France Nord › CALVADOS AOC

CALVADOS A.O.C.

CALVADOS DOMFRONTAIS A.O.C.

CALVADOS PAYS D'AUGE A.O.C.

CALVADOS

A.O.C.

I.G. (indication géographique règlement CE 110/2008)  

CAHIER DES CHARGES 

homologué par le décret n ° 2 015-133 du 6 février 2015

(fonte JORF)

 

Partie I

Fiche Technique

 

1. Nom et catégorie de la boisson spiritueuse portant l’indication géographique

L’appellation d’origine contrôlée « Calvados » est enregistrée à l’annexe III du Règlement (CE) n°110/2008 du Parlement européen et du Conseil du 15 janvier 2008 dans la catégorie de boissons spiritueuses « eau de

vie de cidre et de poiré », Annexe II, point 10.

 

2. Description de la boisson spiritueuse

 

L’appellation d’origine contrôlée « Calvados » désigne des

eaux-de-vie ayant été vieillies sous bois au minimum 2 ans

à l’exception des quantités destinées aux usages industriels et à l’élaboration des produits composés qui peuvent être commercialisés sans condition de vieillissement.

L’appellation d’origine contrôlée « Calvados » est réservée aux eaux-de-vie assemblées ou non provenant de la distillation exclusive de cidres ou de poirés, produites conformément au Règlement (CE) n°110/2008 et répondant aux dispositions particulières fixées ci-après.

 

2.1. Caractéristiques organoleptiques

Le « Calvados » présente une robe allant de jaune paille à ambré foncé.

Au nez et en bouche, il développe des notes aromatiques qui rappellent les fruits dont il est issu.

Au cours du vieillissement des notes d’épices apparaissent fréquemment.

 

2.2. Principales caractéristiques physiques et chimiques

Les eaux-de-vie à appellation d’origine contrôlée « Calvados » présentent à la commercialisation

un titre alcoométrique volumique minimum de 40,00% vol.

Les eaux-de-vie à appellation d’origine contrôlée « Calvados » présentent

une teneur minimale en substances volatiles autres que les alcools éthylique et méthylique de 325 grammes par hectolitre d’alcool pur,

et une teneur maximale en méthanol de 200 grammes par hectolitre d’alcool pur.

 

3. Définition de l’aire géographique

 

La production et la récolte des fruits, l’élaboration et la distillation des cidres et poirés ainsi que le

vieillissement de l’eau-de-vie sont effectués dans l’aire géographique.

L’aire géographique est constituée par le territoire des communes suivantes:

 

Département du Calvados

Communes incluses en totalité:

Ablon, Acqueville, Aignerville, Amayé-sur-Orne, Amayé-sur-Seulles, Anctoville, Angerville, Angoville, Annebault, Arganchy, Auberville, Audrieu, Aunay-sur-Odon, Auquainville, Les Autels-Saint-Bazile, Les Authieux-Papion, Les Authieux-sur-Calonne, Auvillars, Avenay, Balleroy, Banneville-sur-Ajon, Barneville-la-Bertran, Bavent, Bayeux, Bazenville, La Bazoque, Beaulieu, Beaumesnil, Beaumont-en-Auge, Bauquay, Bellou, Benerville-sur-Mer, Le Bény-Bocage, Bernières-le-Patry, Beuvillers, Beuvron-en-Auge, La Bigne, Bissières, Blangy-le-Château, Blonville-sur-Mer, Le Bô, Boissey, La Boissière, Bonnebosq, Bonnemaison, Bonneville-la-Louvet, Bonneville-sur-Touques, Bonnoeil, Boulon, Bourgeauville, Branville, Brémoy, Bretteville-sur-Dives, Le Breuil-en-Auge, Le Brévedent, La Brévière, Bréville-les-Monts, Brucourt, Burcy, Bures-les-Monts, Cahagnes, Cahagnolles, La Caine, Cambremer, Campagnolles, Campandré-Valcongrain, Campeaux, Campigny, Canapville, Canteloup, Cardonville, Carville, Castillon, Castillon-en-Auge, Caumont-l'Éventé, Caumont-sur-Orne, Cauville, Cernay, Cerqueux, Cesny-Bois-Halbout, Champ-du-Boult, La Chapelle-Engerbold, La Chapelle-Haute-Grue, La Chapelle-Yvon, Cheffreville-Tonnencourt, Chênedollé, Clarbec, Clécy, Cléville, Combray, Condé-sur-Noireau, Coquainvilliers, Cordebugle, Cormolain, Cossesseville, Coudray-Rabut, Coulonces, Coulvain, Coupesarte, Courson, Courtonne-la-Meurdrac, Courtonne-les-Deux-Églises, Courvaudon, Cresseveuille, Crèvecoeur-en-Auge, Cricqueboeuf, Cricqueville-en-Auge, Croisilles, Croissanville, La Croupte, Culey-le-Patry, Curcy-sur-Orne, Dampierre, Danestal, Danvou-la-Ferrière, Deauville, Le Désert, Le Détroit, Divessur-Mer, Donnay, Douville-en-Auge, Dozulé, Drubec, Beaufour-Druval, Écrammeville, Englesqueville-en-Auge, Épinay-sur-Odon, Équemauville, Espins, Esson, Estry, Étouvy, Évrecy, Familly, Fauguernon, Le Faulq, La Ferrière-Harang, Fervaques, Fierville-les-Parcs, Firfol, La Folletière-Abenon, Fontenermont, Formentin, Foulognes, Fourneaux-le-Val, Le Fournet, Fourneville, Fresney-le-Vieux, Friardel, Fumichon, Le Gast, Genneville, Gerrots, Glanville, Glos, Gonneville-sur-Honfleur, Gonneville-sur-Mer, Goupillières, Grandchamp-le-Château, Grangues, La Graverie, Grimbosq, Hamars, Hermival-les-Vaux, Heuland, Heurtevent, Hiéville, Honfleur, L'Hôtellerie, Hotot-en-Auge, La Houblonnière, Houlgate, Les Isles-Bardel, Janville, Jurques, Laize-la-Ville, La Lande-sur-Drôme, Landelles-et-Coupigny, Landes-sur-Ajon, Lassy, Léaupartie, Lécaude, Leffard, Lénault, Lessard-et-le-Chêne, Lisieux, Lisores, Litteau, Livarot, Livry, Le Locheur, Les Loges, Les Loges-Saulces, Longvillers, Magny-le-Freule, Maisoncelles-la-Jourdan, Maisoncelles-Pelvey, Maisoncelles-sur-Ajon, Maizet, Malloué, Manerbe, Manneville-la-Pipard, Marolles, Martainville, Martigny-sur-l'Ante, Méry-Corbon, Meslay, Le Mesnil-au-Grain, Le Mesnil-Auzouf, Le Mesnil-Bacley, Le Mesnil-Benoist, Le Mesnil-Caussois, Mesnil-Clinchamps, Le Mesnil-Durand, Le Mesnil-Eudes, Le Mesnil-Germain, Le Mesnil-Guillaume, Le Mesnil-Mauger, Le Mesnil-Robert, Le Mesnil-Simon, Le Mesnil-sur-Blangy, Le Mesnil-Villement, Meulles, Mézidon-Canon, Mittois, Les Monceaux, Montamy, Mont-Bertrand, Montchamp, Montchauvet, Monteille, Montfiquet, Montigny, Montreuil-en-Auge, Montviette, Moulines, Les Moutiers-en-Auge, Les Moutiers-en-Cinglais, Les Moutiers-Hubert, Moyaux, Mutrécy, Norolles, Norrey-en-Auge, Notre-Dame-de-Courson, Notre-Dame-de-Livaye, Notre-Damed'Estrées, Ondefontaine, Orbec, L'Oudon, Ouffières, Ouilly-du-Houley, Ouilly-le-Vicomte, Ouville-la-Bien-Tournée, Pennedepie, Périers-en-Auge, Périgny, Petiville, Pierrefitte-en-Auge, Pierrefitte-en-Cinglais, Pierrepont, Pierres, Le Pin, Placy, Planquery, Le Plessis-Grimoult, La Pommeraye, Pont-Bellanger, Pontd'Ouilly, Pontécoulant, Pont-Farcy, Pont-l'Évêque, Préaux-Saint-Sébastien, Préaux-Bocage, Le Pré-d'Auge, Presles, Prêtreville, Proussy, Putot-en-Auge, Quetteville, Rapilly, Le Reculey, Repentigny, Reux, La Rivière-Saint-Sauveur, La Rocque, Rocques, La Roque-Baignard, Roucamps, Roullours, Rubercy, Rully, Rumesnil, Saint-Agnan-le-Malherbe, Saint-André-d'Hébertot, Saint-Arnoult, Saint-Aubin-des-Bois, Saint-Benoît-d'Hébertot, Saint-Charles-de-Percy, Saint-Cyr-du-Ronceray, Saint-Denis-de-Mailloc, Saint-Denis-de-Méré, Saint-Denis-Maisoncelles, Saint-Désir, Saint-Étienne-la-Thillaye, Sainte-Foy-de-Montgommery, Saint-Gatien-des-Bois, Saint-Georges-d'Aunay, Saint-Georges-en-Auge, Saint-Germain-d'Ectot, Saint-Germain-de-Livet, Saint-Germain-de-Montgommery, Saint-Germain-de-Tallevende-la-Lande-Vaumont, Saint-Germain-du-Crioult, Saint-Germain-Langot, Sainte-Honorine-de-Ducy, Sainte-Honorine-du-Fay, Saint-Hymer, Saint-Jean-de-Livet, Saint-Jean-des-Essartiers, Saint-Jean-le-Blanc, Saint-Jouin, Saint-Juliende-Mailloc, Saint-Julien-le-Faucon, Saint-Julien-sur-Calonne, Saint-Lambert, Saint-Laurent-de-Condel, Saint-Laurent-du-Mont, Saint-Léger-Dubosq, Saint-Louet-sur-Seulles, Saint-Loup-de-Fribois, Saint-Manvieu-Bocage, Sainte-Marguerite-des-Loges, Sainte-Marguerite-de-Viette, Sainte-Marie-Laumont,

Sainte-Marie-Outre-l'Eau, Saint-Martin-aux-Chartrains, Saint-Martin-de-Bienfaite-la-Cressonnière, Saint-

Martin-de-la-Lieue, Saint-Martin-de-Mailloc, Saint-Martin-de-Sallen, Saint-Martin-des-Besaces, Saint- Martin-Don, Saint-Martin-du-Mesnil-Oury, Saint-Michel-de-Livet, Saint-Omer, Saint-Ouen-des-Besaces,

Saint-Ouen-du-Mesnil-Oger, Saint-Ouen-le-Houx, Saint-Ouen-le-Pin, Saint-Pair, Saint-Philbert-des-Champs, Saint-Pierre-Azif, Saint-Pierre-de-Mailloc, Saint-Pierre-des-Ifs, Saint-Pierre-du-Fresne, Saint-

Pierre-du-Jonquet, Saint-Pierre-la-Vieille, Saint-Pierre-Tarentaine, Saint-Rémy, Saint-Sever-Calvados,

Saint-Vaast-en-Auge, Saint-Vigor-des-Mézerets, Sallen, Sallenelles, Sept-Frères, Sept-Vents, Surville, Le

Theil-Bocage, Le Theil-en-Auge, Thiéville, Thury-Harcourt, Tordouet, Le Torquesne, Torteval-Quesnay,

Tortisambert, Touques, Tourgéville, Tournebu, Le Tourneur, Tourville-en-Auge, Tracy-Bocage, Tréprel,

Troarn, Trois-Monts, Le Tronquay, Trouville-sur-Mer, Truttemer-le-Grand, Truttemer-le-Petit, Vacognes-

Neuilly, La Vacquerie, Valsemé, Vassy, Vaubadon, Vaudeloges, Vaudry, Vauville, La Vespière, Le Vey,

Victot-Pontfol, Viessoix, Vieux, Vieux-Bourg, Vieux-Pont-en-Auge, Villers-Bocage, Villers-sur-Mer,

Villerville, La Villette, Villy-Bocage, Vire.

Communes incluses en partie:

Airan (A1, A2, A3, B2, C2, ZA, ZE),

Amfreville (B),

Argences (A, C1, C2, D1, D2),

Banville (AB, ZB),

Biéville-Quétieville (C64, C65, D53),

Brouay (A, B, ZB, ZD),

La Cambe (AB, ZC, ZE, ZH),

Canchy (B, ZA, ZB, ZE, ZH, ZI, ZK),

Chouain (ZA: 44-55),

Colleville-sur-Mer (A, B, D),

Commes (A: 30-45-110-171-238-239-265-280-286-398, D),

Condé-sur-Seulles (A: 121-146-258, ZA: 7),

Cristot (AB: 4),

Ducy-Sainte-Marguerite (tous sauf ZA, ZB et B),

Englesqueville-la-Percée (A1: 29, B1),

Eraines (ZA: 44-69-70-73-74-82-83),

Etréham (A: 463-464-465-466, B: 168),

Falaise (AE: 334-335-336),

Fierville-Bray (A, G, I, ZC),

Fontaine-Etoupefour (ZB: 254-255),

Fontaine-le-Pin (ZE),

Formigny (ZD: 12-15-29-53-75-76, ZE: 7-8-17),

Gonneville-en-Auge (A1, A2, AA, AC),

Goustranville (ZI),

Guéron (ZC),

La Hoguette (A, B01, D3, E3, ZA, ZD, ZI, ZK, ZL),

Isigny-sur-Mer (ZA, ZB, ZO),

Juaye-Mondaye (ZH: 18, ZI: 54, ZM, ZN, ZO),

Lingèvres (A, D, E),

Longues-sur-Mer (ZA, ZB, ZL),

Lion sur Mer (AE),

Longueville (B1, B2),

Maisons (A: 205-206),

Mandeville-en-Bessin (B),

Le Manoir (AH: 29),

Merville-Franceville-Plage (AN, AO, AL, E3, F1, F2),

Meuvaines (B),

Le Molay-Littry (territoire de Littry en totalité),

Monfreville (ZK: 4),

Morteaux-Couliboeuf (F),

Mosles (ZE: 21, ZH: 83),

Moult (C1, C2),

Neuilly-la-Forêt (B, D),

Nonant (AC: 44-50, ZN: 26),

Osmanville (A, B, E),

Ouézy (F1, F2),

Perrières (ZH: 48, AC: 252-253-281-282-284-285-286-291-297-298-299-300, AD: 35),

Rosel (AE: 88 à 92-111),

Rots (AB, AC, AK, AO, AZ, BC, BR),

Russy (A: 79-166-199-266, C: 15),

Ryes (AB: 53-145-224-251, C: 16-17-48-49-71-117, AC: 38-40),

Saint-Gabriel-Brécy (ZC: 32-49),

Saint-Germain-du-Pert (ZA, ZB, ZC, ZH),

Saint-Germain-le-Vasson (A, ZE, ZH),

Saint-Laurent-sur-Mer (B),

Saint Pierre du Bû (ZI),

Saint-Samson (A: 110-111-149-150-151-152-163-164),

Secqueville-en-Bessin (A: 24-184-186-188-189),

Soignolles (A: 111 T: 11),

Tracy-sur-Mer (B, AB: 81),

Ussy (ZA, ZB),

Vaux-sur-Aure (A, ZA),

Versainville (C: 105-107-108-146-147),

Vouilly (ZA: 12).

 

Département de l’Eure

Communes incluses en totalité:

Aclou, Ajou, Appeville-Annebault, Asnières, Authou, Bailleul-la-Vallée, La Barre-en-Ouche, Barville, Bazoques, Beaumesnil, Beaumont-le-Roger, Le Bec-Hellouin, Bernay, Berthouville, Berville-sur-Mer, Beuzeville, Le Bois-Hellain, Boisney, Boissy-Lamberville, Bonneville-Aptot, Bosc-Renoult-en-Ouche, Les Bottereaux, Boulleville, Bournainville-Faverolles, Brestot, Brétigny, Brionne, Broglie, Campigny, Caorches-Saint-Nicolas, Capelle-les-Grands, Carsix, Chamblac, Chambord, La Chapelle-Bayvel, La Chapelle-Gauthier, La Chapelle-Hareng, Condé-sur-Risle, Conteville, Cormeilles, Corneville-la-Fouquetière, Corneville-sur-Risle, Courbépine, Drucourt, Duranville, Écaquelon, Épaignes, Épinay, Épreville-en-Lieuvin, Fatouville-Grestain, Le Favril, Ferrières-Saint-Hilaire, Fiquefleur-Équainville, Folleville, Fontaine-l'Abbé, Fontaine-la-Louvet, Fontaine-la-Soret, Fort-Moville, Foulbec, Fourmetot, Franqueville, Freneuse-sur-Risle, Fresne-Cauverville, Gisay-la-Coudre, Giverville, Glos-sur-Risle, La Goulafrière, Goupillières, Gouttières, Grand-Camp, Granchain, Grosley-sur-Risle, La Haye-Saint-Sylvestre, Hecmanville, Heudreville-en-Lieuvin, Illeville-sur-Montfort, Jonquerets-de-Livet, Juignettes, La Lande-Saint-Léger, Landepéreuse, Launay, Lieurey, Livet-sur-Authou, Malouy, Manneville-la-Raoult, Mannevillesur-Risle, Martainville, Mélicourt, Menneval, Mesnil-Rousset, Montfort-sur-Risle, Montreuil-l'Argillé, Morainville-Jouveaux, Morsan, Nassandres, Neuville-sur-Authou, Noards, La Noë-Poulain, Notre-Damed'Épine, Notre-Dame-du-Hamel, Le Noyer-en-Ouche, Perriers-la-Campagne, Piencourt, Les Places, Plainville, Le Planquay, Plasnes, Pont-Audemer, Pont-Authou, La Poterie-Mathieu, Les Préaux, La Roussière, Rugles, Saint-Agnan-de-Cernières, Saint-Antonin-de-Sommaire, Saint-Aubin-de-Scellon, Saint-Aubin-des-Hayes, Saint-Aubin-du-Thenney, Saint-Aubin-le-Guichard, Saint-Aubin-le-Vertueux, Saint-Benoît-des-Ombres, Saint-Christophe-sur-Condé, Saint-Clair-d'Arcey, Saint-Cyr-de-Salerne, Saint-Denisd'Augerons, Saint-Étienne-l'Allier, Saint-Georges-du-Mesnil, Saint-Georges-du-Vièvre, Saint-Germain-la-Campagne, Saint-Germain-Village, Saint-Grégoire-du-Vièvre, Saint-Jean-de-la-Léqueraye, Saint-Jean-du-Thenney, Saint-Laurent-du-Tencement, Saint-Léger-de-Rôtes, Saint-Maclou, Saint-Mards-de-Blacarville, Saint-Mards-de-Fresne, Sainte-Marguerite-en-Ouche, Saint-Martin-du-Tilleul, Saint-Martin-Saint-Firmin, Saint-Philbert-sur-Risle, Saint-Pierre-de-Cernières, Saint-Pierre-de-Cormeilles, Saint-Pierre-de-Salerne, Saint-Pierre-des-Ifs, Saint-Pierre-du-Mesnil, Saint-Pierre-du-Val, Saint-Quentin-des-Isles, Saint-Siméon, Saint-Sulpice-de-Grimbouville, Saint-Sylvestre-de-Cormeilles, Saint-Symphorien, Saint-Victor-de-Chrétienville, Saint-Victor-d'Épine, Saint-Vincent-du-Boulay, Selles, Serquigny, Le Theil-Nolent, Thevray, Thiberville, Thierville, Le Torpt, Tourville-sur-Pont-Audemer, Toutainville, Touville, La Trinité-de-Réville, Triqueville, Valailles, Vannecrocq, Verneusses.

