Cotes du Rhone › COTES DU RHONE VdP

ARDÈCHE V.d.P.

COLLINES RHODANIENNES V.d.P.

COMTÉS RHODANIENS V.d.P.

COTEAUX DES BARONNIES V.d.P.

ARDÈCHE

I.G.P. (Vin de Pays)

CAHIER DES CHARGES

homologué par l’arrêté du 28 octobre 2011

modifié par l’arrêté du 8 novembre 2013

modifié par l’arrêté du 13 novembre 2015

modifié par arrêté du 29 août 2016

(fonte JORF)

 

CHAPITRE 1

DENOMINATION – CONDITIONS DE PRODUCTION

 

1 – Nom de l’indication géographique protégée

 

Seuls peuvent prétendre à l’indication géographique protégée « Ardèche », initialement reconnue « Vin de

Pays de l’Ardèche » par le décret 68-807 du 13 septembre 1968, les vins répondant aux dispositions particulières fixées ci-après.

 

2 – Mentions et unités géographiques complémentaires

 

L’indication géographique protégée « Ardèche » peut être complétée par le nom d’un ou plusieurs cépages selon les conditions du présent cahier des charges.

L’indication géographique protégée « Ardèche » peut être complétée par les mentions «primeur» ou «nouveau ».

L’indication géographique protégée « Ardèche » peut être complétée par le nom de l’unité géographique plus petite « Coteaux de l’Ardèche »,

selon les conditions fixées dans le présent cahier des charges.

 

3 – Description des produits

 

3.1 – Type de produits

L’indication géographique protégée « Ardèche» est réservée aux vins tranquilles, vins mousseux de qualité

rouges, rosés et blancs.

La mention d’un à plusieurs cépages est réservée aux vins tranquilles et aux vins mousseux de qualité.

Les mentions « primeur » ou « nouveau » sont réservées aux vins tranquilles.

 

3.2 – Normes analytiques spécifiques

Les vins tranquilles bénéficiant de l’indication géographique protégée « Ardèche » présentent

un titre alcoométrique volumique acquis au moins égal à 9,00% vol.

 

3.3 – Evaluation des caractéristiques organoleptiques

Les vins produits sont caractérisés par des arômes fruités, toujours présents, même si leur intensité et leur nature varient selon les cépages et les technologies utilisées.

Pour les vins rouges, les extractions sont conduites pour obtenir des structures douces aux tannins mûrs et suaves.

Pour les vins blancs et rosés, les vinifications mises en oeuvre permettent de maintenir d’excellents équilibres, de préserver la fraîcheur des vins et le fruité.

Les vins mousseux de qualité présentent une finesse aromatique allant sur le fruité et une bonne acidité donnant en bouche une fraîcheur gustative agréable associée à de fines bulles.

 

4 – Zones géographiques dans lesquelles différentes opérations sont réalisées

 

4.1 - Zone géographique

La récolte des raisins, la vinification et l’élaboration des vins bénéficiant de l’indication géographique

protégée « Ardèche » sont réalisées dans le département de l’Ardèche

et sur le territoire des communes suivantes du département du Gard:

canton de Pont -Saint-Esprit:

communes d’Issirac, Laval-Saint-Roman, Le Garn, Montclus, Saint- André-de-Roquepertuis;

canton de Barjac:

communes Saint-Privat-de-Champclos, Saint-Jean-de-Maruejols-et-Avéjan, Barjac, Rochegude, Rivières;

canton de Saint-Ambroix:

commune de St Denis.

 

La récolte des raisins, la vinification et l’élaboration des vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Ardèche » complétée par le nom de l’unité géographique « Coteaux de l’Ardèche » sont réalisées :

dans le département de l’Ardèche,

sur le territoire des communes incluses dans

les cantons d’Antraigues, de Aubenas, de Bourg-Saint-Andéol, de Chomérac, de Joyeuse, de Largentière, de Rochemaure, de Thueyts, de Vallon-Pont-d’Arc, de Valgorge, de Vals-les-Bains, de Les Vans, de Villeneuve-de-Berg et de Viviers;

dans le département du Gard,

sur le territoire des communes visées au premier alinéa

 

4.2 - Zone de proximité immédiate

La zone de proximité immédiate définie par dérogation pour la vinification et l’élaboration des vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Ardèche» est constituée :

d’une part des cantons suivants limitrophes de la zone géographique,

cantons de Bourg-Argental et de Pélussin (département : Loire)

canton de Roussillon (département : Isère)

cantons de Saint-Vallier, de Tain-l’Hermitage, de Bourg-lès-Valence, de Valence (canton composé de quatre fractions), de Portes-lès-Valence, de Loriol-sur-Drôme, de Marsanne, de Montélimar 1er canton, de Montélimar 2ème canton, de Pierrelatte (département : Drôme)

canton de Bollène (département : Vaucluse)

cantons de Bessèges, de Génolhac (département : Gard)

cantons de Villefort, de Langogne (département : Lozère)

cantons de Pradelles, de Le Monastier-sur-Gazelle, de Fay-sur-Lignon, de Tence, de Montfauconen- Velay (département : Haute-Loire),

d’autre part, des communes suivantes des

cantons de Pont-Saint-Esprit, de Barjac et de Saint-Ambroix, situés dans le département du Gard :

canton de Barjac:

commune de Méjannes-le-Clap, Tharaux,

canton de Pont-Saint-Esprit:

communes de Aiguèze, Carsan, Cornillon, Goudargues, Pont-Saint-Esprit, Saint-Alexandre, Saint-Christol-de-Rodières, Saint-Julien-de-Peyrolas, Saint-Laurent-de-Carnols, Saint-Paulet-de-Caisson, Salazac.

canton de Saint-Ambroix:

communes de Allègre-les-Fumades, Bouquet, Courry, Les Mages, Le Martinet, Meyrannes, Molières-sur-Cèze, Navacelles, Potelières, Saint-Ambroix, Saint-Brès, Saint-Florent-sur-Auzonnet, Saint-Jean-de-Valériscle, Saint-Julien-de-Cassagnas, Saint-Victor-de-Malcap.

 

5 - Encépagement

 

Les vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Ardèche » complétée ou non par « Coteaux de

l’Ardèche » sont produits à partir des cépages classés en tant que variétés de vigne de raisins de cuve figurant dans la liste suivante :

aléatico N, alicante henri bouschet N, aligoté B, alphonse lavallée N, aramon blanc B, aramon gris G, aramon N, aranel B, arinarnoa N, aubun N, barbaroux Rs, biancu gentile B, bourboulenc B, brun argenté N, cabernet franc N, cabernet-sauvignon N, caladoc N, calitor N, cardinal Rg, carignan blanc B, carignan N, chambourcin N, chardonnay B, chasan B, chasselas B, chasselas rose Rs, chatus N, chenanson N, chenin B, cinsaut N, clairette B, clairette rose Rs, clarin B, colombard B, cot N, couderc noir N, counoise N, couston N, danlas B, egiodola N, gamaret N, gamay N, gamay de bouze N, gamay de chaudenay N, gamay fréaux N, ganson N, gewurztraminer Rs, gramon N, grenache blanc B, grenache gris G, grenache N, gros manseng B, gros vert B, jurançon noir N, lival N, listan B, lledoner pelut N, macabeu B, marsanne B, marselan N, mauzac rose Rs, melon B, merlot blanc B, merlot N, meunier N, mollard N, mondeuse blanche B, mondeuse N, monerac N, montils B, morrastel N, mourvaison N, mourvèdre N, mouyssaguès N, müller-thurgau B, muresconu N, muscadelle B, muscardin N, muscat à petits grains B, muscat à petits grains Rg, muscat à petits grains Rs, muscat d’alexandrie B, muscat cendré B, muscat de hambourg N, muscat ottonel B, négret de banhars N, négrette N, nielluccio N, noir fleurien N, oberlin N, ondenc B, orbois B, pagadebiti B, pascal B, perdea B, persan N, petit courbu B, petit manseng B, petit meslier B, petit verdot N, picardan B, pineau d’aunis N, pinot blanc B, pinot gris G, pinot noir N, piquepoul blanc B, piquepoul gris G, piquepoul noir N, plant de Brunel N, plant droit N, plantet N, portan N, portugais bleu N, poulsard N, précoce bousquet B, précoce de malingre B, prunelard N, raffiat de moncade B, ravat blanc B, rayon d’or B, riesling B, riminèse B, rivairenc blanc B, rivairenc gris G, rivairenc N, romorantin B, rosé du var Rs, roublot B, roussanne B, roussette d’ayze B, rubilande Rs, sacy B, saint côme B, saint-macaire N, saint-pierre doré B, sauvignon B, sauvignon gris G, savagnin blanc B, savagnin rose Rs, sciaccarello N, segalin N, seinoir N, select B, semebat N, semillon B, servanin N, seyval B, sylvaner B, syrah N, tannat N, tempranillo N, téoulier N, terret blanc B, terret gris G, terret noir N, tibouren N, tourbat B, tressot N, trousseau N, ugni blanc B, valdiguié N, valérien B, varousset N, velteliner rouge précoce Rs, verdesse B, vermentino B, villard blanc B, villard noir N, viognier B

 

6 - Rendement maximum de production

Les vins bénéficiant de l'indication géographique protégée “Ardèche” sont produits dans la limite d'un rendement maximum à l'hectare de:
90 hectolitres pour les vins rouges et blancs;
110 hectolitres à l'hectare pour les vins rosés.

Les lies, les bourbes, les éventuels produits non vinifiés et le vin destiné à la distillation ou à tout autre usage industriel, ne peuvent excéder 10 hectolitres par hectare au-delà de ce rendement maximum de production.

 

7 - Lien avec la zone géographique

 

7.1 - Spécificité de la zone géographique

L'Ardèche, département du sud-est de la France, correspondant à l'ancien pays du Vivarais, offre une physionomie très contrastée comme le suggère le dénivelé relevé de la confluence du Rhône et de la rivière Ardèche (40 m au dessus du niveau de la mer), situé au sud-est du département, jusqu’au sommet du Mont Mézenc culminant à 1.754 m (au centre-ouest). La vallée du Rhône est sa limite naturelle à l’est, sur une longueur de 140 km, les hauts-plateaux du Massif Central le confinent à l’ouest.

On distingue cinq grandes régions naturelles:

La montagne qui se trouve en bordure occidentale du département. Les reliefs granitiques peu érigés (altitude moyenne : 1.000 m) du Velay basaltique, du massif du Mézenc, des monts du Forez, sont recouverts en leur centre de coulées volcaniques d'où émergent des pitons (mont Mézenc : 1 754 mètres – mont Gerbier de Jonc : 1 551 mètres). Inclinée en pente douce vers l'ouest où naissent des cours d'eau tel le fleuve Loire.

