France Nord › FRANCE NORD EdV IG

GENIÈVRE I.G.

GENIÈVRE FLANDRE ARTOIS I.G.

WHISKY DE BRETAGNE I.G.

GENIÈVRE

JENEVER

GENEVER

I.G.

indication géographique (règlement CE 110/2008)

CAHIER DES CHARGES

homologué par l’ arrêté du 27 janvier 2015

(fonte JORF)

 

Partie I

Fiche technique

 

Catégorie de la boisson spiritueuse:

Boissons spiritueuses aromatisées aux baies de genévrier (Catégorie 19 de l’Annexe II du Règlement (CE) n°110/2008 du Parlement européen et du Conseil du 15 janvier 2008).

 

1. Description succincte

 

« Genièvre », « Jenever », « Genever » est une Indication Géographique (IG) enregistrée à l’annexe III, point 19 du Règlement (CE) n°110/2008 du Parlement européen et du Conseil du 15 janvier 2008.

Il s’agit d’une boisson spiritueuse obtenue par aromatisation d’alcool éthylique d’origine agricole et/ou de distillat de céréales avec des baies de genévrier (Juniperus communis L. et/ou Juniperus oxicedrus L.), et qui présente une proportion minimale de « moutwijn » de telle sorte que le distillat présente les caractéristiques organoleptiques représentatives de la matière première mise en œuvre et tout particulièrement du distillat de céréales.

 

2. Caractéristiques physiques, chimiques et/ou organoleptiques

 

2.1 Le titre alcoométrique volumique du produit fini est au moins de 30,00% vol.

 

2.2 L’aspect de la boisson est limpide et la couleur dépend des matières premières mises en œuvre comme des logements utilisés le cas échéant pour le vieillissement.

 

2.3 Le « Genièvre » comprend au moins 1,50% en volume de distillat de céréales, obtenu par distillation entre 80,00% et 40,00% vol. d’un moût fermenté de céréales.

Le terme traditionnel employé dans certaines régions pour dénommer ce distillat est « moutwijn ».

 

2.4 Le « Genièvre » contient moins de 20 g de sucres/l exprimés en sucres invertis.

 

3. Caractéristiques spécifiques (par comparaison avec les boissons spiritueuses de la catégorie)

 

L’Indication Géographique « Genièvre » / « Jenever » / « Genever » se distingue à l’intérieur de la catégorie

« boissons spiritueuses aromatisées aux baies de genévrier » par les caractéristiques suivantes:

- le distillat de grains est produit exclusivement à partir de blé, seigle, orge, maïs, avoine, blé noir et triticale;

- l’aromatisation est réalisée avec les baies du genévrier commun (Juniperus communis L.) ou du genévrier épineux (Juniperus oxycedrus L.);

- il présente une proportion minimale de 1,50% de moutwijn;

- l’édulcoration en vue de compléter le goût final du produit fini à une teneur inférieure à 20 g de sucres/l exprimés en sucres invertis.

 

4. L’aire géographique

L’aire géographique est constituée:

du Royaume de Belgique, du Royaume

des Pays Bas,

des départements du Nord et du Pas-de-Calais de la République Française

et des États fédérés de la République d’Allemagne de Rhénanie du Nord - Westphalie et de Niedersachsen.

 

Les étapes du process de production qui confèrent à la boisson spiritueuse ses caractéristiques et ses qualités substantielles doivent être réalisées dans l’aire géographique.

La réduction du titre alcoométrique volumique par addition d’eau conformément au point 6 de l’Annexe I du Règlement (CE) n°110/2008, l’embouteillage et le conditionnement peuvent être réalisées à l’extérieur de l’aire géographique.

 

5. Méthode d’obtention de la boisson spiritueuse

 

L’alcool utilisé en vue d’être aromatisé par des baies de genévrier est soit de l’alcool éthylique d’origine agricole répondant à la définition de l’annexe 1 du Règlement (CE) n°110-2008, soit du distillat de céréales, soit un mélange des deux.

Il comprend au minimum 1,50% de distillat de céréales dont le titre alcoométrique volumique à la distillation est compris entre 40,00% et 80,00% vol.

Ce distillat est appelé selon certains usages locaux « moutwijn ».

Le distillat de céréales est issu du processus d’élaboration suivant:

Les céréales sont issues des espèces suivantes: blé, seigle, orge, maïs, avoine, blé noir et triticale.

Les grains sont broyés grossièrement en une mouture.

La mouture est brassée en présence d’eau afin d’obtenir un mélange qui est chauffé pour donner le moût.

Des enzymes peuvent y être ajoutées afin de faciliter la saccharification de l’amidon.

Le moût est ensuite fermenté, le cas échéant à l’aide de levures.

Le moût fermenté est ensuite distillé en distillation discontinue simple à repasse ou en distillation multiétagée.

L’alcool est ensuite aromatisé au contact des baies de genévrier commun (Juniperus communis L.) ou de

genévrier épineux (Juniperus oxycedrus L.) et le cas échéant d’autres plantes aromatiques, dans la mesure où

celles-ci ne confèrent pas de caractéristique prédominante par rapport aux baies de genévrier.

L’alcool ainsi aromatisé peut être redistillé.

Il peut être maturé en cuves ou vieilli sous-bois.

Le « Genièvre » peut faire l’objet des méthodes de finition suivantes:

a) l’édulcoration est limitée au complément du goût final du produit fini.

Le « Genièvre » contient moins de 20 g de sucres/l exprimés en sucres invertis;

b) l’adaptation de la coloration n’est possible qu’avec du caramel ordinaire (E150a).

 

6. Détails corroborant le lien avec l’environnement géographique ou l’origine géographique

 

Le terme « Genièvre » / « Jenever » / « Genever » est au fil du temps devenu le nom de la boisson spiritueuse qui s'est développée aux Pays-Bas et en Belgique depuis le début du XVIIème siècle et en Flandre française et en Allemagne dans la seconde moitié du XVIIIème siècle.

L'ingrédient caractéristique, la baie de genévrier commun (Juniperus communis L.), est endémique de tout l'hémisphère nord où il était initialement connu pour son pouvoir médicinal.

Les premières boissons médicinales alcoolisées à base de baies de genévrier ont été distillées par les pharmaciens et les alchimistes dès le XIIIème siècle qui les utilisaient pour leurs propriétés diurétiques et digestives.

La première épidémie de peste aux Pays-Bas, en 1349, a été l’occasion de développer l’emploi de produits distillés et un siècle plus tard, ce médicament était devenu si populaire qu'il a été nommé « eau de vie ».

À partir du XVème siècle, ces produits ne sont plus simplement considérés comme des médicaments.

Dès la fin du XVIème siècle, dans les provinces de la région qui est actuellement couverte par la Belgique, les

Pays-Bas, la Flandre française et le nord-ouest de l'Allemagne, l’eau-de-vie de céréales aromatisée aux baies de genévrier est devenue très populaire: le « Genièvre » / « Jenever » / « Genever » est né.

Au XIXème siècle, la production de « Genièvre » / « Jenever » / « Genever » atteint des niveaux jusque-là non égalés. Mais durant le XXème siècle, la situation va radicalement changer.

En effet, au cours de la Première Guerre mondiale, le cuivre des appareils de distillation a été utilisé pour la production des munitions.

Après la guerre, beaucoup de distillateurs ont été donc obligés d’arrêter leur activité.

Pour couronner le tout, la Loi Vandervelde qui a été publié en Belgique en 1919 interdit la vente dans les lieux publics de boissons spiritueuses, et ne la tolère que pour des quantités supérieures à deux litres.

Dans ces conditions, les ouvriers ne peuvent plus se permettre d'acheter cette boisson et la consommation de genièvre va connaître un long déclin.

Avec la création de l'Union européenne, la protection de l’identité des produits régionaux est devenue nécessaire pour assurer l'uniformité législative permettant la libre circulation des produits et la libre concurrence tout en conservant les caractéristiques spécifiques des produits.

Au fil des ans, le « Genièvre » / « Jenever » / « Genever » a acquis une notoriété qui s'étend bien au-delà des frontières nationales.