Communes incluses en partie:

Bois-Normand-près-Lyre (E: 86-88-89-91-112-205-241-242),

Bouquetot (ZA: 193, ZL: 142),

Colletot (ZA: 19),

Epreville-en-Roumois (ZE),

Eturqueraye (ZA: 72),

Flancourt-Catelon (ZC: 91-92),

La Haye-Aubrée (ZC: 2, ZI: 155-191),

La Haye-de Routot (ZA: 28-29-30),

Routot (AB, AH, ZD),

Saint-Aubin-sur-Quillebeuf (ZB: 113),

Saint-Eloi-de-Fourques (C: 148-154, E: 163-165-169-170-312-314-316-325-326-334-339-340-467-471-490-491, ZK: 37-43-44),

Saint-Ouen-de-Thouberville (D: 233),

Saint-Ouen-du-Tilleul (B: 29-30-31-1010-1332-1445-1447, ZA: 3-4-5-29-30-31-256-257),

Saint-Paul-de-Fourques (ZC: 5a-6-12-29 à 31-35),

Saint-Thurien (ZA: 74),

La Saussaye (A: 211-217-227-404, B: 611),

Trouville-la-Haule (ZC: 354-355),

Valletot (ZA: 56-57-77-78-79),

Vraiville (A, AC, ZA, ZB, ZH, ZC).

 

Département de la Manche

Communes incluses en totalité:

Agneaux, Amigny, Anctoville-sur-Boscq, Angey, Argouges, Avranches, Bacilly, La Baleine, Barenton, La Barre-de-Semilly, Baudre, La Bazoge, Beauchamps, Beaucoudray, Beauficel, Bellefontaine, Belval, Benoîtville, Bérigny, Beslon, Besneville, Beuvrigny, Biéville, Bion, La Bloutière, Boisyvon, Bolleville, Bourguenolles, Braffais, Brainville, Brécey, Brectouville, Breuville, Bricquebec, Bricquebosq, Bricqueville-la-Blouette, Brillevast, Brix, Brouains, Buais, Cambernon, Cametours, Camprond, Canisy, Carantilly, Carnet, Cavigny, Céaux, Cérences, Cerisy-la-Forêt, Cerisy-la-Salle, La Chaise-Baudouin, Les Chambres, Champcervon, Champcey, Champeaux, Champrepus, Chanteloup, La Chapelle-Cécelin, La Chapelle-en-Juger, La Chapelle-Urée, Chasseguey, Chaulieu, Chavoy, Le Chefresne, Chérencé-le-Héron, Chérencé-le-Roussel, Les Chéris, Chèvreville, Chevry, Coigny, La Colombe, Condé-sur-Vire, Contrières, Coulouvray-Boisbenâtre, Courcy, Coutances, Couvains, Crasville, Les Cresnays, La Croix-Avranchin, Crollon, Cuves, Dangy, Le Dézert, Domjean, Dragey-Ronthon, Ducey, Écausseville, Émondeville, Équilly, Éroudeville, L'Étang-Bertrand, Ferrières, Fervaches, Feugères, Fiervilleles-Mines, Fleury, Flottemanville, Folligny, Fontenay, Fourneaux, Le Fresne-Poret, Gathemo, Gavray, Genêts, Ger, Giéville, La Godefroy, La Gohannière, Golleville, Gonneville, Gourfaleur, Gouvets, Le Grand-Celland, Gratot, Grimesnil, Grosville, Guéhébert, Guilberville, Le Guislain, Hambye, Hamelin, Hautevillela-Guichard, La Haye-Bellefond, La Haye-d'Ectot, La Haye-Pesnel, Hébécrevon, Helleville, Heuguevillesur-Sienne, Hérenguerville, Heussé, Hocquigny, Huberville, Hudimesnil, Husson, Hyenville, Isigny-le-Buat, Joganville, Juilley, Jullouville, Juvigny-le-Tertre, Lamberville, La Lande-d'Airou, Lapenty, Lengronne, Lieusaint, Lingeard, Les Loges-Marchis, Les Loges-sur-Brécey, Lolif, Longueville, Le Loreur, Le Lorey, Lozon, La Lucerne-d'Outremer, Le Luot, La Luzerne, Magneville, La Mancellière-sur-Vire, Marcey-les-Grèves, Marcilly, Margueray, Marigny, Martigny, Maupertuis, La Meauffe, Le Mesnil, Le Mesnil-Adelée, Le Mesnil-Amand, Le Mesnil-Amey, Le Mesnil-Aubert, Le Mesnil-au-Val, Le Mesnilbus, Le Mesnil-Eury, Le Mesnil-Garnier, Le Mesnil-Gilbert, Le Mesnil-Herman, Le Mesnillard, Le Mesnil-Opac, Le Mesnil-Ozenne, Le Mesnil-Rainfray, Le Mesnil-Raoult, Le Mesnil-Rogues, Le Mesnil-Rouxelin, Le Mesnil-Tôve, Le Mesnil-Véneron, Le Mesnil-Villeman, La Meurdraquière, Milly, Montabot, Montaigu-la-Brisette, Montaigu-les-Bois, Montanel, Montbray, Montchaton, Montcuit, Monthuchon, Montjoie-Saint-Martin, Montpinchon, Montrabot, Montreuil-sur-Lozon, Montviron, Moon-sur-Elle, Morigny, Mortain, Morville, La Mouche, Moulines, Moyon, Muneville-sur-Mer, Négreville, Néhou, Le Neufbourg, Nicorps, Notre-Damede-Cenilly, Notre-Dame-de-Livoye, Notre-Dame-d'Elle, Notre-Dame-du-Touchet, Octeville-l'Avenel, Orval, Ouville, Parigny, Percy, Les Perques, Perriers-en-Beauficel, Le Perron, Le Petit-Celland, Les Pieux, Placy-Montaigu, Plomb, Poilley, Pontaubault, Pont-Hébert, Ponts, Précey, Précorbin, Prétot-Sainte-Suzanne, Quettehou, Quettetot, Quettreville-sur-Sienne, Quibou, Rampan, Rauville-la-Bigot, Reffuveille, La Rochelle-Normande, Rocheville, Romagny, Roncey, Rouffigny, Rouxeville, Saint-Amand, Saint-André-de-l'Épine, Saint-Aubin-des-Préaux, Saint-Aubin-de-Terregatte, Saint-Barthélemy, Saint-Brice, Saint-Brice-de-Landelles, Sainte-Cécile, Saint-Christophe-du-Foc, Saint-Clair-sur-l'Elle, Saint-Clément-Rancoudray, Saint-Cyr, Saint-Cyr-du-Bailleul, Saint-Denis-le-Gast, Saint-Denis-le-Vêtu, Saint-Ébremond-de-Bonfossé, Saint-Georges-de-Livoye, Saint-Georges-d'Elle, Saint-Georges-de-Rouelley, Saint-Georges-Montcocq, Saint-Germain-d'Elle, Saint-Germain-de-Tournebut, Saint-Germain-le-Gaillard, Saint-Gilles, Saint-Hilaire-du-Harcouët, Saint-Jacques-de-Néhou, Saint-James, Saint-Jean-de-la-Haize, Saint-Jean-de-Savigny, Saint-Jeandes-Baisants, Saint-Jean-des-Champs ,Saint-Jean-du-Corail, Saint-Jean-du-Corail-des-Bois, Saint-Jean-le-Thomas, Saint-Joseph, Saint-Laurent-de-Cuves, Saint-Laurent-de-Terregatte, Saint-Lô, Saint-Louet-sur-Vire, Saint-Loup, Sainte-Marie-du-Bois, Saint-Martin-d'Aubigny, Saint-Martin-d'Audouville, Saint-Martin-de-Bonfossé, Saint-Martin-de-Cenilly, Saint-Martin-de-Landelles, Saint-Martin-des-Champs, Saint-Martin-le-Bouillant, Saint-Martin-le-Gréard, Saint-Martin-le-Hébert, Saint-Maur-des-Bois, Saint-Maurice-en-Cotentin, Saint-Michel-de-la-Pierre, Saint-Michel-de-Montjoie, Saint-Nicolas-des-Bois, Saint-Ovin, Saint-Patrice-de-Claids, Sainte-Pience, Saint-Pierre-d'Arthéglise, Saint-Pierre-de-Coutances, Saint-Pierre-de-Semilly, Saint-Pierre-Langers, Saint-Planchers, Saint-Pois, Saint-Quentin-sur-le-Homme, Saint-Romphaire, Saint-Samsonde-Bonfossé, Saint-Sauveur-la-Pommeraye, Saint-Sauveur-Lendelin, Saint-Senier-de-Beuvron, Saint-Seniersous-Avranches, Sainte-Suzanne-sur-Vire, Saint-Symphorien-des-Monts, Saint-Vigor-des-Monts, Sartilly, Saussemesnil, Saussey, Savigny, Savigny-le-Vieux, Sortosville-en-Beaumont, Sortosville, Sottevast, Sotteville, Soulles, Sourdeval, Sourdeval-les-Bois, Subligny, Surtainville, Taillepied, Tamerville, Le Tanu, Le Teilleul, Tessy-sur-Vire, Teurthéville-Bocage, Le Theil, Tirepied, Torigni-sur-Vire, Tourville-sur-Sienne, Tréauville, Trelly, La Trinité, Troisgots, Vains, Le Valdécie, Valognes, Le Val-Saint-Père, Le Vast, Vaudreville, La Vendelée, Vengeons, Ver, Vergoncey, Vernix, Videcosville, Vidouville, Villebaudon, Villechien, Villedieu-les-Poêles, Villiers-le-Pré, Villiers-Fossard, Virandeville, Virey, Le Vrétot, Yquelon, Yvetot-Bocage.

Communes incluses en partie:

Airel (B1, B2, B3, B4),

Annoville (B1, B2),

Appeville (A3, A4, B4, B5, C1, C2),

Auvers (A3, A4, A5, B1, B2, B3),

Baupte (A, B),

Beuzeville-la-Bastille (A1, A2),

Bréhal (ZC, ZD),

Bréville-sur-Mer (A1, A2, AB),

Bricqueville-sur-Mer (ZT, ZS, ZR, ZV),

Catteville (ZA),

Coudeville-sur-Mer (C1, C2, C3, B1, B2),

Cretteville (ZB, ZC, ZD),

Digosville (B: 702-710),

Le Hommet-d’Arthenay (ZD: 22),

Houtteville (A2, B),

Lingreville (AB, AC, ZC: 313-314),

Macey (ZE: 1),

Marchesieux (en entier sauf ZI),

Méautis (ZD),

Les Moitiers-en-Bauptois (B, ZA),

Montmartin-en-Graignes (A, B, D, E, F),

Neuville-en-Beaumont (A-B),

Pontorson (Territoire de Les Pas ZI: 8),

Portbail (ZI, ZH, ZK, ZE, ZL, ZM, ZN),

Saint-Georges-de-la-Rivière (A),

Saint-Jean-de-la-Rivière (A, ZA),

Saint-Jores (en entier sauf C5 et C6),

Saint-Lô-d’Ourville (D 1, D 2, ZB),

Saint-Sauveur-le-Vicomte (en entier sauf C1),

Sénoville (C: 205-206),

Tanis (C, ZE),

Vaudrimesnil (ZB).

 

Département de la Mayenne

Communes incluses en totalité:

Ambrières-les-Vallées, Boulay-les-Ifs, Champfrémont, Chantrigné, Couesmes-Vaucé, Désertines, Gorron, La Haie-Traversaine, Hercé, Le Housseau-Brétignolles, Lassay-les-Châteaux, Lesbois, Lignières-Orgères, Le Pas, Ravigny, Rennes-en-Grenouilles, Saint-Aubin-Fosse-Louvain, Saint-Julien-du-Terroux, Saint-Loup-du-Gast, Sainte-Marie-du-Bois, Saint-Pierre-des-Nids, Soucé, Thuboeuf, Vieuvy.

Communes incluses en partie:

Champéon (ZA, ZB, ZC, ZD, ZE, ZH, ZI, ZK, ZL, ZM, ZO, ZP, ZV, ZW, ZX),

Charchigné (ZB, ZC, ZH: 2-5-11-28-37, ZK: 82, ZL: 15-59, ZN),

le Horps (ZE, ZH, ZI, ZK, ZL, ZN, ZR, ZS),

Montreuil-Poulay (ZC, ZE, ZD, ZH, ZN, ZO, ZP, ZR),

Le Ribay (B1, B2, C1, C2, C3, C4, D 1, D 2, E1, E2, E3, E4).

 

Département de l’Oise

Communes incluses en totalité:

Saint-Pierre-es-Champs, Saint-Quentin-des-Prés.

Communes incluses en partie:

Abancourt (A1, B8, C1),

Blargies (AB, AC, AD, AH),

Saint-Thibault (B).

 

Département de l’Orne

Communes incluses en totalité:

Anceins, Antoigny, Appenai-sous-Bellême, Athis-de-l'Orne, Aubry-en-Exmes, Aubry-le-Panthou, Aubusson, Les Authieux-du-Puits, Avernes-Saint-Gourgon, Avernes-sous-Exmes, Avrilly, Bagnoles-de-l’Orne, Bailleul, Banvou, La Baroche-sous-Lucé, Batilly, Bazoches-au-Houlme, La Bazoque, Beauchêne, Beaufai, Beaulandais, Beauvain, Bellême, Bellou-en-Houlme, Bellou-le-Trichard, Bellou-sur-Huisne, Berd'huis, Berjou, Bocquencé, Boissy-Maugis, Le Bosc-Renoult, Boucé, Le Bourg-Saint-Léonard, Bréel, Brieux, Briouze, Brullemail, Cahan, Caligny, Camembert, Canapville, La Carneille, Carrouges, Ceaucé, Cerisy-Belle-Étoile, Ceton, Chahains, Champcerie, Le Champ-de-la-Pierre, Les Champeaux, Champ-Haut, Champosoult, Champs, Champsecret, Chanu, La Chapelle-au-Moine, La Chapelle-Biche, La Chapelle-d'Andaine, La Chapelle-Montligeon, La Chapelle-Souëf, Le Châtellier, Chaumont, La Chaux, Chênedouit, Ciral, Cisai-Saint-Aubin, Clairefougère, La Cochère, Colombiers, Colonard-Corubert, Comblot, Condeau, Condé-sur-Huisne, Condé-sur-Sarthe, Corbon, Coudehard, Coulmer, La Coulonche, La Courbe, Courcerault, Courgeon, Courménil, Couterne, Couvains, Craménil, Croisilles, Crouttes, Cuissai, Dame-Marie, Damigny, Dancé, Domfront, Dompierre, Dorceau, Durcet, Échalou, Échauffour, Écorches, Eperrais, L'Épinay-le-Comte, Exmes, Faverolles, Fay, Fel, La Ferrière-aux-Étangs, La Ferrière-Bochard, Ferrières-la-Verrerie, La Ferté-Frênel, La Ferté-Macé, Flers, Fontenai-les-Louvets, La Forêt-Auvray, Frênes, La Fresnaie-Fayel, La Fresnaye-au-Sauvage, Fresnay-le-Samson, Gacé, Gandelain, Gauville, Gémages, Geneslay, La Genevraie, Giel-Courteilles, Ginai, Glos-la-Ferrière, La Gonfrière, Le Grais, Le Gué-de-la-Chaîne, Guerquesalles, Haleine, La Haute-Chapelle, Héloup, L'Hermitière, Heugon, Igé, Joué-du-Bois, Joué-du-Plain, Juvigny-sous-Andaine, Lalacelle, La Lande-de-Goult, La Lande-de-Lougé, La Lande-Patry, La Lande-Saint-Siméon, Landigou, Landisacq, Larchamp, Lignères, Lignerolles, Lignou, Livaie, Loisail, Longuenoë, Lonlay-l'Abbaye, Lonlay-le-Tesson, Lonrai, Loré, Lougé-sur-Maire, Lucé, Magny-le-Désert, Mahéru, Maison-Maugis, Mâle, Mantilly, Mardilly, Mauves-sur-Huisne, Méhoudin, Le Ménil-de-Briouze, Le Ménil-Ciboult, Ménil-Froger, Ménil-Gondouin, Ménil-Hermei, Ménil-Hubert-en-Exmes, Ménil-Hubert-sur-Orne, Ménil-Jean, Le Ménil-Scelleur, Le Ménil-Vicomte, Ménil-Vin, Le Merlerault, Messei, Mieuxcé, Monceaux-au-Perche, Moncy, Monnai, Montilly-sur-Noireau, Mont-Ormel, Montreuil-au-Houlme, Montreuil-la-Cambe, Montsecret, Moulins-la-Marche, Moutiers-au-Perche, Neauphesur-Dive, Neuville-sur-Touques, Nocé, Notre-Dame-du-Rocher, Omméel, Orgères, Origny-le-Butin, Orville, Pacé, Passais, Perrou, Le Pin-au-Haras, Planches, Le Plantis, Pointel, Pontchardon, Pouvrai, Préaux-du-Perche, Putanges-Pont-Écrepin, Rabodanges, Rai, Rânes, Rémalard, Le Renouard, Résenlieu, Réveillon, La Roche-Mabile, Roiville, Ronfeugerai, Les Rotours, Rouellé, La Rouge, Rouperroux, Sai, Saint-Agnan-sur-Erre, Saint-Agnan-sur-Sarthe, Saint-André-de-Briouze, Saint-André-de-Messei, Saint-Aubert-sur-Orne, Saint-Aubin-de-Bonneval, Saint-Aubin-de-Courteraie, Saint-Aubin-des-Grois, Saint-Bômer-les-Forges, Saint-Brice, Saint-Brice-sous-Rânes, Saint-Céneri-le-Gérei, Sainte-Céronne-lès-Mortagne, Saint-Christophede-Chaulieu, Saint-Clair-de-Halouze, Saint-Cornier-des-Landes, Sainte-Croix-sur-Orne, Saint-Cyr-la-Rosière, Saint-Denis-de-Villenette, Saint-Denis-sur-Sarthon, Saint-Didier-sous-Écouves, Saint-Ellier-les-Bois, Saint-Evroult-de-Montfort, Saint-Evroult-Notre-Dame-du-Bois, Saint-Fraimbault, Sainte-Gauburge-Sainte-Colombe, Saint-Georges-d'Annebecq, Saint-Georges-des-Groseillers, Saint-Germain-d'Aunay, Saint-Germain-de-la-Coudre, Saint-Germain-des-Grois, Saint-Germain-de-Martigny, Saint-Germain-du-Corbéis, Saint-Gervais-des-Sablons, Saint-Gilles-des-Marais, Saint-Hilaire-de-Briouze, Saint-Hilaire-sur-Erre, Saint-Hilaire-sur-Risle, Sainte-Honorine-la-Chardonne, Sainte-Honorine-la-Guillaume, Saint-Jean-de-la-Forêt, Saint-Jean-des-Bois, Saint-Langis-lès-Mortagne, Sainte-Marguerite-de-Carrouges, Sainte-Marie-la-Robert, Saint-Mars-d'Égrenne, Saint-Martin-des-Landes, Saint-Martin-des-Pézerits, Saint-Martin-du-Vieux-Bellême, Saint-Martin-l'Aiguillon, Saint-Maurice-du-Désert, Saint-Maurice-sur-Huisne, Saint-Michel-des-Andaines, Saint-Nicolas-des-Bois, Saint-Nicolas-des-Laitiers, Saint-Nicolas-de-Sommaire, Sainte-Opportune, Saint-Ouen-de-la-Cour, Saint-Ouen-de-Sécherouvre, Saint-Ouen-sur-Maire, Saint-Paul, Saint-Philbert-sur-Orne, Saint-Pierre-d'Entremont, Saint-Pierre-des-Loges, Saint-Pierre-du-Regard, Saint-Pierre-la-Bruyère, Saint-Pierre-la-Rivière, Saint-Quentin-les-Chardonnets, Saint-Roch-sur-Égrenne, Saint-Sauveur-de-Carrouges, Saint-Siméon, Saint-Symphorien-des-Bruyères, Saint-Victor-de-Réno, Saires-la-Verrerie, Le Sap, Le Sap-André, La Sauvagère, Ségrie-Fontaine, La Selle-la-Forge, Sept-Forges, Serans, Sérigny, Sevrai, Silly-en-Gouffern, Survie, Taillebois, Tellières-le-Plessis, Tessé-Froulay, Le Theil, Ticheville, Tinchebray, Torchamp, Touquettes, Les Tourailles, La Trinité-des-Laitiers, Vaunoise, Verrières, Vieux-Pont, Villebadin, Villers-en-Ouche, Vimoutiers, Les Yveteaux, Yvrandes.

