sur-Rhône, La Garde-Adhémar, Gervans, Grane, Les Granges-

Gontardes, Granges-les-Beaumont, Grignan, Larnage, Laveyron, Livron-sur-Drôme, Loriol-sur-Drôme,

Mercurol, Mérindol-les-Oliviers, Mirabel-aux-Baronnies, Mollans-sur-Ouvèze, Montbrison-sur-Lez,

Montjoux, Montoison, Montségur-sur-Lauzon, Moras-en-Valloire, La Motte-de-Galaure, Nyons, Le Pègue,

La Penne-sur-l’Ouvèze, Piégon, Pierrelatte, Pierrelongue, Les Pilles, Le Poët-Laval, Ponsas, Pont-de-l’Isère, Propiac, La Roche-de-Glun, Rochegude, Roche-Saint-Secret-Béconne, Roussas, Rousset-les-Vignes, Saint-Barthélemy-de-Vals, Saint-Gervais-sur-Roubion, Saint-Maurice-sur-Eygues, Saint-Pantaléon-les-Vignes, Saint-Paul-Trois-Châteaux, Saint-Rambert-d’Albon, Saint-Restitut, Saint-Uze, Saint-Vallier, Salles-sous-Bois, Serves-sur-Rhône, Solérieux, Suze-la-Rousse, Tain-l’Hermitage, Taulignan, Teyssières, Triors,

Tulette, Valence, Veaunes, Venterol, Vinsobres.

 

Département du Gard:

Aiguèze, Les Angles, Aramon, Bagnols-sur-Cèze, La Bastide-d’Engras, La Capelle-et-Masmolène, Carsan,

Castillon-du-Gard, Cavillargues, Chusclan, Codolet, Comps, Connaux, Cornillon, Cruviers-Lascours,

Domazan, Estézargues, Flaux, Fournès, Le Garn, Gaujac, Goudargues, Issirac, Jonquières-Saint-Vincent,

Laudun-l’Ardoise, Laval-Saint-Roman, Lirac, Meynes, Montfaucon, Montfrin, Orsan, Le Pin, Pont-Saint-

Esprit, Pougnadoresse, Pouzilhac, Pujaut, Remoulins, Rochefort-du-Gard, Roquemaure, La Roque-sur-Cèze, Sabran, Saint-Alexandre, Saint-André-de-Roquepertuis, Saint-André-d’Olérargues, Saint-Bonnet-du-Gard, Saint-Christol-de-Rodières, Saint-Etienne-des-Sorts, Saint-Géniès-de-Comolas, Saint-Gervais, Saint-Hilaired’Ozilhan, Saint-Julien-de-Peyrolas, Saint-Laurent-de-Carnols, Saint-Laurent-des-Arbres, Saint-Laurent-la-Vernède, Saint-Marcel-de-Careiret, Saint-Michel-d’Euzet, Saint-Nazaire, Saint-Paulet-de-Caisson, Saint-Paul-les-Fonts, Saint-Pons-la-Calm, Saint-Victor-la-Coste, Sauveterre, Saze, Salazac, Sernhac, Tavel, Théziers, Tresques, Vallabrix, Valliguières, Vauvert, Vénéjan, Verfeuil, Vers-Pont-du-Gard, Villeneuve-lès-Avignon.

 

Département de l’Isère:

Chonas-l’Amballan, Le-Péage-de-Roussillon, Reventin-Vaugris, Les Roches-de-Condrieu, Sablons, Saint-

Alban-du-Rhône, Saint-Clair-du-Rhône, Saint-Maurice-l’Exil, Salaise-sur-Sanne, Seyssuel, Vienne.

 

Département de la Loire :

Bessey, La Chapelle-Villars, Chavanay, Chuyer, Lupé, Maclas, Malleval, Pélussin, Roisey, Saint-Michelsur-

Rhône, Saint-Pierre-de-Boeuf, Saint-Romain-en-Jarez, Vérin.

 

Département du Rhône:

Ampuis, Condrieu, Les Haies, Loire-sur-Rhône, Longes, Sainte-Colombe, Saint-Cyr-sur-le-Rhône, Saint-

Romain-en-Gal, Tupin-et-Semons;

 

Département du Vaucluse:

Althen-des-Paluds, Aubignan, Avignon, Le Barroux, Beaumes-de-Venise, Beaumont-du-Ventoux,

Bédarrides, Bollène, Buisson, Caderousse, Cairanne, Camaret-sur-Aigues, Caromb, Carpentras, Caumontsur-Durance, Cavaillon, Châteauneuf-de-Gadagne, Châteauneuf-du-Pape, Courthézon, Crestet, Entraiguessur-la-Sorgue, Entrechaux, Faucon, Gigondas, Grillon, Jonquerettes, Jonquières, Lafare, Lagarde-Paréol, Lamotte-du-Rhône, Lapalud, Loriol-du-Comtat, Malaucène, Maubec, Mazan, Mondragon, Monteux, Morières-lès-Avignon, Mornas, Orange, Pernes-les-Fontaines, Piolenc, Le Pontet, Puyméras, Rasteau, Richerenches, Roaix, La Roque-Alric, Sablet, Sainte-Cécile-les-Vignes, Saint-Hippolyte-le-Graveyron, Saint-Léger-du-Ventoux, Saint-Marcellin-lès-Vaison, Saint-Romain-en-Viennois, Saint-Roman-de-Malegarde, Saint-Saturnin-lès-Avignon, Sarrians, Séguret, Sérignan-du-Comtat, Sorgues, Suzette, Le Thor, Travaillan, Uchaux, Vacqueyras, Vaison-la-Romaine, Valréas, Vedène, Villedieu, Violès, Visan.

 

Les vins sont issus de raisins récoltés dans des vignes situées dans l’aire géographique de l’AOP Côtes du

Rhône.

 

4. Description de la méthode d’obtention

 

Matière première

L’eau-de-vie est obtenue à partir de la distillation de vins répondant aux conditions de production fixées dans le cahier des charges de l’AOP « Côtes du Rhône » ou d’une appellation d’origine protégée de la région des Côtes du Rhône, à condition que l’eau de vie considérée provienne exclusivement de vins répondant aux conditions fixées par le cahier des charges de l’appellation considérée.

 

Caractéristiques des vins à distiller

Pas de dispositions particulières

 

Distillation

Le vin est distillé:

- soit selon le principe de distillation discontinue simple;

- soit selon le principe de distillation multi-étagée avec reflux, continue ou discontinue.

 

Distillation discontinue simple

La distillation est réalisée au moyen d’alambics composés d’une chaudière, d’un chapiteau, d’un col-de-cygne, avec ou sans condenseur à eau, d’un serpentin avec appareil réfrigérant.

La chaudière, le chapiteau, le col-de-cygne, le serpentin sont obligatoirement en cuivre.

La capacité totale de la chaudière ne doit pas dépasser 40 hectolitres

Les vapeurs issues du vin s’élèvent et gagnent le chapiteau où elles se condensent partiellement.

Une partie d’entre elles se condensent et refluent vers la chaudière tandis qu’une autre partie des vapeurs empruntent le col de cygne et se dirigent vers le réfrigérant à la sortie duquel le distillat va couler.

Au cours de la distillation, le titre alcoométrique du distillat diminue et sa composition en composés volatiles évolue. Les fractions de début et de fin de distillation peuvent être séparées de l’eau de vie en fonction de leur titre alcoométrique volumique puis recyclées ou éliminées.

Plusieurs distillations successives peuvent être réalisées.

 

Distillation discontinue multiétagée avec reflux

La distillation est réalisée au moyen d’alambics constitués d’une chaudière, d’une colonne et d'un condenseur réfrigérant.

La capacité totale de la chaudière ne doit pas dépasser 40 hectolitres.

La colonne comprend au maximum 10 plateaux qui sont obligatoirement en cuivre.

Les vapeurs issues du chauffage du vin ou d’un distillat issu d’une première distillation des vins s’élèvent puis traversent la colonne.

Une partie des vapeurs alcooliques rétrograde en bas de la colonne tandis qu’une autre partie rejoint par le haut de la colonne le réfrigérant où elles sont condensées et à la sortie duquel va couler l’eau-de-vie.

Au cours de la distillation, le titre alcoométrique du distillat diminue. Les fractions de début et de fin de distillation peuvent être séparées de l’eau de vie en fonction de leur titre alcoométrique volumique puis recyclées ou éliminées.