La protection contre la contrefaçon a garanti aux consommateurs la qualité de ce produit traditionnel et a permis aux producteurs de préserver la valeur ajoutée inhérente à leur savoir-faire, à l'origine de cette réputation.

Depuis le début du XXIème siècle, la demande des consommateurs pour le « Genièvre » / « Jenever » / « Genever » a augmenté grâce à l’intérêt pour les produits régionaux, mais aussi grâce au développement des boissons aromatisées au genièvre et aux fruits, une innovation qui a rencontré de nouveaux consommateurs.

 

Reprise des stocks

Les produits ne répondant pas aux exigences du présent règlement peuvent continuer à être élaborés jusqu’au 20 février 2018. Les produits ne répondant pas aux exigences du présent règlement, mais qui ont été produits jusqu’au 20 février 2018 peuvent continuer à être mis sur le marché jusqu’à épuisement des stocks.

 

7. Nom et adresse du demandeur

 

7.1. BELGIUM:

Competent authority:

Flanders:

Flemish Government

Department of Agriculture and Fisheries

Koning Albert II-laan 35 box 40

1030 Brussels

BELGIUM

www.vlaanderen.be/landbouw

 

Walloon Region:

Service public de Wallonie (SPW)

Direction générale opérationnelle Agriculture, Ressources naturelles et Environnement (DGARNE)

Département des Politiques européennes et des Accords internationaux

Direction de la Politique Agricole

Chaussée de Louvain, 14

B 5000, Namur

BELGIUM

 

Brussels Capital Region

Economie et emploi

Cellule agriculture Economie et Emploi

Kruidtuinlaan 20

1035 Brussel

 

Control

Federale Overheidsdienst Economie, KMO, Middenstand & Energie/

Service Public Fédéral Economie, PME, Classes Moyennes & Energie/

Föderaler Öffentlicher Dienst Wirtschaft, KMB, Mittelstand und Energie

Algemene Directie Economische Inspectie/

Direction Générale Inspection Economique/

Generaldirektion Wirtschaftsinspektion/

Boulevard du Roi Albert II, 16 (NG III)

1000 Bruxelles

Tél.: 02 277 54 84 - Fax: 02 277 54 52

E-mail: eco.inspec@economie.fgov.be

http://economie.fgov.be

 

7.2. France:

Association de défense du Genièvre Flandre Artois

1, rue de la distillerie

59118 WAMBRECHIES

Téléphone: +33 3 20 14 91 91

 

Control

Institut national de l'origine et de la qualité

12, rue Henri Rol-Tanguy,

- TSA 30003 – 93 555 Montreuil-sous-Bois cedex

 

Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes,

59 boulevard Vincent Auriol,

75703 PARIS Cedex 13

 

7.3. GERMANY:

Bundesministerium für Ernährung und Landwirtschaft

Referat 425 (Wein, Bier, Getränkewirtschaft)

Rochusstraße 1

- D-53123 Bonn

Tel. 0049-(0)228-99-529-0 - Fax.0049-(0)228-99-529-4432

E-Mail: 425@bmel.bund.de

 

Control

Local foodstuffs or special wine and spirit drinks control authorities according to the legislation of the Land concerned. Normally these control authorities are part of the administration of a town (not belonging to a district; kreisfreie Stadt) or of a district (Landkreis).

For chemical analysis and legal and chemical assessment special Foodstuff agencies with laboratories (Lebensmitteluntersuchtungsanstalten) are charged according to the Länder legislation.

According to the Länder administration hierarchy normally based in three steps or instances the Ministries charged for Foodstuff controls and Consumer protection are involved in dissenting administrative cases as highest administration authority.

 

7.4. THE NETHERLANDS

Competent Authority

Ministerie van Economische Zaken

Bezuidenhoutseweg 73

- 2594 AC Den Haag

Postbus 20401 – 2500 EK Den Haag

http://www.rijksoverheid.nl/ministeries/ez

 

Control

Nederlandse Voedsel en Warenautoriteit (NVWA)

Hoofdkantoor NVWA

Catharijnesingel 59 Utrecht

Tel.: (088) 223 33 33 / (0800) 04 88

Email: info@nvwa.nl

http://www.vwa.nl

 

8. Éléments complémentaires (Étiquetage)

 

Règles générales

Conformément à l'article 9, paragraphe 6, du Règlement (CE) n°110/2008, l’Indication Géographique « Genièvre » / « Jenever » / « Genever » ne peut être complétée que par les termes décrits ci-dessous dans ce chapitre de la fiche technique; ou d'autres termes déjà utilisés le 20 février 2008 pour cette Indication Géographique.

 

8.1. Référence à la matière première mise en œuvre

Les produits élaborés exclusivement à partir d’alcool éthylique de céréales et/ou de distillat de céréales peuvent porter la mention « de grains » complétant le nom de l’Indication Géographique « Genièvre ».

 

8.2. Référence à des termes valorisants

Il peut être fait référence à des termes valorisants (par exemple premium), conformément à l'article 9, § 6, point a du Règlement (CE) n°110/2008, à condition que la qualité du produit diffère du « genièvre standard » de façon significative et que le producteur peut démontrer les caractéristiques spécifiques du produit.

Référence à des dénominations géographiques désignant une unité géographique plus retreinte

L’Indication Géographique « Genièvre » / « Jenever » / « Genever » peut être complétée par la dénomination

géographique

« belge »,

« néerlandais »,

« Rhénanie du Nord-Westphalie»

« Niedersachsen »

« Nord »

« Pas-de-Calais »

lorsque le produit est intégralement élaboré (hors réduction, mise en bouteille et conditionnement) dans la région indiquée.

 

8.3. Mentions de vieillissement

Les produits qui sont vieillis au moins un an en foudres ou en fûts en bois peuvent porter sur l’étiquetage une référence à ce vieillissement.

Les produits logés au moins 2 ans dans d’autres récipients (par exemple cuve en inox) peuvent porter sur leur étiquetage une référence à leur logement.

Single malt et single grain

Les produits obtenus par distillation dans une seule distillerie d'un moût d'orge malté peuvent porter la

mention « single malt ».

Les produits obtenus par distillation dans une seule distillerie d'un moût d'orge malté et ou d’autres céréales peuvent porter la mention « single grain ».

 

Partie II

Obligations déclaratives et tenue de registres

 

1. Obligations déclaratives

 

Déclaration de revendication en IG

La déclaration de revendication est adressée à l’organisme de défense et de gestion avant le 10 septembre pour les volumes produits entre le 1er septembre et le 31 août.

Elle indique:

- le volume de chaque lot produit lors de la campagne écoulée;

- le nom et l’adresse du déclarant.

 

2. Tenue de registre

 

Les opérateurs tiennent à disposition en vue de la réalisation des opérations de contrôle, sous forme de registre papier ou de fichiers informatiques:

- un registre de distillation;

- les fiches, ou registre, de fabrication permettant de vérifier la nature des céréales utilisées pour l’élaboration du distillat.

Les produits susceptibles de bénéficier de l’Indication Géographique « Genièvre » / « Jenever » / « Genever » doivent être clairement individualisés dans ces registres.

Les registres et déclarations prévus par la réglementation générale notamment la Déclaration Récapitulative Mensuelle en Douanes (DRM), l’inventaire annuel ou les cahiers de comptabilité matières peuvent être utilisés pour la présentation de ces données.

 

Partie III

Principaux points à contrôler

 

Points à contrôler Méthodes d’évaluation

A) Règles structurelles:

Omissis……………………

B) Règles annuelles:

Omissis……………………

 

9. REFERENCES CONCERNANT LES STRUCTURES DE CONTROLE

 

AVICERT

ORGANISME CERTIFICATEUR

2, Le Mail

76190 Yvetot

Téléphone: 02 35 95 16 82, Télécopie: 02 35 56 71 49

Courriel: contact@avicert.fr

 

Institut National de l'Origine et de la Qualité (I.N.A.O)

TSA 30003

93555 - MONTREUIL-SOUS-BOIS Cedex

Tél: (33) (0)1.73.30.38.00, Fax: (33) (0)1.73.30.38.04

Courriel : info@inao.gouv.fr

 

Le contrôle du respect du présent cahier des charges est effectué par un organisme tiers offrant des garanties de compétence, d'impartialité et d'indépendance, pour le compte de l'INAO, sur la base d'un plan de contrôle approuvé.