Communes incluses en partie:

L’Aigle (AH),

Bazoches-sur-Hoëne (ZA, ZB, ZC, ZD, ZE),

Beaulieu (B: 45-51-92-94, G: 86, H: 86-88),

Bivilliers (A: 44-45-50-84-286 à 288, B: 75-114-164),

Champeaux-sur-Sarthe (ZB, ZC, ZD, ZE, ZH),

La Chapelle-près-Sées (AD: 88-92-183-210-212-230-231-233-235-237-238),

Coulonces (A: 467-523-527, A: 23-24, ZC: 40-41-85-94-95-100),

Courtomer (B: 73, H, I, L, M, N, O, P: 2, T, V, AP),

La Ferrière-Béchet (AB: 21-26-32-44, AD : 3-55),

Fontaine-les-Bassets (C: 96),

Fontenai-sur-Orne (D: 87-487-522-524-531-532-540),

Guêpréi (A: 25-26-27-33),

Irai (B: 530, C, E: 136 à 138-140-141-145, F: 6-13, ZM: 2-12-28),

Laleu (ZC: 27 à 29-48-59),

Le Mage (B: 93),

Marcei (ZM: 27-31-34-37),

Médavy (ZH: 8),

Montabard (A, B, C, E, ZA, ZD, AA),

La Motte-Fouquet (A: 171-186-287-297-495-525-531-556, B),

Nécy (ZA, ZB, AB, AC),

Occagnes (ZA),

Pervenchères (L: 36-38-45-51, M: 15-22-29),

Le Pin-La-Garenne (ZR: 11),

Saint-Jouin-de-Blavou (ZB: 2c-3b),

Saint-Mard-de-Réno (ZK: 32),

Saint-Ouen-Le-Brisoult (B, C, D, E),

Saint-Patrice-du-Désert (D: 231),

Sainte-Scolasse-sur-Sarthe (ZA: 51-69-78-84, ZO: 7 à 10-30-51-69, ZR: 4),

Saint-Sulpice-sur-Risle (ZL: 197, ZV: 27),

Sées (ZB: 70-75-77, XD: 21-32, YR : 29-85-86-97),

Trun (E: 133),

Villedieu-Les-Bailleul (A: 366-392).

 

Département de la Sarthe

Communes incluses en totalité:

Ancinnes, Assé-le-Boisne, Avezé, La Chapelle-du-Bois, Dehault, Douillet, La Ferté-Bernard, Gesnes-le-Gandelin, Louzes, Montreuil-le-Chétif, Moulins-le-Carbonnel, Neufchâtel-en-Saosnois, Nogent-le-Bernard, Préval, Saint-Aubin-de-Locquenay, Saint-Aubin-des-Coudrais, Saint-Georgesle-Gaultier, Saint-Léonard-des-Bois, Saint-Paul-le-Gaultier, Sougé-le-Ganelon.

Communes incluses en partie:

Chérisay (ZA: 35, ZB),

Cormes (B).

 

Département de la Seine-Maritime

Communes incluses en totalité:

Argueil, Avesnes-en-Bray, Beaubec-la-Rosière, Beaussault, La Bellière, Bouelles, Brémontier-Merval, Bully, Bures-en-Bray, Compainville, Cuy-Saint-Fiacre, Dampierre-en-Bray, Doudeauville, Elbeuf-en-Bray, Ernemont-la-Villette, Esclavelles, Ferrières-en-Bray, La Ferté-Saint-Samson, Fontaine-en-Bray, Forges-les-Eaux, Le Fossé, Fresles, Fry, Gaillefontaine, Gancourt-Saint-Étienne, Gournay-en-Bray, Grumesnil, Haucourt, Haussez, Hodeng-Hodenger, Longmesnil, Massy, Mauquenchy, Ménerval, Mésangueville, Mesnières-en-Bray, Mesnil-Mauger, Molagnies, Mortemer, Nesle-Hodeng, Neufchâtel-en-Bray, Neuville-Ferrières, Osmoy-Saint-Valery, Pommereux, Quièvrecourt, Ricarville-du-Val, Roncherolles-en-Bray, Rouvray-Catillon, Sainte-Geneviève, Saint-Martin-l'Hortier, Saint-Micheld'Halescourt, Saint-Saire, Saint-Vaast-d'Équiqueville, Saumont-la-Poterie, Serqueux, Sigy-en-Bray, Sommery, Le Thil-Riberpré.

Communes incluses en partie:

Bailleul-Neuville (AI: 84-85),

Beauvoir-en-Lyons (A),

Bosc-Hyons (C: 677),

Le Caule-Sainte-Beuve (AH, ZH),

La Chapelle-Saint-Ouen (B),

Conteville (C: 89-881-912),

Criquiers (A, C, D),

La Feuillie (C: 314-316-319, D: 980-1011-1014-1015-1124-1125),

Haudricourt (A),

Londinières (AP),

Morville-sur-Andelle (B),

Neuf-Marché (A1, B, C1).

 

4. Description de la méthode d’obtention

 

4.1 Variétés

Les variétés de pommiers et de poiriers sont définies en annexe 1 du présent cahier des charges.

Les variétés plantées sont des variétés de pommes à cidre et de poires à poiré, ce qui exclut l’utilisation de pommes à couteau et des variétés Chanteline, Judaine, Judeline et Jurella.

Les pommiers plantés sur l’ensemble d’un verger appartiennent pour 70%, ou plus, des surfaces aux variétés phénoliques.

Les variétés de pommes à cidre non énoncées dans le présent cahier des charges et plantées en vergers de « haute tige » sont autorisées dans la limite de 20% des surfaces identifiées et sont réputées phénoliques.

 

4.2 Mode de conduite du verger

Le verger est constitué par l’ensemble des arbres identifiés pour l’appellation d’origine contrôlée « Calvados ».

Les vergers sont constitués de pommiers ou de poiriers conduits en mode:

- « haute tige »;

- « basse tige ».

Les vergers conduits en « haute tige » présentent

une densité inférieure ou égale à 280 arbres par hectare et un écartement minimal de 5 mètres entre les arbres.

Les vergers conduits en « basse tige » présentent

une densité supérieure à 280 arbres par hectare et inférieure ou égale à 1.000 arbres par hectare.

L’entretien des vergers suppose la maîtrise du développement des arbres et de l’enherbement du sol ainsi que la lutte contre le gui dans les pommiers.

L’irrigation est interdite à partir de l’entrée en production des pommiers ou poiriers.

En cas de circonstances climatiques exceptionnelles et imprévisibles, des dérogations temporaires peuvent être accordées par le directeur de l’INAO afin d’assurer le maintien de l’alimentation hydrique des arbres.

Les vergers conduits en « haute tige » sont enherbés à l’exception du tour des arbres qui peut faire l’objet d’un désherbage sur un rayon de 0,30 mètre.

Les vergers conduits en « basse tige » sont enherbés à l’exception de la ligne de plantation qui peut faire l’objet d’un désherbage sur une bande d’au maximum 1 mètre de large.

 

4.3 Récolte, transport et stockage de la matière première

Les fruits sont récoltés à bonne maturité, transportés, manipulés et stockés dans des conditions leur permettant d’être en bon état de conservation lors de l’extraction du jus.

 

4.4 Rendements maximaux et entrée en production

Le rendement moyen maximum des vergers en production est fixé à:

- 35 tonnes ou 263 hectolitres de moûts par hectare pour les vergers « basse tige » (ou 333 hectolitres de moût par hectare en cas d’extraction complémentaire par ajout d’eau froide (remiage ou diffusion);

- 25 tonnes ou 188 hectolitres de moûts par hectare pour les vergers « haute tige » (ou 238 hectolitres de moût par hectare en cas d’extraction complémentaire par ajout d’eau froide (remiage ou diffusion).

Les jeunes arbres ne sont pris en compte pour la production de fruits destinés à l’élaboration de l’appellation d’origine contrôlée « Calvados » qu’à partir de la:

- septième année suivant celle au cours de laquelle la plantation a été réalisée avant le 31 mai pour les arbres conduits en « haute tige » ;

- troisième année suivant celle au cours de laquelle la plantation a été réalisée avant le 31 mai pour les arbres conduits en « basse tige ».

Le rendement moyen maximum des vergers en production est vérifié par le rapport entre la quantité de fruits produits en moyenne lors des deux dernières récoltes et la superficie des vergers identifiés.

Cette superficie est obtenue en multipliant le nombre total d’arbres en production par la superficie moyenne projetée de chaque arbre, définie à partir de l’écartement entre les arbres lors de la plantation sur le rang et entre les rangs.

Lorsque les arbres sont disséminés dans des vergers « haute tige », la superficie moyenne projetée de chaque arbre est fixée forfaitairement à 142 m².

 

4.5 Extraction du jus et élaboration du moût

Les fruits mis en œuvre par site de production proviennent pour au moins 35% en surfaces de vergers «haute tige».

Les élaborateurs de produits ayant souscrit une déclaration d’identification conformément aux dispositions en vigueur avant la date d’homologation du présent cahier des charges et ne respectant pas la disposition ci-dessus soit au titre de la récolte 2013, soit au titre de la moyenne des récoltes 2010 à 2013, peuvent élaborer de l’AOC « Calvados » jusqu’au 1er janvier 2030.

Pour bénéficier de cette dérogation, les opérateurs concernés souscrivent une déclaration d’engagement de mise en conformité telle que prévue à la partie II, point A. 1).

Les fruits sont broyés ou râpés pour obtenir une pulpe. Le jus en est extrait par pressurage.

Une extraction complémentaire des constituants solubles peut être réalisée après pressurage par ajout d’eau froide

uniquement, selon des procédés suivants:

- extraction continue (diffusion);

- pressurage après macération du marc (remiage).

Le jus restant dans le marc et obtenu après le pressurage présente une teneur minimale en sucre de 48 g/l.

Il est soit écarté de l’élaboration d’eaux-de-vie susceptibles de bénéficier de l’appellation d’origine contrôlée « Calvados », soit immédiatement incorporé, avant le début de la fermentation, au jus obtenu, lors du premier pressurage ayant fourni le marc dont il est extrait.

Les jus obtenus par assèchement des marcs épuisés ne peuvent être utilisés.

Il ne peut être obtenu plus de 950 litres de moût par tonne de fruits mise en œuvre.

Tout enrichissement du jus en sucre est interdit.

 

4.6 Caractéristiques des cidres à distiller

Les moûts obtenus présentent une richesse saccharimétrique minimale naturelle de 78 grammes par litre avant le début de fermentation.

Les cidres ou poirés présentent à la distillation un titre alcoométrique volumique minimum de 4,50% vol. à 20° C.

 

4.7 Élaboration des cidres

La pasteurisation, la gazéification, l’acidification ou l’édulcoration sont interdites.

Des cidres initialement préparés conformément au décret du 30 septembre 1953 modifié (cidre de consommation) peuvent être mis en œuvre.

Dans ce cas, ils doivent être incorporés dans des moûts de la récolte suivante, dans la limite maximale du tiers des volumes distillés.

 

4.8 Distillation

Les cidres ou poirés sont distillés soit par distillation:

- à repasse,

- continue multi-étagée avec reflux.

Un délai minimum de vingt et un jours, pendant lequel a eu lieu la fermentation, est fixé entre l’extraction du jus et la distillation.

La chaudière des appareils de distillation est chauffée à feu nu ou par un circuit de vapeur indirecte.

 

La distillation à repasse:

Elle est réalisée au moyen d’alambics composés d’une chaudière à chargements successifs, d’un chapiteau (avec ou sans chauffe-cidre) et d’un serpentin pour réfrigérant.

Tous ces éléments sont en cuivre.

La capacité maximale de la chaudière est de 30 hl dont 25 hl de charge.

Le titre alcoométrique volumique des bonnes chauffes, après la seconde distillation ou repasse, est inférieur à 72,00% à 20° C dans le récipient journalier des eaux-de-vie.

Les procédés d’extraction sur la phase liquide en cours de distillation permettant de modifier la concentration partielle du distillat en certains composés (rectification) sont interdits.

 

La distillation continue multi-étagée avec reflux:

Elle est réalisée au moyen d’appareils de distillation composés d’une chaudière, d’une colonne de distillation séparée en 2 tronçons cylindriques appelés communément « colonne d’épuisement » et « colonne de concentration », à l’intérieur de laquelle sont disposés des plateaux munis d’éléments de barbotage, d’un chauffe-cidre et éventuellement d’un condenseur à eau. Tous ces éléments sont en cuivre.

Ces appareils de distillation présentent des dispositifs d’extraction des têtes et des queues.

La colonne d’épuisement présente au plus 19 plateaux et un diamètre de 0,70 m.

La colonne de concentration présente au plus 12 plateaux et un diamètre de 0,60 m. Les éléments de barbotage sont des tunnels ou des calottes.

L’extraction des têtes est réalisée sur les vapeurs de distillat ou du cidre préchauffé.

L’extraction des queues est réalisée sur le liquide résiduel circulant en bas de la colonne de concentration.

Le débit maximum des appareils est de 250 hl de matières premières par 24 h de marche.

Le distillat présente un titre alcoométrique volumique inférieur à 72,00% à 20°C dans le collecteur journalier des eaux-de-vie.

Les procédés d’extraction sur la phase liquide en cours de distillation permettant de modifier la concentration partielle du distillat en certains composés (rectification) sont interdits.

 

4.9 Vieillissement

Les eaux-de-vie susceptibles de bénéficier de l’appellation d’origine contrôlée « Calvados » destinées à la consommation humaine directe sont vieillies, après distillation, pendant une période minimale de 24 mois à compter de la mise sous-bois, dans des récipients en chêne sessile ou pédonculé ou leur croisement.

On entend par chai l’ensemble des bâtiments d’un même opérateur dans lesquels sont vieillies des eaux-de-vie.

Les chais de vieillissement utilisés répondent aux caractéristiques précisées suivantes:

- l’hygrométrie et la température des chais sont régulées naturellement sans installation extérieure, par l’isolation et la ventilation des locaux;

- chaque chai dispose d’une futaille de faible capacité constituée de fûts ou de foudres d’une contenance inférieure ou égale à 20 hectolitres.

La capacité de cette futaille de faible capacité est au minimum de 15% de la capacité de la futaille totale du chai ou du volume des eaux de vie de moins de 2 ans détenues dans le chai.

Le vieillissement des eaux-de-vie peut être assuré sur le territoire des communes de l’aire géographique de l’Appellation d’origine réglementée « Eau-de-vie de cidre de Normandie » telle que définie par le décret du

10 avril 1963.

Les chais situés dans cette aire justifient d’une activité relative au vieillissement des eaux-de-vie non interrompue depuis plus de vingt-cinq ans à compter du 29 octobre 2009.

 

4.10 Finition

Les méthodes de finition sont autorisées de telle sorte que leur effet sur l’eau-de-vie soit inférieur à 4% vol. d’obscuration. L’obscuration, exprimée en % vol. est obtenue par la différence entre le titre alcoométrique volumique réel et le titre alcoométrique volumique brut.

 

5. Éléments corroborant le lien avec le milieu géographique

 

5.1 Spécificité de l’aire géographique

a) Description des facteurs naturels et des facteurs humains du lien au terroir

L’aire de l’AOC « Calvados » s’étend sur une grande partie de la Basse-Normandie ainsi que plus marginalement sur une fraction des départements périphériques: Eure, Seine-Maritime, Mayenne, Sarthe,

Oise.

Cette aire bénéficie d’un climat de type océanique avec des écarts minima-maxima assez faibles dus à la proximité de l’océan. Les précipitations sont abondantes (au moins 700 mm / an) et régulières (au moins 160 jours de précipitations). Les étés sont tempérés et les hivers peu rigoureux. L’aire de l’appellation est ainsi caractérisée par l’absence de déficit hydrique estival ainsi que par un nombre relativement faible de jours de gel.

Le relief y est modérément animé, les pentes permettent un drainage naturel des vergers qui sont protégés des vents par l’épaisseur des haies de ces régions très bocagères.

L’aire d’appellation d’origine contrôlée correspond aux parties de la Normandie où s’est maintenue une activité cidricole et tout particulièrement un verger traditionnel de fruits à cidre: le pré verger qui associe à la culture des arbres, la production d’herbe destinée à l’élevage.

Ce verger est le support d’une importante diversité variétale de pommes à cidre et de poires à poiré riche en composés phénoliques qui est soutenue par une intense culture pomologique. Dans cette aire, s’est également développée une forte activité de distillation et de vieillissement des eaux-de-vie, générant un ensemble de savoir-faire et de métiers spécifiques (distillateurs ambulants, maîtres de chai…).

 

b) Éléments historiques concernant les facteurs du lien au terroir

Les pommiers à cidre sont apparus en Normandie entre le Xème et XIIème siècle suivant les voies de navigation empruntées par les moines et les commerçants, entre la Biscaye – nord-ouest de l’Espagne et le Cotentin.

Ces variétés riches en tannins ont rapidement supplanté les pommiers sauvages dont les fruits étaient jusque-là utilisés pour l’élaboration d’une boisson appelée « pomatium » et permirent le développement de la production du cidre puis, plus tard sa distillation.

La technique du pré verger s’est implantée à partir du XVIIème siècle, à mesure que les surfaces en herbe s’étendaient, que l’élevage se développait et que le génie des hommes sélectionnait des plants de plus en plus adaptés.

