Sud Ouest › GASCOGNE VdP

COMTÉ TOLOSAN V.d.P.

CÔTES DE GASCOGNE V.d.P,

GERS V.d.P.

LANDES V.d.P.

COMTÉ TOLOSAN

I.G.P. (Vin de Pays)

CAHIER DES CHARGES

homologué par arrêté du 2 novembre 2011

modifié par l’arrêté du 8 novembre 2013

modifié par l’arrêté du 26 novembre 2015

(fonte JORF)

 

CHAPITRE 1

DENOMINATION – CONDITIONS DE PRODUCTION

 

1 Nom de l’IGP

 

Seuls peuvent prétendre à l’indication géographique protégée « Comté Tolosan », initialement reconnue vin

de pays du « Comté Tolosan » par le décret du 6 avril 1982, les vins répondant aux dispositions particulières

fixées ci-après.

 

2 Mentions et unités géographiques complémentaires

 

L’indication géographique protégée « Comté Tolosan » peut être complétée par le nom d’un ou de plusieurs cépages.

L’indication géographique protégée « Comté Tolosan » peut être complétée par les mentions « primeur » ou « nouveau ».

L’indication géographique protégée « Comté Tolosan » peut être complétée par le nom des unités géographiques plus petites suivantes, selon les conditions fixées dans le présent cahier des charges:

« Bigorre »

« Coteaux et Terrasses de Montauban »

« Pyrénées Atlantiques »

« Tarn et Garonne »

« Haute-Garonne »

« Cantal »

 

3 – Description des produits

 

3.1 – Type de produits

L’indication géographique protégée « Comté Tolosan » est réservée aux vins tranquilles, rouges, rosés et

blancs; aux vins mousseux de qualité rouges, rosés et blancs, et aux vins de raisins surmûris blancs.

Les mentions « primeur » ou « nouveau » sont réservées aux vins tranquilles.

 

3.2 – Normes analytiques spécifiques

Les vins tranquilles bénéficiant de l’indication géographique protégée « Comté Tolosan » présentent

un titre alcoométrique volumique acquis minimum de

9,50% vol. pour les vins blancs

et de 10,00% vol. pour les vins rouges et rosés.

Les vins tranquilles bénéficiant de l’indication géographique protégée « Comté Tolosan » présentent

une teneur en acidité volatile maximale de:

- 12,24 meq/l (0,60 g/l en acide sulfurique), pour les vins blancs et rosés,

contenant moins de 20 g/l de sucres résiduels (Glucose + Fructose),

- 15,30 meq/l (0,75 g/l en acide sulfurique), pour les vins rouges, et les vins blancs et rosés

Contenant plus de 20 g/l de sucres résiduels (Glucose + Fructose).

Les vins mousseux de qualité bénéficiant de l’indication géographique protégée « Comté Tolosan»

présentent

une teneur en acidité volatile maximale de:

- 15,30 meq/l (0,75 g/l H2SO4) pour les vins rouges

- 12,24 meq/l (0,60 g/l H2SO4) pour les vins blancs et rosés

Les vins tranquilles bénéficiant de l’indication géographique protégée « Comté Tolosan » présentent

Une teneur en anhydride sulfureux maximale de:

- 150 mg/l pour les vins rouges, ayant une teneur en sucre supérieure à 5 g/l (Glucose + Fructose);

- 175 mg/l pour les vins blancs et rosés ayant une teneur en sucre inférieure à 5 g/l (Glucose + Fructose);

- 200 mg/l pour les vins blancs et rosés, ayant une teneur en sucre supérieure à 5 g/l (Glucose + Fructose).

Les vins présentant une teneur en sucres fermentescibles (Glucose + Fructose) supérieure ou égale à 45 grammes par litre présentent à titre dérogatoire une teneur en acidité volatile fixée par arrêté conjoint du ministre chargé de la consommation et du ministre chargé de l’agriculture.

 

3.3 - Description organoleptique des vins

Les vins rouges sont caractérisés, au nez et en bouche, par des arômes fruités. Les tanins ronds leur confèrent un caractère léger et gouleyant.

Les vins rosés, qualifiés de friands, sont caractérisés par des arômes fruités, associés à de la fraîcheur.

Les vins blancs secs sont des vins aromatiques caractérisés par des arômes floraux et fruités.

Les vins blancs avec restes de sucre et les vins de raisins surmûris présentent des arômes plus évolués de fruits mûrs.

Les vins mousseux présentent une finesse aromatique et une bonne acidité donnant en bouche une fraîcheur gustative agréable associée à de fines bulles.

 

4 – Zones géographiques dans lesquelles les différentes opérations sont réalisées

 

4.1 – Zone géographique

La récolte des raisins, la vinification et l’élaboration des vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Comté Tolosan » sont réalisées dans les départements suivants:

Ariège,

Aveyron,

Cantal,

Gers,

Haute-Garonne,

Hautes-Pyrénées,

Landes,

Lot,

Lot-et-Garonne,

Pyrénées-Atlantiques,

Tarn,

Tarn-et-Garonne.

 

La récolte des raisins, la vinification et l’élaboration des vins bénéficiant de l‘indication géographique protégée « Comté Tolosan » complétée du nom de l’unité géographique « Bigorre » sont réalisées sur le territoire des cantons suivants du département des Hautes-Pyrénées:

Castelnau-Rivière-Basse, Maubourguet, Rabastens-de-Bigorre, Vic-Bigorre.

 

La récolte des raisins, la vinification et l’élaboration des vins bénéficiant de l‘indication géographique protégée « Comté Tolosan » complétée du nom de l’unité géographique « Coteaux et Terrasses de Montauban » sont réalisées sur le territoire des communes suivantes du département du Tarn-et-Garonne:

- Canton de Montauban:

Montauban, Léojac, Lamothe-Capdeville.

- Canton de Nègrepelisse:

Albias, Nègrepelisse, Saint-Etienne-de-Tulmont.

- Canton de Monclar-de-Quercy:

Génébrières, La Salvetat-Belmontet.

- Canton de Villebrumier:

Reyniès, Villebrumier, Varennes, Verlhac-Tescou, Saint-Nauphary, Corbarieu.

 

La récolte des raisins des vins bénéficiant de l‘indication géographique protégée « Comté Tolosan » complétée du nom de l’unité géographique « Pyrénées Atlantiques » est réalisée sur le territoire du

département des Pyrénées-Atlantiques.

La vinification et l’élaboration des vins bénéficiant de l‘indication géographique protégée « Comté Tolosan » complétée du nom de l’unité géographique « Pyrénées Atlantiques » sont réalisées sur le territoire du département des Pyrénées-Atlantiques et les cantons limitrophes suivants:

Aire-sur-l’Adour, Amou, Argelès-Gazost, Aucun, Bordères-sur-l’Echez, Castelnau-Rivière-Basse, Geaune, Hagetmau, Lourdes, Maubourguet, Ossun, Peyrehorade, Pouillon, Riscle, Saint-Martin-de-Seignanx, Saint-Pé-de-Bigorre, Saint-Vincent-de-Tyrosse et Vic-en-Bigorre.

 

La récolte des raisins, la vinification et l’élaboration des vins bénéficiant de l‘indication géographique protégée « Comté Tolosan » complétée du nom de l’unité géographique « Tarn et Garonne » sont réalisées sur le territoire du département du Tarn-et-Garonne.

 

La récolte des raisins, la vinification et l’élaboration des vins bénéficiant de l‘indication géographique protégée « Comté Tolosan » complétée du nom de l’unité géographique « Haute Garonne » sont réalisées sur le territoire du département de la Haute-Garonne.

 

La récolte des raisins, la vinification et l’élaboration des vins bénéficiant de l‘indication géographique protégée « Comté Tolosan » complétée du nom de l’unité géographique « Cantal » sont réalisées sur le territoire du département du Cantal.

 

4.2 - Zone de proximité immédiate

La zone de proximité immédiate définie par dérogation pour la vinification et l’élaboration des vins mousseux de qualité bénéficiant de l’indication géographique protégée « Comté Tolosan » est constituée par les départements limitrophes de la zone géographique suivants:

Aude, Corrèze, Dordogne, Gard, Gironde, Haute-Loire, Hérault, Lozère, Puy-de-Dôme et Pyrénées-Orientales.

 

5 Encépagement

 

Les vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Comté Tolosan » sont produits à partir de l’ensemble des cépages classés en tant que variétés de vigne de raisins de cuve conformément à la réglementation communautaire et nationale en vigueur.

Les principaux cépages entrant dans l’élaboration des vins de l'indication géographique protégée « Comté Tolosan » sont:

 

- Pour la production de vins rouges et rosés:

cabernet sauvignon N, cabernet franc N, duras N, fer servadou N, gamay N, cot N, merlot N, negrette N, pinot noir N, syrah N et tannat N.

 

- Pour la production de vins blancs:

chardonnay B, chenin B, colombard B, gros manseng B, len de l’el B, mauzac blanc B, muscadelle B, petit manseng B, sauvignon blanc B, sémillon B, ugni blanc B.

 

6 Rendement maximum de production

 

Les vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Comté Tolosan » sont produits dans la limite d’un rendement maximum à l’hectare de 120 hectolitres pour les vins rouges, rosés et blancs.

Les lies, les bourbes, les éventuels produits non vinifiés et le vin destiné à la distillation ou à tout autre usage industriel, ne peuvent excéder 10 hectolitres par hectare au-delà de ce rendement maximum de production.

 

7 Transformation

 

A l’exception des vins revendiquant les mentions «primeur» ou «nouveau», les vins rouges bénéficiant de l’indication géographique protégée «Comté Tolosan»

doivent avoir terminé leur fermentation malolactique au stade de la mise en consommation.

 

8 Lien avec la zone géographique

 

8.1 – Spécificité de la zone géographique

La zone géographique de l’indication géographique protégée « Comté Tolosan » s’étend sur 12 départements du Sud-Ouest de la France: Ariège, Aveyron, Cantal, Gers, Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées, Landes, Lot, Lot-et-Garonne, Pyrénées-Atlantiques, Tarn et Tarn-et-Garonne.