Distillation continue multiétagée avec reflux

La distillation est réalisée au moyen de colonnes qui contiennent des plateaux horizontaux assurant grâce à des éléments de barbotage, en forme de tunnels ou de calottes, le contact entre les flux liquides et les flux gazeux qui les traversent à contre-courant.

Les colonnes comprennent une zone d’épuisement au sein de laquelle le liquide à distiller va s’appauvrir en alcool qui va passer en phase vapeur et une zone de concentration au sein de laquelle les vapeurs vont s’enrichir en alcool.

La condensation est réalisée par un ou plusieurs chauffe-vins ou condenseurs à eau.

Les condensats issus de ces échangeurs thermiques sont dirigés soit vers le coulage du distillat, soit rétrogradés en haut de la zone de concentration.

La capacité de distillation de chacun de ces appareils ne peut dépasser 85 hectolitres d’alcool pur par période de 24 heures.

La colonne est composée d’une zone de concentration comportant au plus 30 plateaux qui sont obligatoirement en cuivre.

L’extraction des composés les plus volatils est réalisée sur les vapeurs de distillat, le cas échéant via un tronçon de dégazage.

L’extraction de composés indésirables (huiles hautes et basses) est réalisée en phase liquide sur la colonne de concentration.

Les colonnes de rectification sont interdites.

 

Dispositions communes:

Les eaux-de-vie produites présentent dans le collecteur journalier, à l’issue du processus de distillation,

Un titre alcoométrique volumique inférieur ou égal à 72,00%, à la température de 20°C.

 

Élevage

L’eau-de-vie blanche est maturée en cuves après distillation durant une période minimale de 3 mois avant sa commercialisation.

La maturation est réalisée dans des récipients inertes afin d’empêcher toute coloration.

 

L’eau-de-vie vieillie est élevée en récipient de bois d’une capacité inférieure ou égale à 2.000 litres durant

une période minimale de 3 ans à compter de la date de mise sous-bois.

L’eau-de-vie vieillie pour laquelle le millésime de l’année de distillation est revendiqué est élevée en récipient en bois au moins 10 ans.

Les durées minimales définies ci-dessus sont réalisées sans interruption, à l’exception des manipulations nécessaires à l’élaboration des produits.

 

Finition

L’adaptation de la coloration par l’ajout de caramel ainsi que l’édulcoration sont autorisées de telle sorte que leur effet sur l’obscuration de l’eau de vie soit inférieur à 4%vol.

L’obscuration, exprimée en %vol., est obtenue par la différence entre le titre alcoométrique volumique réel et le titre alcoométrique volumique brut.

 

5. Éléments corroborant le lien avec le milieu géographique

 

Description des facteurs de l’aire géographique qui présentent un rapport avec l’eau de vie

facteurs naturels

L’aire géographique s’étend sur les deux rives du fleuve, entre Vienne au Nord et la région d’Avignon au Sud.

Cette vallée est née des incursions marines de l’ère tertiaire qui ont constitué une succession de bassins sédimentaires ouverts vers le Sud et encadrés par les reliefs de l’ère secondaire ou de l’aire primaire.

Après le retrait de la mer au Quaternaire, sous l’action des phénomènes d’érosion, les principaux traits actuels de la morphologie du paysage se sont mis en place.

La vigne est implantée sur des sols de nature différente et dans des positions topographiques variées (coteaux bien exposés ou surfaces planes caillouteuses de différents niveaux).

Le cépage est implanté en fonction du terroir (sol et climat).

Le climat Rhodanien est marqué par la prépondérance du vent du Nord (mistral).

Ce vent, asséchant et souvent violent, souffle en moyenne 120 jours par an et favorise un grand ensoleillement (plus de 2500 heures par an), une luminosité exceptionnelle, même en plein hiver, et une protection naturelle contre les maladies cryptogamiques.

Les reliefs de bordure de la vallée du Rhône créent un effet de couloir renforçant la force du vent.

L’été et l’hiver sont les saisons les plus sèches.

L’été est marqué par des températures moyennes très élevées favorisant une maturité des raisins naturellement importante.

Pendant la période végétative de la vigne, l’évapotranspiration n’est compensée que par de rares précipitations, le plus souvent sous forme orageuse en été.

La pluviométrie annuelle est homogène sur l’ensemble de la zone.

 

facteurs humains

La « Côte du Rhône » naît au XVème siècle sur les limites de l’ancien diocèse civil d’Uzès.

Au XVIIIème siècle, les lettres « CDR » sont brûlées sur les fûts pour témoigner de l’origine des vins.

L’appellation « Côtes du Rhône » est reconnue en 1937, parmi les premières appellations vinicoles françaises.

La vallée du Rhône constitue le deuxième vignoble de France par sa superficie.

La production de l’appellation « Côtes du Rhône » en incluant ses appellations locales, avoisine les 2 millions d’hectolitres par récolte.

Elle est majoritairement produite dans la partie méridionale de l’aire géographique, la partie septentrionale étant plus particulièrement orientée vers les appellations locales des Côtes du Rhône.

Au total, ce sont plus de 6000 vignerons, dont 1000 en caves particulières, et 5000 dans les 65 caves coopératives, qui participent à cette activité économique et qui façonnent également les paysages de la vallée.

La production vinicole est caractérisée par la variété des cépages et par de faibles rendements moyens déclarés.

Les vignerons produisent, soit des eaux-de-vie des Côtes du Rhône, soit des eaux-de-vie élaborées à partir de raisins répondant aux conditions de production d’une des appellations de la région des Côtes du Rhône et vendues sous le nom de cette appellation.

 

Caractéristiques de l’eau de vie attribuable à l’aire géographique

Dans cette région viticole, les vins ont parfois été distillés en vue de la production d’eau-de-vie.

Les distillateurs étaient ambulants, se déplaçant de village en village ou directement dans une propriété.

On peut lire dans « Maison rustique du XIXéme siècle » écrite en 1836, que parmi les eaux-de-vie, les plus estimées sont celles de Cognac, de La Rochelle, Marmande, Montpellier et Provence.

Cette notoriété a valu, par décret du 19 mars 1948, la reconnaissance des eaux-de-vie de vin des Côtes du Rhône en « Appellation d’origine réglementée ».

L’élevage est le plus souvent effectué en fûts anciens. La part de fûts neufs reste faible.

En effet, au cours de l’élevage, les phénomènes d’oxydation sont privilégiés par rapport à l’extraction des tanins.

Les producteurs réguliers privilégient un élevage long et ces eaux-de-vie contribuent à diversifier l’offre commerciale de qualité, particulièrement dans les appellations réputées des Côtes du Rhône.

 

Lien causal

Le vignoble des Côtes du Rhône résulte de l’histoire géologique et de l’histoire humaine.

Ce qui fait la spécificité avant tout, c’est le climat ensoleillé de la vallée ouverte sur la Méditerranée et balayée par les vents du Nord.

Les cépages Grenache et Syrah sont ici dans leur terroir d’origine.

Les raisins sont produits à un rendement faible (30 à 50 hl/ha) ce qui contribue à la concentration des arômes que l’on retrouve dans les vins.

La distillation concentre ces arômes et l’élevage long et maîtrisé apporte la finesse et la complexité grâce au savoir faire des opérateurs.

La Fine des Côtes du Rhône désigne des eaux-de-vie blanches ou vieillies sous-bois.

Elle est essentiellement dégustée en digestif

 

6. Exigences éventuelles à respecter en vertu de dispositions communautaire et/ou nationales

 

7. Nom et adresse du demandeur

 

Syndicat Général des Vignerons Réunis des Côtes du Rhône

Maison des Vins

6, rue des Trois Faucons – CS 90513

84024 AVIGNON Cedex 1

 

8. Éventuelles indications géographiques ou règles d’étiquetage complémentaires

 

Dénominations géographiques complémentaires:

L’indication géographique « Eau-de-vie de vin des Côtes du Rhône » ou « Fine des Côtes du Rhône » peut être complétée sur les étiquetages par une dénomination géographique complémentaire pour les eaux de vie qui respectent les conditions définies au point 4.

 

Mentions de vieillissement:

Les mentions suivantes relatives à une durée de vieillissement ne peuvent compléter l’indication géographique « Eau-de-vie de vin des Côtes du Rhône » ou « Fine des Côtes du Rhône » qu’aux conditions ci-dessous:

 

- La mention « blanche » pour des eaux de vie de vin non vieillies sous-bois;

- la mention « vieille » pour des eaux de vie vieillies au moins 5 ans;

- la mention « hors d’âge », pour des eaux de vie vieillies au moins 10 ans;

- la mention de l’année de distillation pour des eaux de vie vieillies au moins 10 ans.