Le climat y est rude: neige et vents violents (« la burle ») en période hivernale, brouillards fréquents dans les vallées, écarts de température très sensibles entre les saisons, pluies abondantes (1 500 mm/an en moyenne) fortement concentrées en septembre-octobre. L’activité agricole dominante est l’élevage bovin.

Les plateaux du Haut-Vivarais et des Cévennes (altitude : 300 à 400 m) assurent la transition vers la vallée du Rhône, sous la forme de crêtes verdoyantes élevées et étroites, séparées par des gorges sauvages et infranchissables.

Le réseau hydrographique y est torrentiel, nourri par de fréquentes et intenses pluies d'été.

Le climat est relativement moins rigoureux qu’en montagne. Cette région est dédiée à l’élevage laitier (vaches et chèvres), ovin (partie cévenole) et à la production fruitière (abricots, cerises). Le Bas-Vivarais: c’est le berceau de la rivière Ardèche. Affluent du Rhône, elle suit une pente générale sudest, en marquant de son empreinte les paysages (Gorges de l’Ardèche). D’une altitude faible, cette région de calcaires ou de marnes présente des dépressions mollement ondulées, au profil parfois aigu.

Le climat y est chaud et sec, déjà presque méditerranéen. Les températures hivernales sont douces (+3° à +4° C en

janvier).

Si les vents du nord-est (Mistral) dominent, soufflent aussi ceux du sud (« vent du midi ») et de l'ouest, humides, générant quelques brefs mais intenses épisodes pluvieux.

Le réseau hydrographique y est moins dense que dans les sols cristallins. C'est le pays de la vigne et de la garrigue, des céréales.

Le Plateau du Coiron : au sud de Privas et à l’est d’Aubenas, situé dans le prolongement du Velay oriental, ce plateau basaltique d’environ 25 km sur 18 km est constitué d’empilements de coulées basaltiques orientées du nord-ouest vers le sud-est en direction du Rhône.

Le climat y est assez rigoureux, avec des précipitations de neige fréquentes mais peu denses, des amplitudes de températures accentuées par la ventosité.

Le sol est riche et fertile : la vigne y est implantée, ainsi que céréales (blé, orge), arbres fruitiers ou cultures de plein champ.

C’est aussi une zone d’élevage (chevaux, bovins).

La vallée du Rhône : les rives du couloir rhodanien sont très étroites sur la rive droite du fleuve qui coule presque au pied du rebord Vivarais.

Ce liseré de petites plaines alluviales est très souvent soumis au vent (le Mistral y est dominant).

Heureusement, le fleuve tempère les variations de température et l’influence du climat méditerranéen se fait sentir. Si arboriculture (pêchers, abricotiers) et maraîchage ont colonisé et colonisent toujours les plaines très fertiles, en revanche, sur les pentes et les coteaux, la vigne domine et excelle.

La carte des dominantes de production nous éclaire sur ces cinq grandes régions naturelles de l'Ardèche dont "…la vraie caractéristique est d'être une pente tournée vers la Méditerranée, s'ouvrant aux influences venues du Midi.

Ces influences remontent le long des vallées jusqu'au seuil du Haut-Plateau qui, lui, résiste, ne se laissant pas pénétrer. Le Haut et le Bas sont donc opposés".

Telle est la personnalité ardéchoise » (André Siegfried – historien et géographe). La rencontre du "talus" cévenol avec les masses d'air humide de la Méditerranée crée un réseau hydrographique bien "méditerranéen" avec tout ce que ce caractère implique de désordre et d'irrégularité dans les débits.

Quatre grands types de sols se distinguent, qui vont marquer les vins de leur empreinte:

"la terre de garrigue" à sols brun-rouges, très caillouteux, issus de calcaires marneux, souvent feuilletés par de minces bancs plus argileux assurant une bonne réserve hydrique nécessaire à la maturation,

les pentes de sols minces d’érosion marneuse ou marno-gréseuse,

les collines aux sols sablo-argileux rouges et caillouteux, non calcaires, sur grès jurassiques très anciens,

les sols caillouteux et profonds, d’une infinie variété : cônes d’éboulis au débouché des combes, anciennes terrasses alluviales caillouteuses, "faïsses" aménagées à flanc de collines aux sols sablocaillouteux…

Mais il existe bien sûr d’autres profils, liés à la topographie, au microclimat, à la diversité des sols, à l’apport de matériaux originaux comme les basaltes du massif volcanique du Coiron…

Un territoire arlequin… où la vigne voisine avec le figuier ou le pin maritime, le Châtaignier ou les lavandes, l’olivier ou le pin sylvestre, le mûrier…

 

7.2 - Spécificité du produit

Antiquité, époque Gallo Romaine …. La vigne existe en Ardèche depuis les époques les plus reculées, elle y est peut-être autochtone. Nous pourrions, remontant bien au-delà de la docte antiquité, démontrer que la vigne est indigène en Ardèche, puisque l’empreinte de ses feuilles a été trouvée dans le terrain pliocène des environs de Privas (étude sur la flore tertiaire des environs de Privas par M. L’Abbé Boulay, Professeur de Botanique à l’Université Libre de Lille).

Ayant traversé l’histoire, ce vignoble a produit des vins dont la notoriété, la réputation est établie de longue date.

La viticulture ardéchoise est, en lien avec le tourisme, un élément structurant du développement économique de ce territoire.

La viticulture est la première production agricole départementale et le vignoble, assez majoritairement concentré dans la moitié sud de l’Ardèche, est le troisième vignoble de la région Rhône Alpes par son importance.

A noter que, dans les Cévennes ardéchoises, a été redécouvert (années 90) un cépage autochtone, le chatus N, dont la culture avait été anéantie par le phylloxéra en 1880.

Sa culture a été relancée dans ce secteur cévenol et c’est heureux car ce cépage permet d’élaborer des vins puissants, tanniques, bien caractérisés. La reconversion du vignoble amorcée dans les années 60, soucieuse d’uniformisation du goût, l’avait tenu à l’écart.

Cévennes: la vigne est très bien adaptée. Le cépage gamay N est implanté en moyenne altitude, en partie basse des Cévennes sud, alors que les cépages syrah N, cinsault N, grenache N et chatus N occupent les coteaux bien exposés.

Dans toute cette région agricole, située entre 200 et 900 d’altitude, le vignoble est très majoritairement installé sur des « faïsses » - terrasses soutenues par un empierrement – soigneusement entretenues par les agriculteurs. Cet environnement offre aux raisins de belles conditions de maturité phénolique.

Bas Vivarais: les vins de qualité sont issus des coteaux et des plateaux secs et arides.

Le cépage grenache N est plutôt installé en coteaux alors que la syrah N préfère les sols un peu plus riches.

Dans cette zone, la végétation souffre de la sécheresse estivale. Ici croissent en abondance thym, sarriette, aspic et lavande … qui se retrouveront dans les arômes caractéristiques des vins.

Coiron: les ceps sont présents dans cette zone en limite avec le Bas Vivarais.

Compte tenu de l’altitude, et des amplitudes thermiques, des cépages précoces sont privilégiés pour optimiser les méthodes d’élaboration de vins à forte personnalité dont les vins rosés.

Vallée du Rhône: sur les terrasses et coteaux, sont produits les raisins dont sont issus de grands vins d’appellation d’origine contrôlée fortement réputées (Côte Rôtie, Saint Joseph,…).

En limite de ces aires délimitées, des parcelles complantées en cépages nobles (merlot N, cabernet-sauvignon N, syrah N, caladoc N, …) sont dédiées à la production de vins revendiqués en indication géographique protégée.

 

7.3 - Lien causal entre la spécificité de la zone géographique et la spécificité du produit

En Ardèche, la viticulture joue un rôle notoire dans l’aménagement du territoire en s’adaptant aux contraintes environnementales (occupation de territoires « difficiles », aménagement des terrasses ou des « faïsses », …) et modèle ainsi le paysage.

Cette vocation paysagère n’est pas neutre puisque le vignoble se répartit sur 118 communes.

Les terrains de pierrailles, des terres de garrigue ou des terrasses de galets roulés où est implantée la vigne, associés à des mésoclimats soumis à des influences à la fois méditerranéennes et continentales, sont propices à la production de vins à l’expression aromatique fruitée et à la structure douce, caractéristiques des vins de l’IGP « Ardèche ».

Des vinifications adaptées permettent d’obtenir des vins blancs et rosés frais ainsi que des vins mousseux de qualité présentant une finesse aromatique allant sur le fruité.

Au cours des dernières décennies, le vignoble ardéchois a connu une forte évolution, marquée par sa reconversion variétale à la fin des années 1970.

Parallèlement, la modernisation des outils de vinification (1980) s’est imposée aussi bien au sein des caves particulières que dans le secteur coopératif (à noter que 85 à 90% de la production ardéchoise est issu de la coopération).

Ainsi, forts de leur histoire, de leur place dans la vie ardéchoise comme éléments structurants de l’économie et des paysages, les vins d’Ardèche ont mis en valeur leurs acquis et confirmé leurs lettres de noblesse.

Ces efforts et ces évolutions ont été récompensés : en Ardèche, la percée qualitative des vins de pays et des vins de cépage n’est plus à démontrer.

Le dynamisme de la filière s’appuie sur de nombreux opérateurs : 17 caves coopératives (réunies au sein de l’UVICA, l’Union des Vignerons des Coteaux de l’Ardèche) et 60 caves particulières pour environ 7.500 ha de vignes.

La réputation de ces vins s’est développée à la fois au niveau local, grâce à la forte attractivité touristique de la région des « Gorges de l’Ardèche » et du département de l’Ardèche en général, au développement des ventes au caveau ainsi que sur les marchés et manifestations locales (marché de Ruoms, foire aux vins de Serrières…).

Grâce à leur qualité, l’IGP « Ardèche » est également reconnue au niveau national voire international.

Depuis 1970, les vins d’Ardèche participent en effet au Concours Général Agricole de Paris et y reçoivent de nombreux prix. En 2013 par exemple, 70 médailles y ont été remportées. Ils sont en outre largement référencés dans des guides réputés comme le Guide Hachette des Vins.

Ils se distinguent en outre dans des concours de portée internationale comme le « Concours International des vins » de Lyon.

Grâce à la réputation de ses vins, l’Ardèche est aujourd’hui le premier département de la région Rhône alpes producteur de vins IGP, avec un volume commercialisé de 350.000 hl produit dont 20% sont commercialisés à l’export, ce qui permet de retrouver ces vins dans plus de 20 pays (notamment USA, Grande Bretagne…).