L’aire forme un vaste ensemble situé sur le bassin aquitain, bordé par les massifs montagneux des Pyrénées au sud, du Massif Central au nord et à l’est, et par l’Océan Atlantique à l’ouest.

Elle regroupe le bassin versant de l’Adour ainsi que le haut bassin de la Garonne.

La majorité du vignoble est installé sur les terrains sédimentaires tertiaires du bassin aquitain et sur les alluvions anciennes des terrasses quaternaires déposées par le réseau hydrographique.

La situation des vignobles de bordure est plus variée: causses secondaires au nord, terrains primaires ou métamorphiques des contreforts du Massif Central à l’est, et nature géologique complexe des piémonts pyrénéens au sud.

Le climat est de type océanique tempéré, présentant un gradient décroissant d’ouest en est.

L’influence océanique, caractérisée par des hivers doux et pluvieux et des étés frais et relativement humides, est

dominante sur le secteur ouest.

Cette influence océanique, bien que toujours dominante, s’estompe progressivement vers l’est où l’influence méditerranéenne aux étés et débuts d’automne plus chauds et plus secs se fait ressentir, et vers les piémonts montagneux aux températures hivernales continentales plus rigoureuses.

 

8.2 – Spécificité du produit

Apparue après la conquête romaine, la culture de la vigne se développe véritablement à partir du Xème siècle, sur les terres ecclésiastiques des nombreuses abbayes édifiées sur l’ensemble de la zone.

Lieu de convergence des nombreux pèlerins venus des quatre coins de France et d’Europe et se rendant à Saint-

Jacques de Compostelle, la région est un lieu de passage et d’échanges privilégiés, probablement à l’origine de l’extraordinaire diversité des cépages qui y sont cultivés.

Durant le moyen-âge, le vignoble se développe, tant pour une consommation locale que pour une commercialisation vers l’Europe du Nord essentiellement, via les ports de Bayonne et de Bordeaux.

A la fin du XIXème siècle, le phylloxéra détruit quasiment tout le vignoble.

Sa reconstruction est laborieuse, entravée par les deux guerres mondiales.

Ce n’est qu’après la Seconde Guerre Mondiale que le vignoble est réellement rétabli, grâce au savoir-faire et au dynamisme des viticulteurs.

Ces efforts aboutissent à la reconnaissance du vin de pays « Comté Tolosan » par décret du 10 avril 1982.

L’indication géographique protégée « Comté Tolosan » peut être complétée par le nom d’unités géographiques plus petites : « Bigorre », « Coteaux et Terrasses de Montauban », « Pyrénées Atlantiques »,

« Tarn-et-Garonne », « Haute-Garonne » et « Cantal ».

Ces noms correspondent aux zones de production des anciens vins de pays de département ou de zone.

L’indication géographique protégée « Comté Tolosan » est réservée aux vins tranquilles rouges, rosés, blancs, aux vins mousseux de qualité rouges, rosés et blancs ainsi qu’aux vins de raisins surmûris blancs.

Certains cépages se prêtent particulièrement bien à la production de vins mousseux, notamment le cot, la syrah et la négrette pour les vins rouges et rosés, le colombard, l'ugni blanc, le sauvignon blanc et le chardonnay pour les vins blancs. Cette production existe sur l’aire géographique de l’indication géographique protégée « Comté Tolosan » depuis plusieurs décennies, et concerne plus d’une trentaine d’opérateurs. Les vins mousseux sont caractérisés par une finesse aromatique et une bonne acidité donnant en bouche une fraîcheur gustative agréable associée à de fines bulles.

L’utilisation de cépages à fort potentiel de concentration en sucres amène les producteurs à élaborer des vins blancs de raisins surmûris.

En 2008, 168 opérateurs vinificateurs ont déclaré près de 220 000 hl de Comté Tolosan, dont environ la moitié de vin blanc, un quart de vin rosé et un quart de vin rouge.

 

8.3 – Lien causal entre la spécificité de la zone géographique et la spécificité du produit

L’aire géographique de l’indication géographique protégée « Comté Tolosan » offre une grande diversité de

situations géo-pédologiques et climatiques où de nombreux cépages trouvent des conditions particulièrement favorables à leur maturité.

Conformément au gradient climatique observé sur la zone, les cépages blancs sont prépondérants sur la rive gauche de la Garonne alors que les cépages rouges le sont sur la rive droite de la Garonne.

Ainsi, le berceau de la production des vins blancs est localisé sur le département du Gers, alors que la majorité de la production de vins rouges et rosés se rencontre sur les départements de la Haute-Garonne, du Tarn-et-Garonne, et du Tarn.

Carrefour entre Atlantique et Méditerranée, lieu privilégié de passage et d’échanges, le vignoble régional s’est développé et enrichi au cours de sa longue histoire.

Issue d’une grande variété de territoires et de cépages (principalement colombard, ugni blanc, sauvignon blanc, chardonnay, mauzac blanc, muscadelle, len de l’el, gros manseng, petit manseng, sémillon, pour les vins blancs et merlot, gamay, tannat, syrah, fer servadou, duras, cabernet sauvignon et cabernet franc, cot, pinot noir, négrette pour les vins rouges et rosés), l’indication géographique protégée « Comté Tolosan » est le reflet de la diversité et de la richesse des vins du Sud-Ouest.

La vigne est implantée sur des terrains sédimentaires et des alluvions anciennes issus essentiellement de l’érosion des Pyrénées. Ces sols bien drainés par leur structure ou par la pente, sont propices à la production de vins aromatiques à structure légère caractéristiques des vins de l’IGP.

Le climat océanique tempéré de l’ensemble de la zone est propice à la surmaturation des cépages blancs à fort potentiel de concentration en sucres et permet l’élaboration de vins blancs de raisins surmûris aux arômes de fruits mûrs.

L'influence atlantique modère les températures en été et garantit un certain niveau de pluviométrie.

Ces conditions climatiques, associées au savoir-faire des vignerons qui ont su développer des pratiques de récoltes plus précoce, sont particulièrement favorables à la production de vins de base de mousseux de qualité avec une bonne acidité et des arômes primaires.

Le savoir-faire en matière de production de vins mousseux de qualité s'exprime également par la présence sur la zone de l'IGP Comté Tolosan, depuis plusieurs décennies, de structures spécialisées dans l'élaboration de vins mousseux, permettant la transformation de ces vins de base en vins mousseux aux caractéristiques définies au point 8,2.

Le nom de « Comté Tolosan » provient de la capitale régionale Toulouse, capitale des vins du Sud Ouest.

Ce fut le deuxième vin de pays régional à être reconnu en France en 1982. Depuis cette reconnaissance, la production a régulièrement augmenté, passant de 15 000 hl en 1990 à 150 000 hl en 2000 pour avoisiner les 220 000 hl en 2008.

Cette évolution croissante de la production atteste de la réputation avérée des vins IGP « Comté Tolosan ». Reconnue par les professionnels et les consommateurs, la qualité des vins « Comté Tolosan » est recherchée. Certaines cuvées de vins tranquilles blancs, rouges et rosés et vins blancs de raisins surmûris sont référencées au guide Hachette des vins (éditions 2009-2010-2011) et obtiennent régulièrement des médailles au Concours général agricole.

 

9 Conditions de présentation et d’étiquetage

 

Le logo IGP de l'Union européenne figure sur l’étiquetage lorsque la mention « Indication Géographique Protégée » est remplacée par la mention traditionnelle « Vin de pays ».

L’indication géographique protégée « Comté Tolosan » peut être complétée par le nom de l’unité géographique plus grande « Sud-Ouest ».

Le nom d’une unité géographique plus petite, quand elle a été revendiquée, doit obligatoirement figurer sur l’étiquette du produit, dans le même champ visuel que l’indication géographique protégée « Comté Tolosan ».

Les dimensions des caractères du nom de l’unité géographique plus petite doivent être au moins deux fois supérieures, aussi bien en hauteur qu’en largeur, à celles des caractères composant le nom de l’indication géographique protégée « Comté Tolosan ».

 

CHAPITRE 2

EXIGENCES NATIONALES ET COMMUNAUTAIRES

 

1 – Obligations déclaratives

 

L’opérateur se conforme aux obligations déclaratives prévues par la réglementation en vigueur.

 

2 – Principaux points à contrôler

DISPOSITIONS STRUCTURELLES METHODES D’EVALUATION

Omissis………………………………

DISPOSITIONS LIEES AU CONTROLE DES PRODUITS METHODES D’EVALUATION

Omissis………………………………

 

CHAPITRE 3

AUTORITE CHARGEE DU CONTROLE

 

L’autorité chargée du contrôle est

QUALISUD,

15 avenue de Bayonne

40500 ST SEVER

TEL. : 05 58 06 15 21 - FAX : 05 58 75 13 36

QUALISUD est accrédité par le COFRAC au regard des critères définis par la norme NF EN 45011.

 

Le contrôle du respect du présent cahier des charges est effectué par QUALISUD, organisme tiers offrant des garanties de compétence, d'impartialité et d'indépendance pour le compte de l'INAO sur la base d'un plan de contrôle approuvé.

Le plan de contrôle rappelle les autocontrôles réalisés par les opérateurs sur leur propre activité et les contrôles internes réalisés sous la responsabilité de l'organisme de défense et de gestion.

Il indique les contrôles externes réalisés par l'organisme tiers ainsi que les examens analytiques.

 

L’ensemble des contrôles est réalisé par sondage.

CÔTES DE GASCOGNE

I.G.P. (Vin de Pays)

CAHIER DES CHARGES

homologué par l’arrêté du 28 octobre 2011

modifié par l’arrêté du 2 janvier 2014

(fonte JORF)

 

CHAPITRE 1

DENOMINATION - CONDITIONS DE PRODUCTION

 

1 Nom de l’IGP

 

Seuls peuvent prétendre à l’indication géographique protégée « Côtes de Gascogne », initialement reconnue vin de pays des Côtes de Gascogne par le décret du 25 janvier 1982, les vins répondant aux dispositions particulières fixées ci-après.