Le plan de contrôle rappelle les autocontrôles réalisés par les opérateurs sur leur propre activité et les contrôles internes réalisés sous la responsabilité de l'organisme de défense et de gestion.

Il indique les contrôles externes réalisés par l'organisme tiers ainsi que les examens analytique et organoleptique.

 

L'ensemble des contrôles est réalisé par sondage.

GENIÈVRE FLANDRE ARTOIS

I.G.

indication géographique (règlement CE 110/2008)

CAHIER DES CHARGES

homologué par l’ arrêté du 30 décembre 2014

(fonte JORF)

 

Partie I

Fiche technique

 

A) Nom et catégorie de la boisson spiritueuse portant l’indication géographique

 

Le « Genièvre Flandre Artois » appartient à la catégorie 19

« Boissons spiritueuses aromatisées aux baies de genévrier » de l’Annexe II du Règlement (CE) n°110/2008 du Parlement européen et du Conseil du 15 janvier 2008.

Le « Genièvre Flandre Artois » est enregistré à l’annexe III dudit règlement.

 

B) Description de la boisson spiritueuse comprenant les caractéristiques physiques, chimiques et/ou organoleptiques du produit

 

Le « Genièvre Flandre Artois » se caractérise par:

- sa couleur blanche à plus ou moins ambrée selon le degré de vieillissement du produit et sa texture soyeuse lorsque le genièvre est versé dans le verre;

- son nez, on retrouve une odeur de céréales bien présente nuancée le plus souvent par des arômes d’épices, de fumé, d’embruns et de baies de genévrier;

- sa bouche, généralement l’attaque est vive et franche portée par des notes herbacées puis ce sont les arômes de céréales, d’épices qui dominent, avec une présence des baies de genévriers qui a tendance à s’estomper avec le vieillissement du produit.

Enfin, le « Genièvre Flandre Artois » se caractérise par une forte persistance en bouche soutenue par une légère amertume.

Les « Genièvre Flandre Artois » présentent lors de la mise en marché à destination du consommateur

un titre alcoométrique volumique minimal de 35,00% vol.

 

C) Définition de la zone géographique concernée

 

La saccharification des céréales, la fermentation du moût, la distillation du moût fermenté et le cas échéant le

vieillissement de l’eau de vie sont réalisés sur le territoire des communes suivantes:

 

département du Nord (59):

Aix, Allennes-les-Marais, Anhiers, Annoeullin, Anstaing, Armbouts-Cappel, Armentières, Arnèke, Attiches, Aubers, Auby, Auchy-lez-Orchies, Avelin, Bachy, Bailleul, Baisieux, Bambecque, (La) Bassée, Bauvin, Bavinchove, Beaucamps-Ligny, Bergues, Bersée, Berthen, Beuvry-la-Forêt, Bierne, Bissezeele, Blaringhem, Boeschepe, Boëseghem, Bois-Grenier, Bollezeele, Bondues, Borre, Bourbourg, Bourghelles, Bousbecque, Bousignies, Bouvignies, Bouvines, Bray-Dunes, Brillon, Brouckerque, Broxeele, Buysscheure, Caëstre, Camphin-en-Carembault, Camphin-en-Pévèle, Capinghem, Cappelle-Brouck, Cappelle-en-Pévèle, Cappelle-la-Grande, Carnin, Cassel, (La) Chapelle-d'Armentières, Château-l'Abbaye, Chemy, Chéreng, Cobrieux, Comines, Coudekerque, Coudekerque-Branche, Courchelettes, Coutiches, Craywick, Crochte, Croix, Cuincy, Cysoing, Deûlémont, Don, Douai, (Le) Doulieu, Drincham, Dunkerque, Ebblinghem, Eecke, Emmerin, Englos, Ennetières-en-Weppes, Ennevelin, Eringhem, Erquinghem-le-Sec, Erquinghem-Lys, Escobecques, Esquelbecq, Esquerchin, Estaires, Faches-Thumesnil, Faumont, Flers-en-Escrebieux, Flêtre, Flines-lès-Mortagne, Flines-lez-Raches, Forest-sur-Marque, Fort-Mardyck, Fournes-en-Weppes, Frelinghien, Fretin, Fromelles, Genech, Ghyvelde, Godewaersvelde, Gondecourt, (La) Gorgue, Grand-Fort-Philippe, Grande-Synthe, Gravelines, Gruson, Hallennes-lez-Haubourdin, Halluin, Hantay, Hardifort, Haubourdin, Haverskerque, Hazebrouck, Hem, Herlies, Herrin, Herzeele, Holque, Hondeghem, Hondschoote, Houplin-Ancoisne, Houplines, Houtkerque, Hoymille, Illies, Killem, Lallaing, Lambersart, Lambres-lez-Douai, Landas, Lannoy, Lauwin-Planque, Lecelles, Lederzeele, Ledringhem, Leers, Leffrinckoucke, Lesquin, Lezennes, Lille, Linselles, Lompret, Looberghe, Loon-Plage, Loos, Louvil, Lynde, Lys-lez-Lannoy, (La) Madeleine, (Le) Maisnil, Marchiennes, Marcq-en-Baroeul, Marquette-lez-Lille, Marquillies, Maulde, Merckeghem, Mérignies, Merris, Merville, Méteren, Millam, Millonfosse, (Les) Moëres, Moncheaux, Mons-en-Baroeul, Mons-en-Pévèle, Morbecque, Mortagne-du-Nord, Mouchin, Mouvaux, Neuf-Berquin, (La)

Neuville, Neuville-en-Ferrain, Nieppe, Nieurlet, Nivelle, Nomain, Noordpeene, Noyelles-lès-Seclin,

Ochtezeele, Oost-Cappel, Orchies, Ostricourt, Oudezeele, Oxelaëre, Pérenchies, Péronne-en-Mélantois,

Phalempin, Pitgam, Pont-à-Marcq, Pradelles, Prémesques, Provin, Quaëdypre, Quesnoy-sur-Deûle,

Râches, Radinghem-en-Weppes, Raimbeaucourt, Renescure, Rexpoëde, Ronchin, Roncq, Roost-Warendin, Rosult, Roubaix, Rubrouck, Rumegies, Sailly-lez-Lannoy, Sainghin-en-Mélantois, Sainghinen-Weppes, Saint-Amand-les-Eaux, Saint-André-lez-Lille, Saint-Georges-sur-l'Aa, Saint-Jans-Cappel, Saint-Momelin, Saint-Pierre-Brouck, Saint-Pol-sur-Mer, Saint-Sylvestre-Cappel, Sainte-Marie-Cappel, Salomé, Saméon, Santes, Sars-et-Rosières, Seclin, Sequedin, Sercus, Socx, Spycker, Staple, Steenbecque, Steene, Steenvoorde, Steenwerck, Strazeele, Templemars, Templeuve, Terdeghem, Téteghem, Thiennes, Thumeries, Thun-Saint-Amand, Tilloy-lez-Marchiennes, Toufflers, Tourcoing, Tourmignies, Tressin, Uxem, Vendeville, Verlinghem, Vieux-Berquin, Villeneuve-d'Ascq, Volckerinckhove, Vred, Wahagnies, Wallon-Cappel, Wambrechies, Wannehain, Warhem, Warlaing, Warneton, Wasquehal, Watten, Wattignies, Wattrelos, Wavrin, Waziers, Wemaers-Cappel, Wervicq-Sud, West-Cappel, Wicres, Willems, Winnezeele, Wormhout, Wulverdinghe, Wylder, Zegerscappel, Zermezeele, Zuydcoote, Zuytpeene.