 

8 – Conditions de présentation et d’étiquetage

 

Le logo IGP de l'Union européenne figure sur l’étiquetage lorsque la mention « Indication géographique protégée » est remplacée par la mention traditionnelle « Vin de Pays ».

 

CHAPITRE 2

EXIGENCES NATIONALES ET COMMUNAUTAIRES

 

1 – Obligations déclaratives

 

L’opérateur se conforme aux obligations déclaratives prévues par la réglementation en vigueur.

 

2. Principaux points à contrôler

 

DISPOSITIONS STRUCTURELLES METHODES D’EVALUATION

Omissis………………

DISPOSITIONS LIEES AU CONTROLE DES PRODUITS METHODES D’EVALUATION

Omissis………………

 

CHAPITRE 3

AUTORITÉ CHARGÉE DU CONTRÔLE

 

L’autorité chargée du contrôle est

CERTIPAQ

44 rue La Quintinie

75015 PARIS

Tél: 01.45.30.92 92 - Fax: 01 45 30 92 93

 

CERTIPAQ est accrédité par le COFRAC au regard des critères définis par la norme NF EN 45011.

Le contrôle du respect du présent cahier des charges est effectué par CERTIPAQ, organisme tiers offrant des garanties de compétence, d'impartialité et d'indépendance, pour le compte de l'INAO sur la base d'un plan de contrôle approuvé.

Le plan de contrôle rappelle les autocontrôles réalisés par les opérateurs sur leur propre activité et les contrôles internes réalisés sous la responsabilité de l'organisme de défense et de gestion.

Il indique les contrôles externes réalisés par l'organisme tiers ainsi que les examens analytiques.

 

L’ensemble des contrôles est réalisé par sondage.

COLLINES RHODANIENNES

I.G.P. (Vin de Pays)

CAHIER DES CHARGES

homologué par l’arrêté du 28 octobre 2011

(fonte JORF)

 

CHAPITRE 1

DENOMINATION – CONDITIONS DE PRODUCTION

 

1 - Nom de l’indication géographique protégée

 

Seuls peuvent prétendre à l’indication géographique protégée « Collines Rhodaniennes », initialement reconnue « Vin de Pays des Collines Rhodaniennes », par le décret du 5 mars 1981, les vins répondant aux dispositions particulières fixées ci-après.

 

2 – Mentions complémentaires

 

L’indication géographique protégée « Collines Rhodaniennes » peut être complétée par le nom d’un ou de plusieurs cépages.

L’indication géographique protégée « Collines Rhodaniennes» peut être complétée par les mentions « primeur » ou « nouveau ».

 

3 – Description des produits

 

3.1 – Type de produits

L’indication géographique protégée « Collines Rhodaniennes » est réservée aux vins tranquilles et aux vins

mousseux rouges, rosés, blancs.

La mention d’un à plusieurs cépages est réservée aux vins tranquilles et aux vins mousseux.

Les mentions « primeur » ou « nouveau » sont réservées aux vins tranquilles.

 

3.2 – Normes analytiques spécifiques

Les vins tranquilles bénéficiant de l’indication géographique protégée « Collines Rhodaniennes » doivent

présenter un titre alcoométrique volumique acquis au moins égal à 9,50% vol.

Les vins, dont la teneur en sucres fermentescibles (glucose et fructose) est supérieure ou égale à 45 grammes par litre, présentent à titre dérogatoire une teneur en acidité volatile fixée par arrêté conjoint du ministre chargé de la consommation et du ministre chargé de l’agriculture. »

 

3.3 – Evaluation des caractéristiques organoleptiques

Les vins rouges sont charnus, amples avec des notes minérales marquées, souvent accompagnées d’arômes de fruits rouges. Les tanins sont soyeux.

Les rosés sont frais et fruités, et affichent un bon équilibre.

Les vins blancs ainsi que les vins mousseux de qualité sont caractérisés par une agréable vivacité, tout en finesse, se conjuguant avec des notes florales, parfois grillées ou encore avec des arômes plus classiques de fruits à chair jaune ou blanche.

 

4 – Zones géographiques dans lesquelles différentes opérations sont réalisées

 

4.1 - Zone géographique

La récolte des raisins, la vinification et l’élaboration des vins tranquilles bénéficiant de l’indication géographique « Collines Rhodaniennes » sont réalisées, dans les départements ci-après désignés, sur les territoires des communes suivantes :

 

Département de l’Ardèche:

Cantons d’Annonay, de La Voulte-sur-Rhône, de Saint-Félicien, de Saint-Péray, de Satillieu, de Serrières, et de Tournon:

toutes les communes;

Canton de Lamastre:

communes de Désaignes, Empurany, Gilhoc-sur-Ormèze, Lamastre et Le Crestet;

Canton de Privas:

communes de Coux, Dunière-sur-Eyrieux, Flaviac, Les Ollières-sur-Eyrieux et Saint- Vincent-de-Durfort.

 

Département de la Drôme:

Cantons de Bourg-lès-Valence, de Die, de Portes-lès-Valence, de Saint-Donat-sur-l’Herbasse, de Saint- Vallier, de Tain-l’Hermitage, de Romans-sur-Isère 1, de Romans-sur-Isère 2, de Valence 1, de Valence 2, de Valence 3, de Valence 4:

toutes les communes;

Canton de Bourg-de-Péage:

communes d’Alixan, Bésayes, Châteauneuf-sur-Isère et Chatuzange-le- Goubet;

Canton de Châtillon-en-Diois:

communes de Châtillon-en-Diois, Menglon et Saint-Roman;

Canton de Luc-en-Diois:

communes de Barnave, Luc-en-Diois, Montlaur-en-Diois, Poyols et Recoubeau-Jansac ;

Canton de Saillans:

communes d’Aubenasson, Aurel, Chastel-Arnaud, Espenel, Saillans, Saint-Benoîten- Diois, Espenel, Saint-Sauveur-en Diois et Vercheny ;

Canton de Crest-Nord:

communes d’Allex, Aouste-sur-Sye, Beaufort-sur-Gervanne, Crest, Eurre, Mirabel-et-Blacons, Montoison, Montclar-sur-Gervanne et Suze ;

Canton de Crest-Sud:

communes d’Autichamp, Chabrillan, Divajeu, Francillon-sur-Roubion, Grane, Piégros-la-Clastre, Puy-Saint-Martin, La Répara-Auriples, La Roche-sur-Grane, Saou et Soyans ;

Canton de Chabreuil:

communes de Barcelonne, Chabeuil, Châteaudouble, Malissard, Montélier, Montvendre, Montmeyran et Upie ;

 

Département de l’Isère:

Cantons de Roussillon, de Vienne-Nord et de Vienne-Sud:

toutes les communes ;

Canton de Saint-Marcellin:

commune de Saint-Lattier ;

 

Département de la Loire:

Canton de Pélussin:

toutes les communes ;

Canton de Rive-de-Gier:

communes de Châteauneuf, Dargoire, Génilac, Saint-Joseph, Saint-Martin-la- Plaine et Tartaras ;

Canton de La Grand-Croix:

communes de Cellieu et Chagnon ;

 

Département du Rhône :

Canton de Givors:

communes d’Échalas et de Saint-Jean-de-Touslas ;

Canton de Condrieu:

communes d’Ampuis, Condrieu, Les Haies, Loire-sur-Rhône, Longes, Tupin-et-Semons, Saint-Romain-en-Gal, Trèves, Saint-Cyr-sur-le-Rhône, Sainte-Colombe ;

Canton de Mornant:

communes de Rontalon, Saint-Didier-sous-Riverie, Saint-Maurice-sur-Dargoire, Saint-Sorlin et Soucieu-en-Jarrest ;

 

La récolte des raisins, la vinification et l’élaboration des vins mousseux bénéficiant de l’indication géographique « Collines Rhodaniennes » sont réalisées, dans les départements ci-dessus désignés à l’exception de la Drôme, sur les territoires des communes précitées.

Dans le département de la Drôme, ces opérations sont réalisées sur les territoires des communes suivantes:

Cantons de Bourg-lès-Valence, de Portes-lès-Valence, de Saint-Donat-sur-l’Herbasse, de Saint-Vallier, de Tain-l’Hermitage, de Romans-sur-Isère 1, de Romans-sur-Isère 2, de Valence 1, de Valence 2, de Valence 3, de Valence 4: toutes les communes

Canton de Bourg-de-Péage:

communes d’Alixan, Bésayes, Châteauneuf-sur-Isère et Chatuzange-le- Goubet,

Canton de Die:

toutes les communes

à l’exclusion d’Aix-en-Diois, Barsac, Die, Laval-d’Aix, Molière- Glandaz, Montmaur-en-Diois, Ponet-et-Saint-Auban, Pontaix, Sainte-Croix,

Canton de Saillans:

commune de Chastel-Arnaud,

Canton de Crest-Nord:

communes d’Allex, Crest, Eurre, Mirabel-et-Blacons, Montoison,

Canton de Crest-Sud:

communes d’Autichamp, Chabrillan, Divajeu, Francillon-sur-Roubion, Grane, Puy-Saint-Martin, La Répara-Auriples, La Roche-sur-Grane, Saou et Soyans,

Canton de Chabreuil:

communes de Barcelonne, Chabeuil, Châteaudouble, Malissard, Montélier, Montvendre, Montmeyran et Upie.