Ce type de verger suppose la conduite des arbres en « haute tige » technique qui s’est fortement développée entre la fin du XIXème siècle et la première partie du XXème siècle.

À compter de la fin des années 1970, afin d’accompagner la modernisation de l’agriculture (baisse de la main d’œuvre disponible sur les exploitations, mécanisation, spécialisation des ateliers) avec les mêmes variétés que celles initialement cultivées en « haute tige » et profitant des savoir-faire acquis, le verger « basse tige » enherbé sans pâturage s’est considérablement développé.

Ainsi de nombreuses variétés citées dans les monographies des XVIIIème et XIXème siècles sont encore cultivées aujourd’hui : Bedan, Fréquin, Argile, Binet ne sont que quelques exemples bien connus parmi des dizaines d’autres. Cette constance variétale constitue un lien très fort au terroir du Calvados.

 

5.2 Spécificité du produit

a) Caractéristiques du produit

Le Calvados présente une robe allant de jaune paille à ambré foncé, au nez et en bouche il développe des notes aromatiques qui rappellent les fruits dont il est issu.

Au cours du vieillissement des notes d’épices apparaissent fréquemment.

 

b) Éléments historiques liés à l’antériorité et à la réputation de la production

La fabrication d’eau-de-vie est mentionnée en Normandie à partir du XVIème siècle dans le Journal de Gilles de Gouberville.

Au cours du siècle suivant, la distillation prend de l’importance dans la région puisque dès 1606, se crée la corporation des distillateurs d’Eau-de-vie de Cidre de Normandie.

À partir du XVème siècle, le vin devient avec le sel une des principales sources de revenu fiscal pour l’État royal.

Les produits cidricoles sont malvenus dans les provinces non productrices de pommes et en 1690, les fermiers généraux obtiennent la surveillance de la distillation.

De ce fait, le cidre et les eaux-de-vie de cidre restent cantonnés dans les provinces productrices, chacune restant maître des taxes et impôts levés.

Bretagne, Normandie et Maine sont les seules provinces non productrices de vins, à l’intérieur desquelles sont autorisés les échanges réguliers de cidres et d’eaux-de-vie de cidre.

Dans une étude des inventaires conservés aux Archives de l’Eure, Bernard Bodinier montre l’importance du cidre et de l’eau-de-vie chez les Normands du XVIIIème siècle: indépendamment du vin et du cidre qu’on avait l’habitude de dénombrer, Bodinier relève le contenu des « caves à liqueur et eaux-de-vie »: 35 à 41 bouteilles en moyenne.

Les alcools, précise-t-il, « sont le plus souvent fabriqués localement » mais sont regroupés avec des liqueurs « exotiques » aromatisées avec des épices.

D’autres documents témoignent d’un commerce florissant d’eau-de-vie à la fin du XVIIIème siècle. L’almanach général des marchands de 1774 cite, entre autres, une eau-de-vie de poiré qui se vendait à Bemay.

Les tableaux du maximum, établis à l’époque révolutionnaire, mentionnaient la présence de l’eau-de-vie de cidre – titrant à environ 50 % d’alcool – sur les marchés dans toute la région.

Mais la chute de l’Ancien Régime permet d’abolir les frontières fiscales entre les provinces et les Parisiens découvrent l’eau-de-vie de cidre originaire d’un département nouvellement créé: le Calvados. Le nom Calvados va alors être progressivement associé à l’eau-de-vie de cidre normande.

Roussel, en 1800, précise qu’une bonne partie de la production de cidre et d’eau-de-vie était destinée à la marine et aux navires qui partaient pour la pêche à la morue en Terre-neuve.

Couverchel, en 1839, note « qu’on n’évalue pas à moins de 396 570 hectolitres la quantité de cidre et de poiré brûlés dans les cinq départements suivants: Seine-Inférieure, Calvados, Eure, Manche et Orne ». À la fin du siècle, la quantité de cidre produite en Normandie avait beaucoup augmenté. Par conséquent, notait Duval en 1896, « la plupart des cultivateurs sont devenus forcément des bouilleurs ».

Au début du XXème siècle, la Normandie, comme les autres régions cidricoles, a assuré la production de fruits destinés à l’alcool acheté par l’État pour son industrie d’armement.

Il s’agit de produire de l’alcool éthylique indispensable à la synthèse d’explosifs dans des régions éloignées des zones probables de conflits armés.

La production de fruits à cidre se développe de façon considérable pour répondre aux besoins de la fabrication d’alcool qui atteint 400.000 hl d’alcool pur en 1938.

Parallèlement à la production d’alcool industriel, les distilleries poursuivent la production d’eaux-de-vie de cidre.

Cette double activité et les fraudes qui en résultent entraînent la réaction des bouilleurs de cru qui réclament en 1935 et 1936, la protection des fabrications traditionnelles d’eau-de-vie.

Cette protection apparaît comme d’autant plus nécessaire que le terme Calvados est de plus en plus usurpé pour qualifier des eaux-de-vie de cidre, élaborées dans n’importe quelle région.

Dès 1923, le baron Leroy, qui allait devenir président de l’INAO, suggérait la création d’appellations d’origine pour les cidres, poirés et eaux-de-vie de cidre. Plusieurs procès sont même intentés au cours des années 30, pour faire reconnaître la protection du Calvados.

À partir de 1941, l’État décide la réquisition systématique des alcools produits en France.

Pour éviter la disparition des stocks et de la production des eaux-de-vie de bouche régionales, est instituée une catégorie d’appellation d’origine: les appellations d’origine réglementée (AOR) qui vont être soustraites à la réquisition. Les eaux-de-vie de cidre et de poiré de plusieurs régions normandes vont ainsi être reconnues en AOR sous le nom de Calvados par le décret du 9 septembre 1942.

En 1984, ces dix AOR: Calvados du Calvados, Calvados du Domfrontais, Calvados du Perche, Calvados du Merlerault, Calvados du Cotentin, Calvados de l’Avranchin, Calvados du Pays de la Risle, Calvados du Pays de Bray, Calvados du Mortainais, Calvados de la vallée de l’Orne sont reconnues en AOC portant le seul nom: Calvados.

 

c) Lien causal entre l’aire géographique et la qualité ou les caractéristiques du produit

Le pommier à cidre et, dans certains cas, le poirier à poiré trouvent dans cette région, du fait de la pluviométrie soutenue et régulière, des conditions favorables à leur développement.

Les variétés riches en composés phénoliques et dont la plupart sont assez tardives permettent d’élaborer des cidres qui fermentent lentement.

Les caractéristiques climatiques et les savoir-faire herbagers de la région ont permis le développement de prés vergers, puis de vergers « basse tige » spécialisés avec inter rang majoritairement enherbé.

Les conditions pédoclimatiques de la région sont favorables à la culture de l’herbe et du pommier.

La récolte qui en est issue est fortement marquée par les interactions entre l’herbe et le fruit.

L’herbe, en consommant une partie de l’azote du sol, contribue à sa régulation et, ainsi, à la régulation de la teneur en azote des fruits et donc à la maîtrise de la vitesse de fermentation.

En outre, le tapis herbeux fournit un excellent réceptacle pour les fruits, qui peuvent être récoltés au sol après leur chute. Dans ces conditions, les fruits se conservent mieux et plus longtemps.

Dans le cas du pré-verger, les animaux présents éliminent les premiers fruits chutés, améliorent la qualité globale de la récolte.

Le savoir-faire normand et les techniques modernes permettent le maintien de cette qualité.

Les matériels et les procédés de distillation ont été conçus pour traiter des cidres présentant un TAV moyen, ils permettent ainsi une forte concentration des arômes.

Les conditions climatiques caractérisées par la douceur et l’humidité ainsi qu’une absence de fortes variations de températures et d’humidité relative entre les saisons orientent le vieillissement en favorisant, d’une part, la diminution du TAV plutôt que l’évaporation d’eau et, d’autre part, le ralentissement des réactions chimiques.

Ces conditions climatiques comme les pratiques de vieillissement qui mettent en œuvre une faible extraction des composés du bois (peu d’utilisation de bois neuf) convergent pour préserver au maximum les arômes fruités qui caractérisent cette eau-de-vie.

 

6. Exigences éventuelles à respecter en vertu de dispositions communautaire et/ou nationales

 

7. Le demandeur

 

Le groupement demandeur est le Syndicat des Producteurs de Calvados et d’Eau-de-vie de cidre de

Normandie dont le siège social est situé à la

Chambre Régionale d’Agriculture de Normandie,

6 Rue des Roquemonts

- 14 000 Caen.

 

8. Élément complémentaire à l’Indication Géographique

 

Seules peuvent être qualifiées de « production fermière » ou « produit fermier » et faire référence à cette

spécificité sur leur étiquetage, les eaux-de-vie produites par les exploitants agricoles:

— à partir de cidre ou poirés fabriqués sur leur exploitation avec des pommes à cidre ou poires à poirés récoltées exclusivement sur la même exploitation répondant à toutes les conditions fixées par le présent cahier des charges;

— mises en bouteille sur leur exploitation.

 

9. Règles spécifiques concernant l’étiquetage

 

a) Les eaux-de-vie pour lesquelles est revendiquée l’appellation d’origine contrôlée « Calvados »

ne peuvent être déclarées après la fabrication, offertes au public, expédiées, mises en vente ou vendues sans que, dans les déclarations, les annonces, sur les prospectus, étiquettes, factures, récipients quelconques, l’appellation susvisée soit inscrite et accompagnée de la mention « Appellation contrôlée », le tout en caractères très apparents.

 

b) Mentions de vieillissement:

Les mentions suivantes relatives à une durée de vieillissement ne peuvent compléter l’indication géographique « Calvados » qu’aux conditions ci-dessous:

la mention « trois étoiles », « trois pommes » ou « VS » pour des eaux-de-vie vieillies au moins 2 ans;

la mention « vieux » ou « réserve » pour des eaux-de-vie vieillies au moins 3 ans;

la mention « V.O », « vieille réserve » ou « VSOP » pour des eaux-de-vie vieillies au moins 4 ans;

la mention « Hors d’Age », « Très Vieille Réserve », « XO », « Très Vieux », « Extra » ou « Napoléon » pour des eaux-de-vie vieillies au moins 6 ans.

La mention du millésime peut être apposée, conformément aux décrets pris en application de l’article L.214-1 du code de la consommation.

 

Partie II:

Obligations déclaratives et tenues de registres

 

A. Obligations déclaratives

 

1. Déclaration d’engagement de mise en conformité

Dans le cas prévu au point 4.5 (mesures transitoires relatives à l’extraction du jus), les opérateurs souscrivent une déclaration d’engagement de mise en conformité.

Cette déclaration est adressée à l’organisme de défense et de gestion au plus tard dans un délai d’un mois après l’homologation par décret du présent cahier des charges.

 

2. Déclaration récapitulative des achats de fruits

La déclaration récapitulative d’achats de fruits et de produits intermédiaires est remplie par tous les collecteurs de fruits ou élaborateurs de produits ayant acheté des fruits ou des produits intermédiaires au cours de la campagne.

Elle est adressée chaque année avant le 15 février à l’organisme de défense et de gestion qui informe l’organisme de contrôle agréé.

Elle comporte les quantités de fruits achetées par fournisseur, par mode de conduite ramené en surface et par espèce, ainsi que les volumes de produits intermédiaires (cidres à distiller, eaux-de-vie blanches) achetés par fournisseur.

 

3. Déclaration d’ouverture et de fermeture des travaux de distillation

La déclaration d’ouverture des travaux de distillation est souscrite auprès de l’organisme de contrôle agréé avant toute opération de distillation. Elle indique la date de début de distillation et les références des matériels de distillation concernés.

La déclaration de fermeture des travaux de distillation est souscrite auprès de l’organisme de contrôle à l’issue des opérations de distillation de la campagne. Elle indique la date de fin des opérations de distillation.

 

4. Déclaration récapitulative de revendication

La déclaration récapitulative de revendication est arrêtée le 30 juin et transmise avant le 31 juillet qui suit la distillation.

Elle comporte la période de distillation ainsi que les quantités distillées (volume et TAV).

La déclaration récapitulative de revendication est adressée à l’organisme de défense et de gestion qui informe l’organisme de contrôle agréé.

 

B. Tenue de registres

 

1. Registres et documents d’accompagnement des fruits et des cidres à distiller

Les fruits et les cidres à distiller sont accompagnés durant leurs transports entre le fournisseur et le collecteur de fruits ou l’élaborateur par un document indiquant l’AOC revendiquée.

Les élaborateurs et les collecteurs de fruits récapitulent chaque année la liste des fournisseurs ainsi que la quantité de fruits ou de cidres à distiller par fournisseur.

Les collecteurs de fruits enregistrent chaque année la liste des acheteurs ainsi que les quantités de fruits ou de cidres à distiller vendues par acheteur.

 

2. Registre de fermentation

Le registre de fermentation prévoit l’enregistrement des données suivantes:

- date de pressurage;

- densité des moûts;

- traitements des moûts et des cidres en cours de fermentation.

 

3. Registre de distillation

Le registre de distillation prévoit l’enregistrement des données suivantes :

- date de distillation;

- TAV moyen des cidres à distiller;

- matériel de distillation;

- quantité de cidre distillé;

- quantité d’eau-de-vie obtenue en volume et TAV.

 

4. Registre de chai

Le registre de chai prévoit l’enregistrement des données suivantes:

- date de mise sous-bois;

- provenance et mention d’AOC des eaux-de-vie mises sous-bois;

- quantité d’eaux-de-vie mises sous-bois en volume et TAV;

- inventaire annuel des chais comprenant notamment les éléments suivants: référence du chai, nombre de logements et capacité, volume de « Calvados » contenu.

 

Partie III

principaux points à contrôler

 

POINTS À CONTRÔLER MÉTHODES D’ÉVALUATION

 

Localisation des vergers dans l’aire d’Appellation

Omissis…………………

 

REFERENCES CONCERNANT LES STRUCTURES DE CONTROLE

 

CERTIPAQ

Siège : 11 Villa Thoréton – 75015 – PARIS

Tél: 01.45.30.92.92 – Fax: 01.45.30.93.00

certipaq@certipaq.com

www.certipaq.com

Accréditation N° 5-0057

 

Institut National de l’Origine et de la Qualité (I.N.A.O)

TSA 30003

93555 – MONTREUIL-SOUS-BOIS Cedex

Tél: (33) (0)1.73.30.38.00, Fax: (33) (0)1.73.30.38.04

Courriel: info@inao.gouv.fr

 

Le contrôle du respect du présent cahier des charges est effectué par un organisme tiers offrant des garanties de compétence, d'impartialité et d'indépendance, pour le compte de l'INAO, sur la base d'un plan de contrôle approuvé.

Le plan de contrôle rappelle les autocontrôles réalisés par les opérateurs sur leur propre activité et les contrôles internes réalisés sous la responsabilité de l'organisme de défense et de gestion.

Il indique les contrôles externes réalisés par l'organisme tiers ainsi que les examens analytique et organoleptique.

L’ensemble des contrôles est réalisé par sondage.

 

Annexe 1

Listes des variétés
Variétés de pommes:

Phénolique:

Abondance, Alouette, Amer blanc, Amer doux, Amer doux blanc, Amère à longue queue, Amère de Berthecourt, Amère de Merval, Amère Gauthier, Amère petite de Bray, Améret, Antoinette, Argile grise, Argile rouge, Aufriche, Beau Roger, Bedan, Belle Fille de la Manche, Bérat rouge, Bergerie de Villerville, Binet blanc doré, Binet rouge, Binet violet, Bisquet, Blanc mollet, Bois Droit ou Drébois, Bois Jungant, Bonne Chambrière de mesure, Bouteilles (grosse, petite, verte), Bramtôt, Calard, Cartigny, Catbier, Chouquet, Cibrisy, Cidor, Cimetière de Blangy, Clos Renaux, Clozette, Clozette douce, Coeur de Pape,

Coquerelle de l’Orne), Croix de Bouelles, Crollon, Dabinett, Damelot, Domaines du Calvados, Douce Amère, Douce de l’Avent, Douce Coetligné, Douce Moen, Doux Amer gris, Doux Evêque, Doux Lozon, Egyptia, Ellis Bitter, Emmanchée, Equerquille, Fagottier, Feuillard, Frais trouvé du Cotentin, Fréquin à longue queue, Fréquinette, Fréquin Lajoie, Fréquin long, Fréquin parapluie, Fréquin rayé, Fréquins rouges (gros, moye, petit), Fréquin strié, Fréquin vert, Galopin, Ganevin, Germaine, Girard, Gonneville, Grasse Lande, Grise dieppois, Groin d’âne, Gros Amer, Gros Bois de Bayeux, Gros Fréquin, Gros Jaune, Gros Œillet, Gros Yeux, Gueule de brebis, Guyot Roger, Harris Master Jersey, Herbage sec, Huberville, Jaunet Pointu, Jaunette, Jeannetonne, Joly rouge, Kattebir, Kermerien, La Baguette, Long Bois, Major, Manerbe, Marabot, Marhaux, Marie Ménard, Mariennet, Marin Onfroy gros, Matois rouge, Maxime Philippe, Meaugris, Médaille d’or, Mettais, Meunier dur, Michelin, Michel Tiphaigne, Monnier dur, Monsieur, Moulin à vent de l’Eure, Moulin à vent du Calvados, Muscadet de Dieppe, Néhou (petit, gros,…), Noël des Champs, Olivier, Omont, Orange, Ozanne, Papillon, Parapluie, Passe reine, Peau de chien (*), Peau de Vache, Pépin doré, Petit Amer, Pétit Frequin, Petit Fréquin du Domfrontais, Petite sorte du parc Dufour, La Pilée, Pomme de Bœuf, Pomme de chai, Pomme de Cheval, Pomme de Rouen, Pomme de Suie, Pot de Vin, Rabat, Railé précoce, Railet, Reine des pommes, Rigole, Roquet, Rouge Bruyère, Rouge de Cantepie, Rouge Mulot, Saint Aubin, Saint Floxel, Saint Hilaire, Saint Laurent, Saint Martin, Saint Philbert, Sans Pareil, Sergent, Solage à Gouet, Suie petite, Tardive de la Sarthe (*), Taureau, Tête de brebis, Têt de chat.    

 

 

Acidulée:

Avrolles, Barbarie sale, Blanc sûr (*), Diot Roux, Greffe debout, Judor, Juliana, Locard blanc, Locard vert, Marnière, Petit jaune, Pigeonnet, Pomme de Bouet ou Boué de Bonnetable, Pomme de Fer, Queue Torse, Rambeau, René Martin, Rouget de Dol petit.

 

Autres variétés:

Barbarie sale, Bérat blanc, Blanc carré, Carnette (Sées), Chamfortin, Châtaignier, Chinot, Claque Pépin,

Cœur dur, Coquerelle du pays d’Auge, Crochetet, Doux au Gobet, Doux d’arrière, Doux Normand, Doux Normandie (*), Doux Tesson, Doux Véret Cosnard, Doux Véret de Carrouges, Fréquin doux, Fréquin Lacaille, Glane, Grise de l’Eure, Gros Doux, Grosse Fleur de juin, Hérisson, Jaunet, Jaunet de Gournay, Maltot, Mariette, Morgène rouge, Moussettes, Muscadet petit de l’Orme, Nouveau Doux blanc, Orpolin, Paradis, Peau de Vache musquée, Pomme de Haie, Président Descours, Roger Guyot, Roquet long, Rouge Duret, Rouge Folie, Rousse de la Sarthe, Rousse de l’Orme, Saint Bazile du Pays d’Auge, Tard fleuri, Trépagne, Troche ou Trochet ou à Troche, Vaudeloges.    