 

Département du Pas-de-Calais (62):

Andres, Ardres, Arques, (Les) Attaques, Audrehem, Audruicq, Autingues, Balinghem, Bayenghem-lès-Éperlecques, Blendecques, Boisdinghem, Bonningues-lès-Ardres, Bonningueslès-Calais, Bouquehault, Brêmes, Caffiers, Calais, Campagne-lès-Guines, Campagne-lès-Wardrecques, Clairmarais, Clerques, Coquelles, Coulogne, Elnes, Éperlecques, Escalles, Esquerdes, Fiennes, Fleurbaix, Fréthun, Guemps, Guînes, Hallines, Hames-Boucres, Helfaut, Hermelinghen, Heuringhem, Houlle, Landrethun-lès-Ardres, Laventie, Lestrem, Leulinghem, Licques, Longuenesse, Louches, Lumbres, Marck, Mentque-Nortbécourt, Moringhem, Moulle, Muncq-Nieurlet, Nielles-lès-Ardres, Nielles-lès-Calais, Nordausques, Nort-Leulinghem, Nortkerque, Nouvelle-Église, Offekerque, Oye-Plage, Peuplingues, Pihen-lès-Guînes, Polincove, Quelmes, Racquinghem, Recques-sur-Hem, Rodelinghem, Ruminghem, Sailly-sur-la-Lys, Saint-Folquin, Saint-Martin-au-Laërt, Saint-Omer, Saint-Omer-Capelle, Saint-Tricat, Sainte-Marie-Kerque, Salperwick, Sangatte, Serques, Setques, Tatinghem, Tilques, Tournehem-sur-la-Hem, Vieille-Église, Wardrecques, Wavrans-sur-l’Aa, Wisques, Wizernes, Zouafques, Zudausques, Zutkerque.

 

D) Description de la méthode d’obtention de la boisson spiritueuse et des méthodes locales, loyales et constantes

 

a. Céréales

Les céréales suivantes sont utilisées:

seigle, orge, blé, avoine, seules ou en mélange.

Au moins l’une d’entre elles est maltée.

Les céréales transgéniques sont interdites.

Les grains sont broyés grossièrement en une mouture.

 

b. Saccharification

La mouture est brassée en présence d’eau afin d’obtenir un mélange sans grumeaux qui est chauffé pour donner le moût.

La saccharification est réalisée par la seule diastase du malt.

 

c. Fermentation

Le moût est fermenté sous l’action des levures.

À l’exception des sous-produits de la distillation, aucune substance visant à orienter la fermentation n’est autorisée.

 

d. Distillation

La distillation est réalisée en plusieurs passes.

La dernière passe est réalisée selon le principe de la distillation simple discontinue au moyen d’alambics constitués d’une chaudière, d’un chapiteau et d’un col de cygne.

Tous ces éléments sont en cuivre.

La dernière passe se fait en introduisant des baies de genévrier (Juniperus communis L. et/ou Juniperus oxycedrus L.) dans l’alambic.

La quantité de baies de genévrier est au minimum de 1 kg pour 1.000 litres d’alcool pur.

Les eaux-de-vie présentent à la sortie de la distillation un titre alcoométrique volumique inférieur ou égal à 65,00% vol. à 20° C.

 

e. Élevage

Les eaux-de-vie peuvent être vieillies sous-bois.

 

f. Méthodes traditionnelles

La coloration ainsi que l’édulcoration et l’ajout d’additifs sont interdits.

 

E) Détails corroborant le lien avec l’environnement géographique ou l’origine géographique

 

a. Spécificité de l’aire

i. Facteurs naturels

Les terres de Flandres sont principalement constituées d’alluvions déposées au Quaternaire dans le delta de l’Aa.

Les sols alluviaux de Flandres s’étalent sur les sables tertiaires (Eocène), roches tendres ayant été déblayées par l’érosion, jusqu’à rejoindre la mer du Nord, tandis qu’au sud-ouest de la zone, le Haut Pays d’Artois domine sur les plateaux crayeux (Crétacé) recouverts de limons, par l’intermédiaire d’imposants talus calcaires.

La limite entre Flandre et Artois correspond à un relief de côte crayeuse sur laquelle se développent à l’état indigène des populations de genévriers.

La plaine alluviale du bassin Flandre-Artois comporte une importante nappe phréatique associée aux alluvions.

L'aire est dotée d'un climat océanique, avec des températures relativement homogènes d'une année sur l'autre.

La présence proche de la mer du Nord protège de tout excès climatique.

L’amplitude thermique est faible avec des minimas le plus souvent supérieurs à 0°C et des maxima dépassant rarement 30° C.

En ce qui concerne les précipitations, elles sont régulières sur toute l'année et représentent un total sur l'année d'environ 650 mm (moyenne sur les 30 dernières années).

Les vents dominants de secteurs est à sud-ouest ne rencontrent peu ou pas d’obstacle.

Ces facteurs pédoclimatiques sont extrêmement favorables à la production de céréales, tout particulièrement le blé, l'orge, le seigle et l'avoine.

La région est également très tournée vers l'élevage laitier, avec beaucoup d'ateliers produisant du beurre et des fromages. Les exploitations agricoles sont donc principalement tournées vers la polyculture et l’élevage, imprimant un paysage diversifié.

 

ii.Facteurs humains

L’aire géographique englobe les secteurs où se concentra en France la production de genièvre.

Il s’agit de régions marquées par la culture flamande.

En effet, deux régions historiques sont concernées: la Flandre française (moitié ouest de l’actuel département du Nord ainsi que 4 communes du Pas-de-Calais) et l’Artois flamand (partie Nord-Ouest du département du Pas-de-Calais) au sein desquelles la langue et la culture flamande ont été ou sont toujours très présentes.

Cette région est une terre de production de céréales.

Plus de 40% de la SAU en est couverte et près de 80% des agriculteurs en cultivent.

C’est aussi une région très dynamique dans le travail du grain qui produit plus de 25% de la production nationale de malt et compte plusieurs meuneries.

C’est également une région brassicole.

On peut encore dénombrer une trentaine de brasseries en région Nord – Pas-de-Calais, des structures de dimension industrielle mais aussi des brasseries artisanales. Depuis peu, de nombreuses micro-brasseries ont vu le jour.

Enfin la région comporte deux distilleries de cette boisson à partir de la distillation de moût de céréales fermentées. Ainsi c’est tout un savoir-faire de production de céréales, et de sa transformation (maltage, fermentation, distillation …) qui est présent dans cette région.

 

b. Facteurs historiques

À partir de la fin du XVIème siècle, l’eau de vie de céréales aromatisée aux baies de genévriers se développe dans l’ensemble des 17 provinces des Pays Bas espagnols (qui intègrent la Belgique ainsi que la Flandre française et l’Artois).

Cependant en 1601, les archiducs Albert et Isabelle, souverains des Pays Bas interdisent la production et la vente de l’eau de vie distillée à partir du grain, des fruits et des légumes.

Mais la distillation clandestine et la contrebande avec les Pays-Bas du Nord, devenus indépendants de la monarchie espagnole, permirent de maintenir la consommation du Genièvre durant tout le XVIIème siècle.

Le port de Dunkerque, vendu par l’Angleterre à la France en 1662 va devenir un centre de négoce entre les Pays-Bas du Nord et l’Angleterre et les exportations de genièvre hollandais vont y transiter.

Stival, un dunkerquois revenu d'un voyage de plusieurs années aux Pays-Bas, qui dispose à proximité de Dunkerque de céréales et de baies de genévrier, se lance dans le projet de distiller du genièvre.

Mais il n'obtiendra les autorisations du Roi de France pour ouvrir une distillerie à Dunkerque, qu'à la seule condition de « n'expédier ni par mer ni par terre aucune eau-de-vie de genièvre pour aucun endroit du royaume ».

Il s’agit de ne pas laisser concurrencer les producteurs d’eau-de-vie de vin par la production d'eaux-de-vie de céréales issues des provinces de la Flandre et de l’Artois rattachées au Royaume de France au début du XVIIIème.

La Révolution Française va faire tomber ces barrières par l'instauration d'un régime de liberté commerciale et de nombreuses distilleries vont se créer en Flandres française ainsi que dans l'Artois flamand, ces deux provinces de l'ancien Régime allant disparaître pour se fondre dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais.

Dès 1795, on en comptait 6 à Saint Omer dans le département du Pas-de-Calais, 72 dans celui du Nord en 1804.

Ces distilleries sont installées sur le modèle des distilleries néerlandaises, les Hollandais ayant développé des alambics performants pour conduire la distillation simple discontinue du moût de céréales.