 

Partie II

Obligations déclaratives et registres

 

1. Obligations déclaratives

 

Déclarations d’ouverture et de fin des travaux, d’interruption ou de reprise des travaux de distillation

L’ouverture des travaux de distillation doit être déclarée auprès de l’organisme de contrôle avant toute opération de distillation des fines destinés à être revendiquées en IG « Eau-de-vie de vin des Côtes du Rhône » ou « Fine des Côtes du Rhône ».

La déclaration indique la date d’ouverture des travaux ainsi que les références des matériels de distillation concernés.

La fermeture des travaux de distillation doit être déclarée auprès de l’organisme de contrôle à l’issue des opérations de distillation des fines destinés à être revendiquées en IG « Eau-de-vie de vin des Côtes du Rhône » ou « Fine des Côtes du Rhône ».

La déclaration indique la date de fermeture des travaux ainsi que les références des matériels de distillation concernés.

Au cas où l’opérateur ne distille pas d’autres fines que des fines sous IG, la copie des déclarations souscrites auprès de la DGDDI tiendra lieu de déclaration et sera transmise auprès de l’organisme de contrôle.

 

Déclaration de revendication

Cette déclaration est transmise à l’organisme de défense et de gestion au plus tard 2 mois après la fermeture des travaux de distillation.

Chaque revendication comprend notamment les références suivantes pour l’indication géographique revendiquée: volume, titre alcoométrique volumique.

 

Déclaration de mise sous-bois

Cette déclaration est transmise à l’organisme de défense et de gestion au plus tard trente jours après réalisation de l’opération. Elle est associée à la déclaration de revendication.

Elle comprend notamment les dates et lieu de distillation des eaux de vie ainsi que l’adresse du chai, la capacité des logements utilisés, le volume et le titre alcoométrique volumique des eaux-de-vie à la mise sous-bois.

 

2. Tenue de registres

 

Les opérateurs tiennent à disposition en vue de la réalisation des opérations de contrôle, sous forme de registre papier ou de fichiers informatiques, les données suivantes:

 

Distillation

Tout opérateur qui met en œuvre des vins tient à jour les données suivantes:

- les coordonnées d’origine des vins: coordonnées et n° CVI de la ou des caves ayant produit le vin, et référence du document de circulation qui accompagne le vin;

- la date et l’heure de distillation;

- le volume et le TAV de l’eau-de-vie obtenue.

 

Vieillissement

Tout opérateur, détenteur d’un chai de vieillissement tient à jour les informations suivantes:

- l’identification des logements du chai et le descriptif de leur capacité;

- les dates de mises sous-bois des eaux-de-vie;

- les volumes et TAV d’eaux-de-vie mises sous-bois par contenant;

- les sorties d’eaux-de-vie par contenant et par compte de vieillissement;

- les quantités d’eaux de vie sous indication géographique détenues en stocks au 31 juillet, par compte de vieillissement.

Les registres et déclarations prévus par la réglementation générale notamment la Déclaration Récapitulative Mensuelle en Douanes (DRM), l’inventaire annuel ou les cahiers de comptabilité matières peuvent être utilisés pour la présentation de ces données.

 

Partie III

Principaux points à contrôler

 

PRINCIPAUX POINTS A CONTRÔLER METHODES D’EVALUATION

Règles structurelles

Omissis………………..

Règles annuelles

Omissis………………..

Produits

Omissis………………..

 

Références concernant les structures de contrôle

 

Institut National de l’Origine et de la Qualité (I.N.A.O.)

12, rue Henri Rol-Tanguy

TSA 30003

93555 - MONTREUIL-SOUS-BOIS CEDEX

Tél: (33) (0)1.73.30.38.00, Fax: (33) (0)1.73.30.38.04

Courriel: info@inao.gouv.fr

 

Le contrôle du respect du présent cahier des charges est effectué par un organisme tiers offrant des garanties de compétence, d’impartialité et d’indépendance sous l'autorité de l’INAO sur la base d’un plan d’inspection approuvé.

Le plan d’inspection rappelle les autocontrôles réalisés par les opérateurs sur leur propre activité et les contrôles internes réalisés sous la responsabilité de l’organisme de défense et de gestion.

 

Il indique les contrôles externes réalisés par l’organisme tiers ainsi que les examens analytique et organoleptique.

GÉNÉPI DES ALPES

I.G.

Indication Géographique règlement CE 110/2008

Cahier des charges

homologué par l’arrêté du 15 décembre 2014

(fonte JORF)

 

Partie I

Fiche technique

 

1 - Nom et catégorie de la boisson spiritueuse portant l’indication géographique

 

Nom: « Génépi des Alpes »

Catégorie: le « Génépi des Alpes » appartient à la catégorie 32 « liqueur » de l’Annexe II du

Règlement (CE) n°110/2008 du Parlement européen et du Conseil du 15 janvier 2008.

Le « Génépi des Alpes » est enregistré à l’annexe III dudit règlement.

 

2 - Description de la boisson spiritueuse comprenant les caractéristiques physiques, chimiques et/ou organoleptiques du produit

 

Le « Génépi des Alpes » est une liqueur incolore ou pouvant présenter des nuances de couleurs allant du jaune pâle au vert clair, translucide à transparente.

La liqueur se caractérise par sa saveur sucrée doublée de l’amertume que lui confère la plante de génépi.

Elle est caractérisée par un bouquet d’arômes délicats et frais provenant des plantes de la famille des Artémisia mises en œuvre.

La palette aromatique peut présenter également des arômes de types végétaux et floraux conférés ou renforcés par les plantes de complément lorsqu’elles sont utilisées.

Le « Génépi des Alpes » présente un titre alcoométrique volumique supérieur ou égal à 30,00% vol.

 

3 - Définition de la zone géographique concernée

 

La cueillette de la plante de génépi, la culture de la plante de génépi, l’élaboration de la liqueur et son

conditionnement sont effectuées sur les territoires suivants:

 

- Territoire français:

Départements:

des Alpes de Haute-Provence,

des Hautes-Alpes,

des Alpes Maritimes,

de l’Isère,

de la Savoie

et de la Haute-Savoie.

 

- Territoire italien:

« Regione Piemonte »

et « Regione Autonoma della Valle d’Aosta ».

 

La zone de cueillette et de culture de la plante de génépi comprend les territoires de l’aire géographique présentant une altitude supérieure à 1.500 mètres à l’intérieur de l’aire géographique concernée.

 

4 - Description de la méthode d’obtention de la boisson spiritueuse et des méthodes locales, loyales et constantes

 

4.1- Les plantes mises en œuvre

Les plantes de génépi mises en œuvres dans la liqueur de « Génépi des Alpes » appartiennent

à la famille des artemisia:

artemisia mutellina ou umbelliformis (ou génépi blanc),

artemisia spicata (ou weber, ou génépi noir),

artemisia glacialis

et artemisia nivalis.

 

D’autres espèces florales peuvent être apportées de manière complémentaire au génépi.

Ces plantes sont utilisées pour l’aromatisation et la coloration de la liqueur.

Ce sont les espèces florales suivantes:

l’Angélique, l’Armoise (A. vulgaris), le Basilic, le Calamus, la Cannelle, le Clou de girofle, le Genièvre, l’Hysope, la Lavande, le Mélilot, la Menthe, la Mélisse, le Millepertuis, l’Origan, l’Ortie blanche, le Pin sylvestre, le Romarin, la Sarriette, la Sauge, le Serpolet, le Sureau, le Thym, la Verveine et la Vulnéraire.

 

4.2 - Méthodes de fabrication

 

a) extraction des principes aromatiques

L’extraction aromatique est effectuée selon les trois méthodes suivantes, conduites séparément ou combinées, afin d’obtenir une solution aromatique:

- Macération des plantes dans une solution alcoolique pendant au minimum 20 jours pour les plantes séchées et 15 jours pour les plantes fraîches.

La proportion de plantes de génépi représente au minimum 85% du poids des plantes mises en œuvre.