 

(*) Variétés de pommes à cidre interdites temporairement à la replantation du fait de leur sensibilité au feu bactérien (arrêté du 12 août 1994).

 

Variétés de poires à poiré:

 

Antricotin, Avenel, Avoine, Bainoir, Beauvais, Bédois, Belle Verge, Beurrée, Bézier, Blanc, Blanc de Mantilly dit De Blanc, Blanchard, Bois balant, Bois friand, Bois rabattu, Branche de fournet, B'zi, Canard, Caniou, Cardine, Cardinoncent, Carisi (blanc), Carto, Chânis, Chien rouge, Clémencerie, Clos Bizot, Co'Gris, Colimaçon, Connerie, Coq rouge, Courcou, D'Angleterre, D’Epine, D’Etoupe, D’Olive ou tête de chat, D’Orbec, De Branche, De Campagne dit Campagne dit Champgnière, De Champagne, De Chien, De Cloche, De Domfront, De Fer, De Franloup, De Gilbert, De Grand-Père, De Gris, De la Saint-Jean, De Laminière, De Long, De Marie, De Nerf, De Normandie, De Prince, De Rousse, De Saint-Laurent, De Saint-Michel, De Sainte-Marie, De Vert, De Vigne, Ecarlate, Fausset, Faux Bézier, Fougère, Fournel, Gai blanc, Galichet, Gaubert, Gaubert de Carisi, Girette, Gris de loup, Gris jaune, Gris Mollard, Grise de Lisieux ou Grosse grise, Gros Blot, Gros Finot, Gros Gonthier, Hauton, Hecto, Houx, Huchet, Jaunet, Julienne, Lièvre, Long Bois, Longuet, Mallet, Mat, Moc friand, Mollard, Mordoux, Morfriand, Muscad, Muscadet, Pauchard, Perdereau, Petit Blot, Petit Finot, Petit Gonthier, Petit Gris, Petit Poirier, Petit Roux, Plant de blanc, Plant roux, Poire à vis,  Poire verte, Poisson, Pommeras, Raguenet, Rétaux, Ronchonnière, Rouge Vigné, Rouge Vigny, Rougette, Rubenard, Silly, Verdot, Vinot.

CALVADOS DOMFRONTAIS

A.O.C.

 I.G. (indication géographique règlement CE 110/2008)

CAHIER DES CHARGES

homologué par le décret n ° 2015-12 du 7 janvier 2015

(fonte JORF)

 

PARTIE I.

FICHE TECHNIQUE

1. Nom et catégorie de la boisson spiritueuse portant l’indication géographique

 

L’indication géographique « Calvados Domfrontais » est enregistrée à l’annexe III du Règlement (CE) n°110/2008 du Parlement européen et du Conseil du 15 janvier 2008 dans la catégorie de boissons spiritueuses « eau de vie de cidre et de poiré » Annexe II, point 10.

 

2. Descriptif de la boisson spiritueuse

 

L’indication géographique « Calvados Domfrontais »

désigne des eaux-de-vie ayant été vieillies sous-bois au minimum 3 ans

à l’exception des quantités destinées aux usages industriels et à l’élaboration des produits composés qui peuvent être commercialisés sans conditions de vieillissement.

La proportion de poires à poiré mises en œuvre représente au minimum 30% de l’ensemble des fruits utilisés pour l’élaboration de l’eau-de-vie.

 

2.1. Caractéristiques organoleptiques

L’appellation d’origine contrôlée « Calvados Domfrontais » est une eau-de-vie vieillie qui présente des caractéristiques organoleptiques qui rappellent les fruits.

 

2.2. Caractéristiques analytiques

Les eaux-de-vie à appellation d’origine contrôlée « Calvados Domfrontais » présentent

Une teneur minimale en substances volatiles autres que les alcools éthylique et méthylique de 350 grammes par hectolitre d’alcool pur,

une teneur maximale en acétate d’éthyle de 350 grammes par hectolitre d’alcool pur et une teneur maximale en méthanol de 200 grammes par hectolitre d’alcool pur.

Les eaux-de-vie à appellation d’origine contrôlée « Calvados Domfrontais » présentent à la commercialisation

un titre alcoométrique volumique minimum de 40,00% vol.

 

3. Définition de l’aire géographique

 

La récolte des fruits, l’élaboration des moûts, des cidres ou poirés ainsi que leur distillation et le vieillissement des eaux-de-vie sont effectués dans l’aire géographique approuvée par le comité national compétent de l’Institut national de l’origine et de la qualité en sa séance du 6 mars 1997 et constituée du territoire des communes suivantes:

 

Département de la Manche:

Communes en totalité:

Barenton, Buais, Ferrières, Heussé, Husson, Lapenty, Milly, Notre-Dame-du-Touchet, Saint-Cyr-du-Bailleul, Saint-Georges-de-Rouelley, Saint-Jean-du-Corail, Sainte-Marie-du-Bois, Saint-Symphorien-des-Monts, Savigny-le-Vieux, Le Teilleul, Villechien.

 

Département de la Mayenne:

Communes en totalité

Chantrigné, Couesme-Vaucé, Hercé, Le Housseau-Bretignolles, Lassay-les-Chateaux, Rennes-en-Grenouilles, Saint-Aubin-Fosse-Louvain, Sainte-Marie-du-Bois, Soucé, Thuboeuf.

 

Département de l’Orne:

Communes en totalité

Antoigny, Athis-de-l’Orne, Avrilly, Bagnoles-de-l’Orne, Banvou, La Baroche-sous-Lucé, Beaulandais, Beauvain, Bellou-en-Houlme, Bréel, Briouze, La Carneille, Ceaucé, Champsecret, La Chapelle-d’Andaine, Le Châtellier, Chênedouit, La Coulonche, Couterne, Craménil, Domfront, Dompierre, Durcet, Echalou, L’Epinay-le-Comte, Faverolles, La Ferrière-aux-Etangs, La Ferté-Macé, La Forêt-Auvray, Geneslay, Le Grais, Haleine, La Haute-Chapelle, Juvigny-sous-Andaine, La Lande-Saint-Siméon, Landigou, Lignou, Lonlay l’Abbaye, Lonlay-le-Tesson, Loré, Lucé, Magny-le-Désert, Mantilly, Méhoudin, Le Ménilde-Briouze, Ménil-Gondouin, Ménil-Hermei, Ménil-Hubert-sur-Orne, Messei, Montreuil-au-Houlme, Notre-Dame-du-Rocher, Passais, Perrou, Pointel, Putanges-Pont-Ecrepin, Ronfeugerai, Rouellé, Saint-André-de-Briouze, Saint-André-de-Messei, Saint-Aubert-sur-Orne, Saint-Bômer-les-Forges, Saint-Brice, Sainte-Croix-sur-Orne, Saint-Denis-de-Villenette, Saint-Fraimbault, Saint-Georges-d’Annebecq, Saint-Gilles-des-Marais, Saint-Hilaire-de-Briouze, Sainte-Honorine-la-Guillaume, Saint-Mars-d’Egrenne, Saint-Maurice-du-Désert, Saint-Michel-des-Andaines, Sainte-Opportune, Saint-Philbert-sur-Orne, Saint-Roch-sur-Egrenne, Saint-Siméon, Saires-la-Verrerie, La Sauvagère, Ségrie-Fontaine, La Selle-la-Forge, Sept-Forges, Taillebois, Tessé-Froulay, Torchamp, Les Tourailles, Les Yveteaux.

Communes en partie:

Flers (section E issue de référence cadastrale de 1980),

Saint-Ouen-le-Brisoult (section C, D, E issues de référence cadastrale de 1983).

 

4. Description de la méthode d’obtention

 

4.1 Mode de conduite du verger

Les vergers sont constitués de l’ensemble des arbres de l’exploitation dont les fruits sont susceptibles d’être transformés en vue de l’élaboration de l’AOC « Calvados Domfrontais ».

Les pommiers ou poiriers sont plantés et conduits en verger de « haute tige » ou de « basse tige ».

Les vergers de « haute tige » comportent moins de 250 arbres par hectare pour les pommiers, moins de 150 arbres par hectare pour les poiriers et présentent un écartement minimal de 6 mètres entre les arbres.

Les vergers de « basse tige » comportent moins de 1.000 arbres par hectare.

Les arbres conduits en « haute tige » représentent au moins 80 % des surfaces plantées du verger ou 80% des surfaces achetées et destinées à la production en AOC « Calvados Domfrontais ».

L’irrigation est interdite à partir de l’entrée en production des pommiers ou poiriers.

L’entretien des vergers suppose une maîtrise du développement des arbres et de l’enherbement du sol ainsi que la lutte contre le gui dans les pommiers.

Les vergers de « haute tige » sont enherbés, à l’exception du tour des arbres, qui peut faire l’objet d’un désherbage sur un rayon maximum de 0,30 mètre.

Les vergers de « basse tige » sont intégralement enherbés, à l’exception du rang, qui peut faire l’objet d’un désherbage sur une bande d’au maximum 0,50 mètre de large de part et d’autre du rang.

 

4.2 Variétés de fruits à cidre

Les variétés de pommiers et de poiriers sont définies en annexe du présent cahier des charges.

La proportion de poiriers à poiré plantés est supérieure ou égale à 25% de l’ensemble de la surface occupée par les parcelles de l’exploitation destinées à la production de « Calvados Domfrontais ».

Les variétés de pommes riches en composées phénoliques sont classées dans la catégorie phénolique et les variétés de pommes présentant une acidité totale élevée sont classées dans la catégorie acidulée.

La proportion de pommiers plantés appartenant aux variétés phénoliques est supérieure ou égale à 70% de l’ensemble de la surface de pommiers d’un verger.

La présence de variétés de poires à poiré ou de pommes à cidre ne figurant pas dans la liste est autorisée dans la limite maximale de 20% des surfaces.

 

4.3 Rendements maximaux et entrée en production

Le rendement moyen maximal des vergers en production est fixé à

30 tonnes ou 225 hectolitres de moût par hectare pour les vergers de « basse tige »

et à 25 tonnes ou 188 hectolitres par hectare pour les vergers de « haute tige ».

Dans le cas d’arbres isolés, moins de 50 arbres par hectare pour les pommiers et/ou moins de 40 arbres par hectare pour les poiriers, la superficie moyenne projetée de chaque arbre est fixée forfaitairement à 142 m² pour les pommiers et 208 m² pour les poiriers.

Les jeunes arbres ne sont pris en compte pour la production de fruits destinés à l’élaboration de l’appellation d’origine contrôlée « Calvados Domfrontais » qu’à partir de:

- la septième année suivant celle au cours de laquelle la plantation a été réalisée avant le 31 mai pour les arbres conduits en « haute tige »;

- la troisième année suivant celle au cours de laquelle la plantation a été réalisée avant le 31 mai pour les arbres conduits en « basse tige ».

 

4.4 Récolte, transport et stockage de la matière première

Les fruits à cidre sont récoltés à bonne maturité, transportés, manipulés et stockés dans des conditions leur permettant d’être en bon état de conservation lors de l’extraction du jus.

 

4.5 Extraction du jus et élaboration du moût

Les fruits sont broyés ou râpés pour obtenir une pulpe.

Le jus en est extrait par pressurage.

Une extraction complémentaire peut être réalisée après pressurage par ajout d’eau froide uniquement selon des procédés suivants:

- extraction continue, au moyen d’eau froide, du jus encore contenu dans le marc (diffusion) ;

- pressurage après macération du marc dans l’eau froide (rémiage).

Le jus restant dans le marc obtenu après le pressurage présente une teneur minimale en sucre de 48 grammes par litre.

Il est soit écarté de l’élaboration d’eau-de-vie susceptibles de bénéficier de l’appellation d’origine contrôlée « Calvados Domfrontais », soit immédiatement incorporé, avant tout début de la fermentation, au jus obtenu lors du premier pressurage ayant fourni le marc dont il est extrait.

Les jus obtenus par assèchement des marcs épuisés ne peuvent être utilisés.

En cas d’extraction complémentaire, il ne peut être obtenu plus de 950 litres de moût par tonne de fruits mise en oeuvre.

Tout enrichissement du jus en sucres est interdit.

 

4.6 Caractéristiques des moûts

Les moûts obtenus présentent une richesse saccharimétrique minimale naturelle de 78 grammes par litre avant le début de fermentation.

 

4.7 Conduite de la fermentation

La fermentation des moûts est conduite de façon lente et autonome, ce qui interdit le recours:

-à la pasteurisation, la gazéification, l’acidification ou l’édulcoration;

-à tout produit de nature à retarder le départ en fermentation tels que, notamment, conservateurs, antiseptiques, antioxydants;

-à tout procédé de nature à accélérer le départ en fermentation, tels que notamment chauffage, levurage, ajout de nutriments.

Des cidres initialement préparés conformément au décret n° 53-978 modifié (cidre de consommation) peuvent être mis en œuvre.

Dans ce cas, ils doivent être incorporés dans des moûts de la récolte suivante dans la limite maximale du tiers des volumes distillés.

 

4.8 Distillation

Un délai minimal de trente jours, pendant lequel a eu lieu la fermentation, est fixé entre l’extraction du jus et la distillation.

Les cidres ou poirés sont distillés selon le procédé de distillation continue multiétagée avec reflux.

La chaudière des appareils de distillation est chauffée à feu nu.

La distillation continue multi-étagée avec reflux est réalisée au moyen d’appareils de distillation composés d’une chaudière, d’une colonne de distillation assurant le contact entre les flux liquides et les flux gazeux qui les traversent à contre-courant, à l’intérieur de laquelle sont disposés des plateaux munis d’éléments de barbotage en forme de tunnel ou de calotte.

La condensation des vapeurs est réalisée par un chauffe-cidre et éventuellement un condenseur à eau à la sortie duquel va couler le distillat.

Tous ces éléments sont en cuivre.

Ces appareils de distillation présentent des dispositifs d’extraction des têtes et des queues.

L’extraction des têtes est réalisée sur les vapeurs du poiré préchauffé ou du distillat.

L’extraction des queues est réalisée sur le liquide résiduel circulant en bas de la colonne de concentration.

La colonne de distillation est séparée en 2 tronçons cylindriques : la colonne d’épuisement au sein de laquelle le liquide à distiller va se concentrer en alcool et la colonne de concentration au sein de laquelle les vapeurs vont s’enrichir en alcool.

Le débit maximum des appareils est de 250 hectolitres de matières premières par 24 heures de marche.

La colonne d’épuisement présente au plus 18 plateaux de 0, 60 mètre de diamètre.

La colonne de concentration présente au plus 10 plateaux de 0,60 mètre de diamètre.

Les procédés d’extraction sur la phase liquide en cours de distillation permettant de modifier la concentration partielle du distillat en certains composés (rectification) sont interdits.

Les eaux-de-vie présentent dans le collecteur journalier, à l’issue du processus de distillation, un titre alcoométrique volumique inférieur ou égal à 72,00% vol. à la température de 20°C.

 

4.9 Élevage

L’eau-de-vie « vieillie » est élevée dans des chais de vieillissement dont l’hygrométrie et la température sont régulées naturellement sans installation autre que l’isolation et la ventilation des locaux.

On entend par chai l’ensemble des bâtiments d’un même opérateur dans lesquels sont vieillies des eaux-de-vie.

Les chais de vieillissement utilisés répondent aux caractéristiques suivantes:

chaque chai dispose d’une futaille de faible capacité constituée de fûts ou de foudres d’une contenance inférieure ou égale à 20 hectolitres.

La capacité de cette futaille de faible capacité est au minimum de 15% de la capacité de la futaille totale du chai ou du volume des eaux-de-vie de moins de 2 ans détenues dans le chai.

Les eaux-de-vie susceptibles de bénéficier de l’appellation d’origine contrôlée « Calvados Domfrontais » destinées à la consommation humaine directe sont vieillies après distillation dans des récipients en bois de chêne sessile ou pédonculé ou leur croisement pendant une période minimale de trois ans à compter de leur mise sous-bois.

Le vieillissement des eaux-de-vie peut être assuré sur le territoire des communes de l’aire géographique de l’AOR « eau-de-vie de cidre de Normandie », telle que définie par le décret du 10 avril 1963.

Les chais situés dans cette aire justifient d’une activité relative au vieillissement des eaux-de-vie non interrompue depuis plus de vingt-cinq ans à compter du 29 octobre 2009.

 

4.10 Finition

La coloration ainsi que l’ajout de produits définis au point 3.a de l’annexe I du Règlement (CE) n°110/2008 sont autorisés de telle sorte que l’obscuration de l’eau-de-vie soit inférieure à 4% vol.

L’obscuration, exprimée en % vol, est obtenue par la différence entre le titre alcoométrique volumique réel et le titre alcoométrique volumique brut.

 

5. Éléments corroborant le lien avec le milieu géographique

 

5.1 Spécificité de l’aire géographique

a) Description des facteurs naturels et des facteurs humains du lien au terroir

L’aire géographique de l’appellation d’origine contrôlée « Calvados Domfrontais » est située au carrefour de la Normandie, de la Bretagne et du Maine, dans la partie sud du bocage normand.

Elle s’étend sur 114 communes des départements de la Manche, de l’Orne et de la Mayenne, qui représentent un territoire de 1 601 km ².

Elle est constituée par deux bassins d’altitude peu élevée et de relief peu animé, traversés par de nombreux cours d’eau, séparés par un escarpement de grès d’orientation est-ouest, culminant entre 200 et 315 mètres.

Le climat de cette zone est de type océanique, caractérisé par une amplitude thermique assez faible et une orientation principale des vents de direction ouest. Les précipitations sont réparties régulièrement sur l’année (plus de 170 jours) et varient de 800 à 1 200 mm / an, en fonction de l’exposition au vent d’ouest et de l’altitude.

Cette région de bocage consacre l’essentiel des activités agricoles à l’élevage, et particulièrement à la production laitière. Les prairies naturelles occupent la majeure partie des surfaces agricoles.

Il s’agit également d’une des régions de Normandie où l’activité cidricole s’est le plus fortement développée, notamment à travers un verger traditionnel de fruits à cidre: le pré-verger qui associe à la culture des arbres la production d’herbe destinée à l’élevage bovin ou ovin.

Ce verger est, dans cette région, marqué par l’implantation en très grand nombre de poiriers à poiré de plein vent qui, du fait de l’exceptionnel développement de leur port érigé – ils atteignent des hauteurs de 10 à 15 mètres -, façonnent le paysage.

Ce verger est, tant pour le pommier à cidre que pour le poirier à poiré, le support d’une importante diversité variétale, soutenue par une intense culture pomologique.

Dans cette aire, s’est également développée une forte activité de distillation et de vieillissement des eaux-de-vie, générant un ensemble de savoir-faire et de métiers spécifiques (distillateurs ambulants, maîtres de chai...).