 

2 Mentions et unités géographiques complémentaires

 

L’indication géographique protégée « Côtes de Gascogne » peut être complétée par le nom d’un ou de plusieurs cépages selon les conditions du présent cahier des charges.

L’indication géographique protégée « Côtes de Gascogne » peut être complétée par les mentions « primeur » ou « nouveau ».

L’indication géographique protégée « Côtes de Gascogne » peut être complétée par le nom de l’unité géographique plus petite

 

« Condomois »,

selon les conditions fixées dans le présent cahier des charges.

 

3 Description des produits

 

3.1 - Types de produits

L’indication géographique protégée « Côtes de Gascogne » est réservée aux vins tranquilles blancs, rouges et rosés et aux vins de raisins surmûris blancs.

L’indication géographique protégée « Côtes de Gascogne » peut être complétée par la mention d’un à plusieurs cépages.

Les mentions « primeur » ou « nouveau » sont réservées aux vins tranquilles.

 

3.2 - Normes analytiques spécifiques

Les vins tranquilles bénéficiant de l’indication géographique protégée « Côtes de Gascogne » présentent les caractéristiques suivantes:

un titre alcoométrique volumique acquis minimum de:

10,00% vol. pour les vins enrichis

9,00% vol. pour les vins non enrichis.

une teneur en acidité volatile maximale de:

15,30 meq/l (0,75 g/l H2SO4) pour les vins rouges,

12,24 meq/l (0,60 g/l H2SO4) pour les vins blancs et rosés, contenant moins de 20 g/l de sucres fermentescibles (Glucose + Fructose),

14,28 meq/l (0,70 g/l H2SO4) pour les vins blancs et rosés contenant 20 g/l et plus de sucres fermentescibles (Glucose + Fructose).

une teneur en anhydride sulfureux maximale de:

150 mg/l pour les vins rouges, ayant une teneur en sucres fermentescibles supérieure ou égal à 5 g/l (Glucose + Fructose),

175 mg/l pour les vins blancs et rosés ayant une teneur en sucres fermentescibles inférieure à 5 g/l (Glucose + Fructose),

200 mg/l pour les vins blancs et rosés, ayant une teneur en sucres fermentescibles supérieure ou égal à 5 g/l (Glucose + Fructose).

Les vins blancs présentant une teneur en sucres fermentescibles (glucose+fructose) supérieure ou égale à 45 grammes par litre présentent à titre dérogatoire une teneur maximale en acidité volatile fixée par arrêté conjoint du ministre chargé de la consommation et du ministre chargé de l’agriculture.

 

3.3 – Description organoleptique des vins

Les vins produits sont marqués par une fraîcheur aromatique avec des notes principalement fruitées et/ou florales. Leur intensité et leur nature peuvent toutefois varier selon les cépages et les technologies mises en oeuvre.

Les vins avec sucres résiduels et les vins de raisins surmûris blancs présentent des arômes plus évolués de fruits mûrs.

 

4 Zones géographiques dans lesquelles les différentes opérations sont réalisées

 

4.1 - Zone géographique

La récolte des raisins, la vinification et l’élaboration des vins et des vins de raisins surmûris bénéficiant de l’indication géographique « Côtes de Gascogne » sont réalisées:

dans le département du Gers;

dans le département des Landes, sur les communes suivantes:

Aire-sur-Adour (partie rive droite de l’Adour), Arthez d’Armagnac, Betbezer d’Armagnac, Le Bourdalat, Castandet, Cazères-sur-Adour, Créon d’Armagnac, Escalans, Le Frêche, Gabarret, Hontanx, Labastide d’Armagnac, Lacquy (partie à l’est de la route de Bordeaux-Pau), Lagrange, Lussagnet, Mauvezin d’Armagnac, Montégut, Parleboscq, Perquie, Sainte-Foy (partie à l’est de la route de Bordeaux-Pau), Saint-Gein, Saint- Julien d’Armagnac, Saint-Justin, Le Vignau, Villeneuve-de-Marsan (partie à l’est de la route de Bordeaux-Pau);

dans le département du Lot-et-Garonne, sur les communes suivantes:

Andiran, Fieux, Francescas, Le Fréchou, Lannes, Lasserre, Mézin, Moncrabeau, Nérac, Poudenas, Réaup-Lisse, Sainte-Maure-de-Peyriac, Saint-Pé-Saint-Simon, Sos.

 

La récolte des raisins, la vinification et l’élaboration des vins et des vins de raisins surmûris bénéficiant de l’indication géographique protégée « Côtes de Gascogne » complétée du nom de l’unité géographique « Condomois » sont réalisées sur le territoire des communes suivantes :

département du Gers:

Canton de Condom:

Beaumont, Béraut, Blaziert, Cassaigne, Castelnau-sur-l’Auvignon, Caussens, Condom, Gazaupouy, Larressingle, Mansencome, Mouchan et La Romieu.

Canton de Valence-sur-Baïse:

Ayguetinte, Beaucaire, Larroque-Saint-Sernin, Maignaut- Tauzia, Roquepine, Saint-Orens-Pouy-Petit, Saint-Puy et Valence-sur-Baïse.

Canton de Montréal-du-Gers:

Fourcès, Gondrin, Lagraulet-du-Gers, Larroque-sur-l’Osse, Lauraët et Montréal.

Canton de Lectoure:

Marsolan et Mas-d’Auvignon.

Canton de Fleurance:

La Sauvetat.

département du Lot-et-Garonne:

Francescas, Lannes, Lasserre et Moncrabeau

 

4.2 - Zone de proximité immédiate

La zone de proximité immédiate définie par dérogation pour la vinification et l’élaboration des vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Côtes de Gascogne » est constituée par:

dans le département des Pyrénées Atlantiques:

canton de Garlin: toutes les communes,

canton de Lembeye : toutes les communes.

dans le département des Hautes Pyrénées:

canton de Castelnau Rivière basse: toutes les communes,

canton de Maubourguet: toutes les communes.

dans le département des Landes :

canton d’Aire-sur-l’Adour:

Aire-sur-l'Adour (partie rive gauche de l’Adour), Bahus-Soubiran, Buanes, Classun, Duhort-Bachen, Eugénie-les-Bains, Latrille, Renung, Saint-Agnet, Saint-Loubouer, Sarron et Vielle-Tursan,

canton de Gabarret:

Arx, Baudignan, Estigarde, Herré, Losse, Rimbez-et-Baudiets,

canton de Geaune: toutes les communes,

canton de Grenade-sur-l’Adour:

Artassenx, Bascons, Bordères-et-Lamensans, Grenade-surl'Adour, Larrivière-Saint-Savin, Maurrin, Saint-Maurice-sur-Adour,

canton de Roquefort:

Arue, Bourriot-Bergonce, Cachen, Lencouacq, Maillas, Pouydesseaux, Retjons, Roquefort, Saint-Gor, Sarbazan, Vielle-Soubiran,

canton de Villeneuve-de-Marsan:

Pujo-le-Plan, Saint-Cricq-Villeneuve, Sainte-Foy (partie à l’ouest de la route de Bordeaux–Pau) et Villeneuve-de-Marsan (partie à l’ouest de la route de Bordeaux–Pau).

dans le département du Lot-et-Garonne:

canton Houelliès:

Boussès et Durance,

canton de Lavardac:

Barbaste, Bruch, Feugarolles, Lavardac et Montesquieu,

canton d’Astaffort: toutes les communes,

canton de Francescas:

Lamontjoie, Nomdieu et Saint-Vincent-de-Lamontjoie,

canton de Laplume: toutes les communes,

canton de Nérac:

Calignac, Espiens, Moncaut, Montagnac-sur-Auvignon et Saumont.

dans le département du Tarn-et-Garonne:

canton d’Auvillar: toutes les communes.

 

5 Encépagement

 

Les vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Côtes de Gascogne » sont produits exclusivement à partir des cépages suivants:

Pour les vins blancs:

arrufiac B, baroque B, chardonnay B, chasan B, chenin B, clairette B, clairette rose Rs, colombard B, courbu B, petit courbu B, folle blanche B, listan B, gros manseng B, petit manseng B, pinot gris G, mauzac B, mauzac rose Rs, muscadelle B, ondenc B, perdéa B, raffiat de moncade B, sauvignon B, sauvignon gris G, sémillon B, ugni blanc B et viognier B.

Pour les vins rouges:

cabernet franc N, cabernet sauvignon N, cot N, courbu noir N, egiodola N, fer N, gamay N, gamay de bouze N, gamay de chaudenay N, jurançon noir N, manseng noir N, merlot N, pinot noir N, syrah N, tannat N et marselan N.

Pour les vins rosés:

tous les cépages ouvrant droit à la dénomination « Côtes de Gascogne » pour les vins rouges ainsi que les cépages blancs suivants:

colombard B, gros manseng B et ugni blanc B,

sans que ces derniers n'excèdent ensemble ou individuellement 20% des surfaces revendiquées séparément en rosés.

 

6 Rendement maximum de production

 

Les vins et vins de raisins surmûris bénéficiant de l’indication géographique protégée « Côtes de Gascogne » sont produits dans la limite

d’un rendement maximum à l’hectare de 120 hectolitres pour les vins rouges, rosés et blancs.

Les lies, les bourbes, les éventuels produits non vinifiés et le vin destiné à la distillation ou à tout autre usage industriel, ne peuvent excéder 10 hectolitres par hectare au-delà de ce rendement maximum de production.

 

7 Transformation

 

A l’exception des vins revendiquant les mentions « primeur » ou « nouveau », les vins tranquilles rouges bénéficiant de l’indication géographique protégée « Côtes de Gascogne » devront avoir terminé leur fermentation malolactique (teneur en acide malique < 0,40 g/l) au moment de la revendication.

L’édulcoration des vins tranquilles ne peut augmenter de plus de 1,00% vol. le titre alcoométrique total du vin en cause.

 

8 Lien avec la zone géographique

 

8.1 – Spécificité de la zone géographique

La zone géographique se situe en Gascogne, une province historique du sud-ouest de la France, située entre la Garonne au nord, la forêt des Landes à l’ouest et les Pyrénées au sud.