- Suspension, préparée à partir de plantes fraîches ou séchées, placée dans des casiers spéciaux suspendus au-dessus de la solution eau-alcool, à l’intérieur de contenants hermétiques où l'espace de tête est saturée en alcool pendant au minimum 90 jours

afin de recueillir les composants les plus volatiles des plantes. La proportion de plantes de génépi représente au minimum 85% du poids des plantes mises en œuvre.

- Distillation de plantes mises en macération dans une solution hydro-alcoolique.

La proportion de plantes de génépi représente au minimum 50% du poids des plantes mises en œuvre.

L’alcool utilisé doit être de l’alcool éthylique d’origine agricole.

L’utilisation du marc est interdite.

Toutes les solutions obtenues qui pourraient être mélangées doivent respecter les conditions définies.

 

b) Extraction de la couleur

L’extraction de la couleur est réalisée à partir des plantes listées au paragraphe 4.1, par macération dans une solution hydro-alcoolique.

 

c) préparation de la liqueur

À la solution aromatique sont ajoutés, en mélange, du sucre conformément à l’annexe I, paragraphe 3 a) du Règlement (CE) n°110/2008, de l'eau et de l’alcool éthylique neutre surfin et éventuellement les solutions colorantes pour compléter la préparation de la liqueur.

Lors de la préparation de la liqueur peuvent être utilisées des préparations arômatisantes exclusivement obtenues à partir de plantes de génépi de la zone géographique concernée (définie au point 3) et avec les méthodes traditionnelles mentionnées au paragraphe 4.2 – a) en conformité avec le Règlement (CE) n°1334/2008 et son annexe II.

A tous les stades de la fabrication, aucun colorant artificiel ni aucun arôme n’est ajouté.

La quantité minimale de plantes de génépi entrant dans la composition de la liqueur est de 2 grammes de brins fleuris secs (hors racine) par litre de produit fini.

 

4.3 - Conditionnement

Le conditionnement est réalisé dans l’aire et exclusivement en bouteilles en verre qui est un matériau neutre et inerte préservant ainsi les caractéristiques gustatives et aromatiques du produit fini.

Ces contenants permettent également un stockage, une garde optimale et présentent une bonne inertie aux températures.

 

5 - Détails corroborant le lien avec l’environnement géographique ou l’origine géographique

 

5.1- Spécificité de l’aire

5.1.1- Facteurs naturels

L’aire de production du « Génépi des Alpes » correspond au massif montagneux des Alpes occidentales.

Elle est partagée en deux du nord au sud par la frontière franco-italienne qui suit approximativement la ligne de crête du massif alpin.

La région axiale, de part et d’autres de la frontière, est constituée de montagnes d’altitude élevée, atteignant couramment plus de 3.000 mètres.

Partant de cet axe, des vallées encaissées découpent le massif et rejoignent les plaines environnantes, bassin du Rhône vers l’ouest, plaine du Pô vers l’est.

La nature des roches est très variée: principalement granitique pour les sommets les plus vigoureux, composée de schistes, de gneiss et autres roches métamorphiques dans la zone centrale, puis de roches sédimentaires principalement calcaires ou argileuses sur les bordures externes, avec un fort développement à l’ouest côté français (massifs subalpins).

Les glaciations quaternaires ont fortement sculpté les reliefs, dessinant une morphologie glaciaire typique dans le profil des vallées et déposant à toutes les altitudes des volumes énormes de moraines, composées de blocs et d’argiles compactes.

Le climat est de type montagnard, caractérisé par des hivers longs et rigoureux et de grandes amplitudes de température entre le jour et la nuit.

Les précipitations sont abondantes, relativement bien réparties sur l’année, et de nature neigeuse pendant la période hivernale.

La période végétative est très courte, limitée à 3 ou 4 mois pendant lesquels les plantes doivent assurer croissance et reproduction.

Sous le nom de « génépi » on regroupe traditionnellement 4 espèces d’armoise endémiques des hautes régions alpines.

Elles poussent spontanément dans les anfractuosités des rochers, les moraines glaciaires et les éboulis des hautes altitudes (plus de 2000 mètres) pauvres en matière organique.

Elles sont caractérisées par leur adaptation au climat rigoureux qui règne à ces altitudes la majeure partie de l’année et sont particulièrement riches en principes aromatiques, huiles essentielles variées et composés amers.

 

5.1.2 - Facteurs humains

Le génépi a traditionnellement été utilisé part les habitants des vallées alpines comme plante médicinale.

Outre des vertus digestives, carminatives et toniques, on lui reconnaissait également des propriétés expectorantes et décongestionnantes et fut de ce fait utilisé depuis le Moyen Âge pour lutter contre les « coups de froid ». Traditionnellement le génépi était mis en œuvre soit en infusion soit en liqueur par macération.

Du fait d’une grande richesse en plantes à vertus médicinales et aromatiques, la région des Alpes a développé dès le XVIIIème siècle une activité de liquoristerie.

En témoigne la production par les moines de la Grande Chartreuse, dans le massif du même nom puis à Voiron, d’une gamme de liqueurs de plantes aux recettes secrètes depuis les années 1760.

Le développement et la diffusion de la liqueur de génépi a été réalisé notamment par des liquoristes implantés dans les régions périphériques du haut massif (Piémont, Rhône-Alpes, Vallée d’Aoste) d’abord de manière artisanale, à partir du milieu du XIXème siècle, puis à partir des années 1960 pour répondre à la demande du tourisme des sports d’hiver.

Ce développement a conduit à une mise en culture de la plante afin de répondre à une demande quantitative et pour faire face à la pression d’une cueillette trop importante sur la plante sauvage.

Des études ont été conduites pour la rationalisation de la culture à partir des années 1970 avec des projets régionaux et transfrontaliers. Cette culture nécessairement réalisée en altitude reste difficile mais permet de conserver les propriétés botaniques et chimiques de la plante sauvage.

L’altitude minimale de culture a été fixée ainsi à 1.500 mètres.

 

5.2 - Spécificité du produit

Le « Génépi des Alpes » est une liqueur digestive incolore ou présentant des nuances de couleurs allant du jaune pâle au vert clair, translucide à transparente.

Elle est marquée par des odeurs florales et végétales très spécifiques et une saveur amère caractéristique de la plante elle-même, mises en valeur par le support alcoolique et arrondies par la présence d’autres plantes en complément.

Parmi le grand nombre de plantes traditionnellement récoltées dans le massif alpin, le génépi a au fil du temps pris une place à part.

D’abord considéré pour ses vertus médicinales, dans un contexte plutôt domestique, il s’est individualisé en tant que spiritueux à partir du XIXème siècle sous l’action de liquoristes implantés dans les vallées des Alpes, tant du côté français que du côté italien.

Les liquoristes, souvent des entreprises familiales ont entretenu et développé les recettes anciennes de fabrication et ainsi maintenu la tradition.

Les recettes plus ou moins secrètes à l’origine incluent fréquemment d’autres espèces aromatiques contribuant à l’élargissement de la palette aromatique de la boisson.

Les liquoristes poursuivent cette pratique et utilisent des recettes non divulguées qui leur sont propres.

Cette production commerciale trouve un nouvel essor dans la seconde moitié du XXème siècle avec le développement du tourisme de sports d’hiver qui permet le développement d’un débouché local important.

 

5.3 - Lien causal entre l’aire délimitée et le produit

Si l’élaboration de la liqueur s’est fixée comme une production artisanale des vallées et du piémont alpin, la récolte des plantes ne s’est pas délocalisée pour des raisons écologiques évidentes: non seulement les espèces retenues sont inféodées au massif, mais en outre, la concentration en huiles essentielles est maximale dans les conditions montagnardes les plus rudes.

À basse altitude, les plantes sont davantage sensibles aux maladies cryptogamiques et perdent leurs caractéristiques. La récolte de plantes sauvages dans des sites difficiles d’accès est maintenant complétée par des cultures sur des sites proches préservant les caractères aromatiques des plantes.

Les notes odorantes florales et herbacées qui dominent au plan olfactif sont directement liées à la qualité des plantes récoltées dans un milieu d’altitude favorable.

La saveur amère, caractéristique du génépi, s’impose en bouche et participe à l’équilibre général du produit.

La liqueur de génépi est un produit fragile.

Elle présente une forte sensibilité aux variations de températures qui entraînent des modifications des équilibres des saveurs (rapport sucre/amertume) ainsi qu’une perte d’intensité aromatique.