 

4.2 - Zone de proximité immédiate

La zone de proximité immédiate définie par dérogation pour la vinification et l’élaboration des vins tranquilles bénéficiant de l’indication géographique protégée « Collines Rhodaniennes » est constituée, d’une part, des territoires des arrondissements suivants, hormis ceux des communes listées au 4.1 :

arrondissements de Privas et de Tournon-sur-Rhône (situés dans le département de l’Ardèche)

arrondissement de Saint-Etienne (situé dans le département de la Loire)

arrondissement de Lyon (situé dans le département du Rhône)

arrondissement de Grenoble et de Vienne (situés dans le département de l’Isère)

arrondissements de Die et de Valence (situés dans le département de la Drôme),

 

et, d’autre part, des territoires des arrondissements limitrophes de ceux précités, à savoir,

arrondissement de Nîmes (situé dans le département du Gard)

arrondissement de Largentière (situé dans le département de l’Ardèche)

arrondissements de Le Puy-en-Velay et d’Yssingeaux (situés dans le département de la Haute-Loire)

arrondissements de Montbrison et de Roanne (situés dans le département de la Loire)

arrondissement de Villefranche-sur-Saône (situé dans le département du Rhône)

arrondissement de Bourg-en-Bresse (situé dans le département de l’Ain)

arrondissement de La Tour-du-Pin (situé dans le département de l’Isère)

arrondissements de Chambéry et Saint-Jean-de-Maurienne (situés dans le département de la Savoie)

arrondissements de Briançon et de Gap (situés dans le département des Hautes-Alpes)

arrondissement de Nyons (situé dans le département de la Drôme).

arrondissement d’Avignon (département : Vaucluse)

La zone de proximité immédiate définie par dérogation pour la vinification et l’élaboration des vins mousseux bénéficiant de l’indication géographique protégée « Collines Rhodaniennes » est constituée, d’une part, des territoires des arrondissements ci-dessus désignés, hormis ceux des communes listées au 4.1 et ceux des communes situées dans la Drôme et incluses dans l’aire géographique de l’AOC Clairette de Die et de l’AOC Crémant de Die à savoir:

Aix-en-Diois, Aouste-sur-Sye, Aubenasson, Aurel, Barsac, Barnave, Beaufort-sur-Gervanne, Châtillonen-

Diois, Die, Espenel, Laval-d'Aix, Luc-en-Diois, Menglon, Mirabel-et-Blacons, Molière-Glandaz, Montclar-sur-Gervanne, Montlaur-en-Diois, Montmaur-en-Diois, Piegros-la-Clastre, Ponet-et-Saint-Auban, Pontaix, Poyols, Recoubeau-Jansac, Saillans, Saint-Benoît-en-Diois, Saint-Roman, Saint- Sauveur-en-Diois, Sainte-Croix, Suze-sur-Crest, Vercheny, Véronne.

 

5 – Encépagement

 

Les vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Collines Rhodaniennes » sont produits exclusivement à partir des cépages classés en tant que variétés de vigne de raisins de cuve figurant dans la liste suivante:

aligoté B, altesse B, cabernet franc N, cabernet-sauvignon N, carignan N, cinsaut N, chardonnay B,

chasselas B, chenin B, clairette B, durif N, feunate N, gamay N, gamay de bouze N, gamay de chaudenay N, grenache N, jacquère B, marsanne B, merlot N, mondeuse blanche B, mondeuse N, muscat à petits grains B, pinot gris G, pinot noir N, ravat blanc B, roussanne B, sauvignon B, syrah N, verdesse B et viognier B.

 

6 – Rendement maximum de production

 

Les vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Collines Rhodaniennes » sont produits dans la limite d’un rendement maximum à l’hectare de 80 hectolitres pour les vins rouges, rosés et blancs.

Les lies, les bourbes, les éventuels produits non vinifiés et le vin destiné à la distillation ou à tout autre usage

industriel, ne peuvent excéder 5 hectolitres par hectare au-delà de ce rendement maximum de production.

 

7 – Transformation

 

La fermentation malolactique doit être achevée pour les vins rouges au stade de la mise à la consommation, à l'exclusion des vins « primeur » ou « nouveau ».

 

8 – Lien avec la zone géographique

 

8.1- Spécificité de la zone géographique

Le territoire

La zone géographique de l'indication géographique protégée « Collines Rhodaniennes » occupe une situation privilégiée au sein de la région Rhône-Alpes.

Dans une grande variété de paysages vallonnés, forestiers ou cultivés, la vue s'échappe sur la Vallée du Rhône et le Parc Naturel du Pilat.

Le paysage s'ouvre aisément à l'est sur les Alpes et le Jura, et bénéficie des influences méridionales de la Drôme et de

l'Ardèche.

Ce territoire est vaste, situé sur des cantons du sud de la Loire (vallée du Gier), du Rhône, de l'Isère dite rhodanienne, du nord de la Drôme ainsi que du nord de l'Ardèche. Cependant, sa géographie est relativement simple puisqu’il suit le cours du Rhône bordé par des collines.

Éléments de géologie et sols

Les évènements géologiques qui se sont succédés au cours du temps dans cette partie septentrionale de la vallée du Rhône ont abouti à une topographie extrêmement contrastée.

Les plaines alluvionnaires du Rhône dépourvues de relief côtoient des pentes très vives et des petits plateaux.

Le vignoble, qui dispose parfois de peu de place, est partout présent.

Les sols granitiques prédominent sur le territoire. On trouve également des sols issus de l’altération de roches métamorphiques, leptynites, anatexites et le gneiss.

Ces sols sont caractérisés par la présence de minéraux comme le quartz, le mica blanc et noir, ils ont un fort pouvoir d'accumulation de chaleur, et par là, concourent à une bonne maturation des raisins.

Sur les pentes douces des collines, on trouvera également des épandages caillouteux et dans la vallée des sols caillouteux argilo-calcaires.

Climat

Le climat est de type semi-continental avec des influences alternées des climats méditerranéen (Drôme, Ardèche), continental et océanique.

Les hivers sont assez rigoureux avec parfois de fortes gelées et des chutes de neige épisodiques. A l'ouest, les reliefs montagnards ont une influence notoire et les températures sont plus fraîches.

Les étés sont chauds et ensoleillés. Le vent y souffle souvent et le Mistral (vent violent, froid et sec venant du nord) s'y fait sentir. Le vent du sud souffle violemment à l'avant des perturbations en provenance du sud-ouest.

Ce régime de vent d'orientation méridienne (nord-sud) est dû à l'alignement de la vallée du Rhône et aux reliefs à l'ouest (Massif central) et à l'est (Alpes) qui canalisent le vent dans la vallée.

La pluviométrie est régulière même si l'été les orages peuvent être fréquents.

 

8.2- Spécificité du produit

L'encépagement monovariétal est une des spécificités des exploitations viticoles de ce vignoble.

Les vins rouges sont principalement élaborés à partir des cépages syrah N, gamay N et merlot N.

Ils sont denses, profonds avec des notes minérales marquées souvent accompagnées d’arômes de fruits rouges.

Leurs tanins sont soyeux.

Les rosés sont frais et fruités, d'un bon équilibre.

Les vins blancs sont principalement élaborés à partir des cépages roussanne B, marsanne B et viognier B.

Ils sont frais et tout en finesse avec des notes florales, parfois grillées ou encore avec des arômes classiques de fruits à chair jaune ou blanche lorsque le cépage viognier, dont la zone des Collines Rhodaniennes constitue le berceau, s’exprime pleinement.

 

8.3 – Lien causal entre la spécificité de la zone géographique et la spécificité du produit

Implantée par les Grecs (Vème siècle av J.C) et développée lors du passage des Romains dans la région, il y a donc fort longtemps que la vigne est cultivée sur les bords du Rhône.

Sur ce territoire, les contraintes du relief ont fait naître des exigences très fortes dans la conduite de la vigne (ébourgeonnage, travaux en vert, maîtrise des rendements).

On retrouve également ce niveau d'exigence dans la vinification et l'élevage du vin. Mais, c'est surtout la proximité des grandes appellations voisines et la mixité du vignoble partagé entre ces appellations d’origine et les indications géographiques pour de nombreux vignerons des Collines Rhodaniennes qui ont engendré une forte émulation tirant la qualité de ces vins vers le haut.

Sur certains secteurs, comme la Vallée du Gier, les vignerons travaillent à la réintégration d'anciens cépages autochtones dans le but d’identifier encore d’avantage le vin à son territoire.

L'exposition sud-est ou sud ouest offre un très bon ensoleillement au vignoble. La modération et la régularité des climats permettent aux fruits de mûrir sans excès tout en livrant leurs caractéristiques.

En outre, le positionnement septentrional des Collines Rhodaniennes offre au moment de la maturation des raisins une alternance de journées chaudes et de nuits plus fraîches, ce qui confère à ces vins (notamment les blancs) une belle finesse aromatique.

Les vignerons des « Collines Rhodaniennes » ont su élaborer des vins sensiblement différents de ceux des terroirs des AOC: utilisation de barriques d'acacia ou encore élaboration de vins avec des sucres résiduels.

Forte de la réussite économique viticole de cette zone septentrionale, on constate que cette indication géographique protégée se caractérise par une proportion très importante de vins mis en bouteille à la propriété qui sont commercialisés avec une forte valeur ajoutée.

 

9 - Conditions de présentation et d’étiquetage

 

Le logo IGP de l'Union européenne figure sur l’étiquetage lorsque la mention « Indication géographique protégée » est remplacée par la mention traditionnelle « Vin de pays ».

 

CHAPITRE 2

EXIGENCES NATIONALES ET COMMUNAUTAIRES

 

1 – Obligations déclaratives

 

L’opérateur se conforme aux obligations déclaratives prévues par la réglementation en vigueur.

 

2 – Principaux points à contrôler

 

DISPOSITIONS STRUCTURELLES METHODES D’EVALUATION

Omissis……………………

DISPOSITIONS LIEES AU CONTROLE DES PRODUITS METHODES D’EVALUATION

Omissis……………………

 

CHAPITRE 3

AUTORITE CHARGEE DU CONTROLE

 

L’autorité chargée du contrôle est

CERTIPAQ

44 rue La Quintinie

75015 PARIS

Tél: 01 45 30 92 92 - Fax: 01 45 30 92 93

 

CERTIPAQ est accrédité par le COFRAC au regard des critères définis par la norme NF EN 45011.

Le contrôle du respect du présent cahier des charges est effectué par CERTIPAQ, organisme tiers offrant des garanties de compétence, d'impartialité et d'indépendance, pour le compte de l'INAO sur la base d'un plan de contrôle approuvé.

Le plan de contrôle rappelle les autocontrôles réalisés par les opérateurs sur leur propre activité et les contrôles internes réalisés sous la responsabilité de l'organisme de défense et de gestion.

Il indique les contrôles externes réalisés par l'organisme tiers ainsi que les examens analytiques.

 

L'ensemble des contrôles est réalisé par sondage.

COMTÉS RHODANIENS

I.G.P. (Vin de Pays)

CAHIER DES CHARGES

homologué par l’arrêté du 28 octobre 2011

modifié par l’arrêté du 4 novembre 2013

modifié par l’ arrêté du 13 novembre 2015

modifié par arrêté du 9 août 2016

(fonte JORF)

 

CHAPITRE 1

DENOMINATION -CONDITIONS DE PRODUCTION

 

1 - Nom de l’IGP

 

Seuls peuvent prétendre à l’indication géographique protégée « Comtés Rhodaniens », initialement reconnue « Vin de Pays des Comtés Rhodaniens » par le décret du 13 octobre 1989, les vins répondant aux dispositions particulières fixées ci-après.