 

b) Éléments historiques concernant les facteurs du lien au terroir

Le poirier à poiré est, sans aucun doute, la plus ancienne espèce arboricole cultivée en Normandie puisqu’il est antérieur à l’apparition des variétés de pommiers à cidre originaires du nord-ouest de l’Espagne (XIe siècle).

Cet arbre est caractérisé par une croissance très lente (la mise à fruit nécessite parfois plus de quinze ans), qui débouche sur une longévité importante (souvent plus d’un siècle).

Il est attesté que cet arbre fait partie intégrante du paysage du Domfrontais depuis au moins quatre siècles et il est possible actuellement de trouver dans certains vergers des arbres plus que centenaires encore en production.

Malgré les évolutions survenues dans les systèmes de production agricole, le poirier à poiré est toujours resté un élément important du fonctionnement des exploitations du Domfrontais.

Le Domfrontais constitue la seule région française où les vergers de poiriers à poiré sont encore plantés et exploités de façon significative.

En effet, dans les autres parties du territoire national où les vergers de poiriers à poiré avaient été développés, les arbres ont totalement disparu ou, s’ils sont encore exploités, ne sont plus renouvelés.

Jusqu’à la fin du XIXe siècle, les poiriers du bas-Domfrontais, associés en vergers intercalaires de labours, étaient exploités en vue de produire une boisson destinée à l’autoconsommation des exploitations puis, avec le développement de la consommation des eaux-de-vie, les fruits à cidre extrêmement sensibles à l’alternance de la production furent orientés, les années d’abondance, vers la production de cidre ou de poiré de distillation.

En 1935 et 1936, des troubles violents éclatèrent, suscités par les revendications des bouilleurs de cru, qui réclamaient la protection des fabrications traditionnelles d’eau-de-vie concurrencées par les productions d’alcool élaboré à partir de jus de pommes et de poires fermentés artificiellement puis distillés dans des installations industrielles.

Ces revendications allaient préparer la reconnaissance en appellation d’origine réglementée de cette eau-de-vie, qui interviendra en 1942.

En effet, à partir de 1941, l’État décide la réquisition systématique des alcools produits en France.

Pour séparer les eaux-de-vie de bouche régionales des productions industrielles, est instituée une catégorie d’appellation d’origine: les appellations d’origine réglementée (AOR), qui sont soustraites à la réquisition.

Les eaux-de-vie de cette région vont ainsi être reconnues en AOR dans ce cadre sous le nom de Calvados du

Domfrontais.

Les modes de conduite des vergers vont peu à peu évoluer et s’adapter au développement des surfaces en herbe, les labours plantés se transformant progressivement en prairies arborées (pré-verger).

Après la Seconde Guerre mondiale, la production de poiré de distillation se maintient, tant du fait du développement de la notoriété du Calvados Domfrontais qu’en raison du dynamisme, à cette époque, des réseaux de contrebande d’alcool. Dès les années 1960, la plus grande fermeté des pouvoirs publics va conduire à une régression du commerce illicite d’alcool et à un investissement dans les productions de qualité.

La coopérative de Domfront est alors constituée avec l’accord des pouvoirs publics afin de régulariser les stocks d’eau-de-vie distillés clandestinement, et les caves du Domfrontais deviennent progressivement parmi les plus réputées de l’appellation Calvados.

Enfin, la tempête qui a détruit, le 26 décembre 1999, une part importante du verger de poiriers haute tige a montré l’attachement indéfectible des agriculteurs et plus généralement des habitants de cette région à cet arbre puisque près de 20 000 arbres ont été à nouveau plantés dans les années qui suivirent.

 

5.2 Spécificité du produit

a) Caractéristiques du produit

Le Calvados Domfrontais est une eau-de-vie de cidre ou de poiré qui est caractérisée par la présence d’au moins 30% de poires à poiré.

À la commercialisation, le Calvados Domfrontais présente des caractéristiques organoleptiques qui rappellent les fruits.

 

b) Éléments historiques liés à l’antériorité et à la réputation de la production

L’eau-de-vie est élaborée dans cette région au moins depuis le XVIIIe siècle, où il commence à être fait mention de l’activité des bouilleurs (distillateurs). Cette activité s’accrut fortement au XIXe siècle.

Dans son Guide de l’épicerie, Petit note, en 1823, à propos de l’Orne: « II se fabrique dans ce département une assez grande quantité d’eaux-de-vie de cidre et poiré à 20 et 21 degrés du pèse-liqueur de Cartier [soit 52 à 55%].

La distillation se fait d’après les anciens procédés.

Cette eau-de-vie se consomme dans ce département et dans ses environs.

Le prix commun des eaux-de-vie de cidre et poiré est de 1,25 F à 1,50 F le double litre. » Les Tableaux du Maximum, en 1793, font état d’une « eau-de-vie de cidre & poiré de 19° à 20° [c’est-à-dire 45 à 52%] sur le marché de Domfront ».

Mais le Domfrontais est marqué depuis plusieurs siècles par l’exploitation de vergers de poiriers et par l’élaboration de poiré. L’eau-de-vie de cette région est donc élaborée à partir de poiré ou, plus couramment, d’un assemblage de cidre et de poiré qui présente une certaine notoriété.

Guillaumin, en 1843, indique que l’estime dans laquelle on tenait le poiré venait aussi de l’excellent alcool qu’on en tirait: On le « regarde comme supérieur à l’eau-de-vie de cidre ».

L’eau-de-vie produite dans plusieurs localités de l’Orne et de la Manche attirait l’attention des gastronomes qui circulaient dans la région au début du XXe siècle: dans le Domfrontais en 1933, Curnonsky et Croze avaient signalé à la fois l’eau-de-vie de cidre et l’eau-de-vie de poiré du Teilleul dans leur Trésor gastronomique de la France.

En décembre 1997, la spécificité apportée par la poire à poiré et la notoriété de ces eaux-de-vie sont pleinement reconnues par la reconnaissance en AOC du « Calvados Domfrontais ».

 

5.3 Lien causal entre l’aire géographique et la qualité ou les caractéristiques du produit

Le poirier à poiré, très sensible à la sécheresse, trouve dans cette région, du fait de la pluviosité soutenue et régulière et de la réserve utile en eau importante des sols, des conditions favorables à son développement.

Les variétés de pommes riches en composés phénoliques comme les variétés de poires qui ont été diffusées dans la région permettent une lente fermentation des cidres et des poirés.

Les caractéristiques pédoclimatiques favorables à la prairie et les savoir-faire herbagers de la région ont privilégié le développement de prés-vergers. La récolte qui en est issue est fortement marquée par les interactions entre l’herbe et le fruit, l’arbre et les animaux.

Ainsi, le tapis herbeux fournit un excellent réceptacle pour les fruits qui ainsi peuvent être récoltés au sol après leur chute.

Comparés aux fruits issus de vergers sur sol désherbé, les fruits se conservent mieux et plus longtemps.

L’herbe, en consommant une partie de l’azote du sol, contribue à la régulation de la teneur en azote des fruits et donc à la maîtrise de la vitesse de fermentation.

Les animaux présents dans le pré-verger éliminent les premiers fruits chutés non arrivés à maturité, ce qui améliore la qualité globale de la récolte.

Par ailleurs, la diversité des espèces animales (insectes, oiseaux...) qui se développent en équilibre dans les arbres, le pré et la haie qui entoure la parcelle permet de mieux maîtriser les pullulations de ravageurs et d’éviter le recours excessif aux traitements chimiques.

La distillation à la colonne de cidres présentant un TAV relativement faible conduit à une forte concentration des arômes. Les conditions climatiques caractérisées par la douceur et l’humidité ainsi qu’une absence de fortes variations de températures et d’humidité relative entre les saisons orientent le vieillissement en favorisant, d’une part, la diminution du TAV plutôt que l’évaporation d’eau et, d’autre part, le ralentissement des réactions chimiques.

Ces conditions climatiques comme les pratiques de vieillissement qui mettent en œuvre une faible extraction des composés du bois (peu d’utilisation de bois neuf) convergent pour préserver au maximum les arômes fruités qui caractérisent cette eau-de-vie.

 

6. Exigences éventuelles à respecter en vertu de dispositions communautaire et/ou nationales

 

7. Nom et adresse du demandeur

 

ODG du Pays du Domfrontais

Mairie - Place Roirie

61700 DOMFRONT

 

8. Éventuelles indications géographiques ou règles d’étiquetage complémentaires

Seules peuvent être qualifiées de « production fermière » ou « produit fermier » et faire référence à cette spécificité sur leur étiquetage les eaux-de-vie produites par les exploitants agricoles:

- à partir de cidres ou poirés fabriqués sur leur exploitation avec des pommes à cidre ou poires à poiré récoltées exclusivement sur la même exploitation répondant à toutes les conditions fixées par le présent cahier des charges; et

- mises en bouteille sur leur exploitation.

Les eaux-de-vie pour lesquelles est revendiquée l’appellation d’origine contrôlée « Calvados Domfrontais » ne peuvent être déclarées après la fabrication, offertes au public, expédiées, mises en vente ou vendues sans que, dans les déclarations, les annonces, sur les prospectus, étiquettes, factures, récipients quelconques, l’appellation susvisée soit inscrite et accompagnée de la mention « Appellation contrôlée », le tout en caractères très apparents.

Toute mention ou indication autre que le nom « Calvados Domfrontais » ne peut être inscrite sur les étiquettes qu’en caractères dont les dimensions, aussi bien en hauteur, largeur et épaisseur, ne dépassent pas le double de celles des caractères du nom « Calvados Domfrontais ».

 

Mentions de vieillissement:

Les mentions suivantes relatives à une durée de vieillissement ne peuvent compléter l’appellation d’origine « Calvados Domfrontais » qu’aux conditions ci-dessous:

- la mention « vieux », « réserve » pour des eaux-de-vie vieillies au moins 3 ans;

- la mention « V.O », « vieille réserve », « VSOP » pour des eaux-de-vie vieillies au moins 4 ans;

- la mention « Hors d’âge », « très vieille Réserve », « XO », « très vieux », « extra », « Napoléon » pour les eaux-de-vie vieillies au moins 6 ans.

 

PARTIE II.

OBLIGATIONS DECLARATIVES ET TENUE DE REGISTRES

 

1. Obligations déclaratives

 

a) Déclaration préalable d’affectation parcellaire des vergers

Les eaux-de-vie de cidres et de poirés susceptibles de bénéficier de l’appellation d’origine contrôlée « Calvados Domfrontais » sont élaborées à partir de moûts provenant de parcelles ayant fait l’objet d’une déclaration d’affectation.

Cette déclaration d’affectation comprend pour chaque parcelle les références cadastrales, l’indication du nombre d’arbres, des variétés, des écartements entre les arbres et de leur date de plantation.

La déclaration préalable d’affectation parcellaire des vergers est souscrite avant le 1er avril de l’année de la récolte pour une durée de trois ans renouvelée tacitement dès lors que l’AOC est revendiquée sur une récolte.

 

b) Déclaration récapitulative des achats de fruit

La déclaration récapitulative d’achats de fruits et de produits intermédiaires est remplie par tous les collecteurs de fruits ou élaborateurs de produits ayant acheté des fruits ou des produits intermédiaires au cours de la campagne.

Elle est adressée chaque année avant le 15 février à l’organisme de défense et de gestion qui informe l’organisme de contrôle agréé.

Elle comporte les quantités de fruits achetées par fournisseur et par espèce ainsi que les volumes de produits intermédiaires (cidres à distiller, eaux-de-vie blanches) achetés par fournisseur.

 

c) Déclaration d’ouverture et de fermeture des travaux de distillation

La déclaration d’ouverture des travaux de distillation est souscrite auprès de l’organisme de contrôle agréé avant toute opération de distillation. Elle indique les références des matériels de distillation concernés.

La déclaration de fermeture des travaux de distillation est souscrite auprès de l’organisme de contrôle agréé à l’issue des opérations de distillation de la campagne.

Elle indique la date de fin des opérations de distillation.

 

d) Déclaration récapitulative de revendication

La déclaration récapitulative de revendication est transmise au plus tard le 30 septembre qui suit la distillation.

Elle comporte la période de distillation ainsi que les quantités distillées (volume et TAV).

La déclaration récapitulative de revendication est adressée à l’organisme de défense et de gestion, qui informe l’organisme de contrôle agréé.

 

2. Tenue de registres

 

a) Registres et documents d’accompagnement des fruits et des cidres à distiller

Les fruits et les cidres à distiller sont accompagnés durant leurs transports entre le fournisseur et le collecteur de fruits ou l’élaborateur par un document indiquant l’AOC revendiquée.

Les élaborateurs et les collecteurs de fruits récapitulent chaque année la liste des fournisseurs ainsi que la quantité de fruits ou de cidres à distiller par fournisseur.

Les collecteurs de fruits enregistrent chaque année la liste des acheteurs ainsi que les quantités de fruits ou de cidres à distiller vendues par acheteur.

 

b) Registre de fermentation

Le registre de fermentation prévoit l’enregistrement des données suivantes:

- date de pressurage;

- densité des moûts;

- traitements des moûts et des cidres en cours de fermentation.

 

c) Registre de distillation

Le registre de distillation prévoit l’enregistrement des données suivantes:

- date de distillation;

- matériel de distillation;

- quantité de cidre distillé;

- quantité d’eau-de-vie obtenue en volume et TAV.

 

d) Registre de chai

Le registre de chai prévoit l’enregistrement des données suivantes:

- date de mise sous bois;

- origine des eaux-de-vie mises sous bois;

- quantité d’eau-de-vie mises sous bois en volume et TAV;

- inventaire des chais au 1er juillet, comprenant notamment les éléments suivants : référence du chai, nombre de logements et capacité, volume de calvados Domfrontais contenus.

 

PARTIE III

PRINCIPAUX POINTS A CONTRÔLER

 

Règles structurelles

Omissis……………………

Contrôle produit

Omissis…………………

 

REFERENCES CONCERNANT LES STRUCTURES DE CONTROLE

 

CERTIPAQ

Siège: 11 Villa Thoréton

– 75015 – PARIS

Tél: 01.45.30.92.92 – Fax: 01.45.30.93.00

certipaq@certipaq.com

www.certipaq.com

Accréditation N° 5-0057

 

Institut National de l’Origine et de la Qualité (I.N.A.O)

TSA 30003

93555 – MONTREUIL-SOUS-BOIS Cedex

Tél: (33) (0)1.73.30.38.00, Fax: (33) (0)1.73.30.38.04

Courriel : info@inao.gouv.fr

 

Le contrôle du respect du présent cahier des charges est effectué par un organisme tiers offrant des garanties de compétence, d'impartialité et d'indépendance, pour le compte de l'INAO, sur la base d'un plan de contrôle approuvé.

Le plan de contrôle rappelle les autocontrôles réalisés par les opérateurs sur leur propre activité et les contrôles internes réalisés sous la responsabilité de l'organisme de défense et de gestion.

Il indique les contrôles externes réalisés par l'organisme tiers ainsi que les examens analytique et organoleptique. L’ensemble des contrôles est réalisé par sondage.

 

Annexe

Listes des variétés

 

Variétés de pommes:

 

Phénolique:

Amer doux, Argile rouge (*), Beau Roger, Bedan, Bedan blanc, Bedan de Saint Hilaire, Bedange, Binet rouge, Bisquet, Cartigny, Chouquet, Clos Renaux, Closette, Cœur dur, Damelot, Damelot petit, Douce Coetligné, Douce Moen, Doux d’Arrière, Doux Lozon, Doux Tesson, Feuillard, Fréquin à longue queue, Fréquin long, Fréquin Rayé, Fréquin rouge, Fréquin strié, Fréquin vert, Gomer, Gros Fréquin, Gueule de brebis, Kermerrien, Marie Menard, Médaille d’or, Mettais, Meunier dur, Moussette, Papillon, Parapluie, Peau de chien (*), Petit Fréquin du Domfrontais, Pomme de cheminée, Pomme de famille ou cherche-souvent, Rouge bruyère, Saint Martin, Tardive de la Sarthe (*), Trochet.

 

Acidulée:

Blanc sur (*), Locard vert, Petit jaune, Rouget de Dol.

 

Autres variétés:

Doux Normandie (*), Doux Vérêt de Carrouges, Président Descours (**).

 

(*) Variétés de pommes à cidre interdites temporairement à la replantation du fait de leur sensibilité au feu bactérien (arrêté du 12 août 1994).

(**) uniquement pour les pommiers plantés et identifiés avant le 29/10/2013.

 

Variétés de poires à poiré

 

Antricotin, Avenel, Bainoir, Beauvais, Beauséjour ou Fremouze, Bédois, Belle Verge, Beurrée, Bézier, Blanc, Blanc de Mantilly, Bois balant, Bois friand, Bois rabattu, Bossu, Branche de fournet, B’zi, Caillot Rosa, Caniou, Carisi blanc, Carto,  Chamostière, Chien rouge, Clémencerie, Clos Bizot, Co’Gris, Connerie, Coq rouge, Courcou, D’Angleterre, De branche, de Champagne, De Champain, De chien, De cloche, De Curé, De Domfront, De fer, De franloup, De Gilbert, De Grand-père, De Gris, De Saint-Jean, De Laminière, De Long, De Marie, De Nerf, De Normandie, De Prince, De Rousse, De Roux, De Saint-Laurent, De Saint-Michel, De Sainte-Marie, De vert, De vigne, Ecarlate, Fausset, Faux Bézier, Fougère, Fournel, Franloup, Gai blanc, Galichet, Gaubert, Gaubert de Carisi, Girette, Gris de loup, Gris jaune, Gris Mollard, Grise de Lisieux ou Grosse grise, Gros blanc, Gros Blot, Gros Gonthier, Gros Plant de Blanc ou Faux Plant de Blanc, Grosse Poire, Hecto, Houx, Huchet, Jaunet, Julienne, Laujisière, Lièvre, Long Bois, Longuet, Mallet, Mat, Moc friand, Mollard, Mordoux, Morfriand, Muscad, Muscadet, Pauchard, Perdereau, Petit Blot, Petit Gonthier, Petit Gris, Petit Roux, Plant de blanc, Plant roux, Pommeras, Raquenet, Rétaux, Rolin, Rondeau, Rouge Vigny,  Rubesnard, Saint Michel, Souris, Verdot, Verte du Pape, Verte de Rouillis,  Verte de Rimbert, Vinot ou Sainte-Marie.

 

 

CALVADOS PAYS D’AUGE

A.O.C.

I.G. (indication géographique règlement CE 110/2008)

CAHIER DES CHARGES

homologué par le décret n ° 2 015-134 du 6 février 2015

(fonte JORF)

 

Partie I

Fiche Technique

 

1. Nom et catégorie de la boisson spiritueuse portant l’Indication Géographique

 

L’appellation d’origine contrôlée « Calvados Pays d’Auge » est enregistrée à l’annexe III du Règlement (CE) n°110/2008 du Parlement européen et du Conseil du 15 janvier 2008 dans la catégorie de boissons spiritueuses « eau de vie de cidre et de poiré », Annexe II, point 10.

 

2. Description de la boisson spiritueuse

 

L’appellation d’origine contrôlée « Calvados Pays d’Auge »

désigne des eaux-de-vie ayant été vieillies sous-bois au minimum 2 ans

à l’exception des quantités destinées aux usages industriels et à l’élaboration des produits composés qui peuvent être commercialisés sans condition de vieillissement.