Ces conditions pouvant être rencontrées notamment lors des transports en citerne et des stockages, le conditionnement est donc réalisé dans la zone géographique afin de préserver les caractères spécifiques de ce produit et de permettre la réalisation de contrôles sur les produits conditionnés.

Ce contrôle permet de vérifier notamment de l’équilibre aromatique du produit une fois réduit et de l’absence d’altérations liées au stockage.

Le « Génépi des Alpes » entretient donc un lien culturel très fort avec le milieu alpin, il est issu des traditions familiales et du savoir faire d’élaboration des liquoristes.

À la fois culture de haute montagne et activité artisanale des vallées alpines, il témoigne, au même titre que les productions fromagères des Alpes, de la complexité des systèmes agro-économiques en milieu montagnard.

C’est aujourd’hui un marqueur fort et reconnu de l’identité alpine au même titre que d’autres productions locales qui ont trouvé une vitrine dans le développement des loisirs de montagne.

 

6 - Exigences éventuelles à respecter en vertu de dispositions communautaires et/ou nationales

 

7 - Nom et adresse du demandeur

 

Association de Défense et de Gestion du Génépi des Alpes

Maison de la vigne et du Vin

Apremont 73190

 

8 - Éléments complémentaires (Étiquetage)

 

Les liqueurs pour lesquelles sera revendiquée l’indication géographique « Génépi des Alpes » ne pourront être mis en vente ou vendues, sans que l’indication géographique susvisée ne soit inscrite en caractères très apparents.

 

Partie II

Obligations déclaratives et registres

 

Conformément ou en complément des obligations de comptabilité matières découlant de la réglementation générale, les opérateurs doivent respecter les obligations suivantes:

 

Déclaration de revendication en Indication Géographique « Génépi des Alpes »

La déclaration de revendication est adressée à l’organisme de défense et de gestion pour les volumes produits de l’année n au plus tard le 31 janvier de l’année n+1.

Elle indique:

- les volumes produits;

- le nom et l’adresse du déclarant.

Tenue de registres

Chaque opérateur doit tenir:

- un registre de distillation, de macération et de suspension;

- des fiches de fabrication permettant de vérifier les quantités mises en œuvre;

- une comptabilité matière assurant la traçabilité.

Les produits susceptibles de bénéficier de l’indication géographique « Génépi des Alpes » doivent être clairement individualisés dans ces registres.

 

Partie III

Principaux points à contrôler

 

Points à contrôler Méthodes d’évaluation

 

A) Règles structurelles

Omissis…………………….

B) Règles annuelles

Omissis…………………….

 

REFERENCES CONCERNANT LES STRUCTURES DE CONTROLE

 

CERTIPAQ

Siège: 11 Villa Thoréton – 75015 – PARIS

Tél: 01.45.30.92.92 – Fax: 01.45.30.93.00

certipaq@certipaq.com

www.certipaq.com

Accréditation N° 5-0057

 

Institut National de l’Origine et de la Qualité (I.N.A.O)

TSA 30003

93555 – MONTREUIL-SOUS-BOIS Cedex

Tél: (33) (0)1.73.30.38.00 - Fax: (33) (0)1.73.30.38.04

Courriel: info@inao.gouv.fr

 

Le contrôle du respect du présent cahier des charges est effectué par un organisme tiers offrant des garanties de compétence, d'impartialité et d'indépendance, pour le compte de l'INAO, sur la base d'un plan de contrôle approuvé.

Le plan de contrôle rappelle les autocontrôles réalisés par les opérateurs sur leur propre activité et les contrôles internes réalisés sous la responsabilité de l'organisme de défense et de gestion.

Il indique les contrôles externes réalisés par l'organisme tiers ainsi que les examens analytique et organoleptique.

 

L’ensemble des contrôles est réalisé par sondage.

MARC DES CÔTES DU RHÔNE

EAU DE VIE DE MARC DES CÔTES DU RHÔNE

I.G.

indication géographique Règlement (CE) n° 110/2008

Cahier des charges

homologué par l'arrêté du 12 décembre 2014

(fonte JORF)

 

Partie I

Fiche technique

 

1. Nom et catégorie de la boisson spiritueuse portant l’indication géographique

 

L’indication géographique « marc des Côtes du Rhône » ou « eau-de-vie de marc des Côtes du Rhône » est enregistrée à l’annexe III du règlement (CE) n°110/2008 du Parlement européen et du Conseil du 15 janvier 2008 dans la catégorie de boissons spiritueuses « eau de vie de marc de raisin ou marc », Annexe II, point 6.

 

2. Description de la boisson spiritueuse

 

En fonction des conditions d’élevage, l'indication géographique distingue deux types de produits:

l’eau de vie de marc blanche

et l’eau de vie de marc vieillie sous-bois.

 

2.1 Caractéristiques organoleptiques

L’eau de vie blanche développe des arômes de fruits (raisin, cerise) avec des notes florales.

L’eau de vie acquiert après vieillissement une couleur ambrée, des arômes de réglisse, de fruits secs et de tabac avec parfois des touches de vanille.

 

2.2. Principales caractéristiques physiques et chimiques

L’eau de vie de marc présente

une teneur minimale en substances volatiles autres que les alcools éthylique et méthylique, de 500 grammes par hectolitre d’alcool pur.

Au moment de la vente au consommateur, l’eau de vie de marc présente

un titre alcoométrique volumique minimal de 40,00% vol.

 

3. Définition de l’aire géographique

 

Le stockage des marcs, leur fermentation et leur distillation ont lieu dans l’aire géographique.

Les eaux-de-vie sont élevées dans l’aire géographique.

L’aire géographique est constituée par le territoire des communes suivantes:

 

Département de l’Ardèche:

Alboussière, Andance, Ardoix, Arlebosc, Arras-sur-Rhône, Baix, Beauchastel, Bidon, Boffres, Bogy, Bourg-

Saint-Andéol, Champagne, Champis, Charmes-sur-Rhône, Charnas, Châteaubourg, Cheminas, Colombier-le-Cardinal, Cornas, Eclassan, Etables, Félines, Flaviac, Gilhac-et-Bruzac, Glun, Gras, Guilherand-Granges,

Labastide-de-Virac, Lemps, Limony, Mauves, Ozon, Peaugres, Peyraud, Plats, Le Pouzin, Quintenas, Rompon, Saint-Barthélemy-le-Plain, Saint-Cierge-la-Serre, Saint-Cyr, Saint-Désirat, Saint-Etienne-de-

Valoux, Saint-Georges-les-Bains, Saint-Jean-de-Muzols, Saint-Julien-en-Saint-Alban, Saint-Just-d’Ardèche,

Saint-Laurent-du-Pape, Saint-Marcel-d’Ardèche, Saint-Martin-d’Ardèche, Saint-Montan, Saint-Péray, Saint-

Remèze, Saint-Romain-d’Ay, Saint-Romain-de-Lerps, Saint-Symphorien-sous-Chomérac, Saint-Vincent-de-

Durfort, Sarras, Savas, Sécheras, Serrières, Soyons, Talencieux, Thorrenc, Toulaud, Tournon-sur-Rhône,

Vallon Pont d’Arc, Vernosc-lès-Annonay, Vinzieux, Vion, La Voulte-sur-Rhône.

 

- Département de la Drôme:

Albon, Aleyrac, Allex, Ambonil, Andancette, Aubres, La Baume-de-Transit, Beaumont-Monteux,

Beausemblant, Bénivay-Ollon, Bouchet, Bourg-lès-Valence, Chanos-Curson, Chantemerle-les-Blés,

Châteauneuf-de-Bordette, Châteauneuf-sur-Isère, Chavannes, Clérieux, Colonzelle, Condorcet, Crozes-

Hermitage, Donzère, Erôme, Etoile-sur-Rhône, La Garde-Adhémar, Gervans, Grane, Les Granges-

Gontardes, Granges-les-Beaumont, Grignan, Larnage, Laveyron, Livron-sur-Drôme, Loriol-sur-Drôme,

Mercurol, Mérindol-les-Oliviers, Mirabel-aux-Baronnies, Mollans-sur-Ouvèze, Montbrison-sur-Lez,

Montjoux, Montoison, Montségur-sur-Lauzon, Moras-en-Valloire, La Motte-de-Galaure, Nyons, Le Pègue,

La Penne-sur-l’Ouvèze, Piégon, Pierrelatte, Pierrelongue, Les Pilles, Le Poët-Laval, Ponsas, Pont-de-l’Isère, Propiac, La Roche-de-Glun, Rochegude, Roche-Saint-Secret-Béconne, Roussas, Rousset-les-Vignes, Saint-Barthélemy-de-Vals, Saint-Gervais-sur-Roubion, Saint-Maurice-sur-Eygues, Saint-Pantaléon-les-Vignes, Saint-Paul-Trois-Châteaux, Saint-Rambert-d’Albon, Saint-Restitut, Saint-Uze, Saint-Vallier, Salles-sous-Bois, Serves-sur-Rhône, Solérieux, Suze-la-Rousse, Tain-l’Hermitage, Taulignan, Teyssières, Triors,

Tulette, Valence, Veaunes, Venterol, Vinsobres.