 

2 – Mentions et unités géographiques complémentaires

L’indication géographique protégée « Comtés Rhodaniens » peut être complétée par le nom d’un ou de plusieurs cépages selon les conditions du présent cahier des charges.

 

3 – Description des produits

 

3.1 – Type de produits

L’indication géographique protégée « Comtés Rhodaniens » est réservée aux vins tranquilles et aux vins mousseux de qualité rouges, rosés et blancs.

La mention d’un à plusieurs cépages est réservée aux vins tranquilles et aux vins mousseux de qualité.

 

3.2 – Normes analytiques spécifiques

Les vins tranquilles bénéficiant de l’indication géographique protégée «Comtés Rhodaniens» présentent

un titre alcoométrique volumique acquis au moins égal à 9,00% vol.

Les vins, dont la teneur en sucres fermentescibles (glucose et fructose) est supérieure ou égale à 45 grammes par litre, présentent à titre dérogatoire une teneur en acidité volatile fixée par arrêté conjoint du ministre chargé de la consommation et du ministre chargé de l’agriculture. »

 

3.3 – Evaluation des caractéristiques organoleptiques

Les vins produits sont marqués par des arômes fruités, toujours présents, même si leur intensité et leur nature varient selon les cépages et les technologies utilisées.

Pour les vins rouges, les extractions sont conduites pour obtenir des structures douces aux tannins mûrs et suaves. Pour les vins blancs et rosés, les process utilisés permettent de maintenir d’excellents équilibres, de préserver la fraîcheur des vins et le fruité.

Les vins mousseux de qualité, rouges, rosés et blancs, élaborés à partir des mêmes exigences qualitatives de récolte offrent des palettes aromatiques et des structures de vins identiques aux vins tranquilles.

La prise de mousse leur confère de plus une vivacité, une fraîcheur et une persistance aromatique qui vont de pair avec l’équilibre entre structure et finesse de l’effervescence.

 

4 – Zones géographiques dans lesquelles différentes opérations sont réalisées

 

La récolte des raisins, la vinification et l’élaboration des vins tranquilles bénéficiant de l’indication géographique « Comtés Rhodaniens » sont réalisées sur les territoires des communes suivantes situées dans les départements

de l’Ain,

de l’Ardèche,

de la Drôme,

de l’Isère,

de la Loire,

du Rhône,

de la Savoie,

de la Haute-Savoie,

de la Saône-et-Loire :

 

Département de l’Ain:

Canton de Seyssel : toutes les communes.

 

Département de l’Ardèche:

Cantons de Annonay-Nord, Annonay-Sud, Antraigues-sur-Volane, Aubenas, Bourg-Saint- Andéol, Chomérac, Joyeuse, Largentière, Rochemaure, Saint-Félicien, Saint-Péray, Satillieu, Serrières, Thueyts, Tournon-sur-Rhône, Vallon-Pont-d’Arc, Valgorge, Vals-les-Bains, (Les) Vans, Villeneuve-de-Berg, Viviers, (La) Voulte-sur-Rhône:

toutes les communes;

Canton de Lamastre:

communes de (Le) Crestet, Désaignes, Empurany, Gilhoc-sur-Ormèze et Lamastre,

Canton de Privas:

communes de Coux, Dunière-sur-Eyrieux, Flaviac, Les Ollières-sur- Eyrieux et Saint-Vincent-de-Durfort;

 

Département de la Drôme:

Cantons de Buis-les-Baronnies, Bourg-lès-Valence, Die, Dieulefit, Grignan, Loriol-sur-Drôme, Marsanne, Montélimar 1, Montélimar 2, Nyons, Pierrelatte, Portes-lès-Valence, Rémuzat, Romans-sur-Isère 1, Romans-sur-Isère 2, Saint-Donat-sur-l’Herbasse, Saint-Paul-Trois-Châteaux, Saint-Vallier, Séderon, Tain-l’Hermitage, Valence 1, Valence 2, Valence 3, Valence 4;

toutes les communes;

Canton de Bourg-de-Péage:

communes d’Alixan, Bésayes, Châteauneuf-sur-Isère, Chatuzange-le-Goubet;

Canton de Crest-Nord:

communes d’Allex, Aouste-sur-Sye, Beaufort-sur-Gervanne, Crest, Eurre, Mirabel-et-Blacons, Montoison, Montclar-sur-Gervanne et Suze;

Canton de Crest-Sud:

communes d’Autichamp, Chabrillan, Divajeu, Francillon-sur-Roubion, Grane, Piégros-la-Clastre, Puy-Saint-Martin, La Répara-Auriples, La Roche-sur-Grane, Saou et Soyans;

Canton de Chabeuil:

communes de Barcelonne, Chabeuil, Châteaudouble, Malissard, Montélier, Montmeyran, Montvendre et Upie;

Canton de Châtillon-en-Diois:

communes de Châtillon-en-Diois, Menglon, Saint-Roman;

Canton de Luc-en-Diois:

communes de Barnave, Luc-en-Diois, Montlaur-en-Diois, Poyols, Recoubeau-Jansac;

Canton de Saillans:

communes d’Aubenasson, Aurel, Chastel-Arnaud, Espenel, Saillans, Saint-Benoît-en-Diois, Saint-Sauveur-en Diois, Vercheny;

 

Département de l’Isère:

- Communes de Les Adrets, Agnin, Allevard, Anjou, Annoisin-Chatelans, Aoste, Arandon, Assieu, Auberives-sur-Varèze, Les Avenières, La Balme-les-Grottes, Barraux, Beaucroissant, Bernin, Biviers, Bougé Chambalud, Le Bouchage, Bourgoin-Jallieu, Bouvesse-Quirieu, Brangues, La Buisse, La Buissière, Cessieu, Le Champ-près-Froges, Chamrousse, Chanas, Chapareillan, Charnècles, La Chapelle-de-la-Tour, La Chapelle-de-Surieu, La Chapelle-du-Bard, Charrette, Chasse-sur-Rhône, Le Cheylas, Cheyssieu, Chimilin, Chonas-l’Amballan, Chozeau, Chuzelles, Claix, Clonas-sur-Varèze, La Combe-de-Lancey, Corbelin, Corenc, Les Côtes-d’Arey, Coublevie, Courtenay, Cras, Crémieu, Creys-Mépieu, Crolles, Dizimieu, Dolomieu, Domène, Estrablin, Eyzin-Pinet, Faverges-de-la-Tour, La Flachère, Fontaine, Fontanil-Cornillon, Froges, Gières, Goncelin, Granieu, Le Gua, Hières-sur-Amby, Hurtières, Izeaux, Jardin, Laval Leyrieu, Lumbin, Luzinay, Meylan, Moidieu-Détourbe, Moirans, Montalieu-Vercieu, Montbonnot-Saint-Martin, Montcarra,

Moras, Morestel, Morêtel-de-Mailles, Morette, Le Moutaret, La Murette, Murianette, Noyarey, Optevoz, Passins, Parmilieu, Le Péage-du-Roussillon, La Pierre, Poliénas, Pontcharra, Le Pontde-Claix, Pont-Évêque, Porcieu-Amblagnieu, Quincieu, Réaumont, Renage, Revel, Reventin-Vaugris, Rives, La Rivière, Les Roches-de-Condrieu, Rochetoirin, Romagnieu, Roussillon, Ruy, Sablons, Saint-Alban-de-Roche, Saint-Alban-du-Rhône, Saint-Baudille-de-la-Tour, Saint-Blaisedu-Buis, Saint-Cassien, Saint-Chef, Saint-Clair-du-Rhône, Saint-Egrève, Saint-Etienne-de-Crossey, Saint-Hilaire-de-Brens, Saint-Ismier, Saint-Jean-de-Moirans, Saint-Jean-le-Vieux, Saint-Lattier, Saint-Marcel-Bel-Accueil, Saint-Martin-le-Vinoux, Saint-Martin-d'Uriage, Saint-Mauricel’Exil, Saint-Maximin, Saint-Mury-Monteymond, Saint-Nazaire-les-Eymes, Saint-Paul-de-Varces, Saint-Paul-d'Izeaux, Saint-Pierre-d'Allevard, Saint-Prim, Saint-Quentin-sur-Isère, Saint Romainde-Jalionas, Saint-Romain-de-Surieu, Saint-Savin, Salagnon, Saint-Sorlin-de-Morestel, Saint- Sorlin-de-Vienne, Saint-Victor-de-Morestel, Saint-Vincent-de-Mercuze, Sainte-Agnès, Sainte- Marie-d'Alloix, Salaise-sur-Sanne, Sassenage, Septème, Sermérieu, Seyssuel, Siccieu-Saint-Julien-et-Carisieu, Soleymieu, Sonnay, Tencin, La Terrasse, Theys, Le Touvet, Trept, La Tronche, Tullins, Vasselin, Varces-Allières-et-Risset, Vatilieu, Vénérieu, Venon, Vernas, Vernioz, , Le Versoud, Vertrieu, Veurey-Voroize, Veyrins-Thuellin, Veyssilieu, Vézeronce-Curtin, Vienne, Vif, Villard-Bonnot, Villemoirieu, Ville-sous-Anjou, Villette-de-Vienne, Vignieu, Voiron, Voreppe, Vourey.