Elle se situe dans les régions Aquitaine et Midi-Pyrénées et s’étend sur le département du Gers et en partie sur les

départements des Landes et du Lot et Garonne.

Son climat est de type océanique tempéré avec un gradient très progressif d’ouest en est, passant d’une forte influence océanique à un climat plus continental. La pluviométrie est régulière et abondante dans la partie ouest de la zone, sans période vraiment sèche en été.

Par contre, l’est de la zone est marquée par une sécheresse estivale jusqu’aux orages de fin d’été.

Le substratum géologique est lui aussi contrasté. A l’ouest, les sables fauves dominent. Il s’agit d’une formation marine, généralement recouverte par des limons loëssiques.

Ils portent des sols limoneux à limono-sableux lessivés et acides appelés localement boulbènes.

Les sables fauves sont progressivement remplacés vers l’est par de la molasse, formation continentale argileuse, comprenant des bancs calcaires durs qui marquent le relief.

Les sols associés sont soit argileux et profonds (terreforts), soit superficiels, caillouteux et calcaires (peyrusquets). Le passage des sables fauves à la molasse est progressif avec présence de ces deux formations dans le centre de la zone. La capacité des sols à retenir l’eau, fonction de leur teneur en argile, augmente donc d’ouest en est.

Ainsi, c’est dans le secteur est, où la pluviométrie est la plus réduite en été, que l’on trouve les terreforts, sols les

plus aptes à retenir l’eau.

Le relief est constitué de collines molles à l’ouest et de vallées plus découpées et soulignées par les bancs calcaires à l’est.

Les bois occupent une place importante dans le paysage, à coté d’une agriculture diversifiée basée notamment sur des productions viticoles en AOP et en IGP (Armagnac, Floc de Gascogne) ou l’élevage avicole et des palmipèdes gras.

Le Condomois correspond à une petite région située autour de la ville de Condom, de part et d’autre de la Baïse.

C’est le secteur le plus chaud et sec de la zone géographique des Côtes de Gascogne.

Les sols sont principalement argilo-calcaires, développés sur la molasse et les bancs calcaires.

Sa zone géographique s’étend essentiellement sur le canton de Condom et sur le territoire de quelques communes voisines, du Gers et du Lot-et-Garonne.

 

8.2 – Spécificité du produit

La vigne s’implante en Gascogne à l’époque gallo-romaine et se développe tout au long du Moyenâge.

Au XIVème siècle de nombreux cartulaires attestent de la présence d’un vignoble important.

Les vins de Gascogne connurent leur apogée aux XIIIème et surtout au XIVème siècle grâce au commerce florissant avec l’Angleterre et les pays de la Mer du Nord. En 1373, le « Privilège de Bordeaux » interdit aux vins du « Haut pays » dont la Gascogne fait partie, d’accéder au port de Bordeaux avant Noël, réduisant ainsi considérablement leur commercialisation.

Le commerce avec les Hollandais perdure pourtant, par le port de Bayonne. Il est l’élément déclencheur de l’augmentation de la production aux XVIIème et XVIIIème siècles.

Les guerres de la Révolution et de l'Empire bloquant le commerce maritime, puis la dévastation provoquée par le Phylloxéra et les maladies cryptogamiques font reculer à nouveau ce vignoble.

Au cours du XXème siècle le vignoble essentiellement destiné à la distillation se reconstruit.

La diminution de la consommation d’alcool conduit le vignoble à se diversifier naturellement vers la production de vins tranquilles.

Le syndicat des producteurs de vin de pays Côtes de Gascogne est créé le 15 mai 1979.

La reconnaissance des vins de pays « Côtes de Gascogne » et « Côtes du Condomois » intervient par décret du 25 janvier 1982. Sept caves coopératives ou unions de caves coopératives regroupant plus d’un millier de producteurs, plus de 200 caves particulières et une dizaine de négociants-vinificateurs assurent aujourd’hui cette production.

Les vins de l'IGP « Côtes de Gascogne » sont élaborés à partir d’un encépagement local typique du piémont Pyrénéen (Arrufiac B, Baroque B, Clairette B, Courbu B, Petit Courbu B, Gros manseng B, Petit manseng B, Raffiat de Moncade B, Courbu noir N, Jurançon noir N, Manseng noir N, Tannat N notamment) auquel se sont ajoutés des cépages régionaux (Colombard B, Mauzac B, Ondenc B, Sauvignon B, Sémillon B, Cabernet franc N, Cabernet sauvignon N, Cot N, Merlot N et Fer N).

Quelques cépages de réputation mondiale (Chardonnay B, Chenin B, Ugni blanc B, Pinot gris G, Viognier B, Gamay N, Pinot noir N, Syrah N) et des métis issus de cépages locaux se sont bien acclimatés et complètent cet encépagement.

La moitié des produits est commercialisée avec la mention d’un ou plusieurs cépages.

Les assemblages jouent souvent sur la complémentarité d’un cépage autochtone avec les cépages plus universellement reconnus et cultivés en Gascogne depuis une quinzaine d’années.

Un savoir-faire combinant judicieusement la tradition et les technologies les plus modernes permet de mettre en valeur le potentiel de la vendange.

Les notes aromatiques très fraîches et fruitées aux parfums d’agrumes et de fruits exotiques dominent souvent dans les vins blancs.

Les vins rouges sont généralement marqués par des arômes de fruits rouges et noirs.

Le progrès des pratiques viticoles et oenologiques (vendange à la maturité recherchée, techniques visant à éviter l’oxydation du moût) permet aujourd’hui une meilleure conservation des arômes primaires qui peuvent être ainsi plus présents dans le produit fini.

L’utilisation de cépages à fort pouvoir alcoogéne (Gros manseng B et Petit manseng B notamment)

amène les producteurs à élaborer des vins blancs de raisins surmûris.

Les vins de Côtes de Gascogne sont connus internationalement pour leurs vins blancs (90% des volumes), essentiellement secs, même si les vins rouges (50 000 hl) ont également acquis une réelle notoriété régionale et si les vins rosés (30 000 hl) ont très fortement progressés en volume ces dernières années. En prés de 30 ans, la production a atteint un potentiel commercial annuel de 100 millions de bouteilles (750 000 hectolitres).

La production et la commercialisation de vins IGP « Côtes de Gascogne » blancs moelleux et doux élaborés à partir de vendanges surmûries des cépages Petit Manseng et Gros Manseng connaissent un réel succès depuis quelques années et il se produit également en Côtes de Gascogne, un des rares vins blancs primeurs français, commercialisés à plus d’un million de bouteilles par an.

 

8.3 – Lien causal entre la spécificité de la zone géographique et la spécificité du produit

Les caractéristiques du milieu physique permettent une alimentation hydrique de la vigne régulière et non limitante, soit par une forte pluviométrie (à l’ouest de la zone), soit par des sols à forte capacité de rétention en eau (à l’est de la zone).

Grâce à son climat doux, ce milieu assure également une bonne maturité du raisin, nécessaire pour obtenir les arômes primaires recherchés.

La grande diversité des sols et topoclimats permet aux producteurs de trouver les situations adaptées aux cépages cultivés. Le climat souvent chaud et sec en début d’automne est propice à la surmaturation des cépages blancs à fort pouvoir alcoogéne, et permet l’élaboration de vins blancs de raisins surmûris.

Cette zone essentiellement rurale et agricole attire un nombre important et croissant de touristes grâce notamment à son image conviviale et festive, et à sa réputation gastronomique, basée en partie sur les nombreux produits bénéficiant d’une AOP ou d’une IGP.

Les vins IGP « Côtes de Gascogne » s’intègrent pleinement dans cette dynamique.

Les vins IGP « Côtes de Gascogne » ont acquis au fil des siècles une notoriété importante notamment sur les marchés du nord de l’Europe.

Cette notoriété perdure aujourd’hui en s’appuyant sur la complémentarité entre des cépages locaux traditionnels et quelques cépages dits « internationaux ».

Des technologies modernes qui s’appuient sur une longue tradition viticole permettent d’élaborer des produits aromatiques, frais et souples qui correspondent bien aux goûts et aux modes de consommation des pays de culture anglo-saxonne. Aujourd’hui, 75% des vins sont commercialisés à l’export, principalement dans les pays du nord de l’Europe, et les marchés nord américains et asiatiques se développent.

 

9 Conditions de présentation et d’étiquetage

 

Le logo IGP de l'Union européenne figure sur l’étiquetage lorsque la mention « Indication géographique protégée » est remplacée par la mention traditionnelle « Vin de pays ».

L’indication géographique protégée « Côtes de Gascogne » peut être complétée par le nom de l’unité géographique plus grande « Sud-ouest ».

 

CHAPITRE 2

EXIGENCES NATIONALES ET COMMUNAUTAIRES

 

1. Obligations déclaratives

 

L’opérateur se conforme aux obligations déclaratives prévues par la réglementation en vigueur.

Au moment de la revendication, l’opérateur doit joindre à sa déclaration de revendication:

les éléments de traçabilité, pour le(s) lot(s) revendiqué(s) dont le titre alcoométrique volumique acquis est inférieur à 10,00% vol., prouvant qu’il(s) n’a (ont) pas été élaboré(s) à partir de vendanges ou moûts enrichis (copie du cahier d’enrichissement…),

le cas échéant, déclaration des surfaces en cépages blancs mises en oeuvre pour la production de vins rosés.

Tous les opérateurs ayant recours à la pratique de l’édulcoration doivent fournir annuellement une copie du registre reprenant les diverses opérations d’édulcoration.

 

Principaux point à contrôler

 

DISPOSITIONS STRUCTURELLES METHODES D’EVALUATION

Omissis……………………………..

DISPOSITIONS LIEES AU CONTROLE DES PRODUITS METHODES D’EVALUATION

Omissis……………………………..

 

CHAPITRE 3

AUTORITE CHARGEE DU CONTROLE

 

L’autorité chargée du contrôle est

QUALISUD,

Agropole 47310 ESTILLAC.

QUALISUD est accrédité par le COFRAC au regard des critères définis par la norme NF EN 45011.