Un tiers de la production est consommée dans le pays, et les deux autres sont expédiés surtout vers l'Angleterre et les colonies américaines.

À l'époque, « la distillerie fait partie de la ferme.

Elle permet de transformer une partie de la récolte céréalière en alcool qu'on vend.

Quant aux drêches, résidus de la distillation, elles servent à l'alimentation du bétail. »

De plus, la distillation reste une activité saisonnière occupant tout au plus les mois d'hiver.

Mais la production de Genièvre malgré sa dimension artisanale ou agricole va incorporer au XIXème siècle des innovations technologiques comme les machines à vapeur et les colonnes à distiller.

Cependant la dernière distillation était toujours réalisée selon le principe de la distillation simple discontinue au moyen des alambics traditionnels conçus par les Hollandais.

Enfin, contrairement à la Belgique et aux Pays-Bas où les principales distilleries eurent recours très tôt à de l’alcool neutre issu de mélasses de betteraves, le « Genièvre Flandre Artois » resta fidèle à l’eau-de-vie de céréales.

L'essor industriel et minier de cette région dès le milieu du XIXème siècle permit le développement de cette eau-de-vie qui fut adoptée par la population ouvrière.

Au début du XXème siècle, une centaine de distilleries produisait environ 30.000 hl de genièvre.

Sur les tables du Nord et du Pas-de-Calais, cette eau-de-vie est devenue en quelques années la boisson préférée des ouvriers du textile ou des mines de la région qui en buvaient pour se donner du courage.

Malgré le déclin de ces industries lourdes, le « Genièvre Flandre Artois » est resté la boisson identitaire de cette région.

 

c. Spécificité du produit

Le genièvre Flandre Artois se caractérise par:

- sa couleur blanche à plus ou moins ambrée selon le degré de vieillissement du produit et sa texture soyeuse lorsque le genièvre est versé dans le verre;

- son nez, on retrouve une odeur de céréales bien présente nuancée le plus souvent par des arômes d’épices, de fumé, d’embruns et de baies de genévrier;

- sa bouche, généralement l’attaque est vive et franche portée par des notes herbacées puis ce sont les arômes de céréales, d’épices qui dominent, avec une présence des baies de genévriers qui a tendance à s’estomper avec le vieillissement du produit.

Enfin, le genièvre Flandre Artois se caractérise par une forte persistance en bouche soutenue par une légère amertume.

En 1782 parait un livre intitulé « Histoire de la vie privée des François » dans lequel l'auteur, Le Grand d'Haussy, écrit que l'eau de vie produite à Dunkerque « passe pour une des meilleures qui existent ».

Mais le Genièvre produit en Flandre française et en Artois flamand est resté une eau-de-vie de céréales aromatisée durant la distillation avec des baies de genévrier, ce qui le distingue nettement de certains genièvres belges ou néerlandais produits par macération des baies dans de l'alcool neutre.

Ainsi, afin de protéger la spécificité du Genièvre de Flandres et d'Artois et de garantir la qualité du produit, la dénomination « genièvre » est définie dans la réglementation française au début du XXème siècle. « genièvre » est réservé à l'eau-de-vie obtenue dans les conditions prévues à l'article 15 de la loi du 30 mars 1902, par la distillation simple, en présence de baies de genévrier, de moûts fermentés de seigle, de blé, d'orge ou d'avoine, seuls ou en mélange.

Cette définition est reprise par l'article 6 du décret du 19 août 1921, complétée par la circulaire ministérielle N°57 du 21 août 1921.

Cette réglementation française protégera le Genièvre français de la concurrence des productions étrangères jusqu'à l'adoption d'une réglementation européenne sur les boissons spiritueuses en 1989.

La dénomination géographique « Genièvre Flandres Artois » va alors être inscrite dans le Règlement (CE) n°1576/89 du 12 juin 1989.

 

d. Lien causal entre l’aire délimitée et le produit

La consommation du genièvre dans la région a débuté grâce à l’appartenance de cette région aux Pays-Bas espagnols et s’est développée à travers la culture flamande de cette petite partie du territoire français.

Les conditions pédo-climatiques de la Flandre française et l’Artois flamand, particulièrement adaptées à la production céréalière, ainsi que l’omniprésence de l’eau, ont permis d’accumuler au cours de l’histoire un important savoir-faire de production et de transformation des céréales (malterie, brasserie, distillation).

L’histoire de cette région et les habitudes de consommation ont maintenu une production de genièvre exclusivement à partir de céréales dont le moût fermenté est distillé en présence de baies de genévrier.

La distillation qui autorise l’utilisation de colonnes multi-étagée doit obligatoirement mettre en œuvre pour la dernière passe, le principe de distillation simple et discontinue au moyen d’alambics traditionnels en vue d’obtenir un TAV inférieur ou égal à 65.00% vol.

Enfin, cette eau de vie pour respecter ses caractéristiques issues des matières premières et des procédés mis en

œuvre n’est ni colorée, ni édulcorée, ni l’objet d’ajout d’additifs.

Le « Genièvre Flandre Artois » fait partie intégrante du patrimoine alimentaire et vivant de la région.

Consommé surtout en digestif, il entre également dans la composition de nombreuses recettes traditionnelles, comme en témoigne l’Inventaire du patrimoine culinaire de la France, Nord Pas-de-Calais.

Les distilleries, inscrites dans les circuits touristiques locaux, sont comme les restaurateurs de la région, des acteurs de la valorisation de cette culture gastronomique.

 

F) Exigences éventuelles à respecter en vertu de dispositions communautaires et/ou nationales

 

G) Nom et adresse du demandeur

 

Association de défense du Genièvre Flandre Artois

1, rue de la distillerie

59118 WAMBRECHIES

Télephone +33 3 20 14 91 91

 

H) Éléments complémentaires (Étiquetage)

 

Les spiritueux pour lesquels sera revendiquée l’indication géographique « Genièvre Flandre Artois » ne pourront être offerts au public, expédiés, mis en vente ou vendus, sans que l’indication géographique susvisée ne soit inscrite en caractères très apparents.

 

Partie II

Obligations déclaratives et registres à tenir

 

1) Obligations déclaratives

 

1.1. Déclaration d’identification

Afin de permettre son habilitation chaque opérateur doit déposer auprès de l’organisme de défense et de gestion une déclaration d’identification.

Cette déclaration comporte:

- l’identifié du demandeur avec ses coordonnées;

- les éléments descriptifs des outils de production.

L’engagement du déclarant à:

- respecter les conditions de production fixées dans le cahier des charges;

- réaliser des autocontrôles et se soumette aux contrôles internes et externes;

- supporter les frais liés aux contrôles susmentionnés;

- accepter de figurer sur la liste des opérateurs habilités;

- informer l’organisme de défense et de gestion de toute modification le concernant ou affectant son outil de production (modification de l’alambic, déplacement de l’outil de production…).

 

1.2. Déclaration de revendication en indication géographique « Genièvre Flandre Artois »

La déclaration de revendication est adressée à l’organisme de défense et de gestion avant le 10 septembre pour les volumes produits entre le 1er septembre et le 31 août.

Elle indique:

- le volume de chaque lot produit lors de la campagne écoulée;

- le nom et l’adresse du déclarant.

 

2) Tenue de registres

 

Chaque distillateur doit tenir:

- un registre de distillation;

- des fiches, ou un registre, de fabrication permettant de vérifier la nature des céréales, la quantité de baies de genévrier, l’absence d’additifs.

Les produits susceptibles de bénéficier de l’indication géographique « Genièvre Flandre Artois » doivent être clairement individualisés dans ces registres.

 

Partie III

Principaux points à contrôler

 

Principaux points à contrôler, Méthodes d’évaluation

A) Règles structurelles:

Omissis………………

B) Règles annuelles:

Omissis………………

 

REFERENCES CONCERNANT LES STRUCTURES DE CONTROLE

 

AVICERT

ORGANISME CERTIFICATEUR

2, Le Mail

76190 Yvetot

Téléphone: 02 35 95 16 82, Télécopie: 02 35 56 71 49

Courriel: contact@avicert.fr

 

Institut National de l’Origine et de la Qualité (I.N.A.O)

TSA 30003

93555 – MONTREUIL-SOUS-BOIS Cedex

Tél: (33) (0)1.73.30.38.00, Fax: (33) (0)1.73.30.38.04

Courriel: info@inao.gouv.fr

 

Le contrôle du respect du présent cahier des charges est effectué par un organisme tiers offrant des garanties de compétence, d'impartialité et d'indépendance, pour le compte de l'INAO, sur la base d'un plan de contrôle approuvé.