 

- Département du Gard:

Aiguèze, Les Angles, Aramon, Bagnols-sur-Cèze, La Bastide-d’Engras, La Capelle-et-Masmolène, Carsan,

Castillon-du-Gard, Cavillargues, Chusclan, Codolet, Comps, Connaux, Cornillon, Cruviers-Lascours,

Domazan, Estézargues, Flaux, Fournès, Le Garn, Gaujac, Goudargues, Issirac, Jonquières-Saint-Vincent,

Laudun-l’Ardoise, Laval-Saint-Roman, Lirac, Meynes, Montfaucon, Montfrin, Orsan, Le Pin, Pont-Saint-

Esprit, Pougnadoresse, Pouzilhac, Pujaut, Remoulins, Rochefort-du-Gard, Roquemaure, La Roque-sur-Cèze, Sabran, Saint-Alexandre, Saint-André-de-Roquepertuis, Saint-André-d’Olérargues, Saint-Bonnet-du-Gard, Saint-Christol-de-Rodières, Saint-Etienne-des-Sorts, Saint-Géniès-de-Comolas, Saint-Gervais, Saint-Hilaired’Ozilhan, Saint-Julien-de-Peyrolas, Saint-Laurent-de-Carnols, Saint-Laurent-des-Arbres, Saint-Laurent-la-Vernède, Saint-Marcel-de-Careiret, Saint-Michel-d’Euzet, Saint-Nazaire, Saint-Paulet-de-Caisson, Saint-Paul-les-Fonts, Saint-Pons-la-Calm, Saint-Victor-la-Coste, Sauveterre, Saze, Salazac, Sernhac, Tavel, Théziers, Tresques, Vallabrix, Valliguières, Vauvert, Vénéjan, Verfeuil, Vers-Pont-du-Gard, Villeneuve-lès-Avignon.

 

- Département de l’Isère:

Chonas-l’Amballan, Le-Péage-de-Roussillon, Reventin-Vaugris, Les Roches-de-Condrieu, Sablons, Saint-

Alban-du-Rhône, Saint-Clair-du-Rhône, Saint-Maurice-l’Exil, Salaise-sur-Sanne, Seyssuel, Vienne.

 

- Département de la Loire:

Bessey, La Chapelle-Villars, Chavanay, Chuyer, Lupé, Maclas, Malleval, Pélussin, Roisey, Saint-Michelsur-

Rhône, Saint-Pierre-de-Boeuf, Saint-Romain-en-Jarez, Vérin.

 

- Département du Rhône:

Ampuis, Condrieu, Les Haies, Loire-sur-Rhône, Longes, Sainte-Colombe, Saint-Cyr-sur-le-Rhône, Saint-

Romain-en-Gal, Tupin-et-Semons.

 

- Département du Vaucluse:

Althen-des-Paluds, Aubignan, Avignon, Le Barroux, Beaumes-de-Venise, Beaumont-du-Ventoux,

Bédarrides, Bollène, Buisson, Caderousse, Cairanne, Camaret-sur-Aigues, Caromb, Carpentras, Caumontsur-Durance, Cavaillon, Châteauneuf-de-Gadagne, Châteauneuf-du-Pape, Courthézon, Crestet, Entraiguessur-la-Sorgue, Entrechaux, Faucon, Gigondas, Grillon, Jonquerettes, Jonquières, Lafare, Lagarde-Paréol, Lamotte-du-Rhône, Lapalud, Loriol-du-Comtat, Malaucène, Maubec, Mazan, Mondragon, Monteux, Morières-lès-Avignon, Mornas, Orange, Pernes-les-Fontaines, Piolenc, Le Pontet, Puyméras, Rasteau, Richerenches, Roaix, La Roque-Alric, Sablet, Sainte-Cécile-les-Vignes, Saint-Hippolyte-le-Graveyron, Saint-Léger-du-Ventoux, Saint-Marcellin-lès-Vaison, Saint-Romain-en-Viennois, Saint-Roman-de-Malegarde, Saint-Saturnin-lès-Avignon, Sarrians, Séguret, Sérignan-du-Comtat, Sorgues, Suzette, Le Thor, Travaillan, Uchaux, Vacqueyras, Vaison-la-Romaine, Valréas, Vedène, Villedieu, Violès, Visan.

 

Les marcs sont issus de raisins récoltés dans des vignes situées dans l’aire géographique de l’AOP Côtes du Rhône.

 

4. Description de la méthode d’obtention

 

4.1 Matière première

Les marcs proviennent de raisins mis en œuvre dans l’élaboration de vins susceptibles d’être revendiqués en appellation d’origine contrôlée « Côtes du Rhône » ou d’une appellation d’origine protégée de la région des Côtes du Rhône, à condition que l’eau de vie considérée provienne exclusivement de marcs issus de vendanges répondant aux conditions fixées par le cahier des charges de l’appellation considérée.

Au moment de la distillation, les marcs présentent un titre alcoométrique volumique supérieur à 5,00% vol. d’alcool potentiel total.

 

4.2 Conditionnement des marcs et conduite éventuelle de la fermentation

Les marcs issus d’une vinification en rouge peuvent être distillés sans être conditionnés, après le pressurage, dans un délai inférieur à 7 jours à partir de la date du pressurage.

S’ils sont conditionnés, le conditionnement à l’abri de l’air doit intervenir dans un délai inférieur à 7 jours à partir de la date du pressurage.

Les marcs issus d’une vinification en rosé ou en blanc subissent une fermentation avant distillation.

La fermentation est réalisée dans des silos à l’abri de l’air, en containers ou en cuves après ajout d’eau et le cas échéant de levures.

Le conditionnement en silos, en containers ou en cuves est réalisé sitôt après le pressurage.

 

4.3 Distillation

La distillation des marcs pour une campagne donnée, est effectuée au plus tard le 31 mars suivant la récolte viticole.

Le marc fermenté est distillé:

- soit selon le principe de distillation continue par entraînement à la vapeur, combinée à une distillation multi-étagée avec reflux continue ou non;

- soit selon le principe de distillation discontinue en cascade, combinée à une distillation multiétagée avec reflux;

- soit selon le principe de distillation discontinue simple;

- soit selon le principe de distillation discontinue multi-étagée avec reflux;

- soit selon le principe de distillation continue multiétagée avec reflux.

 

Distillation discontinue simple

La distillation est réalisée au moyen d’alambics composés d’une chaudière, d’un chapiteau, d’un col-decygne, avec ou sans condenseur à eau, d’un serpentin avec appareil réfrigérant.

La chaudière, le chapiteau, le col-de-cygne, le serpentin sont obligatoirement en cuivre.

La capacité totale de la chaudière ne doit pas dépasser 40 hectolitres.

Les vapeurs issues du marc fermenté s’élèvent et gagnent le chapiteau où elles se condensent partiellement.

Une partie d’entre elles se condensent et refluent vers la chaudière tandis qu’une autre partie des vapeurs empruntent le col de cygne et se dirigent vers le réfrigérant à la sortie duquel le distillat va couler.

Au cours de la distillation, le titre alcoométrique du distillat diminue et sa composition en composés volatiles évolue. Les fractions de début et de fin de distillation peuvent être séparées de l’eau de vie en fonction de leur titre alcoométrique volumique puis recyclées ou éliminées.

Plusieurs distillations successives peuvent être réalisées.

 

Distillation continue par entraînement à la vapeur

La distillation est réalisée en deux étapes successives:

- la vapeur est injectée à contre-courant d’une alimentation continue de marc fermenté.

Elle se charge en alcool au fur et à mesure que le marc s’épuise;

- la vapeur est ensuite

- soit dirigée vers une colonne de concentration pour être distillée selon le principe de distillation continue multiétagée;

- soit refroidie pour donner un condensat, qui est ensuite distillé selon la distillation multiétagée, soit en continu, soit en discontinu.