 

Le contrôle du respect du présent cahier des charges est effectué par QUALISUD, organisme tiers offrant des garanties de compétence, d'impartialité et d'indépendance pour le compte de l'INAO sur la base d'un plan de contrôle approuvé.

Le plan de contrôle rappelle les autocontrôles réalisés par les opérateurs sur leur propre activité et les contrôles internes réalisés sous la responsabilité de l'organisme de défense et de gestion.

Il indique les contrôles externes réalisés par l'organisme tiers ainsi que les examens analytiques.

 

L’ensemble des contrôles est réalisé par sondage.

GERS

I.G.P. (Vin de Pays)

CAHIER DES CHARGES

homologué par l’arrêté du 2 novembre 2011

modifié par l’arrêté du 8 novembre 2013

(fonte JORF)

 

CHAPITRE 1

DENOMINATION – CONDITIONS DE PRODUCTION

 

1 Nom de l’indication géographique protégée

 

Seuls peuvent prétendre à l’Indication géographique protégée « Gers », initialement reconnue vin de pays du Gers par le décret du 13 septembre 1968, les vins répondant aux dispositions particulières fixées ciaprès.

 

2 Mentions et unités géographiques complémentaires

 

L’indication géographique protégée « Gers » peut être complétée par le nom d’un ou de plusieurs cépages.

L’indication géographique protégée « Gers » peut être complétée par les mentions « primeur » ou « nouveau ».

 

3 Description des produits

 

3.1 -Types de produits

L’indication géographique protégée « Gers » est réservée aux vins tranquilles, aux vins de raisins surmûris

et aux vins mousseux de qualité rouges, rosés et blancs.

La mention d’un à plusieurs cépages est réservée aux vins tranquilles, aux vins de raisins surmûris et aux

vins mousseux de qualité rouges, rosés, blancs.

Les mentions « primeur » ou « nouveau » sont réservées aux vins tranquilles rouges, rosés et blancs.

 

3.2- Normes analytiques spécifiques

Les vins tranquilles bénéficiant de l’indication géographique protégée « Gers » présentent les caractéristiques suivantes:

un titre alcoométrique volumique acquis minimum de:

10,00% vol. pour les vins enrichis

9,00% vol. pour les vins non enrichis.

une teneur en acidité volatile maximale de:

15,30 meq/l (0,75 g/l H2SO4) pour les vins rouges

12,24 meq/l (0,60 g/l H2SO4) pour les vins blancs et rosés, contenant moins de 20 g/l de sucres fermentescibles (Glucose + Fructose),

14,28 meq/l (0,70 g/l H2SO4) pour les vins blancs et rosés contenant 20 g/l et plus de sucres fermentescibles (Glucose + Fructose).

une teneur en anhydride sulfureux maximale de:

150 mg/l pour les vins rouges ayant une teneur en ayant une teneur en sucres fermentescibles supérieure ou égale à 5 g/l (Glucose + Fructose),

175 mg/l pour les vins blancs et rosés ayant une teneur en sucres fermentescibles inférieure à 5 g/l (Glucose + Fructose),

200 mg/l pour les vins blancs et rosés, ayant une teneur en sucres fermentescibles supérieure ou égale à 5g/l (Glucose + Fructose).

 

Les vins blancs présentant une teneur en sucres fermentescibles (glucose+fructose) supérieure ou égale à

45 g/l par litre présentent à titre dérogatoire une teneur maximale en acidité volatile fixée par arrêté conjoint

du ministre chargé de la consommation et du ministre chargé de l’agriculture.

 

Les vins mousseux de qualité bénéficiant de l’indication géographique protégée « Gers » présentent

Une teneur en acidité volatile maximale de:

15,30 meq/l (0,75 g/l H2SO4) pour les vins rouges

12,24 meq/l (0,60 g/l H2SO4) pour les vins blancs et rosés

 

3.3 – Description organoleptique des vins

Les vins produits sont marqués par une fraicheur aromatique avec des notes principalement fruitées et/ou

florales; leur intensité et leur nature peuvent toutefois varier selon les cépages et les technologies mises en

oeuvre.

Les vins avec sucres résiduels et les vins de raisins surmûris présentent des arômes plus évolués de fruits mûrs.

 

4 Zones géographiques dans lesquelles les différentes opérations sont réalisées

 

4.1- Zone géographique

La récolte des raisins, la vinification et l’élaboration des vins, vins de raisins surmûris et vins mousseux de qualité bénéficiant de l’indication géographique protégée « Gers » sont réalisées dans le département du Gers.

 

4.2- Zone de proximité immédiate

La zone de proximité immédiate définie par dérogation pour la vinification et l’élaboration des vins, vins de raisins surmûris et vins mousseux de qualité bénéficiant de l’indication géographique protégée « Gers » est constituée par:

dans le département des Pyrénées Atlantiques:

cantons de Garlin et de Lembeye;

dans le département des Hautes Pyrénées:

canton de Castelnau Rivière basse et de Maubourguet;

dans le département des Landes:

cantons d’Aire-sur-Adour, de Gabarret, de Geaune, de

Grenade-sur-Adour, de Roquefort et de Villeneuve-de-Marsan;

dans le département du Lot-et-Garonne:

cantons d’Astaffort, de Francescas, de de Laplume, Mézin, de Nérac et les communes de Barbaste, Boussès, Bruch, Durance, Feugarolles, Lavardac et Montesquieu ;

dans le département du Tarn-et-Garonne:

canton d’Auvillar

 

5 Encépagement

Les vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Gers » sont produits exclusivement à partir des cépages suivants:

Abondant B, Abouriou N, Aléatico N, Alicante Henri Bouschet N, Aligoté B, Altesse B, Alvarinho B, Aramon

blanc B, Aramon gris G, Aramon N, Aranel B, Arbane B, Arinarnoa N, Arriloba B, Arrouya N, Arrufiac B, Arvine B, Aubin B, Aubin vert B, Aubun N, Auxerrois B, Bachet N, Barbaroux Rs, Baroque B, Béclan N, Béquignol N, Biancu Gentile B, Blanc Dame B, Bouchalès N, Bouillet N, Bouquettraube B, Bourboulenc B,

Bouteillan B, Brachet N, Brun argenté N, Brun Fourca N, Cabernet franc N, Cabernet-Sauvignon N, Caladoc

N, Calitor N, Camaralet de Lasseube B, Carcajolo blanc B, Carcajolo N, Carignan blanc B, Carignan N, Carmenère N, Castets N, César N, Chardonnay B, Chasan B, Chatus N, Chenanson N, Chenin B, Cinsaut

N, Clairette B, Clairette rose Rs, Clarin B, Claverie B, Codivarta B, Colombard B, Cot N, Corbeau N, Counoise N, Courbu B, Courbu noir N, Couston N, Crouchen B, Duras N, Durif N, Egiodola N, Ekigaïna N, Elbling B, Etraire de la Dui N, Fer N, Ferraudou N, Feunate N, Folignan B, Folle blanche B, Franc noir de Haute-Saône N, Fuella nera N, Furmint B, Gamaret N, Gamay N, Gamay de Bouze N, Gamay de Chaudenay N, Gamay Fréaux N, Ganson N, Gascon N, Genovèse B, Gewurztraminer Rs, Goldriesling B, Gouget N, Graisse B, Gramon N, Grassen N, Grenache blanc B, Grenache gris G, Grenache N, Gringet B, Grolleau gris G, Grolleau N, Gros Manseng B, Jacquère B, Joubertin, Jurançon blanc B, Jurançon noir N, Knipperlé B, Lauzet B, Len de l’El B, Liliorila B, Listan B, Lledoner pelut N, Macabeu B, Mancin N, Manseng noir N, Marsanne B, Marselan N, Mauzac B, Mauzac rose Rs, Mayorquin B, Mecle N, Melon B, Mérille N, Merlot blanc B, Merlot N, Meslier Saint-François B, Meunier N, Milgranet N, Molette B, Mollard N, Mondeuse blanche B, Mondeuse N, Monerac N, Montils B, Mornen N, Morrastel N, Mourvaison N, Mourvèdre N, Mouyssaguès N, Müller-Thurgau B, Muresconu N, Muscadelle B, Muscardin N, Muscat à petits grains B, Muscat à petits grains Rg, Muscat à petits grains Rs, Muscat cendré B, Muscat de Hambourg N, Muscat Ottonel B, Négret de Banhars N, Négrette N, Nielluccio N, Noir Fleurien N, Ondenc B, Orbois B, Pagadebiti B, Parellada B, Pascal B, Perdea B, Persan N, Petit Courbu B, Petit Manseng B, Petit Meslier B, Petit Verdot N, Picardan B, Pineau d’Aunis N, Pinot blanc B, Pinot gris G, Pinot noir N, Piquepoul blanc B, Piquepoul gris G, Piquepoul noir N, Plant de Brunet N, Plant droit N, Portan N, Portugais bleu N, Poulsard N, Précoce Bousquet B, Précoce de Malingre B, Prunelard N, Raffiat de Moncade B, Riesling B, Riminèse B, Rivairenc blanc B, Rivairenc gris G, Rivairenc N, Romorantin B, Rosé du Var Rs, Roublot B, Roussanne B, Roussette d’Ayze B, Sacy B, Saint Côme B, Saint-Macaire N, Saint-Pierre doré B, Sauvignon B, Sauvignon gris G, Savagnin blanc B, Savagnin rose Rs, Sciaccarello N, Segalin N, Select B, Semebat N, Semillon B, Servanin N, Sylvaner B, Syrah N, Tannat N, Tempranillo N, Téoulier N, Terret blanc B, Terret gris G, Terret noir N, Tibouren N, Tourbat B, Tressot N, Trousseau N, Ugni blanc B, Valdiguié N, Velteliner rouge précoce Rs, Verdelho B, Verdesse B, Vermentino B, Viognier B.

 

6 Rendement maximum de production

 

Les vins, vins mousseux de qualité et vins de raisins surmûris bénéficiant de l’indication géographique protégée « Gers » sont produits dans la limite

d’un rendement maximum à l’hectare de 120 hectolitres pour les vins rouges, rosés et blancs.