 

 

Département de la Loire:

Cantons de Boën, Montbrison, Néronde, Pélussin, Saint-Jean-Soleymieux, Saint-Georges-en- Couzan, Saint-Galmier, Saint-Germain-Laval, Saint-Just-Saint-Rambert:

toutes les communes;

Canton de Charlieu:

communes de Boyer, Chandon, Charlieu, Jarnosse, Maizilly, Mars, Nandax, Pouilly-sous-Charlieu, Saint-Denis-de-Cabanne, Saint-Hilaire-sous-Charlieu, Saint-Nizier-sous-Charlieu, Saint-Pierre-la-Noaille, Villers, Vougy;

Canton de La Grand-Croix:

communes de Cellieu, Chagnon;

Canton de La Pacaudière:

communes de Le Crozet, Changy, La Pacaudière, Saint-Bonnetdes-Quarts, Saint-Forgeux-Lespinasse;

Canton de Perreux:

communes de Combre, Commelle-Vernay, Le Coteau, Coutouvre, Montagny, Notre-Dame-de-Boisset, Parigny, Saint-Vincent-de-Boisset;

Canton de Rive-de-Gier:

communes de Châteauneuf, Dargoire, Genilac, Saint-Joseph, Saint-Martin-la-Plaine, Tartaras;

Canton de Roanne-Nord:

communes de La Bénisson-Dieu, Briennon, Mably, Roanne (fraction);

Canton de Roanne-Sud:

communes de Lentigny, Ouches, Pouilly-les-Nonains, Riorges, Roanne (fraction), Saint-Jean-Saint-Maurice-sur-Loire, Saint-Léger-sur-Roanne, Villemontais, Villerest;

Canton de Saint-Haon-le-Châtel:

communes de Ambierle, Noailly, Renaison, Saint-Alban-les- Eaux, Saint-André-d'Apchon, Saint-Germain-Lespinasse Saint-Haon-le-Châtel, Saint-Haon-le-Vieux, Saint-Romain-la-Motte;

Canton de Saint-Symphorien-de-Lay:

communes de Cordelle, Neulise, Pradines, Saint-Cyrde-Favières, Saint-Priest-la-Roche, Vendranges;

 

Département du Rhône:

Communes de Alix, Anse, L’ Arbresle, Les Ardillats, Arnas, Bagnols, Beaujeu, Belleville, Belmont-d’Azergues, Blacé, Le Bois-d’Oingt, Le Breuil, Bully, Cercié, Chambost-Allières, Chamelet, Charentay, Charnay, Châtillon, Chazay-d’Azergues, Chénas, Chessy, Chiroubles, Cogny, Corcelles-en-Beaujolais, Dareizé, Denicé, Émeringes, Fleurie, Frontenas, Gleizé, Jarnioux, Juliénas, Jullié, Lacenas, Lachassagne, Lancié, Lantignié, Légny, Létra, Liergues, Limas, Lozanne, Lucenay, Marchampt, Marcy, Moiré, Montmelas-Saint-Sorlin, Morancé, Nuelles, Odenas, Oingt, Les Olmes, Le Perréon, Pommiers, Pouilly-Le-Monial, Quincié-en-Beaujolais, Régnié-Durette, Rivolet, Saint-Clément-sur-Valsonne, Saint-Cyr-le-Chatoux, Saint-Didier-sur-Beaujeu, Saint-Etienne-des-Oullières, Saint-Etienne-la-Varenne, Saint-Germain-sur-l’Arbresle,

Saint-Georges-de-Reneins, Saint-Jean-d’Ardières, Saint-Jean-des-Vignes, Saint-Julien, Saint4 Just-d’Avray, Saint-Lager, Saint-Laurent-d’Oingt, Saint-Loup, Saint-Romain-de-Popey, Saint-Vérand, Sainte-Paule, Salles-Arbuissonnas-en-Beaujolais, Sarcey, Ternand, Theizé, Vaux-en- Beaujolais, Vauxrenard, Vernay, Ville-sur-Jarnioux, Villié-Morgon;

Canton de Condrieu:

communes d’Ampuis, Condrieu, Les Haies, Loire-sur-Rhône, Longes, Saint-Cyr-sur-le-Rhône, Saint-Romain-en-Gal, Sainte-Colombe, Trèves, Tupin-et-Semons;

Canton de Givors:

communes d’Échalas, Saint-Jean-de-Touslas;

Canton de Mornant:

communes de Rontalon, Saint-Didier-sous-Riverie, Saint-Maurice-sur- Dargoire, Saint-Sorlin, Soucieu-en-Jarrest;

 

Département de la Saône-et-Loire :

Communes de Chaintré, Chânes, La Chapelle-de-Guinchay, Chasselas, Crêches-sur-Saône, Leynes, Pruzilly, Romanèche-Thorins, Saint-Amour-Bellevue, Saint-Symphorien-d’Ancelles, Saint-Vérand;

 

Département de la Savoie:

Communes de La Chapelle-Blanche, Laissaud,

Cantons d’Aiguebelle, Aix-les-Bains-Nord-Grésy, Aix-les-Bains-Centre, Aix-les-Bains-Sud, Albens, Albertville-Nord, Albertville-Sud, Chambéry-Nord, Chambéry-sud, Chambéry-sud-ouest, Chamoux-sur-Gelon, Cognin, Grésy-sur-Isère, La Motte-Servolex, Le Pont-de-Beauvoisin, La Ravoire, Ruffieux, Saint-Alban-Leysse, Saint-Pierre-d’Albigny, Saint-Genix-sur-Guiers, Yenne :

toutes les communes,

Canton de Montmélian:

communes d’Apremont, Arbin, La Chavanne, Chignin, Francin, Les Marches, Les Mollettes, Montmélian, Myans, Planaise, Sainte-Hélène-du-Lac, Saint-Pierre-de-Soucy, Villard-d’Héry, Villaroux;

Canton de La Rochette:

communes d’Arvillard, Le Bourget-en-Huile, La Croix-de-la-Rochette, Détrier, Etable, Le Pontet, Presle, La Rochette, Rotherens, La Table, La Trinité, Le Verneil, Villard-Sallet;

 

Département de la Haute-Savoie:

Cantons d’Annemasse-Nord, Annemasse-Sud, Bonneville, Cruseilles, Douvaine, Evian-les-Bains, Frangy, Saint-Julien-en-Genevois, Seyssel, Thonon-les-Bains-Est, Thonon-les-Bains-Ouest: toutes les communes.

 

La récolte des raisins, la vinification et l’élaboration des vins mousseux de qualité bénéficiant de l’indication géographique « Comtés Rhodaniens » sont réalisées sur les territoires des communes ci-dessus désignées à l’exception du département de la Drôme où ces opérations sont réalisées exclusivement sur les territoires des communes suivantes :

Département de la Drôme :

Cantons de Bourg-lès-Valence, de Portes-lès-Valence, de Saint-Donat-sur-l’Herbasse, de Saint-Vallier, de Tain-l’Hermitage, de Romans-sur-Isère 1, de Romans-sur-Isère 2, de Valence 1, de Valence 2, de Valence 3, de Valence 4:

toutes les communes;

Canton de Bourg-de-Péage:

communes d’Alixan, Bésayes, Châteauneuf-sur-Isère et Chatuzange-le-Goubet;

Canton de Chabeuil:

communes de Barcelonne, Chabeuil, Châteaudouble, Malissard, Montélier, Montvendre, Montmeyran et Upie ;

Canton de Die:

toutes les communes à l’exclusion d’Aix-en-Diois, Barsac, Die, Laval-d’Aix, Molière-Glandaz, Montmaur-en-Diois, Ponet-et-Saint-Auban, Pontaix, Sainte-Croix;

Canton de Saillans:

commune de Chastel-Arnaud;

Canton de Crest-Nord:

communes d’Allex, Crest, Eurre, Mirabel-et-Blacons, Montoison;

Canton de Crest-Sud:

communes d’Autichamp, Chabrillan, Divajeu, Francillon-sur-Roubion, Grane, Puy-Saint-Martin, La Répara-Auriples, La Roche-sur-Grane, Saou et Soyans.

 

5 – Encépagement

Les vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Comtés Rhodaniens » sont produits à partir de l’ensemble des cépages suivants :

aléatico N, alicante henri bouschet N, aligoté B, alphonse lavallée N, aramon blanc B, aramon gris G,

aramon N, aranel B, arinarnoa N, aubun N, barbaroux Rs, biancu gentile B, bourboulenc B, brun argenté N, cabernet franc N, cabernet-sauvignon N, caladoc N, calitor N, carignan blanc B, carignan N, chambourcin N, chardonnay B, chasan B, chasselas B, chasselas rose Rs, chatus N, chenanson N, chenin B, cinsaut N, clairette B, clairette rose Rs, clarin B, colombard B, cot N, couderc noir N, counoise N, egiodola N, gamaret N, gamay N, gamay de bouze N, gamay de chaudenay N, gamay fréaux N, ganson N, gewurztraminer Rs, gramon N, grenache blanc B, grenache gris G, grenache N, gros manseng B, jurançon noir N, listan B, lledoner pelut N, macabeu B, marsanne B, marselan N, mauzac rose Rs, melon B, merlot blanc B, merlot N, meunier N, mollard N, mondeuse blanche B, mondeuse N, monerac N, montils B, morrastel N, mourvaison N, mourvèdre N, mouyssaguès N, müller-thurgau B, muresconu N, muscadelle B, muscardin N, muscat à petits grains B, muscat à petits grains Rg, muscat à petits grains Rs, muscat d’alexandrie B, muscat cendré B, muscat de hambourg N, muscat ottonel B, négret de banhars N, négrette N, nielluccio N, noir fleurien N, oberlin N, ondenc B, orbois B, pagadebiti B, pascal B, perdea B, persan N, petit courbu B, petit manseng B, petit meslier B, petit verdot N, picardan B, pineau d’aunis N, pinot blanc B, pinot gris G, pinot noir N, piquepoul blanc B, piquepoul gris G, piquepoul noir N, plant de Brunel N, plant droit N, plantet N, portan N,

portugais bleu N, poulsard N, précoce bousquet B, précoce de malingre B, prunelard N, raffiat de moncade B, ravat blanc B, rayon d’or B, riesling B, riminèse B, rivairenc blanc B, rivairenc gris G, rivairenc N, romorantin B, rosé du var Rs, roublot B, roussanne B, roussette d’ayze B, rubilande Rs, sacy B, saint côme B, saint-macaire N, saint-pierre doré B, sauvignon B, sauvignon gris G, savagnin blanc B, savagnin rose Rs, sciaccarello N, segalin N, seinoir N, select B, semebat N, semillon B, servanin N, seyval B, sylvaner B, syrah N, tannat N, tempranillo N, téoulier N, terret blanc B, terret gris G, terret noir N, tibouren N, tourbat B, tressot N, trousseau N, ugni blanc B, valdiguié N, valérien B, varousset N, velteliner rouge précoce Rs, verdesse B, vermentino B, villard blanc B, villard noir N, viognier B.

 

6 – Rendement maximum de production

 

Les vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Comtés Rhodaniens » sont produits dans la limite d’un rendement maximum à l’hectare de 98 hectolitres pour les vins rouges, rosés et blancs.

Les lies, les bourbes, les éventuels produits non vinifiés et le vin destiné à la distillation ou à tout autre usage industriel, ne peuvent excéder 7 hectolitres par hectare au-delà de ce rendement maximum de production.

 

7 – Lien avec la zone géographique

 

La région Rhône Alpes possède une vocation viticole reconnue, partagée entre ses vins d’appellation d’origine contrôlée et sa production revendiquée en indication géographique protégée traditionnellement dénommée « vins de pays ».