 

Distillation discontinue en cascade

La distillation est réalisée au moyen d’alambics constitués de plusieurs vases de distillation et le cas échéant d’un condenseur ou de colonnes de concentration.

Les colonnes sont obligatoirement en cuivre.

Le nombre maximal de vases est de 4.

La capacité du vase ne doit pas dépasser 8 hectolitres.

La colonne ou l’ensemble des colonnes comprend au maximum 10 plateaux.

Le marc est introduit dans des paniers métalliques placés à l’intérieur du ou des vases dans lesquels est injectée de la vapeur.

La vapeur qui traverse ainsi successivement les différents vases de bas en haut se charge en alcool.

Le cas échéant, cette vapeur est introduite successivement dans un condenseur ou dans une ou plusieurs colonnes de concentration comprenant des plateaux horizontaux qu’elle traverse de bas en haut.

Les vapeurs s’enrichissent en alcool, se condensent partiellement et une partie d’entre elles sont rétrogradées dans la colonne ou le condenseur.

Les vapeurs circulent ensuite dans un condenseur réfrigérant à la sortie duquel va couler le distillat.

 

Distillation discontinue multiétagée avec reflux

La distillation est réalisée au moyen d’alambics constitués d’une chaudière, d’une colonne et d'un condenseur réfrigérant.

La capacité totale de la chaudière ne doit pas dépasser 40 hectolitres.

La colonne comprend au maximum 10 plateaux qui sont obligatoirement en cuivre.

Les vapeurs issues du chauffage du marc fermenté, d’un condensat ou d’un distillat issu d’une première distillation des marcs s’élèvent puis traversent la colonne.

Une partie des vapeurs alcooliques rétrograde en bas de la colonne tandis qu’une autre partie rejoint par le haut de la colonne le réfrigérant où elles sont condensées et à la sortie duquel va couler l’eau de vie.

Au cours de la distillation, le titre alcoométrique du distillat diminue. Les fractions de début et de fin de distillation peuvent être séparées de l’eau de vie en fonction de leur titre alcoométrique volumique puis recyclées ou éliminées.

 

Distillation continue multiétagée avec reflux

La distillation est réalisée au moyen de colonnes qui contiennent des plateaux horizontaux assurant grâce à des éléments de barbotage, en forme de tunnels ou de calottes, le contact entre les flux liquides et les flux gazeux qui les traversent à contre-courant.

Les colonnes comprennent une zone d’épuisement au sein de laquelle le liquide à distiller va s’appauvrir en alcool qui va passer en phase vapeur et une zone de concentration au sein de laquelle les vapeurs vont s’enrichir en alcool.

La condensation est réalisée par un ou plusieurs chauffe-vins ou condenseurs à eau. Les condensats issus de ces échangeurs thermiques sont dirigés soit vers le coulage du distillat, soit retrogradés en haut de la zone de concentration.

Les plateaux des colonnes de concentration sont obligatoirement en cuivre.

La capacité de distillation de chacun de ces appareils ne peut dépasser 85 hectolitres d’alcool pur par période de 24 heures.

La colonne est composée d’une zone de concentration comportant au plus 30 plateaux.

L’extraction des composés les plus volatils est réalisée sur les vapeurs de distillat, le cas échéant via un tronçon de dégazage.

Les huiles hautes et basses peuvent être extraites en phase liquide sur la colonne de concentration.

Les colonnes de rectification sont interdites.

 

Dispositions communes

La capacité de distillation de chacun de ces appareils ne peut dépasser 100 tonnes de marc de raisin par période de 24 heures.

La quantité d’alcool obtenue après distillation doit être comprise entre 4,5 litres et 8,5 litres d’alcool pur pour 100 kg de marc mis en œuvre.

Les eaux-de-vie produites présentent dans le collecteur journalier, à l’issue du processus de distillation,

un titre alcoométrique volumique inférieur ou égal à 72,00%, à la température de 20°C.

 

4.4 Élevage

L’eau de vie blanche est maturée en cuves après distillation durant une période minimale de 3 mois avant sa commercialisation.

La maturation est réalisée dans des récipients inertes afin d’empêcher toute coloration.

 

L’eau de vie vieillie est élevée en récipient en bois d’une capacité inférieure ou égale à 2.000 litres durant une période minimale de 3 ans à compter de la date de mise sous-bois.

Les durées minimales définies ci-dessus sont réalisées sans interruption, à l’exception des manipulations nécessaires à l’élaboration des produits.

 

4.5 Finition

L’adaptation de la coloration par l’ajout de caramel ainsi que l’édulcoration sont autorisées de telle sorte que leur effet sur l’obscuration de l’eau de vie soit inférieur à 4,00% vol..

L’obscuration, exprimée en % vol., est obtenue par la différence entre le titre alcoométrique volumique réel et le titre alcoométrique volumique brut.

 

5. Éléments corroborant le lien avec le milieu géographique

 

5.1 Description des facteurs de l’aire géographique qui présentent un rapport avec l’eau de vie

facteurs naturels

L’aire géographique s’étend sur les deux rives du fleuve, entre Vienne au nord et la région d’Avignon au sud.

Cette vallée est née des incursions marines de l’ère tertiaire qui ont constitué une succession de bassins sédimentaires ouverts vers le Sud et encadrés par les reliefs de l’ère secondaire ou de l’aire primaire.

Après le retrait de la mer au quaternaire, sous l’action des phénomènes d’érosion, les principaux traits actuels de la morphologie du paysage se sont mis en place.

La vigne est implantée sur des sols de nature différente selon la roche-mère et dans des positions topographiques variées (coteaux bien exposés ou surfaces planes caillouteuses de différents niveaux).

Le cépage est implanté en fonction du terroir (sol et climat).

Le climat Rhodanien est marqué par la prépondérance du vent du Nord (mistral).

Ce vent, asséchant et souvent violent, souffle en moyenne 120 jours par an et favorise un grand ensoleillement (plus de 2500 heures par an), une luminosité exceptionnelle, même en plein hiver, et une protection naturelle contre les maladies cryptogamiques.

Les reliefs de bordure de la vallée du Rhône créent un effet de couloir renforçant la force du vent.

L’été et l’hiver sont les saisons les plus sèches.

L’été est marqué par des températures moyennes très élevées favorisant une maturité des raisins naturellement importante.

Pendant la période végétative de la vigne, l’évapotranspiration n’est compensée que par de rares précipitations, le plus souvent sous forme orageuse en été.

La pluviométrie annuelle est homogène sur l’ensemble de la zone.

 

facteurs humains

La « Côte du Rhône » naît au XVème siècle sur les limites de l’ancien diocèse civil d’Uzès.

Au XVIIIème siècle, les lettres « CDR » sont brûlées sur les fûts pour témoigner de l’origine des vins.

L’appellation « Côtes du Rhône » est reconnue en 1937, parmi les premières appellations vinicoles françaises.

La vallée du Rhône constitue le deuxième vignoble de France par sa superficie.

La production de l’appellation « Côtes du Rhône », en incluant ses appellations locales, avoisine les 2 millions d’hectolitres par récolte.

Elle est majoritairement produite dans la partie méridionale de l’aire géographique, la partie septentrionale étant plus particulièrement orientée vers les appellations locales des Côtes du Rhône.

Au total, ce sont plus de 6000 vignerons, dont 1000 en caves particulières, et 5000 dans les 65 caves coopératives, qui participent à cette activité économique et qui façonnent également les paysages de la vallée.

La production vinicole est caractérisée par la diversité des cépages et par de faibles rendements moyens déclarés.

Les vignerons produisent, soit des eaux-de-vie des Côtes du Rhône, soit des eaux-de-vie élaborées à partir de raisins répondant aux conditions de production d’une des appellations de la région des Côtes du Rhône et vendues sous le nom de cette appellation.

 

5.2 Caractéristiques de l’eau de vie attribuable à l’aire géographique

Dans cette région viticole, les marcs ont parfois été distillés en vue de la production d’eau-de-vie.

Les distillateurs étaient ambulants, se déplaçant de village en village ou directement dans une propriété.

On peut lire dans « Maison rustique du XIXéme siècle » écrite en 1836, que parmi les eaux-de-vie, les plus estimées sont celles de Cognac, de La Rochelle, Marmande, Montpellier et Provence.