L’appellation d’origine contrôlée « Calvados Pays d’Auge »

est réservée aux eaux-de-vie assemblées ou non provenant de la distillation exclusive de cidres ou de poirés,

produites conformément au Règlement (CE) n°110/2008 et répondant aux dispositions particulières fixées ci-après.

 

2.1. Caractéristiques organoleptiques

Le « Calvados Pays d’Auge » présente une robe allant de jaune paille à ambré foncé. Au nez et en bouche, il développe des notes aromatiques qui rappellent les fruits dont il est issu. Au cours du vieillissement des notes d’épices apparaissent fréquemment.

 

2.2. Principales caractéristiques physiques et chimiques

Les eaux-de-vie à appellation d’origine contrôlée « Calvados Pays d’Auge » présentent à la commercialisation

un titre alcoométrique volumique minimum de 40% vol.

Les eaux-de-vie à appellation d’origine contrôlée « Calvados Pays d’Auge » présentent

une teneur minimale en substances volatiles autres que les alcools éthylique et méthylique de 350 grammes par hectolitre d’alcool pur

et une teneur maximale en méthanol de 200 grammes par hectolitre d’alcool pur.

 

3. Définition de l’aire géographique

La production et la récolte des fruits, l’élaboration et la distillation des cidres et poirés ainsi que le vieillissement de l’eau-de-vie sont effectués dans l’aire géographique.

L’aire géographique est constituée par le territoire des communes suivantes:

 

Département du Calvados

Communes incluses en totalité:

Ablon, Angerville, Annebault, Auberville, Auquainville, Les Autels-Saint-Bazile, Les Authieux-Papion, Les Authieux-sur-Calonne, Auvillars, Barneville-la-Bertran, Bavent, Beaufour-Druval, Beaumont-en-Auge, Bellou, Benerville-sur-Mer, Beuvillers, Beuvron-en-Auge, Bissières, Blangy-le-Château, Blonville-sur-Mer, Boissey, La Boissière, Bonnebosq, Bonneville-la-Louvet, Bonneville-sur-Touques, Bourgeauville, Branville, Bretteville-sur-Dives, Le Breuil-en-Auge, Le Brévedent, La Brévière, Bréville-les-Monts, Brucourt, Cambremer, Canapville, Canteloup, Castillon-en-Auge, Cernay, Cerqueux, La Chapelle-Haute-Grue, La Chapelle-Yvon, Cheffreville-Tonnencourt, Clarbec, Cléville, Coquainvilliers, Cordebugle, Coudray-Rabut, Coupesarte, Courtonne-la-Meurdrac, Courtonne-les-Deux-Églises, Cresseveuille, Crèvecoeur-en-Auge, Cricqueboeuf, Cricqueville-en-Auge, Croissanville, La Croupte, Danestal, Deauville, Dives-sur-Mer, Douville-en-Auge, Dozulé, Drubec, Englesqueville-en-Auge, Équemauville, Familly, Fauguernon, Le Faulq, Fervaques, Fierville-les-Parcs, Firfol, La Folletière-Abenon, Formentin, Le Fournet, Fourneville, Friardel, Fumichon, Genneville, Gerrots, Glanville, Glos, Gonneville-sur-Honfleur, Gonneville-sur-Mer, Grandchamp-le-Château, Grangues, Hermival-les-Vaux, Heuland, Heurtevent, Hiéville, Honfleur, L'Hôtellerie, Hotot-en-Auge, La Houblonnière, Houlgate, Janville, Léaupartie, Lécaude, Lessard-et-le-Chêne, Lisieux, Lisores, Livarot, Magny-le-Freule, Manerbe, Manneville-la-Pipard, Marolles, Méry-Corbon, Le Mesnil-Bacley, Le Mesnil-Durand, Le Mesnil-Eudes, Le Mesnil-Germain, Le Mesnil-Guillaume, Le Mesnil-Mauger, Le Mesnil-Simon, Le Mesnil-sur-Blangy, Meulles, Mézidon-Canon, Mittois, Les Monceaux, Monteille, Montreuil-en-Auge, Montviette, Les Moutiers-en-Auge, Les Moutiers-Hubert, Moyaux, Norolles, Norrey-en-Auge, Notre-Dame-de-Courson, Notre-Dame-d'Estrées, Notre-Dame-de-Livaye, Orbec, L'Oudon, Ouilly-du-Houley, Ouilly-le-Vicomte, Ouville-la-Bien-Tournée, Pennedepie, Périers-en-Auge, Petiville, Pierrefitte-en-Auge, Le Pin, Pont-l'Évêque, Préaux-Saint-Sébastien, Le Pré-d'Auge, Prêtreville, Putot-en-Auge, Quetteville, Repentigny, Reux, La Rivière-Saint-Sauveur, Rocques, La Roque-Baignard, Rumesnil, Saint-André-d'Hébertot, Saint-Arnoult, Saint-Benoît-d'Hébertot, Saint-Cyr-du-Ronceray, Saint-Denis-de-Mailloc, Saint-Désir, Sainte-Foy-de-Montgommery, Sainte-Marguerite-des-Loges, Sainte-Marguerite-de-Viette, Saint-Étienne-la-Thillaye, Saint-Gatien-des-Bois, Saint-Georges-en-Auge, Saint-Germain-de-Livet, Saint-Germain-de-Montgommery, Saint-Hymer, Saint-Jean-de-Livet, Saint-Jouin, Saint-Julien-de-Mailloc, Saint-Julien-le-Faucon, Saint-Julien-sur-Calonne, Saint-Laurent-du-Mont, Saint-Léger-Dubosq, Saint-Loup-de-Fribois, Saint-Martin-aux-Chartrains, Saint-Martin-de-Bienfaite-la-Cressonnière, Saint-Martin-de-la-Lieue, Saint-Martin-de-Mailloc, Saint-Martin-du-Mesnil-Oury, Saint-Michel-de-Livet, Saint-Ouen-du-Mesnil-Oger, Saint-Ouen-le-Houx, Saint-Ouen-le-Pin, Saint-Pair, Saint-Philbert-des-Champs, Saint-Pierre-Azif, Saint-Pierre-de-Mailloc, Saint-Pierre-des-Ifs, Saint-Pierre-du-Jonquet, Saint-Vaast-en-Auge, Surville, Le Theil-en-Auge, Thiéville, Tordouet, Le Torquesne, Tortisambert, Touques, Tourgéville, Tourville-en-Auge, Troarn, Trouville-sur-Mer, Valsemé, Vaudeloges, Vauville, La Vespière, Victot-Pontfol Vieux-Bourg, Vieux-Pont-en-Auge, Villers-sur-Mer, Villerville.

Communes incluses en partie:

Airan (A1, A2, A3, B2, C2, ZA, ZE),

Amfreville (B1, B2, B3),

Argences (A, C1, C2, D1, D2),

Gonneville-en-Auge (A1, A2, AA, AC),

Goustranville (ZI),

Merville-Franceville-Plage (E3, F1, F2, AL, AN, AO),

Moult (C1, C2),

Ouézy (F1, F2),

Saint-Samson (A 110, 111, 149, 150, 151, 152, 163, 164).

 

Département de l’Eure:

Asnières, Bailleul-la-Vallée, Beuzeville, Le Bois-Hellain, La Chapelle-Bayvel, La Chapelle-Gauthier, La Chapelle-Hareng, Cormeilles, Fatouville-Grestain, Fiquefleur-Équainville, Fontaine-la-Louvet, La Goulafrière, La Lande-Saint-Léger, Manneville-la-Raoult, Piencourt, Les Places, Saint-Germain-la-Campagne, Saint-Pierre-de-Cormeilles, Saint-Pierre-du-Val, Saint-Sylvestre-de-Cormeilles.  

 

Département de l’Orne

Communes incluses en totalité:

Aubry-le-Panthou, Avernes-Saint-Gourgon, Avernes-sous-Exmes, Le Bosc-Renoult, Le Bourg-Saint-Léonard, Camembert, Canapville, Les Champeaux, Champ-Haut, Champosoult, Chaumont, Cisai-Saint-Aubin, Coudehard, Coulmer, Courménil, Croisilles, Crouttes, Écorches, Exmes, La Fresnaie-Fayel, Fresnay-le-Samson, Gacé, Ginai, Guerquesalles, Lignères, Mardilly, Ménil-Froger, Ménil-Hubert-en-Exmes, Le Ménil-Vicomte, Monnai, Mont-Ormel, Montreuil-la-Cambe, Neauphe-sur-Dive, Neuville-sur-Touques, Omméel, Orgères, Orville, Pontchardon, Le Renouard, Résenlieu, Roiville, Saint-Aubin-de-Bonneval, Saint-Evroult-de-Montfort, Saint-Germain-d'Aunay, Saint-Gervais-des-Sablons, Saint- Pierre-la-Rivière, Le Sap, Silly-en-Gouffern, Survie, Ticheville, Villebadin, Vimoutiers.

 

La manipulation et le stockage des fruits peuvent être assurés sur le territoire de la commune de Fort Moville

(Eure).

 

4. Description de la méthode d’obtention

 

4.1 Variétés de fruits à cidre

Les variétés de pommiers et de poiriers sont définies en annexe 1 du présent cahier des charges.

Les variétés plantées sont des variétés de pommes à cidre et de poires à poiré, ce qui exclut les pommes à couteau et les variétés Chanteline, Judaine, Judeline et Jurella.

Les pommiers plantés sur l’ensemble d’un verger identifié en appellation d’origine contrôlée appartiennent pour 70% minimum des surfaces aux variétés phénoliques.

Les variétés de pommes à cidre non énoncées dans le présent cahier des charges et plantées en vergers de « haute tige » sont autorisées dans la limite de 20% des surfaces identifiées et sont réputées phénoliques.

 

4.2 Conduite du verger

Le verger est constitué par l’ensemble des arbres identifiés pour l’appellation d’origine contrôlée « Calvados Pays d’Auge ».

Les vergers sont constitués de pommiers ou de poiriers conduits en mode:

« haute tige »;

« basse tige »

Les vergers conduits en « haute tige » présentent une densité inférieure ou égale à 280 arbres par hectare et un écartement minimal de 5 mètres entre les arbres.

Les vergers conduits en « basse tige » présentent une densité supérieure à 280 arbres par hectare et inférieure ou égale à 1.000 arbres par hectare.

L’entretien des vergers suppose la maîtrise du développement des arbres et de l’enherbement du sol ainsi que la lutte contre le gui dans les pommiers.

L’irrigation est interdite à partir de l’entrée en production des pommiers ou poiriers.

En cas de circonstances climatiques exceptionnelles et imprévisibles, des dérogations temporaires peuvent être accordées par le directeur de l’INAO afin d’assurer le maintien de l’alimentation hydrique des arbres.

Les vergers conduits en « haute tige » sont enherbés à l’exception du tour des arbres qui peut faire l’objet d’un désherbage sur un rayon de 0,30 mètre.

Les vergers conduits en « basse tige » sont enherbés à l’exception de la ligne de plantation qui peut faire l’objet d’un désherbage sur une bande d’au maximum 1 mètre de large.

 

4.3 Récolte, transport et stockage de la matière première

Les fruits sont récoltés à bonne maturité, transportés, manipulés et stockés dans des conditions leur permettant d’être en bon état de conservation lors de l’extraction du jus.

 

4.4 Rendements maximaux et entrée en production

Le rendement moyen maximal annuel des vergers en production est fixé à:

· 35 tonnes ou 263 hectolitres de moût par hectare pour les vergers « basse tige » (ou 315 hectolitres de moût par hectare en cas d’extraction complémentaire par ajout d’eau froide (remiage ou diffusion);

· 25 tonnes ou 188 hectolitres de moût par hectare pour les vergers « haute tige » (ou 225 hectolitres de moût par hectare en cas d’extraction complémentaire par ajout d’eau froide (remiage ou diffusion).

Les jeunes arbres ne sont pris en compte pour la production de fruits destinés à l’élaboration de l’appellation d’origine contrôlée « Calvados Pays d’Auge » qu’à partir de:

- la septième année suivant celle au cours de laquelle la plantation a été réalisée avant le 31 mai pour les arbres conduits en « haute tige »;

- la troisième année suivant celle au cours de laquelle la plantation a été réalisée avant le 31 mai pour les arbres conduits en « basse tige ».

Le rendement moyen maximum des vergers en production est vérifié par le rapport entre la quantité de fruits produits en moyenne lors des deux dernières récoltes et la superficie des vergers identifiés.

Cette superficie est obtenue en multipliant le nombre total d’arbres en production par la superficie moyenne projetée de chaque arbre, définie à partir de l’écartement entre les arbres lors de la plantation sur le rang et entre les rangs.

Lorsque les arbres sont disséminés dans des vergers « haute tige », la superficie moyenne projetée de chaque arbre est fixée forfaitairement à 142 m².

 

4.5 Extraction du jus et élaboration du moût

Les fruits mis en œuvre par site de production proviennent pour au moins 45% en surfaces de vergers « haute tige ».

Les élaborateurs de produits ayant souscrit une déclaration d’identification conformément aux dispositions en vigueur avant la date d’homologation du présent cahier des charges et ne respectant pas la disposition ci-dessus, soit au titre de la récolte 2013, soit au titre de la moyenne des récoltes 2010 à 2013, peuvent élaborer de l’AOC « Calvados Pays d’Auge » jusqu’au 1er janvier 2030. Pour bénéficier de cette dérogation, les opérateurs concernés souscrivent une déclaration d’engagement de mise en conformité telle que prévue à la partie II, point 1 (a).

Les fruits sont broyés ou râpés pour obtenir une pulpe.

Le jus en est extrait par pressurage.

Une extraction complémentaire des constituants solubles peut être réalisée après pressurage par ajout d’eau froide uniquement, selon les procédés suivants:

- extraction continue (diffusion);

- pressurage après macération du marc (remiage).

Le jus restant dans le marc et obtenu après le pressurage présente une teneur minimale en sucre de 48 grammes par litre.

Il est soit écarté de l’élaboration d’eaux-de-vie susceptibles de bénéficier de l’appellation d’origine contrôlée « Calvados Pays d’Auge », soit immédiatement incorporé, avant le début de la fermentation, au jus obtenu lors du premier pressurage ayant fourni le marc dont il est extrait.

Les jus obtenus par assèchement des marcs épuisés ne peuvent être utilisés.

Il ne peut être obtenu plus de 900 litres de moût par tonne de fruits mise en œuvre.

Tout enrichissement du jus en sucre est interdit.

 

4.6. Caractéristiques des cidres à distiller

Les moûts obtenus présentent une richesse saccharimétrique minimale naturelle de 78 grammes par litre avant le début de fermentation.

Les cidres ou poirés présentent à la distillation un titre alcoométrique volumique minimum de 4,50% vol. à 20 °C.

Les cidres comportent au maximum 30% de poires à poiré.

 

4.7 Élaboration des cidres

La pasteurisation, la gazéification, l’acidification ou l’édulcoration sont interdites.

Des cidres initialement préparés conformément au décret du 30 septembre 1953 modifié (cidre de consommation) peuvent être mis en œuvre.

Dans ce cas, ils doivent être incorporés dans des moûts de la récolte suivante, dans la limite maximale du tiers des volumes distillés.

 

4.8 Distillation

Les cidres ou poirés sont distillés selon le procédé de distillation à repasse.

Un délai minimum de vingt et un jours, pendant lequel a eu lieu la fermentation, est fixé entre l’extraction du jus et la distillation.

La chaudière des appareils de distillation est chauffée à feu nu ou par un circuit de vapeur indirecte.

La distillation à repasse est réalisée au moyen d’alambics composés d’une chaudière à chargements successifs, d’un chapiteau avec ou sans chauffe-cidre et d’un serpentin pour réfrigérant.

Tous ces éléments sont en cuivre.

La capacité maximale de la chaudière est de 30 hectolitres, dont 25 hectolitres de charge.

Le titre alcoométrique volumique des bonnes chauffes, après la seconde distillation ou repasse, est inférieur à 72,00% vol. à la température de 20°C dans le récipient journalier des eaux-de-vie.

Les procédés d’extraction sur la phase liquide en cours de distillation permettant de modifier la concentration partielle du distillat en certains composés (rectification) sont interdits.

 

4.9 Vieillissement

Les eaux-de-vie susceptibles de bénéficier de l’appellation d’origine contrôlée « Calvados Pays d’Auge » destinées à la consommation humaine directe sont vieillies, après distillation, pendant une période minimale de 24 mois à compter de la mise sous bois dans des récipients en chêne sessile ou pédonculé ou leur croisement.

On entend par chai l’ensemble des bâtiments d’un même opérateur dans lesquels sont vieillies des eaux-de-vie.

Les chais de vieillissement utilisés répondent aux caractéristiques précisées suivantes:

- l’hygrométrie et la température des chais sont régulées naturellement, sans installation extérieure, par l’isolation et la ventilation des locaux;

- chaque chai dispose d’une futaille de faible capacité constituée de fûts ou de foudres d’une contenance inférieure ou égale à 20 hectolitres. La capacité de cette futaille de faible capacité est au minimum de 15% de la capacité de la futaille totale du chai ou du volume des eaux-de-vie de moins de 2 ans détenues dans le chai.

Le vieillissement des eaux-de-vie peut être assuré sur le territoire des communes de l’aire géographique de l’Appellation d’Origine Réglementée « eau-de-vie de cidre de Normandie » telle que définie par le décret du 10 avril 1963. Les chais situés dans cette aire justifient d’une activité relative au vieillissement des eaux-de-vie non interrompue depuis plus de vingt-cinq ans à compter du 29 octobre 2009.

 

4.10 Finition

Les méthodes de finition sont autorisées de telle sorte que leur effet sur l’eau-de-vie soit inférieur à 4% vol. d’obscuration.

L’obscuration, exprimée en % vol., est obtenue par la différence entre le titre alcoométrique volumique réel et le titre alcoométrique volumique brut.

 

5. Éléments corroborant le lien avec le milieu géographique

 

5.1 Spécificité de l’aire géographique

a) Description des facteurs naturels et des facteurs humains du lien au terroir

L’aire géographique de production de l’appellation d’origine contrôlée « Calvados Pays d’Auge » s’étend sur la quasi-totalité du Pays d’Auge.

Bordée au nord par la Manche sur une longueur de 50 km, depuis l’embouchure de l’Orne jusqu’à l’estuaire de la Seine, la région naturelle du Pays d’Auge est un plateau orienté nord-sud, de moyenne altitude, limité à l’ouest par les plaines de Caen et de Falaise, suivant une ligne parallèle à la Dives.

Au sud, le pays d’Auge se heurte aux collines du Perche, tandis qu’à l’est, sa limite est sensiblement celle qui sépare le Calvados de l’Eure.

La limite occidentale correspond au passage de l’étage géologique du Bathonien ou du Bajocien au Callovien.

Ce passage se matérialise dans le paysage par une cuesta d’une centaine de mètres qui sépare les plaines calcaires de Caen, de Falaise et d’Argentan des terrains argileux caractéristiques du Pays d’Auge.