Le plan de contrôle rappelle les autocontrôles réalisés par les opérateurs sur leur propre activité et les contrôles internes réalisés sous la responsabilité de l'organisme de défense et de gestion.

Il indique les contrôles externes réalisés par l'organisme tiers ainsi que les examens analytique et organoleptique. L’ensemble des contrôles est réalisé par sondage.

WHISKY DE BRETAGNE

WHISKY BRETON

I.G.

indication géographique (règlement CE 110/2008)

CAHIER DES CHARGES

homologué par l’ arrêté du 30 décembre 2014

(fonte JORF)

 

Partie I

Fiche technique

 

1. Nom et catégorie de la boisson spiritueuse portant l’indication géographique

 

L’indication géographique « Whisky de Bretagne » ou « Whisky Breton » est enregistrée à l’annexe III du règlement (CE) n°110/2008 du Parlement européen et du Conseil du 15 janvier 2008,

dans la catégorie de boissons spiritueuses « whisky / whiskey » Annexe II, point 2.

 

2. Description de la boisson spiritueuse

 

2.1 Caractéristiques organoleptiques

Le « Whisky de Bretagne » ou « Whisky Breton » se caractérise par une robe limpide, d’une couleur jaune pâle à ambrée ou acajou.

Il présente au nez des notes fruitées, florales, de céréales. Assez rond en bouche, il développe des goûts fruités et légèrement boisés avec fréquemment des notes, tourbée, vineuse, de vanille, de réglisse, de caramel salé, avec une finale aromatique d’une grande finesse.

 

2.2. Principales caractéristiques physiques et chimiques

Au moment de la vente au consommateur, le « Whisky de Bretagne » ou « Whisky Breton » présente

Une teneur minimale en substances volatiles autres que les alcools éthylique et méthylique de 150 grammes par hectolitre d’alcool pur.

Le titre alcoométrique volumique est au minimum de 40,00% vol.

 

3. Définition de l’aire géographique

 

Le broyage ou concassage des grains de céréales, le brassage de la mouture, la fermentation du moût, la distillation du moût fermenté et le vieillissement des eaux de vie sont réalisées dans l’aire géographique.

L’eau utilisée pour le brassage de la mouture, la fermentation du moût et la réduction du titre alcoométrique volumique du whisky est puisée au sein de l’aire géographique.

L’aire géographique est constituée par le territoire des communes des départements suivants:

 

Côtes-d'Armor, toutes les communes;

Finistère, toutes les communes;

Ille-et-Vilaine, toutes les communes;

Morbihan, toutes les communes.

 

Loire-Atlantique en partie:

Communes en totalité située au nord de la Loire:

Abbaretz, Ancenis, Anetz, Assérac, Avessac, Batz-sur-Mer, Baule-Escoublac (La), Belligné, Besné, Blain, Bonnoeuvre, Bouée, Bouvron, Campbon, Carquefou, Casson, Cellier (Le), Chapelle-des-Marais (La), Chapelle, Glain (La), Chapelle-Launay (La), Chapelle-Saint-Sauveur (La), Chapelle-sur-Erdre (La), Châteaubriant, Chevallerais (La), Conquereuil, Cordemais, Couëron, Couffé, Croisic (Le), Crossac, Derval, Donges, Drefféac Erbray, Fay-de-Bretagne, Fégréac, Fercé, Fresne-sur-Loire (Le), Gâvre (Le), Grand-Auverné, Grandchamps-des-Fontaines, Grigonnais (La), Guémené-Penfao, Guenrouet, Guérande, Herbignac, Héric, Issé, Jans, Joué-sur-Erdre, Juigné-des-Moutiers, Lavau-sur-Loire, Ligné, Louisfert, Lusanger, Malville, Marsac-sur-Don, Massérac, Maumusson, Mauves-sur-Loire, Meilleraye-de-Bretagne (La), Mésanger, Mesquer, Missillac, Moisdon-la-Rivière, Montoir-de-Bretagne, Montrelais, Mouais, Mouzeil, Nort-sur-Erdre, Notre-Dame-des-Landes, Noyal-sur-Brutz, Nozay, Orvault, Oudon, Pannecé, Petit-Auverné, Petit-Mars, Pierric, Pin (Le), Piriac-sur-Mer, Plessé, Pontchâteau, Pornichet, Pouillé-les-Côteaux, Pouliguen (Le), Prinquiau, Puceul, Quilly, Riaillé, Roche-Blanche (La), Rougé, Rouxière (La), Ruffigné, Saffré, Saint-André-des-Eaux, Saint-Aubin-des-Châteaux, Saint-Étienne-de-Montluc, Saint-Géréon, Saint-Gildas-des-Bois, Saint-Herblain, Saint-Herblon, Saint-Joachim, Saint-Julien-de-Vouvantes, Saint-Lyphard,

Saint-Malo-de-Guersac, Saint-Mars-du-Désert, Saint-Mars-la-Jaille, Saint-Molf, Saint-Nazaire, Saint-Nicolas-de-Redon, Saint-Sulpice-des-Landes, Saint-Vincent-des-Landes, Sainte-Anne-sur-Brivet, Sainte-Luce-sur-Loire, Sainte-Reine-de-Bretagne, Sautron, Savenay, Sévérac, Sion-les-Mines, Soudan, Soulvache, Sucé-sur-Erdre, Teillé, Temple-de-Bretagne (Le), Thouaré-sur-Loire, Touches (Les), Trans-sur-Erdre, Treffieux, Treillières, Trignac, Turballe (La), Varades, Vay, Vigneux-de-Bretagne, Villepot, Vritz

Communes en partie située au nord de la Loire:

Indre, Nantes.

 

4. Description de la méthode d’obtention

 

4.1 Céréales

Le whisky est élaboré à partir de grains entiers de céréales maltées auxquels peuvent être ajoutés les grains entiers d’autres céréales.

Les céréales utilisées sont l’orge, le blé, le blé noir (ou sarrasin), le triticale, le seigle, l’épeautre, le maïs ou l’avoine.

Les variétés transgéniques sont interdites.

 

4.2 Broyage et brassage

Les grains sont concassés ou broyés à la distillerie pour obtenir une mouture.

La mouture, additionnée à de l’eau chaude à une température supérieure ou égale à 50° C, va subir une saccharification sous l’action de la diastase du malt avec ou sans autres enzymes naturelles.

Cette opération vise à convertir l’amidon contenu dans le grain en sucre fermentescible et à obtenir le moût.

Tout ajout ou toute concentration visant à augmenter la teneur naturelle en sucre des moûts mis en œuvre est interdit.

 

4.3 Fermentation

Le moût obtenu est fermenté à la distillerie sous l’action de levures qui sont ajoutées le cas échéant.

L’addition de produits chimiques destinés à accélérer ou à retarder la fermentation est interdite.

La durée de fermentation entre le brassage et la distillation est au minimum 36 heures et au maximum 12 jours.

 

4.4 Distillation

La distillation est réalisée selon les principes de la distillation discontinue multi-étagée avec reflux, de la distillation continue multi-étagée avec reflux, ou de la distillation discontinue simple avec ou sans reflux externe.

 

4.4.1 Distillation discontinue simple avec ou sans reflux externe

- Description des matériels de distillation:

La distillation est réalisée au moyen d’alambics composés d’une chaudière à chargements successifs, d’un chapiteau, d’un col de cygne et d’un condenseur pour réfrigérant.

Tous ces éléments sont en cuivre, à l’exception des bouilleurs, des serpentins ou de la double enveloppe extérieure des chaudières.

La capacité totale de charge de la chaudière ne doit pas dépasser 60 hectolitres.

- Mode de chauffage:

L’injection directe de vapeur dans le produit à distiller est interdite.