Les lies, les bourbes, les éventuels produits non vinifiés et le vin destiné à la distillation ou à tout autre usage

industriel, ne peuvent excéder 10 hectolitres par hectare au-delà de ce rendement maximum de production.

 

7 Transformation

 

A l’exception des vins revendiquant les mentions « primeur » ou « nouveau », les vins rouges bénéficiant de

l’indication géographique protégée « Gers » devront avoir terminé leur fermentation malolactique (teneur en acide malique < 0,40 g/l) au moment de la revendication.

 

8 Lien avec la zone géographique

 

8.1 – Spécificité de la zone géographique

La zone géographique des vins de l’indication géographique protégée « Gers » s’étend sur le département du Gers en région Midi-Pyrénées.

Elle couvre une partie de la Gascogne, une province historique du Sud-Ouest de la France, entre la Garonne au nord, la forêt des Landes à l’ouest et les Pyrénées au sud.

Son climat est de type océanique tempéré avec un gradient très progressif d’ouest en est, passant d’une influence océanique dominante à un climat plus continental.

La pluviométrie est régulière et abondante dans la partie ouest de la zone, sans période vraiment sèche en été. Par contre la partie de la zone géographique, située à l’est, est souvent marqué par une sécheresse estivale jusqu’aux orages de fin d’été.

Le substratum géologique est lui aussi contrasté. A l’ouest, les sables fauves dominent. Il s’agit d’une formation marine, généralement recouverte par des limons loëssiques.

Ils portent des sols limoneux à limono-sableux lessivés et acides appelés localement boulbènes.

Les sables fauves sont rapidement remplacés vers l’est par de la molasse, formation continentale argileuse, comprenant des bancs calcaires durs qui marquent le relief.

Les sols associés sont soit argileux et profonds (terreforts), soit superficiels, caillouteux et calcaires (peyrusquets). Le passage des sables fauves à la molasse est progressif avec présence de ces deux formations dans le centre de la zone. La capacité des sols à retenir l’eau, fonction de leur teneur en argile, augmente donc d’ouest en est. Ainsi, c’est dans le secteur est, où la pluviométrie est la plus réduite en été, que l’on trouve les terreforts, sols les plus aptes à retenir l’eau.

Le relief est constitué de collines molles à l’ouest et de vallées plus découpées et soulignées par les bancs calcaires à l’Est. Les bois occupent une place importante dans le paysage, à coté d’une agriculture diversifiée basée notamment sur des produits en AOP et en IGP issus de la vigne (Armagnac, Floc de Gascogne) ou de l’élevage avicole et des palmipèdes gras.

 

8.2 – Spécificité du produit

La vigne s’implante dans le Gers à l’époque gallo-romaine et se développe tout au long du Moyen-âge. Au XIVème siècle de nombreux cartulaires attestent de la présence d’un vignoble important.

Les vins du Gers connurent leur apogée aux XIIIème et surtout au XIVème siècle grâce au commerce florissant avec l’Angleterre et les pays de la Mer du Nord. En 1373, le « Privilège de Bordeaux » interdit aux vins du «haut pays » dont le Gers fait partie, d’accéder au port de Bordeaux avant Noël, réduisant ainsi considérablement leur commercialisation. Le commerce avec les Hollandais perdure pourtant, par le port de Bayonne.

Il est l’élément déclencheur de l’augmentation de la production aux XVIIème et XVIIIème siècles. Les guerres de la

Révolution et de l'Empire bloquant le commerce maritime, puis la dévastation provoquée par le Phylloxéra et les maladies cryptogamiques font reculer à nouveau ce vignoble.

Au cours du XXème siècle les producteurs reconstruisent un vignoble tourné vers la distillation, et qui se diversifie ensuite, quand la production d’Armagnac recule.

Cette évolution aboutit à la reconnaissance des vins de pays du Gers par décret du 13 septembre 1968. La production est assurée en très grande majorité depuis 1990, par trois caves coopératives et deux négociants vinificateurs. Quelques caves particulières élaborent des vins du Gers blancs, rouges et rosés depuis 2005.

Les vins du Gers sont élaborés notamment à partir d’un encépagement lié à la production d’Armagnac (Ugni blanc B et Colombard B) et de cépages locaux typiques du piémont Pyrénéen (Arrufiac B, Baroque B, Clairette B, Courbu B, Petit Courbu B, Gros manseng B, Petit manseng B, Raffiat de Moncade B, Courbu noir N, Jurançon noir N, Manseng noir N, Tannat N notamment) auquel se sont ajoutés des cépages régionaux (Mauzac B, Ondenc B, Sauvignon B, Sémillon B, Ugni blanc B, Cabernet franc N, Cabernet sauvignon N, Cot N, Merlot N et Fer N). Quelques cépages de réputation internationale (Chardonnay B, Chenin B, Pinot gris G, Viognier B, Gamay N, Pinot noir N, Syrah N) et des métis issus de cépages locaux se sont bien acclimatés et complètent cet encépagement.

Les assemblages jouent souvent sur la complémentarité d’un cépage autochtone avec les cépages plus universellement reconnus et cultivés dans le Gers depuis une quinzaine d’années.

Un savoir-faire combinant judicieusement tradition et technologies des plus modernes permet de mettre en valeur le potentiel de la vendange. Les notes aromatiques très fraîches et fruitées aux parfums d’agrumes et de fruits exotiques dominent souvent dans les vins blancs.

Les vins rouges et rosés sont généralement marqués par des arômes de fruits rouges et noirs.

Le progrès des pratiques viticoles et oenologiques (vendange à la maturité recherchée, techniques visant à éviter l’oxydation du moût) permet aujourd’hui une meilleure conservation des arômes primaires qui peuvent

être ainsi plus présents dans le produit fini, notamment dans les vins commercialisés jeunes tels que les primeurs.

Le vignoble du Gers est connu internationalement pour ses vins blancs (98% des volumes), essentiellement secs, même si les vins rouges et rosés (800 hl) ont également acquis une réelle notoriété locale, par la vente à la propriété. En prés de 20 ans la production a atteint un potentiel commercial annuel de 50 000 hectolitres environ.

L’utilisation de cépages à fort pouvoir alcoogéne (Gros manseng B et Petit manseng B notamment) amène les producteurs à élaborer des vins blancs de raisin surmûris. La production et la commercialisation de vins blancs, moelleux et doux élaborés à partir de vendanges surmûries des cépages Petits et Gros Mansengs connaissent un réel succès depuis quelques années.

Certains cépages (Colombard B et Chardonnay B) se prêtent particulièrement bien à la production de vins mousseux. Cette production existe sur l’aire depuis prés de quarante ans, et concerne une trentaine d’opérateurs.

 

8.3 – Lien causal entre la spécificité de la zone géographique et la spécificité du produit

Les caractéristiques du milieu physique permettent une alimentation hydrique de la vigne régulière et non limitante soit par une forte pluviométrie (à l'ouest de la zone), soit par des sols à forte capacité de rétention en eau (à l'est de la zone).

Grâce à son climat doux, ce milieu assure également une bonne maturité du raisin, nécessaire pour obtenir les arômes primaires recherchés.

La grande diversité de sols et de topoclimats permet aux producteurs de trouver les situations adaptées aux divers cépages cultivés.

Une vendange précoce dans ce milieu au climat doux mais où l'alimentation hydrique n'est pas limitante, permet la production de vins mousseux de qualité frais et aromatiques.

Le climat souvent chaud et sec en début d'automne est propice à la surmaturation des cépages blancs à fort pouvoir alcoogène, et permet l'élaboration de vins blancs de raisins surmûris.
Cette zone essentiellement rurale et agricole attire un nombre important et croissant de touristes grâce notamment à son image conviviale et festive, et à sa réputation gastronomique, basée en partie sur les nombreux produits bénéficiant d'une AOP ou d'une IGP.

Les vins du Gers s'intègrent pleinement dans cette dynamique.
Les vins de cette zone ont acquis au fil des siècles une notoriété importante notamment à l'export vers le nord de l'Europe.

Cette notoriété perdure aujourd'hui en s'appuyant sur la complémentarité entre des cépages locaux traditionnels et quelques cépages de renommée mondiale.

Des technologies modernes qui s'appuient sur une longue tradition viticole permettent d'élaborer des produits aromatiques et souples qui correspondent bien aux goûts et aux modes de consommation des pays de culture anglo-saxonne. Aujourd'hui, une large majorité des vins est commercialisée à l'export, principalement dans les pays du nord de l'Europe.

Les marchés nord-américains et asiatiques se développent. 

 

9 Conditions de présentation et d’étiquetage

 

Le logo IGP de l'Union européenne figure sur l’étiquetage lorsque la mention « Indication géographique protégée » est remplacée par la mention traditionnelle « Vin de pays ».

L’indication géographique protégée « Gers » peut être complétée par le nom de l’unité géographique plus grande « Sud-ouest ».

 

CHAPITRE 2

EXIGENCES NATIONALES ET COMMUNAUTAIRES

 

1. OBLIGATIONS DECLARATIVES

 

L’opérateur se conforme aux obligations déclaratives prévues par la réglementation en vigueur.

Au moment de la revendication, l’opérateur doit joindre à sa déclaration de revendication les éléments de traçabilité, pour le(s) lot(s) revendiqué(s) dont le titre alcoométrique volumique acquis est inférieur à 10,00% vol., prouvant qu’il(s) n’a (ont) pas été élaboré(s) à partir de vendanges ou moûts enrichis (copie du cahier d’enrichissement…).

 

2. PRINCIPAUX POINTS A CONTROLER

 

DISPOSITIONS STRUCTURELLES METHODES D’EVALUATION

Omissis……………………………

DISPOSITIONS LIEES AU CONTROLE DES PRODUITS METHODES D’EVALUATION

Omissis……………………………

 

CHAPITRE 3

AUTORITE CHARGEE DU CONTROLE

 

L’autorité chargée du contrôle est

QUALISUD:

Agropole 47310 ESTILLAC

QUALISUD est accrédité par le COFRAC au regard des critères définis par la norme NF EN 45011.