Au sein de cette région, la production revendiquée en « vins de pays » s’est essentiellement construite sur des productions de petites zones : « Coteaux des Baronnies » (10 à 15 000 hl),

« Comté de Grignan » (10 000 hl), « Collines Rhodaniennes » (10 à 15 000 hl), « Coteaux du

Grésivaudan » (1 000 hl), « Balmes dauphinoises » (1 000 hl), « Allobrogie » (moins de 10 000 hl),

« Urfé » (3 000 hl), « Coteaux de Montélimar » (moins de 3 000 hl) et plus récemment, à partir de la récolte 2006 « Gaules » (1 000 à 4000 hl).

La zone « Coteaux de l’Ardèche » (350 à 400 000 hl) demeurant l’exception.

De cet éparpillement des volumes produits a émergé l’idée d’un regroupement qui permettrait une meilleure reconnaissance des vins par le consommateur.

Le vin de pays régional « Comtés Rhodaniens » reconnu en 1989 permet l’assemblage de vins bénéficiant initialement de l’une des dénominations de petite zone citées plus haut, après qu’un examen organoleptique ait permis d’en valider le niveau qualitatif.

Le vin de pays régional « Comtés rhodaniens » a donc une emprise géographique large en s’étendant sur 9 départements, même si le cœur de la zone de production est principalement centré sur l’Ardèche, la Drôme et le Rhône.

 

7.1 - Spécificité de la zone géographique

En Ardèche, les vignobles dédiés aux vins de pays sont installés dans la moitié sud du département selon trois dominantes sectorielles qui sont le Bas Vivarais, le plateau du Coiron et le couloir rhodanien. Le climat y est déjà presque méditerranéen, avec des températures hivernales douces (+3° à +4° C en janvier). La ventosité est marquée, avec le « mistral » venant du nord-est, avec le « vent du midi » soufflant du sud et des vents d'ouest porteurs d’humidité. Le réseau hydrographique y est moins dense (porosité des sols) que dans les sols cristallins. Les sols sont riches et fertiles, la vigne est présente en partage avec arboriculture, céréales, élevage. La rive droite du Rhône offre

dans cette partie sud de l’Ardèche un étroit liseré de plaines alluviales, souvent soumis au mistral (vent dominant).

Le Rhône y tempère les variations de température et l’influence méditerranéenne se fait sentir. Le vignoble y est installé en coteaux.

Le département de la Drôme, également situé dans l’axe rhodanien (rive gauche du Rhône), peut être divisé en deux grands ensembles: les massifs préalpins (reliefs couvrant au deux-tiers la surface départementale) et la dépression rhodanienne.

Les vallées de la Drôme (au nord), de l'Eygues et de l'Ouvèze (au sud) pénètrent et aèrent ces reliefs assez vigoureux, marqués par l'érosion (altitude moyenne de 1 300 à 1 500 m).

La dépression rhodanienne est en fait un grand bassin sédimentaire, varié et irrégulier, qui doit son unité au Rhône et qui se présente comme une série de petits bassins

successifs séparés par des défilés (Saint-Vallier, Tain, Cruas, Donzère).

Cette particularité topographique a compartimenté l'ensemble en plusieurs petites régions naturelles d'importance

inégale. Essentielle à l’économie de la Drôme, l’agriculture propose, à travers un tissu d’exploitations essentiellement familiales, des productions très diversifiées: arboriculture, polyculture, semences, oliveraies, lavande et plantes aromatiques, etc.

La culture de la vigne est pratiquement une constante sur l’ensemble du territoire, mais elle occupe plus particulièrement piémonts et coteaux.

Les sols ont majoritairement une origine sédimentaire (du Trias aux alluvions quaternaires).

Les alluvions récentes se retrouvent particulièrement dans la vallée du Rhône, la plaine de Valence (confluence de l'Isère), la vallée du Roubion, la vallée de la Drôme.

Les influences climatiques de la Drôme sont variées: de type continental au nord, qui se transforme progressivement en type méditerranéen au sud de Valence, avec une influence montagnarde marquée (secteur Préalpes) au-dessus de 600 à 700 m d'altitude.

Plus au nord, le département du Rhône est limitrophe des départements de l'Ain, de l'Isère, de la Loire et de la Saône-et-Loire.

Les moyennes montagnes des monts du Beaujolais (au nord) et des monts du Lyonnais (au sud), bordées à l'est par la plaine de la Saône, puis par la vallée du Rhône (au niveau de Lyon) composent le paysage.

Le territoire « Comtés Rhodaniens » couvre ici la zone de production du vin de pays des Gaules, située au nord de Lyon et s'étendant au nord du département sur plus de quatre-vingt communes (ainsi que onze communes du département de Saône-et-Loire).

Deux secteurs géologiques majeurs, séparés par le Nizerand, sont identifiables. Au nord de cette rivière, la roche est granitique, se désagrégeant en sable plus ou moins acide (arène granitique).

C’est sur ces sols capables de freiner la vigueur du cépage gamay N que le vignoble est majoritairement planté.

Au sud du Nizerand, se trouvent des coteaux calcaires, parfois schisteux.

Les profils des vins y sont plus fins.

Le climat du Rhône est, comme pour le reste de la région, de type semi-continental avec des influences alternées des climats méditerranéen, continental et océanique.

Les hivers sont assez rigoureux (gelées parfois fortes et chutes de neiges épisodiques) et les étés sont chauds et ensoleillés. Le vent y souffle souvent: le mistral se fait sentir régulièrement à partir du nord de la vallée du Rhône et le vent de sud souffle souvent et parfois violemment à l'avant des perturbations en provenance du sud-ouest.

Autour de ce noyau (Ardèche-Drôme-Rhône), l’emprise du territoire « Comtés Rhodaniens » offre plus de singularité puisqu’il recoupe les zones de production de l’indication géographique protégée « Isère » (territoires des vins de pays des Coteaux du Grésivaudan et des Balmes Dauphinoises) et de l’indication géographique protégée « Vin des Allobroges » (ancré très majoritairement en Savoie).

Dans le département de l’Isère, on pourra distinguer quelques zones:

la vallée du Grésivaudan, portion du sillon alpin au nord-est de Grenoble en direction de Chambéry, qui s’étend de Meylan jusqu’à la commune de Chapareillan à la limite du département de la Savoie. Les vignes sont implantées sur des coteaux exposés sud-est (éboulis calcaires) en piémont du massif de la Chartreuse,

au sud de Grenoble, entre les massifs du Vercors à l’ouest et ceux du Dévoluy et des Ecrins à l’est, se situe le Trièves constituant l'extrémité sud du sillon Alpin.

C’est un territoire de moyenne montagne (entre 500 et 1200 mètres d'altitude) fait de coteaux abrupts cultivés en terrasses, implantés dans les cirques surplombant les méandres du Drac et les coteaux de la vallée de l’Ébron, à forte pente et exposés au sud-ouest, au nord-est de Bourgoin-Jallieu, entre les communes de Crémieu et La Tour-du-Pin, une série de vallons parallèles, orientés est-ouest, offrent d’une part de magnifiques coteaux exposés au sud (microclimat favorable): c’est le territoire des collines mollassiques du Bas-Dauphiné, des plateaux calcaires jurassiques (plateau de l’Isle de Crémieu).

Relativement protégé des vents froids venant de l’est par le massif alpin et des avancées atlantiques par le Massif Central, l’Isère jouit d’un climat à la fois tempéré et contrasté (2000 à 2100 h/an d’ensoleillement – 900 mm/an de pluies), mais sans extrêmes.

Après un hiver froid et brumeux, l’été chaud et sec permet à la vigne de compenser le retard de pousse souvent enregistré au sortir du printemps.

Quant au vignoble de l’indication géographique protégée « Vin des Allobroges », il couvre un vaste espace confiné au nord et à l'ouest par le lac Léman et le Rhône, au sud par l'Isère, et à l'est par la chaîne alpine au travers des départements de la Savoie, de la Haute-Savoie ainsi que le canton de Seyssel dans l’Ain.

Ce territoire « allobroge » s’étend des derniers chainons jurassiens à l’ouest, comprenant des sols de molasses en croupes successives, aux adrets plus schisteux des rives du fleuve Isère, protégés des pluies et des vents froids par les massifs préalpins environnants.

Le climat est à la fois soumis aux influences océaniques (vents d’ouest apportant humidité, modération des amplitudes thermiques), et, aux influences continentale (froid sec) et méridionale (douceur).

Le vignoble profite des modulations climatiques offertes par la topographie. Il est le plus souvent orienté sud, sud-est ou ouest et installé en coteaux entre 250 à 600 m d’altitude.

En façade ouest du massif alpin, il bénéficie d’une pluviométrie confortable (supérieure à 1000 mm/an), d’un ensoleillement moyen (1600 h/an) mais avec une arrière-saison chaude.

 

7-2 Spécificité du produit

Dans ce secteur, l’alternance pendant l’été de journées chaudes et de nuits plutôt fraîches permet d’obtenir une maturité complète des cépages régionaux qui gardent ainsi souplesse, fraîcheur et une minéralité marquée.

Les vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Comtés rhodaniens » peuvent être des vins de cépages issus de l’assemblage de cépages très ancrés dans l’histoire régionale, tels que le viognier B, la marsanne B, la roussanne B, la syrah N, le gamay N, le pinot N mais aussi des cépages d’implantation plus récente comme le chardonnay B.

Dès lors, la spécificité de la production naît de cette exigence, à savoir élaborer et proposer principalement des vins monovariétaux mais aussi des assemblages de cépages qui sauront satisfaire les consommateurs :

les vins blancs sont caractérisés par la combinaison harmonieuse entre fraîcheur, notes fruitées ou florales, voire minéralité en fonction du cépage, le goût du raisin, du fruit rouge frais seront préservés pour que les vins rouges s’expriment dès leur jeunesse, notamment pour les vins issus du cépage gamay N.

les vins rosés, à la robe peu soutenue, légers et vifs sont élaborés avec l’apport technologique de la maîtrise des températures (préservation des arômes primaires) et du pressurage direct.

Les vins mousseux de qualité peuvent s'appuyer sur des vins de base suffisamment vifs et assez peu alcooliques notamment pour les vins blancs et rosés.

Cette structure confère aux profils aromatiques voisins de ceux des vins tranquilles une fraîcheur et une persistance liées à la prise de mousse.

 

7.3 – Lien causal entre la spécificité de la zone géographique et la spécificité du produit

Pour comprendre ce qui a fondé le « vin de pays des Comtés Rhodaniens », il est nécessaire d’en saisir l’histoire, celle qui a réuni les hommes et leur savoir-faire.

Et notamment celle des relations viticoles et agricoles nouées dans un premier temps entre la Drôme et l’Ardèche, puis plus récemment avec le Rhône.

Sur ce sillon Rhodanien, les traditions viticoles et arboricoles ont engendré une véritable économie régionale transversale.