- Description du procédé:

Les vapeurs issues du moût fermenté s’élèvent et gagnent le chapiteau où elles se condensent partiellement.

Une partie d’entre elles refluent vers la chaudière après condensation tandis qu’une autre partie des vapeurs empruntent le col de cygne et se dirigent vers le réfrigérant à la sortie duquel va couler le distillat.

Le titre alcoométrique du distillat diminue au cours de la distillation et les fractions de début et de fin de distillation peuvent être séparées en fonction de leur titre alcoométrique volumique.

Cette méthode comprend plusieurs distillations successives:

- la première consiste en la distillation du moût fermenté et permet d’obtenir le brouillis;

- le brouillis est distillé à nouveau le cas échéant plusieurs fois pour obtenir l’eau-de-vie.

Lors de la dernière distillation, les fractions de début et de fin de distillation sont séparées et peuvent être ajoutées au moût fermenté ou au brouillis d’une des distillations suivantes.

- Titre alcoométrique volumique maximal:

Le titre alcoométrique volumique à la température de 20° C du whisky obtenu dans le collecteur journalier est inférieur ou égal à 88,00% vol.

 

4.4.2 Distillation discontinue multi-étagée avec reflux

- Description des matériels de distillation:

La distillation est réalisée au moyen d’alambics constitués d’une chaudière surmontée d’une colonne constituée de plateaux.

La colonne peut être surmontée d'un échangeur à eau puis d’un col de cygne relié à un condenseur-réfrigérant.

La capacité totale de charge de la chaudière ne doit pas dépasser 60 hectolitres.

La distillation est réalisée au moyen de colonnes qui contiennent des plateaux assurant, grâce à des éléments de barbotage, en forme de tunnels ou de calottes, le contact entre les flux liquides et les flux gazeux qui les traversent à contre-courant. La colonne surmonte la chaudière qui produit la vapeur.

La condensation est réalisée par un chauffe-vins ou un condenseur à eau.

Les condensats issus de ces échangeurs thermiques sont dirigés soit vers le coulage du distillat, soit rétrogradés en haut de la colonne.

L’alambic multi-étagée avec reflux doit être équipé d’un dispositif de dégazage pour permettre l’élimination des composés indésirables (trompettes de dégazage).

- Mode de chauffage:

L’injection directe de vapeur dans le produit à distiller est interdite.

- Description du procédé:

Les vapeurs issues du moût fermenté s’élèvent et gagnent les plateaux où elles se condensent partiellement.

Les vapeurs progressent ensuite vers le col de cygne, une partie d’entre elles peuvent refluer vers l’échangeur à eau où elles se condensent puis redescendent dans la colonne tandis qu’une autre partie des vapeurs se dirigent vers le réfrigérant à la sortie duquel va couler le distillat.

Au cours de la distillation, le titre alcoométrique du distillat diminue. Les fractions de début et de fin de distillations peuvent être séparées de l’eau de vie. Les fractions de début de distillation peuvent être éliminées tandis que les fractions de fin de distillation peuvent être réintroduites avec le moût fermenté lors de l’une des distillations suivantes.

- Titre alcoométrique volumique maximal:

Le titre alcoométrique volumique à la température de 20° C du whisky obtenu dans le collecteur journalier est inférieur à 94,80% vol.

 

4.4.3 Distillation continue multi-étagée avec reflux

- Description des matériels de distillation:

La distillation est réalisée au moyen de colonnes qui contiennent des plateaux horizontaux assurant, grâce à des éléments de barbotage, en forme de tunnels ou de calottes, le contact entre les flux liquides et les flux gazeux qui les traversent à contre-courant.

La colonne surmonte la chaudière qui produit la vapeur.

Les colonnes comprennent une zone d’épuisement au sein de laquelle le liquide à distiller va s’appauvrir en alcool qui va passer en phase vapeur et une zone de concentration au sein de laquelle les vapeurs vont s’enrichir en alcool.

La condensation est réalisée par un ou plusieurs chauffe-vins ou condenseurs à eau.

Les condensats issus de ces échangeurs thermiques sont dirigés soit vers le coulage du distillat, soit rétrogradés en haut de la zone de concentration.

- Mode de chauffage:

L’injection directe de vapeur dans le produit à distiller est interdite.

- Présence de cuivre:

La chaudière, la colonne, les plateaux, les condenseurs et chauffe-vin sont obligatoirement en cuivre.

- Capacité maximale:

La capacité de distillation de chacun de ces appareils ne peut dépasser 200 hl de moûts fermentés par période de 24 heures.

- Dimensionnement:

La colonne est composée:

- d’une zone d’épuisement;

- d’une zone de concentration.

- Séparation des composés indésirables:

Les procédés d’extraction sur la phase liquide en cours de distillation permettant de modifier la concentration partielle du distillat en certains composés (rectification) sont interdits.

Les composés jugés indésirables sont éliminés dans les résidus ou dans l'atmosphère par des trompettes de dégazage.

L’extraction des composés les moins volatils est réalisée sur le liquide résiduel circulant en bas de la colonne de concentration.

Les fractions de la distillation présentant une forte teneur dans ces composés peuvent être réintégrées au moût fermenté mis en œuvre lors d’une distillation suivante.

- Titre alcoométrique volumique maximal :

Le titre alcoométrique volumique, à la température de 20 °C, du whisky obtenu dans le collecteur journalier est inférieur à 94,80% vol.

 

4.5 Vieillissement

Le whisky est vieilli dans des chais de vieillissement dont l'hygrométrie et la température sont régulées naturellement sans installation autre que l'isolation et la ventilation des locaux, reflétant ainsi la typicité du climat océanique Breton.

Le whisky est vieilli, en récipient de bois de chêne d’une capacité inférieure ou égale à 700 litres,

durant une période minimale de 3 ans à compter de la date de mise sous-bois.

Une réduction du titre alcoométrique volumique peut être réalisée avec de l’eau de l’aire géographique.

 

4.6 Finition

Conformément à la réglementation européenne, le whisky ne doit pas être édulcoré ou aromatisé ni contenir aucun additif autre que le caramel ordinaire utilisé pour la coloration.

Les méthodes de finition sont autorisées de telle sorte que leur effet sur le whisky soit inférieur à 2% vol d’obscuration.

L’obscuration, exprimée en % vol est obtenue par la différence entre le titre alcoométrique volumique réel et le titre alcoométrique volumique brut.

 

5. Éléments corroborant le lien avec le milieu géographique

 

5.1 Les facteurs physiques du lien

L’aire géographique s’étend sur 1409 communes et repose en totalité sur le massif Armoricain.

Elle comprend des parties dominées par des limons profonds et d’autres par des formations plus superficielles sur grès et granit.

Le climat est océanique avec des températures douces, et des précipitations régulières mais non excessives.

Les variations de température et d’humidité relative entre les saisons sont faibles, en raison notamment de l’influence du Gulf Stream.

Enfin la Bretagne dispose, dans des failles du sous-sol, principalement granitique, des réserves d’eau souterraine aux caractéristiques particulières: sa turbidité est faible, son pH est faiblement acide à neutre, elle est pauvre en éléments minéraux (calcium, magnésium), et présente une conductivité faible à moyenne.

 

5.2 Les facteurs humains du lien

Grâce à la production de céréales, plusieurs dizaines de brasseries familiales se sont installées en Bretagne dès le début du XVIIème siècle, ce qui a permis également de mettre en place des savoir-faire brassicoles, des matériels de distillations de petite dimension, notamment l’alambic à repasse qui après un simple changement du col de cygne peut à la fois distiller du moût fermenté de céréales ou du cidre.

Du fait de la production d’eaux-de-vie cidricoles, les eaux-de-vie étaient placées dans des chais de vieillissement non climatisés et abritaient une futaille de petite dimension.

La distillation en Bretagne est donc une tradition ancienne.

L’eau-de-vie de cidre est distillée depuis le XIXème siècle de façon importante, elle était notamment consommée par les marins et les populations ouvrières des villes.

Au début du siècle dernier, la distillation de céréales pour produire de l’alcool d’État était déjà très importante en Bretagne.