 

Le contrôle du respect du présent cahier des charges est effectué par QUALISUD, organisme tiers offrant des garanties de compétence, d'impartialité et d'indépendance pour le compte de l'INAO sur la base d'un plan de contrôle approuvé.

Le plan de contrôle rappelle les autocontrôles réalisés par les opérateurs sur leur propre activité et les contrôles internes réalisés sous la responsabilité de l'organisme de défense et de gestion.

Il indique les contrôles externes réalisés par l'organisme tiers ainsi que les examens analytiques.

 

L’ensemble des contrôles est réalisé par sondage.

LANDES

I.G.P. (Vin de Pays)

CAHIER DES CHARGES

homologué par l’arrêté du 28 octobre 2011

modifié par l’arrêté du 8 novembre 2013

(fonte JORF)

 

CHAPITRE 1

DENOMINATION – CONDITIONS DE PRODUCTION

 

1 Nom de l’indication géographique protégée

 

Seuls peuvent prétendre à l’indication géographique protégée « Landes », initialement reconnue Vin de pays des terroirs landais par le décret du 22 janvier 1986 et Vin de pays des Landes par le décret n°68-807 du 13 septembre 1968, les vins répondant a ux dispositions particulières fixées ci-après.

 

2 Mentions et unités géographiques complémentaires

 

L’indication géographique protégée « Landes » peut être complétée par le nom d’un ou de plusieurs cépages selon les conditions du présent cahier des charges.

L’indication géographique protégée « Landes » peut être complétée par les mentions «primeur» ou «nouveau».

L’indication géographique protégée « Landes » peut être complétée par le nom des unités géographiques plus petites suivantes, selon les conditions fixées dans le présent cahier des charges :

 

« Coteaux de Chalosse »

« Côtes de l’Adour »

« Sables fauves »

« Sables de l’Océan »

 

3 Description des produits

 

3.1 – Type de produits

L’indication géographique protégée « Landes » est réservée aux vins tranquilles rouges, rosés et blancs, aux vins mousseux de qualité rouges, rosés et blancs et aux vins de raisins surmûris blancs, à l’exception de l'indication géographique protégée « Landes » complétée par l’unité géographique plus petite « Sables de l’Océan » qui est réservée aux vins tranquilles rouges, rosés et blancs, aux vins mousseux de qualité rosés et blancs et aux vins de raisins surmûris blancs

La mention d’un à plusieurs cépages est réservée aux vins tranquilles.

Les mentions « primeur » ou « nouveau » sont réservées aux vins tranquilles.

 

3.2 – Normes analytiques spécifiques

Les vins tranquilles bénéficiant de l’indication géographique protégée « Landes » présentent les

caractéristiques suivantes:

un titre alcoométrique volumique acquis minimum:

de 9,50% vol pour les blanc et rosés,

de 10,00% vol pour les rouges.

une teneur en acidité volatile maximale:

de 15,30 meq/l (0,75 g/l en acide sulfurique) pour les vins rouges,

de 12,24 meq/l (0,60 g/l en acide sulfurique) pour les vins blancs et rosés contenant moins

de 20 g/l de sucres résiduels,

de 15,30 meq/l (0,75 g/l en acide sulfurique) pour les vins blancs et rosés contenant plus de 20 g/l de sucres résiduels.

une teneur en anhydride sulfureux maximale de:

150mg/l pour les vins rouges.

75 mg/l pour les vins blancs et rosés ayant une teneur en sucre inférieure à 5g/l.

50 mg/l pour les vins blancs et rosés, ayant une teneur en sucre supérieure à 5g/l.

 

Les vins mousseux de qualité bénéficiant de l’indication géographique protégée « Landes» présentent

une teneur en acidité volatile maximale de:

15,30 meq/l (0,75 g/l H2SO4) pour les vins rouges

12,24 meq/l (0,60 g/l H2SO4) pour les vins blancs et rosés

Les vins présentant une teneur en sucres fermentescibles (Glucose + Fructose) supérieure ou égale à

45 grammes par litre présentent à titre dérogatoire une teneur en acidité volatile fixée par arrêté conjoint du ministre chargé de la consommation et du ministre chargé de l’agriculture.

 

3.3 – Description organoleptique des vins

Les vins produits sont marqués par des arômes fruités, toujours présents, même si leur intensité et leur nature varient selon les cépages et les technologies utilisées.

Pour les vins rouges, les extractions sont conduites pour obtenir des structures douces aux tannins mûrs et suaves. Les vins blancs et rosés sont élaborés dans le but d’obtenir d’excellents équilibres et de conserver leur fraîcheur et leurs arômes fruités.

Les vins mousseux de qualité se caractérisent par leur finesse et leur fraîcheur aromatique.

 

4 Zones géographiques dans lesquelles différentes opérations sont réalisées

 

4.1 - Zone géographique

La récolte des raisins, la vinification et l’élaboration des vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Landes » sont réalisées dans le département des Landes.

 

La récolte des raisins bénéficiant de l‘indication géographique protégée « Landes » complétée du nom de l’unité géographique « Coteaux de Chalosse » est réalisée sur le territoire des communes suivantes du département des Landes:

Cantons d’Amou, Dax-Sud, Hagetmau, Montfort-en-Chalosse, Mugron, Peyrehorade, Pouillon:

toutes les communes,

Canton de Saint-Sever:

communes d’Audignon, Banos, Coudures, Dumes, Eyres-Moncube, Fargues, Montaut, Montgaillard, Montsoué, Saint-Sever et Sarraziet.

 

La récolte des raisins bénéficiant de l‘indication géographique protégée « Landes » complétée du nom de l’unité géographique « Côtes de l’Adour » est réalisée sur le territoire des communes suivantes du département des Landes:

cantons d’Aire-sur-l’Adour, Geaune:

toutes les communes,

canton de Grenade-sur-l’Adour:

communes de Bordères-et-Lamensans, Cazères-sur-l’Adour, Larrivière-Saint-Savin.

 

La récolte des raisins bénéficiant de l‘indication géographique protégée « Landes » complétée du nom de l’unité géographique « Sables fauves » est réalisée sur le territoire des communes suivantes du département des Landes:

canton de Villeneuve-de-Marsan:

toutes les communes,

canton de Roquefort:

commune de Saint-Justin, Labastide-d’Armagnac,

canton de Gabarret:

communes de Gabarret, Betbezer-d’Armagnac, Créon-d’Armagnac, Escalans, Lagrange, Mauvezin-d’Armagnac, Parleboscq, Saint-Julien-d’Armagnac.

 

La récolte des raisins bénéficiant de l‘indication géographique protégée « Landes » complétée du nom de l’unité géographique « Sables de l’Océan » est réalisée sur le territoire des communes suivantes du département des Landes:

canton de Soustons:

communes de Soustons, Azur, Messanges, Vieux-Boucau-les-Bains, Moliets-et-Maa, Seignosse, Soorts-Hossegor,

canton de Saint-Vincent-de-Tyrosse:

communes de Capbreton, Labenne,

canton de Castets:

communes de Léon, Lit-et-Mixe, Vielle-Saint-Girons.

 

4.2 - Zone de proximité immédiate

La zone de proximité immédiate définie par dérogation pour la vinification et l’élaboration des vins tranquilles et des vins de raisins surmûris blancs bénéficiant de l’indication géographique protégée « Landes » est constituée par les cantons de

Cazaubon, Nogaro et Riscle, situés dans le département du Gers et limitrophes de la zone géographique.

La zone de proximité immédiate définie par dérogation pour la vinification et l’élaboration des vins

mousseux de qualité bénéficiant de l’indication géographique protégée « Landes » est constituée par le département limitrophe de la Gironde.

 

5 Encépagement

 

Les vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Landes » sont produits à partir de l’ensemble des cépages classés en tant que variétés de vigne conformément à la réglementation communautaire et nationale en vigueur.

Les principaux cépages entrant dans l’élaboration des vins de l’indication géographique protégée « Landes » sont:

Pour les cépages blancs:

aranel B, arriloba B, baroque B, chardonnay B, chasan B, chenin B, clairette B, clairette rose Rs, claverie B, colombard B, courbu B, crouchen B, gros manseng B, liliorila B, listan B, mauzac B, mauzac rose Rs, merlot blanc B, meslier saint françois B, muscadelleB, ondenc B, perdea B, petit courbu B, petit manseng B, raffiat de moncade, sauvignon blanc B, sauvignon gris G, semillon B, ugni blanc B, villard blanc B.

Pour les cépages noirs:

Abouriou N, alicante henri bouschet N, arinarnoa N, bouchalès N, cabernet franc N, cabernet sauvignon N, chambourcin N, cinsaut , cot N, couderc N, courbu noir N, égiodola N, ékigaïna N, fer N, gamay N, gamay de bouze N, gamay de chaudenay N, gamay fréaux N, Grolleau N, jurançon noir N, mérille N, merlot N, muscat de Hambourg N, négrette N, petit verdot N, plantet N, portan N, semebat N, syrah N, tannat N, valdiguié N, villard noir N.

 

6 Rendement maximum de production

 

Les vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Landes » sont produits dans la limite

d’un rendement maximum à l’hectare de 120 hectolitres pour les vins rouges, rosés et blancs.

Les lies, les bourbes, les éventuels produits non vinifiés et le vin destiné à la distillation ou à tout autre usage industriel, ne peuvent excéder 10 hectolitres par hectare au-delà de ce rendement maximum de production.

 

Les vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Landes » complétée du nom de l’unité géographique « Sables de l’Océan » sont produits dans la limite

d’un rendement maximum à l’hectare de 50 hectolitres pour les vins rouges, rosés et blancs.

Les lies, les bourbes, les éventuels produits non vinifiés et le vin destiné à la distillation ou à tout autre usage industriel, ne peuvent excéder 5 hectolitres par hectare au-delà de ce rendement maximum de production.

 

7 Transformation

 

Pour les vins rosés bénéficiant de l’indication géographique protégée « Landes », les cépages baroque B, Ugni Blanc B et colombard B peuvent être introduits en assemblage à la vinification, dans la limite de 20% maximum.