Au sud, l’escarpement résultant du soulèvement de l’oxfordien marque encore mieux la limite de l’aire géographique L’hydrographie préside au tracé de la frontière est en suivant la ligne de partage des eaux entre le bassin de la Touques, qui fait intégralement partie du Pays d’Auge, et le bassin de la Risle, qui en est exclu.

Un grand nombre de cours d’eau, rivières ou simples ruisseaux ont modelé le relief de manière spécifique.

La région se retrouve ainsi décomposée en plusieurs unités de paysage très caractéristiques:

- les plateaux, séparés les uns des autres par de profonds vallons;

- les vallées, dont la grande dépression créée par la Dives à l’ouest (la vallée d’Auge) et celle de la Touques;

- les pentes associées aux multiples petites vallées qui parsèment la région.

Ces pentes sont souvent si fortes (picanes) qu’elles interdisent toute mécanisation et les dénivelés des chemins atteignent fréquemment 10 à 12%.

Les traits dominants du paysage augeron sont le vallonnement, la prairie, qui occupe près de 70 % de la surface agricole, les haies bocagères extrêmement nombreuses ainsi que les prés-vergers particulièrement distribués près des bâtiments d’exploitation.

Le sous-sol correspond à celui de la bordure ouest du bassin parisien.

Les sols rencontrés sont donc développés sur des substrats relativement récents, datant soit de l’ère secondaire (Jurassique et Crétacé), soit de l’ère tertiaire, comme l’argile à silex, qui résulte de l’altération de la craie formée au Crétacé.

Au quaternaire, ces terrains ont été recouverts d’apports éoliens et limoneux, qui sont encore bien représentés sur

les plateaux.

L’altération de ces différents substrats a conduit à la formation de différents sols argileux.

Les sols les plus représentés sont les sols développés sur argile à silex, marqués par la battance de la couche limoneuse et par une faible perméabilité de l’horizon argileux, les formations sur argile verte caractérisées par l’excès d’eau et les sols profonds sur limons de plateaux sensibles à la battance et à l’hydromorphie.

Le climat est de type océanique: les températures moyennes hivernales ne chutent, en général, pas au-dessous de 4° C et les températures estivales moyennes n’excèdent généralement pas les 18° C.

La moyenne annuelle des températures est relativement faible (10,3° C) ainsi que l’amplitude thermique.

En ce qui concerne les précipitations, il s’agit d’une région moyennement arrosée, mais nettement plus humide que les plaines de Caen et de l’Eure, qui la bordent à l’ouest et à l’est.

Les précipitations évoluent de 700 à 850 mm d’ouest en est et sont régulières tout au long de l’année.

Il s’est maintenu en Pays d’Auge une activité cidricole, représentée d’une part par le verger associant la culture des arbres et de l’herbe et d’autre part par le verger « basse tige » apparu dans les années 1970.

Les vergers sont le support d’une importante diversité variétale de pommes à cidre, principalement en variétés riches en composés phénoliques et de poires à poiré qui est soutenue par une intense culture pomologique.

Dans cette aire s’est également développée une forte activité de distillation à repasse et de vieillissement des eaux-de-vie, générant un ensemble de savoir-faire et de métiers spécifiques (distillateurs ambulants, maîtres de chai...).

 

b) Éléments historiques concernant les facteurs du lien au terroir

Les pommiers à cidre sont apparus en Normandie entre le Xème et XIIème siècle suivant les voies de navigation empruntées par les moines et les commerçants, entre la Biscaye – nord-ouest de l’Espagne et le Cotentin.

Avec la greffe de ces variétés riches en composés phénoliques (tanins), qui supplantent les pommes sauvages, d’importants progrès sont réalisés dans l’élaboration du cidre, car ces composés ralentissent et protègent la fermentation et facilitent la clarification des moûts.

La production du cidre, à partir du XIIIème siècle, et la distillation à partir du XVIIème siècle, vont pouvoir se développer.

La technique du pré-verger s’est implantée à partir du XVIIème siècle, à mesure que les surfaces en herbe s’étendaient et que l’élevage se développait et que le génie des hommes sélectionnait des plants de plus en plus adaptés.

Ce type de verger suppose la conduite des arbres en « haute tige », technique qui s’est fortement développée entre la fin du XIXème siècle et la première partie du XXème siècle.

La production de cidre se développe d’autant mieux sous l’Ancien Régime que, contrairement à la production de vin, celle-ci ne fait pas l’objet d’une fiscalité rigoureuse.

Par ailleurs, les fruits à cidre sont extrêmement sensibles à l’alternance de la production, qui oscille, selon les années, entre pléthore et pénurie.

Ainsi, la distillation du cidre et le vieillissement de l’eau-de-vie vont permettre, en constituant des stocks les années de forte production, d’amortir ces aléas.

À compter de la fin des années 1970, afin d’accompagner la modernisation de l’agriculture (baisse de la main d’oeuvre disponible sur les exploitations, mécanisation, spécialisation des ateliers) avec les mêmes variétés que celle utilisées initialement en « haute tige » et profitant des savoir-faire acquis, le verger « basse tige » enherbé sans pâturage s’est considérablement développé.

Ainsi de nombreuses variétés citées dans les monographies du XVIIIème et XIXème sont encore cultivées aujourd’hui: Bisquet, Saint Martin, Germaine, Noel des Champs ne sont que quelques exemples bien connus parmi des dizaines d’autres. Cette constance variétale constitue un lien très fort au terroir du « Calvados Pays d’Auge ».

 

5.2 Spécificité du produit

a) Caractéristiques du produit

Le « Calvados Pays d’Auge » présente une robe allant de jaune paille à ambré foncé, au nez et en bouche il développe des notes aromatiques qui rappellent les fruits dont il est issu.

Au cours du vieillissement des notes d’épices apparaissent fréquemment.

 

b) Éléments historiques liés à l’antériorité et à la réputation de la production

Avant que sa distillation ne se développe, au XVIIème siècle, le Cidre du Pays d’Auge était déjà réputé puisque au début du XIIIème siècle le poète Guillaume le Breton le célébrait.

François Aubaile-Sallenave note qu’à cette époque « cette boisson possède déjà une réelle importance commerciale, puisque le comte de Mortain donnait aux chanoines de Saint-Evroult la dîme du cidre de Barneville ».

A la fin du XVIIIème siècle, l’eau-de-vie de cidre est déjà très répandue en Pays d’Auge. En 1982, J. Manoeuvrier remarque, dans La Pomme et le cidre en Pays d’Auge, qu’en 1778 l’inventaire après décès de la ferme de J. Levillain, à Ecots (une exploitation de taille moyenne), fit état de 8 800 litres d’eau-de-vie et d’une capacité de stockage de cidre et de poiré de 75.000 litres.

Cette eau-de-vie dispose d’une certaine notoriété puisque, à Mortagne-au-Perche, en 1793, l’eau-de-vie de Lisieux coûtait environ 5 % plus cher que celle d’Alençon, elle-même un peu plus estimée que celle de Caen.

A mesure que ce Calvados avant la lettre se répandait, ces hiérarchies se creusèrent et celui du Pays d’Auge est encore aujourd’hui le plus réputé.

C’est cette notoriété qui permit au Calvados du Pays d’Auge d’être la première eau-de-vie de cidre à être reconnue, en 1942, en appellation d’origine contrôlée.

 

5.3 Lien causal entre l’aire géographique et la qualité ou les caractéristiques du produit

Le Pays d’Auge est caractérisé par la régularité de la pluviosité, plus élevée que dans les régions qui le bordent à l’est et à l’ouest et qui s’explique par la cuesta qui fait face aux vents dominants et favorise ainsi les précipitations.

Cette régularité des précipitations est favorable à la culture des pommiers à cidre et des poiriers à poiré qui y sont cultivés depuis plusieurs siècles.

Les variétés de pommes à cidre riches en composés phénoliques et dont la plupart sont de maturité assez tardive permettent une lente fermentation des cidres.

Les caractéristiques pédoclimatiques et les savoir-faire herbagers du Pays d’Auge ont privilégié le développement de prés-vergers, puis de vergers « basse tige » spécialisés avec inter rang majoritairement enherbé.

Les conditions pédoclimatiques du Pays d’Auge sont favorables à la culture de l’herbe et du pommier.

La récolte qui en est issue est fortement marquée par les interactions entre l’herbe et le fruit.

L’herbe, en consommant une partie de l’azote du sol, contribue à sa régulation et ainsi à la régulation de la teneur en azote des fruits et donc à la maîtrise de la vitesse de fermentation.

En outre, le tapis herbeux fournit un excellent réceptacle pour les fruits, qui peuvent être récoltés au sol après leur chute. Dans ces conditions, les fruits se conservent mieux et plus longtemps.

Dans le cas du pré-verger, les animaux présents éliminent les premiers fruits chutés et améliorent la qualité globale de la récolte.

Le savoir-faire normand et les techniques modernes permettent le maintien de cette qualité.

La distillation à la repasse de cidres présentant un TAV moyen d’environ 5% conduit à une forte concentration des arômes.

Les conditions climatiques caractérisées par la douceur et l’humidité ainsi qu’une absence de fortes variations de températures et d’humidité relative entre les saisons orientent le vieillissement en favorisant, d’une part, la diminution du TAV plutôt que l’évaporation d’eau et, d’autre part, le ralentissement des réactions chimiques.

Ces conditions climatiques comme les techniques de vieillissement, qui mettent en œuvre une faible extraction des composés du bois (peu d’utilisation de bois neuf), convergent pour préserver au maximum les arômes fruités qui caractérisent cette eau-de-vie.

 

6. Exigences éventuelles à respecter en vertu de dispositions communautaire et/ou nationales

 

7. Le demandeur

 

Le groupement demandeur est le Syndicat des Producteurs de Calvados Pays d’Auge AOC,

dont le siège social est situé à la Mairie de Cambremer,

14 340 Cambremer.

 

8. Élément complémentaire à l’Indication Géographique

 

Seules peuvent être qualifiées de « production fermière » ou « produit fermier » et faire référence à cette

spécificité sur leur étiquetage les eaux-de-vie produites par les exploitants agricoles:

- à partir de cidre ou poirés fabriqués sur leur exploitation avec des pommes à cidre ou poires à poirés récoltées exclusivement sur la même exploitation répondant à toutes les conditions fixées par le présent cahier des charges;

- mises en bouteille sur leur exploitation.

 

9. Règles spécifiques concernant l’étiquetage

 

a) Les eaux-de-vie pour lesquelles est revendiquée l’appellation d’origine contrôlée « Calvados Pays d’Auge » ne peuvent être déclarées après la fabrication, offertes au public, expédiées, mises en vente ou vendues sans que, dans les déclarations, les annonces, sur les prospectus, étiquettes, factures, récipients quelconques, l’appellation susvisée soit inscrite et accompagnée de la mention « Appellation contrôlée », le tout en caractères très apparents.

 

b) Mentions de vieillissement:

Les mentions suivantes relatives à une durée de vieillissement ne peuvent compléter l’indication géographique « Calvados Pays d’Auge » qu’aux conditions ci-dessous:

 

- la mention « trois étoiles », « trois pommes » ou « VS » pour des eaux-de-vie vieillies au moins 2 ans;

- la mention « vieux » ou « réserve » pour des eaux-de-vie vieillies au moins 3 ans;

- la mention « V.O », « vieille réserve » ou « VSOP » pour des eaux-de-vie vieillies au moins 4 ans;

- la mention « Hors d’Age », « Très Vieille Réserve », « XO », « Très Vieux », « Extra » ou « Napoléon » pour des eaux-de-vie vieillies au moins 6 ans.

La mention du millésime peut être apposée, conformément aux décrets pris en application de l’article L.214-1 du code de la consommation.

 

Partie II

Obligations déclaratives et tenue de registres

 

1. Obligations déclaratives

 

a. Déclaration d’engagement de mise en conformité

Dans le cas prévu au point 4.5 (mesures transitoires relatives à l’extraction du jus), les opérateurs souscrivent une déclaration d’engagement de mise en conformité.

Cette déclaration est adressée à l’organisme de défense et de gestion au plus tard dans un délai d’un mois après l’homologation par décret du présent cahier des charges.

 

b) Déclaration récapitulative des achats de fruits

La déclaration récapitulative d’achats de fruits et de produits intermédiaires est remplie par tous les collecteurs de fruits ou élaborateurs de produits ayant acheté des fruits ou des produits intermédiaires au cours de la campagne.

Elle est adressée chaque année avant le 15 février à l’organisme de défense et de gestion, qui informe l’organisme de contrôle agréé.

Elle comporte les quantités de fruits achetées par fournisseur, par mode de conduite ramené en surface et par espèce, ainsi que les volumes de produits intermédiaires (cidres à distiller, eaux-de-vie blanches) achetés par fournisseur.

 

c) Déclaration d’ouverture et de fermeture des travaux de distillation

La déclaration d’ouverture des travaux de distillation est souscrite auprès de l’organisme de contrôle avant toute opération de distillation.

Elle indique les références des matériels de distillation concernés.

La déclaration de fermeture des travaux de distillation est souscrite auprès de l’organisme de contrôle agréé à l’issue des opérations de distillation de la campagne.

Elle indique la date de fin des opérations de distillation.

 

d) Déclaration récapitulative de revendication

La déclaration récapitulative de revendication est arrêtée le 30 juin et transmise avant le 31 juillet qui suit la distillation.

Elle comporte la période de distillation ainsi que les quantités distillées (volume et TAV).

La déclaration récapitulative de revendication est adressée à l’organisme de défense et de gestion qui informe l’organisme de contrôle agréé.

 

2. Tenue de registres

 

a) Registres et documents d’accompagnement des fruits et des cidres à distiller

Les fruits et les cidres à distiller sont accompagnés, durant leurs transports entre le fournisseur et le collecteur de fruits ou l’élaborateur, par un document indiquant l’Appellation d’Origine Contrôlée revendiquée.

Les élaborateurs et les collecteurs de fruits récapitulent chaque année la liste des fournisseurs ainsi que la quantité de fruits ou de cidres à distiller par fournisseur.

Les collecteurs de fruits enregistrent chaque année la liste des acheteurs ainsi que les quantités de fruits ou de cidres à distiller vendues par acheteur.

 

b) Registre de fermentation

Le registre de fermentation prévoit l’enregistrement des données suivantes:

- date de pressurage;

- densité des moûts;

- traitements des moûts et des cidres en cours de fermentation.

 

c) Registre de distillation

Le registre de distillation prévoit l’enregistrement des données suivantes:

- date de distillation;

- TAV moyen des cidres à distiller;

- matériel de distillation;

- quantité de cidre distillé;

- quantité d’eau-de-vie obtenue en volume et TAV.

 

d) Registre de chai.

Le registre de chai prévoit l’enregistrement des données suivantes:

- date de mise sous-bois;

- provenance et mention d’AOC des eaux-de-vie mises sous-bois;

- quantité d’eau-de-vie mises sous-bois en volume et TAV;

- inventaire annuel des chais comprenant notamment les éléments suivants : référence du chai, nombre de logements et capacité, volume de « Calvados Pays d’Auge » contenu.

 

Partie III

Principaux points à contrôler

 

Omissis…………………

 

REFERENCES CONCERNANT LES STRUCTURES DE CONTRÔLE

 

CERTIPAQ

Siège: 11 Villa Thoréton

– 75015 – PARIS

Tél: 01.45.30.92.92 – Fax: 01.45.30.93.00

certipaq@certipaq.com

www.certipaq.com

Accréditation N° 5-0057

 

Institut National de l’Origine et de la Qualité (I.N.A.O)

TSA 30003

93555 – MONTREUIL-SOUS-BOIS Cedex

Tél: (33) (0)1.73.30.38.00, Fax: (33) (0)1.73.30.38.04

Courriel: info@inao.gouv.fr

 

Le contrôle du respect du présent cahier des charges est effectué par un organisme tiers offrant des garanties de compétence, d'impartialité et d'indépendance, pour le compte de l'INAO, sur la base d'un plan de contrôle approuvé.

Le plan de contrôle rappelle les autocontrôles réalisés par les opérateurs sur leur propre activité et les contrôles internes réalisés sous la responsabilité de l'organisme de défense et de gestion.

Il indique les contrôles externes réalisés par l'organisme tiers ainsi que les examens analytique et organoleptique.

L’ensemble des contrôles est réalisé par sondage.

 

Annexe 1

Listes des variétés

 

Variétés de pommes à cidre:

Phénolique:

Améret, Antoinette, Argile grise, Argile rouge, Bedan, Bérat rouge, Bergerie de Villerville, Binet rouge, Binet violet, Bisquet, Blanc Mollet, Bouteilles (grosse, petite, verte), Bramtôt, Calard, Cidor, Cimetière de Blangy, Clozette douce, Crollon, Dabinette, Domaines du Calvados, Douce amère, Douce Coetligné, Douce de l’Avent, Douce Moen, Doux Eveque, Doux Lozon, Doux Véret, Cosnard, Ellis Bitter, Egyptia, Fagottier, Fréquin long, Fréquin strié, Fréquins rouges (gros, moyen, petit), Fréquinette, Ganevin, Germaine, Girard, Gonneville, Grise Dieppois, Groin d’âne, Gros doux, Gros Yeux, Harris Master Jersey, Herbage sec, Hérisson, Jeannetonne, Joly rouge, Kermerien, Long Bois, Major, Manerbe, Marie Ménard, Marin Onfroy gros, Matois rouge, Maxime Philippe, Meaugris, Médaille d’or, Mettais, Michelin, Moulin à vent de l’Eure, Moulin à vent du Calvados, Muscadet petit de l’Orme, Noël des Champs, Orpolin, Peau de Vache, Peau de Chien, Pépin doré, Petit Sorte du Parc Dufour, La Pilée, Pomme de chai, Pomme de cheval, Pomme de Rouen, Pomme de suie du pays d’Auge, Pot de vin, Rouge Duret, Rouge Folie, Rouge Mulot, Rousse de la Sarthe, Rousse de l’Orne, Saint Aubin, Saint Bazile du pays d’Auge, Saint Martin, Saint Philbert, Solage à Gouet, Tardive de la Sarthe (*), Taureau.

   

Acidulée:

Avrolles, Blanc sûr (*), Judor, Juliana, Locard blanc, Locard vert, Rambeau, Petit jaune, Pomme de Bouet,

Président Descours, Rambault, René Martin, Rouge de Dol petit.

 

Autres variétés:

Blanc Carré, Clos Reneaux, Coquerelle du pays d’Auge, Doux Normandie (*),Doux Vérèt de Carrouges.

 

(*) Variétés de pommes à cidre interdites temporairement à la replantation du fait de leur sensibilité au feu bactérien (arrêté du 12 août 1994).  

 

Variétés de poires à poiré:

Avenel, Avoine, Blanchard, Canard, Cardine, Cardinoncent, Carisi, Chânis, Colimaçon, Doux au Gobet,

Gris de loup, Grise de Lisieux ou Grosse grise, Gros Finot, Hauton, Hecto, Huchet, Petit Finot, Petit Poirier, Poire à vis, Poire de fer, Poire de Grise, Poire de Rousse, Poire d’Épine, Poire d’Étoupe, Poire d’Olive ou Tête de Chat, Poire d’Orbec, Pore Verte, Poisson, Ronchonnière, Roulain ou Raulin, Silly.

 

 

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