Cette notoriété a valu, par décret du 19 mars 1948, la reconnaissance des eaux-de-vie de marc des Côtes du Rhône en « Appellation d’origine réglementée ».

La plupart des marcs utilisés proviennent de vinification en vin rouge.

La part des marcs issus de vinification en blanc ou rosé est plus faible.

L’élevage est le plus souvent effectué en fûts anciens.

La part de fûts neufs reste faible. En effet, au cours de l’élevage, les phénomènes d’oxydation sont privilégiés par rapport à l’extraction des tanins.

Les producteurs réguliers privilégient un élevage long et les vieux marcs contribuent à diversifier l’offre commerciale de qualité, particulièrement dans les appellations réputées des Côtes du Rhône.

Les eaux-de-vie blanches développent des arômes de fruits (raisin, cerise) avec des notes florales.

Elles sont souvent présentées glacées.

Les eaux-de-vie vieillies sous-bois et ambrées, acquièrent des arômes de réglisse, de fruits secs et de tabac, avec parfois des touches de vanille. Elles sont dégustées à température ambiante, réchauffées par la main sur le verre.

 

5.3 Lien causal

Le vignoble des Côtes du Rhône résulte de l’histoire géologique et de l’histoire humaine.

Ce qui fait la spécificité avant tout, c’est le climat ensoleillé de la vallée ouverte sur la Méditerranée et balayée par les vents du Nord.

Les cépages Grenache et Syrah sont ici dans leur terroir d’origine.

Les raisins sont produits à un rendement faible (30 à 50 hl/ha) ce qui contribue à la concentration des arômes que l’on retrouve dans les vins et dans les marcs.

Le pressurage des marcs destinés à être distillés est limité afin de conserver la richesse et la qualité du produit.

La distillation concentre ces arômes et l’élevage long apporte la finesse et la complexité grâce au savoir-faire des opérateurs.

Le marc des Côtes du Rhône étant obtenu par distillation après décuvaison, pressurage maîtrisé et sélection, il est imprégné des parfums du moût, lesquels sont marqués par le terroir naturel, par les usages de vinification et par les cépages spécifiques des Côtes du Rhône (essentiellement Grenache et Syrah).

Le marc des Côtes du Rhône désigne des eaux-de-vie blanches ou vieillies sous-bois.

Le marc des Côtes du Rhône est essentiellement dégusté en digestif.

 

6. Exigences éventuelles à respecter en vertu de dispositions communautaire et/ou nationales

 

7. Nom et adresse du demandeur

 

Syndicat Général des Vignerons Réunis des Côtes du Rhône

Maison des Vins

6 rue des trois faucons – CS 90513

84024 AVIGNON Cedex 1

 

8. Éventuelles indications géographiques ou règles d’étiquetage complémentaires

 

- Dénominations géographiques complémentaires.

L’indication géographique peut être complétée sur les étiquetages par une dénomination géographique complémentaire pour les eaux de vie qui respectent les conditions définies au point 4.

- Vieillissement

Les mentions suivantes relatives à une durée de vieillissement ne peuvent compléter l’indication géographique qu’aux conditions ci-dessous:

 

- la mention « blanc» pour des eaux de vie de marc non vieillies sous-bois;

- la mention « vieux », pour des eaux de vie de marc vieillies au moins 5 ans sous-bois;

- la mention « hors d’âge » pour des eaux de vie de marc vieillies au moins 10 ans;

- la mention de l’année de distillation pour des eaux de vie de marc vieillies au moins 10 ans.

 

Partie II

Obligations déclaratives et registres

 

1. Obligations déclaratives

 

Déclarations d’ouverture et de fin des travaux, d’interruption ou de reprise des travaux de distillation

L’ouverture des travaux de distillation doit être déclarée auprès de l’organisme de contrôle avant toute opération de distillation des marcs destinés à être revendiquées en IG « Marc des Côtes du Rhône ».

La déclaration indique la date d’ouverture des travaux ainsi que les références des matériels de distillation concernés.

La fermeture des travaux de distillation doit être déclarée auprès de l’organisme de contrôle à l’issue des opérations de distillation des marcs destinés à être revendiquées en IG « Marc des Côtes du Rhône ».

La déclaration indique la date de fermeture des travaux ainsi que les références des matériels de distillation concernés.

Au cas où l’opérateur ne distille pas d’autres marcs que des marcs sous IG, la copie des déclarations souscrites auprès de la DGDDI tiendra lieu de déclaration et sera transmise auprès de l’organisme de contrôle.

 

Déclaration de revendication

Cette déclaration est transmise à l’organisme de défense et de gestion au plus tard 2 mois après la fermeture des travaux de distillation.

Chaque revendication comprend notamment les références suivantes pour l’IG revendiquée: Volume, Titre alcoométrique volumique.

 

Déclaration de mise sous-bois

Cette déclaration est transmise à l’organisme de défense et de gestion au plus tard trente jours après réalisation de l’opération.

Elle comprend notamment les dates et lieu de distillation des eaux-de-vie ainsi que l’adresse du chai, la capacité des logements utilisés, le volume et le titre alcoométrique volumique des eaux-de-vie à la mise sous-bois.

 

2. Tenue de registres

 

Les opérateurs tiennent à disposition en vue de la réalisation des opérations de contrôle, sous forme de registre papier ou de fichiers informatiques, les données suivantes:

 

Conditionnement des marcs de raisin:

Les opérateurs qui mettent en œuvre des marcs tiennent à jour les données suivantes:

- les coordonnées d’origine des marcs: coordonnées et n° CVI de la ou des caves ayant produit le marc, le cas échéant identification du centre de pressurage, référence du document de circulation qui accompagne le marc;

- les caractéristiques du marc: AOC du vin, type de vinification (rouge, rosé ou blanc), égrappage;

- la date de fin des opérations de pressurage;

- la date de conditionnement du marc (le cas échéant).

 

Distillation

Tout opérateur qui met en œuvre des marcs de raisins tient à jour les données suivantes:

- les coordonnées d’origine des marcs de raisins : coordonnées et n° CVI de la ou des caves ayant produit le marc, le cas échéant identification du centre de pressurage, référence du document de circulation qui accompagne le marc;

- la quantité de marc mise en œuvre;

- la date de distillation;

- le volume et le TAV de l’eau-de-vie obtenue;

- la destination de l’eau-de-vie obtenue (blanche ou vieillie);

- la date de sortie de l’eau de vie;

- l’enregistrement de la date de nettoyage de l’alambic (en cas de condition de nettoyage).

 

Vieillissement

Tout opérateur, détenteur d’un chai de vieillissement tient à jour les informations suivantes:

- l’identification des logements du chai et le descriptif de leur capacité;

- les dates de mises sous-bois des eaux-de-vie;

- les volumes et TAV d’eaux-de-vie mises sous-bois par contenant;

- les sorties d’eaux-de-vie par contenant et par compte de vieillissement;

- les quantités d’eaux de vie sous indication géographique détenues en stocks au 31 juillet, par compte de vieillissement.

Les registres et déclarations prévus par la réglementation générale notamment la Déclaration Récapitulative Mensuelle en Douanes (DRM), l’inventaire annuel ou les cahiers de comptabilité matière peuvent être utilisés pour la présentation de ces données.

 

Partie III

Principaux points à contrôler

 

PRINCIPAUX POINTS A CONTRÔLER METHODES D’EVALUATION

 

Règles structurelles

Omissis……………………..

Règles annuelles

Omissis……………………..

Produits

Omissis……………………..

 

Références concernant les structures de contrôle

 

Institut National de l’Origine et de la Qualité (I.N.A.O.)

12, rue Henri Rol-Tanguy

TSA 30003

93555 - MONTREUIL-SOUS-BOIS CEDEX

Tél: (33) (0)1.73.30.38.00, Fax: (33) (0)1.73.30.38.04

Courriel: info@inao.gouv.fr

 

Le contrôle du respect du présent cahier des charges est effectué par un organisme tiers offrant des garanties de compétence, d’impartialité et d’indépendance sous l'autorité de l’INAO sur la base d’un plan d’inspection approuvé.

Le plan d’inspection rappelle les autocontrôles réalisés par les opérateurs sur leur propre activité et les contrôles internes réalisés sous la responsabilité de l’organisme de défense et de gestion.

Il indique les contrôles externes réalisés par l’organisme tiers ainsi que les examens analytique et organoleptique.

 

 

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