Les vins mousseux de qualité bénéficiant de l’IGP « Landes » complétée par l’unité géographique plus petite « Sables de l’Océan » sont:

élaborés exclusivement par seconde fermentation en bouteille.

La mise en bouteille est réalisée au moins deux mois après la première fermentation,

conservés en bouteille sur lies pendant au moins neuf mois dans la même entreprise à partir de la constitution de la cuvée,

séparés des lies par dégorgement.

 

8 Lien avec la zone géographique

 

8.1 – Spécificité de la zone géographique

La zone géographique correspond au département des Landes, dans le Sud-Ouest de la France. Elle est bordée à l’ouest par l’océan Atlantique sur plus de 100 kilomètres.

Connue pour la forêt de pins qui couvre les deux tiers de sa surface et pour ses plages immenses, le département des Landes présente aussi une grande diversité de paysages et de sols.

La frange littorale s’inscrit dans l’immense bande dunaire. Elle est constituée de dunes côtières et de plaines sablonneuses d’origine marine et éolienne, bordant l’océan.

Les sols, très filtrants et de potentiel hétérogène en liaison avec la hauteur variable de la nappe phréatique, portent le vignoble des Sables de l’Océan.

Au nord et au centre, la pinède unifie les paysages.

Elle recouvre les sables noirs dont les sols souvent podzolisés sont impropres à la viticulture. Plus à l’est, les paysages du Bas-Armagnac, au relief doux et mollement ondulé, s’étendent sur les sols limono-sableux qui couvrent la formation géologique des Sables Fauves sur laquelle s’est implanté le vignoble qui peut bénéficier de ce nom.

Au sud, la Chalosse est à dominante agricole. Située entre l’Adour et le Béarn, elle est caractérisée par un relief légèrement ondulé, ayant tendance à s'élever progressivement vers le sud et l'est.

Le paysage est principalement composé de coteaux et de vallées dissymétriques. Les sols de la Chalosse, très variés mais généralement lessivés et à tendance acide, sont souvent enrichis en éléments grossiers (graviers ou galets).

Enfin au sud-est des Landes, les Côtes de l’Adour situées à la frontière des Pyrénées-Atlantiques et du Gers, offrent un paysage vallonné. Les sols sur sables fauves, parfois enrichis en graviers, y côtoient des sols argilo-calcaires et des sols superficiels très riches en galets qui colluvionnent sous les nappes alluviales anciennes.

Le climat de l’ensemble de la zone, à dominante océanique humide, bénéficie d’une grande douceur tout au long de l’année, grâce à sa position méridionale et sa proximité de l’océan. Les températures de l’été peuvent être élevées, surtout à l’est de la zone.

L’automne apporte encore beaucoup de belles journées ensoleillées et chaudes, grâce à l’action du vent du sud, de type Foehn.

 

8.2 – Spécificité du produit

Le vignoble landais est déjà présent au début du moyen-âge. Dès le XIIIème siècle, les vins de la Chalosse rejoignent Saint-Sever, extrémité supérieure du cours navigable de l’Adour, puis l’océan et l’Angleterre.

A cette même période, l’embouchure de l’Adour situé à Capbreton à vu la naissance du vin de sable, associé au vignoble du Marensin.

Au siècle suivant, l’embouchure de l’Adour se déplace vers le port du Pleck (aujourd’hui vieux Boucau qui veut dire vieille embouchure en gascon).

Ce commerce s’intensifie considérablement au XVIème et XVIIème siècles et s’étend aux vins de toutes les Landes. L’intense commerce nécessite l’aménagement du port de Mugron, qui va devenir l’entrepôt général des vins de toute cette région.

La qualité de ces vins, surtout les blancs, est reconnue et leur renommée s’étend dans le pays, ainsi que dans le nord de l’Europe, vers où une exportation active se développe.

Au XVIIème siècle toujours, le « Guide du pèlerin de Saint Jacques de Compostelle » indique que les pèlerins, après avoir traversé les Landes arrivaient en Gascogne « riches en pain blanc et en excellent vin rouge ». Cette période correspond à l’apogée des vins des Landes.

Les guerres de la Révolution et de l'Empire bloquant le commerce maritime, puis la dévastation provoquée par le Phylloxéra et les maladies cryptogamiques font reculer ce vignoble.

Au cours du XXème siècle les producteurs reconstruisent un vignoble tourné vers la distillation, et qui se diversifie ensuite, quand la production d’Armagnac recule.

Des petits vignobles basés sur un encépagement diversifié et qualitatif se développent depuis la seconde partie du XXème siècle surtout dans les zones correspondant aux unités géographiques « sables de l’océan », « sables fauves », « Chalosse » et « Coteaux de l’Adour ».

Le vin de pays des terroirs landais est reconnu par décret le 22 janvier 1988.

La production, stable depuis le début des années 2000, atteint environ 15 000 hectolitres par an sur l’ensemble du département des Landes. Les vins rouges représentent 40% de la production, les vins blancs secs et moelleux 35% et les vins rosés 25%.

 Les vins sont élaborés par l’assemblage de cépages traditionnels de la région tels que Baroque B, Chenin B, Colombard B, Ugni Blanc B, Gros et Petit Manseng B, Arriloba B pour les blancs, Tannat N, Merlot N, Cabernet franc N, Cabernet sauvignon N, Fer N, Egiloba N pour les rouges et rosés.

Des cépages de renommée internationale (Chardonnay B, Sauvignon B, Pinot N) sont associés à ces cépages locaux pour permettre l’élaboration de produit originaux et attractifs.

Parmi ces cépages, certains se prêtent parfaitement à l’élaboration de vins mousseux de qualité. Il s’agit généralement de vins simples et francs, aromatiques.

De plus, la zone des Sables de l’Océan présente des caractéristiques pédologiques spécifiques. Les vignes s’y implantent de façon hétérogène et arrivent donc à des niveaux de productions très variables à l’intérieur d’une même parcelle. Elles ont ainsi un rendement agronomique plus limité.

Le vignoble landais comporte aujourd’hui plus de 2.200 hectares de vignes. Plus de 1100 agriculteurs exploitent de la vigne. Une spécialisation des ateliers s’est effectuée depuis 20 ans entrainant une concentration et un agrandissement des ateliers viticoles.

Une grande partie de la production est vinifiée par une cave coopérative des Landes et par une vingtaine d’exploitations individuelles.

Deux caves coopératives du Gers, situées à proximité immédiate du département des Landes produisent également du vin des Landes provenant de la zone des Sables Fauves.

 

8.3 – Lien causal entre la spécificité de la zone géographique et la spécificité du produit

Dans un contexte climatique à dominante océanique, très favorable à la maturation des raisins, la douceur et l'humidité du climat des Landes permettent la production de vins frais et aromatiques, expression commune aux vins de l'"IGP Landes” qu'ils soient élaborés en vins tranquilles ou en vins mousseux de qualité.

Grâce à sa position méridionale, cette zone au climat océanique doux bénéficie d'arrière saisons chaudes et ensoleillées, permettant l'élaboration de vins de raisins surmuris se caractérisant par l'intensité des arômes fruités.

Cet ensemble naturel propice à la culture de la vigne a permis le développement ancien d'un vignoble composé de très nombreux cépages locaux.

Ils sont accompagnés, depuis la reconstitution post-phylloxérique, par des cépages de renommée mondiale.

Ensemble, ils sont à la base d'une large palette de produits.
Parmi ceux-ci, les vins des Sables de l'Océan tirent leur spécificité des caractéristiques originales des sols de ce secteur et du savoir-faire des vignerons, qui s'exprime notamment dans l'assemblage des vins et/ou de raisins issus de parcelles très hétérogènes.
Cette notoriété s'appuie sur une histoire très ancienne, construite autour d'un flux commercial qui a duré plusieurs siècles avec l'Angleterre et les pays du nord de l'Europe.

Cette notoriété a bénéficié également du passage des très nombreux pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle sur les terres landaises.
Les Landes, grâce à ses plages, son climat doux et son image intimement liée au bien-vivre et à la gastronomie attirent aujourd'hui de très nombreux touristes.

Qu'ils soient français ou originaires du nord de l'Europe, les vins locaux font partie de leur approche de la culture landaise.

Ces vins, souvent simples et francs, entrent parfaitement dans ce mode de consommation estival et festif.

 

9 Conditions de présentation et d’étiquetage

 

Le logo IGP de l’Union européenne figure sur l’étiquetage lorsque la mention « Indication géographique protégée » est remplacée par la mention traditionnelle « Vin de pays ».

L’indication géographique protégée « Landes » peut être complétée par le nom de l’unité géographique plus grande « Sud-Ouest »

 

CHAPITRE 2

EXIGENCES NATIONALES ET COMMUNAUTAIRES

 

1 Obligations déclaratives

 

Les opérateurs se conforment aux obligations déclaratives prévues par la réglementation en vigueur.

 

2 Principaux points à contrôler

 

DISPOSITIONS STRUCTURELLES METHODES D’EVALUATION

Omissis……………………………….

DISPOSITIONS LIEES AU CONTROLE DES PRODUITS METHODES D’EVALUATION

Omissis……………………………….

 

CHAPITRE 3

AUTORITE CHARGE DU CONTROLE

 

L’autorité chargée du contrôle est

QUALISUD:

Agropôle 47310 ESTILLAC

Qualisud est accrédité par le COFRAC au regard des critères définis par la norme NF EN 45011.

 

Le contrôle du respect du présent cahier des charges est effectué par QUALISUD, organisme tiers offrant des garanties de compétence, d'impartialité et d'indépendance pour le compte de l'INAO sur la base d'un plan de contrôle approuvé.

Le plan de contrôle rappelle les autocontrôles réalisés par les opérateurs sur leur propre activité et les contrôles internes réalisés sous la responsabilité de l'organisme de défense et de gestion.

Il indique les contrôles externes réalisés par l'organisme tiers ainsi que les examens analytiques.

 

L’ensemble des contrôles est réalisé par sondage.

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