C’est l’une de ces entreprises qui commença à produire du Whisky de Bretagne en 1958 à la suite d’un renforcement des taxes à l’importation sur les alcools, le gouvernement de l’époque ayant proposé aux distilleries de se lancer dans la production de whisky.

 

5.3 Caractéristiques du Whisky

Le « Whisky de Bretagne » ou « Whisky Breton » se caractérise par une robe limpide, d’une couleur jaune pâle à ambrée ou acajou.

Il présente au nez des notes fruitées, florales, et de céréales Assez rond en bouche, il développe des goûts fruités et légèrement boisés avec fréquemment des notes tourbée, vineuse, de vanille, de réglisse, de caramel salé, avec une finale aromatique d’une grande finesse.

 

Aspect historique

Le Whisky de Bretagne est produit en Bretagne depuis 1958, par une distillerie d’Ile et Vilaine.

La reconnaissance officielle de ce whisky a eu lieu lorsqu’il fut servi à l’Elysée le 14 juillet 1983.

La même année une seconde entreprise lança un projet de distillerie avec deux alambics à repasse.

Le premier Whisky Breton Single Malt fut commercialisé en 1998.

Depuis, trois nouvelles distilleries se sont établies et ont lancé leur propre marque de whisky breton.

 

La réputation du whisky de Bretagne

Les distilleries bretonnes produisent aujourd’hui des whiskies reconnus de très haute qualité, en témoignent les nombreux prix, distinctions et mentions dans la presse tant nationale qu’internationale.

La Bretagne est aujourd’hui reconnue dans le monde du whisky pour être à l’origine de la distillation de whisky en France.

Les distinctions obtenues sont en particulier les suivantes:

- Best European Single Malt Whisky aux World Whiskies Awards 2013 et une médaille d’argent en 2014;

- Best European Blended Whisky aux World Whiskies Awards 2013 et 2014;

- 2 médailles d’argent et 2 médailles de bronze aux Malt Maniacs Awards 2014;

- médaille d’or et médaille d’argent au Concours Général Agricole de Paris 2014;

- plusieurs Liquid Gold Awards dans la Whisky Bible de Jim Murray 2011, 2012, 2013 et 2014;

- Double Gold et Gold au San Francisco World Spirits Competition 2014.

 

5.4 Lien causal entre l’aire géographique et la qualité ou les caractéristiques du produit

La production de bière à partir de différentes céréales fermentées, activité très ancienne en Bretagne, a permis de construire des savoir-faire pour le maltage des céréales et l’élaboration des moûts.

Il était naturel que ces savoir-faire rencontrent ceux des distillateurs d’eau-de-vie de cidre pour aboutir à la production d’eau-de-vie de céréales, et de ces savoir-faire aboutir à la production de whisky au milieu du XXème siècle.

L’activité brassicole a bénéficié de la présence importante des eaux souterraines dans le sous-sol principalement granitique de la Bretagne.

Cette eau aux caractéristiques particulières est utilisée comme ingrédient indispensable à l’élaboration du moût de céréales maltées.

Pour le whisky elle permet en plus la réduction de l’eau-de-vie durant son vieillissement et lors de sa commercialisation.

La distillation de moûts de céréales fermentées s’est appuyée sur les connaissances et les savoirs faire acquis par les distillateurs pour la distillation des cidres.

Les appareils de distillation d’abord employés pour les cidres ont été des appareils discontinus mais qui permettaient la distillation en plusieurs étapes successives pour atteindre le titre alcoométrique voulu pour les eaux-de-vie de céréales.

Les distillateurs ont développé un vieillissement sous-bois, en petit volume, dans des chais soumis à l’ambiance océanique, douce et humide tout au long de l’année.

Ces conditions de vieillissement permettent au « whisky de Bretagne » de se colorer, du jaune pâle à ambré, voire acajou, et de développer des arômes fruités, floraux et de céréales, accompagnés en bouche par un léger boisé associé fréquemment à des notes tourbées, de vanille, de réglisse, de caramel salé, caractérisés en finale par une grande finesse.

 

6. Exigences éventuelles à respecter en vertu de dispositions communautaire et/ou nationales

 

7. Nom et adresse du demandeur

 

Syndicat de Défense du Whisky Breton

Mairie de Ploubezre

Place des Anciens Combattants

22300 Ploubezre

 

8. règles d’étiquetage complémentaires

Mentions complémentaires:

L’indication géographique « Whisky de Bretagne » ou « Whisky Breton » peut être complétée de la mention

« single malt » lorsqu’il s’agit de whisky:

- élaboré dans une seule distillerie;

- exclusivement à partir d’orge maltée;

- par distillation discontinue simple avec ou sans reflux externe;

- distillé à un titre alcoométrique volumique à la température de 20° C du Whisky, obtenu dans le collecteur journalier, inférieur ou égal à 88,00% vol.

Cette mention est située immédiatement en dessous de la dénomination de l’indication géographique « Whisky de Bretagne » ou « Whisky Breton », et de taille de caractères équivalente ou inférieure à celle de l’indication géographique.

 

Partie II

Obligations déclaratives et Registres

 

1. Obligations déclaratives

 

a) Déclaration de revendication

Cette déclaration est transmise à l’Organisme de Défense et de Gestion au plus tard le 15 février.

Elle comporte les quantités distillées en HAP au cours de l’année précédente.

 

b) Déclaration de stocks

Cette déclaration est transmise au plus tard le 15 février, à l’organisme de défense et de gestion qui informe l'organisme de contrôle agréé.

Elle comporte:

- le résultat de l’inventaire physique des stocks de whisky détenu au 31 décembre dans chacun de ses chais identifiés, par compte d’âge de vieillissement;

- la capacité totale des logements en fûts d’une contenance inférieure ou égale à 700 l.

 

2. Tenue de registres

 

Les opérateurs tiennent à disposition en vue de la réalisation des opérations de contrôle, sous forme de registre papier ou de fichiers informatiques, les données suivantes:

 

a) Registre sur l’approvisionnement en céréales

- nature des céréales

- date de brassage

- origine de l’eau

 

b) Registre de distillation

- les références et les quantités de moût mises en œuvre

- la date et l’heure de distillation

- la quantité et le TAV de l’eau-de-vie obtenue

- la date de mise sous-bois de l’eau de vie

 

c) Registre Vieillissement

- l’identification des logements du chai et le descriptif de leur capacité

- les dates de mises sous-bois des eaux-de-vie

- les volumes et TAV d’eaux-de-vie mises sous-bois par contenant

- les sorties de whisky par contenant et par compte de vieillissement

Les registres et déclarations prévus par la réglementation générale notamment la Déclaration Récapitulative Mensuelle en Douanes (DRM), l’inventaire annuel ou les cahiers de comptabilité matières peuvent être utilisés pour la présentation de ces données.

 

Partie III

Principaux points à contrôler

 

PRINCIPAUX POINTS A CONTRÔLER METHODES D’EVALUATION

Règles structurelles

Règles annuelles

Produits

 

REFERENCES CONCERNANT LES STRUCTURES DE CONTROLE

 

CERTIPAQ

Siège: 11 Villa Thoréton

– 75015 – PARIS

Tél: 01.45.30.92.92, Fax: 01.45.30.93.00

certipaq@certipaq.com

www.certipaq.com

Accréditation N° 5-0057

 

Institut National de l’Origine et de la Qualité (I.N.A.O)

TSA 30003

93555 – MONTREUIL-SOUS-BOIS Cedex

Tél: (33) (0)1.73.30.38.00, Fax: (33) (0)1.73.30.38.04

Courriel: info@inao.gouv.fr

 

Le contrôle du respect du présent cahier des charges est effectué par un organisme tiers offrant des garanties de compétence, d'impartialité et d'indépendance, pour le compte de l'INAO, sur la base d'un plan de contrôle approuvé.

Le plan de contrôle rappelle les autocontrôles réalisés par les opérateurs sur leur propre activité et les contrôles internes réalisés sous la responsabilité de l'organisme de défense et de gestion.

Il indique les contrôles externes réalisés par l'organisme tiers ainsi que les examens analytique et organoleptique.

 

L’ensemble des contrôles est réalisé par sondage.

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