Cette culture d’un « moyen pays rhodanien » se retrouve parfaitement dans l’IGP « Comtés Rhodaniens ».

Ce n’est d’ailleurs pas tout à fait un hasard si les premiers marchés d’exportation furent conclus vers la Suisse, elle-même proche du sillon rhodanien.

Concernant les vins, l’idée fondatrice était de réserver des cuvées de vins issus de cépages bien ancrés dans la culture vigneronne régionale, comme la syrah N, le gamay N, le viognier B, la marsanne B, la roussanne B, mais aussi le chardonnay B.

Dans un objectif qualitatif, dès la reconnaissance de ce vin de pays en 1989, les producteurs se sont imposé une dégustation systématique des lots préalablement agréés en vins de pays de petite zone.

Dans ce sillon rhodanien où les exploitations viticoles sont souvent mixtes (parcellaire de l’exploitation pour partie en aire d’appellation et pour l’autre en dehors), la diversification de l’offre est une nécessité, permettant d’avoir une production complémentaire à côté de vins plus complexes élaborés en d’appellation d’origine contrôlée.

 

8 – Conditions de présentation et d’étiquetage

 

Le logo IGP de l’Union européenne figure sur l’étiquetage lorsque la mention « Indication géographique protégée » est remplacée par la mention traditionnelle « Vin de pays ».

 

CHAPITRE 2

EXIGENCES NATIONALES ET COMMUNAUTAIRES

 

1 – Obligations déclaratives

 

Les opérateurs se conforment aux obligations déclaratives prévues par la réglementation en vigueur.

 

2 – Principaux points à contrôler

 

DISPOSITIONS STRUCTURELLES METHODES D’EVALUATION

Omissis……………………….

DISPOSITIONS LIEES AU CONTROLE DES PRODUITS METHODES D’EVALUATION

Omissis……………………….

 

CHAPITRE 3

AUTORITE CHARGEE DU CONTROLE

 

L’autorité chargée du contrôle est

CERTIPAQ

44 rue La Quintinie

75015 - Paris

Tél: 01 45 30 92 92 - Fax: 01 45 30 92 93

 

CERTIPAQ est accrédité par le COFRAC au regard des critères définis par la norme NF EN 45011.

Le contrôle du respect du présent cahier des charges est effectué par CERTIPAQ, organisme tiers offrant des garanties de compétence, d'impartialité et d'indépendance, pour le compte de l'INAO sur la base d'un plan de contrôle approuvé.

Le plan de contrôle rappelle les autocontrôles réalisés par les opérateurs sur leur propre activité et les contrôles internes réalisés sous la responsabilité de l'organisme de défense et de gestion.

Il indique les contrôles externes réalisés par l'organisme tiers ainsi que les examens analytiques.

 

L’ensemble des contrôles est réalisé par sondage.

COTEAUX DES BARONNIES

I.G.P. (Vin de Pays)

CAHIER DES CHARGES

arrêté du 2 novembre 2011

(fonte JORF)

 

CHAPITRE 1

DENOMINATION – CONDITIONS DE PRODUCTION

 

1 – Nom de l’IGP

 

Seuls peuvent prétendre à l’indication géographique protégée « Coteaux des Baronnies », initialement reconnue Vin de Pays des Coteaux des Baronnies, par le décret du 16 novembre 1981, les vins répondant aux dispositions particulières fixées ci-après.

 

2 – Mentions complémentaires

 

L’indication géographique protégée « Coteaux des Baronnies » peut être complétée par le nom d’un ou de plusieurs cépages.

L’indication géographique protégée « Coteaux des Baronnies» peut être complétée par les mentions « primeur » ou « nouveau ».

 

3 – Description des produits

 

3.1 – Type de produits

L’indication géographique protégée « Coteaux des Baronnies » est réservée aux vins tranquilles et aux vins mousseux de qualité, rouges, rosés, blancs.

La mention d’un à plusieurs cépages est réservée aux vins tranquilles et aux vins mousseux de qualité.

Les mentions « primeur » ou « nouveau » sont réservées aux vins tranquilles.

 

3.2 – Normes analytiques spécifiques

Les vins tranquilles bénéficiant de l’indication géographique protégée «Coteaux des Baronnies » présentent

un titre alcoométrique volumique acquis au moins égal à 9,00% vol.

Les vins tranquilles bénéficiant de l’indication géographique protégée « Coteaux des Baronnies » présentent

un titre alcoométrique volumique total au moins égal à 10,50% vol.

 

3.3 – Evaluation des caractéristiques organoleptiques

Les vins rouges sont de constitution généreuse et harmonieuse.

L'intensité de leurs arômes fruités varie selon les cépages et les process mis en oeuvre. Ils ont généralement une structure tannique, équilibrée par une fraîcheur caractéristique.

Les vins blancs et rosés offrent d’intéressants profils plus marqués sur le fruit (« fruits frais », «fruits exotiques ») que sur la minéralité. L’agréable vivacité de ces vins est garante de leur fraîcheur.

Les vins mousseux de qualité offrent des palettes aromatiques semblables à celles des vins tranquilles, sur un bel équilibre entre structure et finesse de l’effervescence.

 

4 - Zones géographiques dans lesquelles différentes opérations sont réalisées

 

4.1 - Zone géographique

La récolte des raisins, la vinification et l’élaboration des vins bénéficiant de l’indication géographique g sont réalisées sur les territoires des communes suivantes situées dans le

département de la Drôme:

Canton de Buis-les-Baronnies:

toutes les communes à l’exception de Mérindol-les-Oliviers et de Mollans-sur-Ouvèze,

Canton de Nyons:

toutes les communes

à l’exception de Mirabel-aux-Baronnies, de Nyons, de Piégon, de Saint-Maurice-sur-Eygues, de Venterol et de Vinsobres,

Canton de Rémuzat:

toutes les communes,

Canton de Séderon:

toutes les communes.

 

4.2 - Zone de proximité immédiate

La zone de proximité immédiate définie par dérogation pour la vinification et l’élaboration des vins tranquilles bénéficiant de l’indication géographique protégée « Coteaux des Baronnies » est constituée du territoire de l’arrondissement de Nyons (situé dans le département de la Drôme), hormis les communes listées au 4.1, ainsi que des territoires des arrondissements limitrophes de celui-ci suivants :

au nord, arrondissements de Die et de Valence (situés dans le département de la Drôme),

à l’est, arrondissement de Gap (situé dans les Hautes Alpes),

au sud-est, arrondissement de Forcalquier (situé dans les Alpes de Haute Provence),

au sud, arrondissements d’Avignon et de Carpentras (situés dans le département du Vaucluse),

à l’ouest, arrondissement de Privas (situé dans le département de l’Ardèche).

 

Pour la vinification et l’élaboration des vins mousseux de qualité bénéficiant de l’indication géographique protégée « Coteaux des Baronnies », la zone de proximité immédiate définie par dérogation est identique à celle définie pour les vins tranquilles à l’exclusion du territoire des communes suivantes incluses dans l’arrondissement de Die:

Aix-en-Diois, Aouste-sur-Sye, Aubenasson, Aurel, Barsac, Barnave, Beaufort-sur-Gervanne, Châtillon-en-Diois, Die, Espenel, Laval-d'Aix, Luc-en-Diois, Menglon, Mirabel-et-Blacons, Molière-Glandaz, Montclar-sur-Gervanne, Montlaur-en-Diois, Montmaur-en-Diois, Piegros-la-Clastre, Ponet-et-Saint-Auban, Pontaix, Poyols, Recoubeau-Jansac, Saillans, Saint-Benoît-en-Diois, Saint-Roman, Saint-Sauveur-en-Diois, Sainte-Croix, Suze, Vercheny, Véronne.

 

5 – Encépagement

 

Les vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Coteaux des Baronnies » sont produits à partir de l’ensemble des cépages suivants :

abouriou N, aléatico N, alicante henri bouschet N, aligoté B, alphonse lavallée N, altesse B, aramon blanc B, aramon gris G, aramon N, aranel B, arinarnoa N, arriloba B, arrufiac B, aubin B, aubun N, auxerrois B, bachet N, barbaroux Rs, baroque B, béclan N, béquignol N, biancu gentile B, blanc dame B, bouchalès N, bouillet N, bourboulenc B, bouteillan B, brachet N, brun argenté N, brun fourca N, cabernet franc N, cabernet-sauvignon N, caladoc N, calitor N, camaralet de lasseube B, carcajolo blanc B, carcajolo N, carignan blanc B, carignan N, carmenère N, castets N, césar N, chambourcin N, chardonnay B, chasan B, chasselas B, chatus N, chenanson N, chenin B, cinsaut N, clairette B, clairette rose Rs, clarin B, claverie B, codivarta B, colobel N, couston N, colombard B, corbeau N, cot N, couderc noir N, counoise N, courbu B, courbu noir N, crouchen B, duras N, durif N, egiodola N, ekigaïna N, étraire de la dui N, fer N, feunate N, florental N, folignan B, folle blanche B, fuella nera N, furmint B, gamaret N, gamay N, gamay de bouze N, gamay de chaudenay N, gamay fréaux N, ganson N, garonnet N, gascon N, genovèse B, gewurztraminer Rs, goldriesling B, gouget N, graisse B, gramon N, grassen N, grenache blanc B, grenache gris G, grenache N, gringet B, grolleau gris G, grolleau N, gros manseng B, jacquère B, joubertin N, jurançon blanc B, jurançon noir N, landal N, lauzet B, len de l’el B, léon millot N, liliorila B, listan B, lledoner pelut N, macabeu B, mancin N, manseng noir N, maréchal foch N, marsanne B, marselan N, mauzac B, mauzac rose Rs, mayorquin B, melon B, mérille N, merlot blanc B, merlot N, meslier saint-françois B, meunier N, milgranet N, molette B, mollard N, mondeuse blanche B, mondeuse N, monerac N, montils B, morrastel N, mourvaison N, mourvèdre N, mouyssaguès N, müller-thurgau B, muresconu N, muscadelle B, muscardin N, muscat à petits grains B, muscat à petits grains Rg, muscat à petits grains Rs, muscat d’alexandrie B, muscat cendré B, muscat de hambourg N, muscat ottonel B, négret de banhars N, négrette N, nielluccio N, noir fleurien N, oberlin N, ondenc B, orbois B, pagadebiti B, pascal B, perdea B, persan N, petit courbu B, petit manseng B, petit meslier B, petit verdot N, picardan B, pineau d’aunis N, pinot blanc B, pinot gris G, pinot noir N, piquepoul blanc B, piquepoul gris G, piquepoul noir N, plant de Brunel N, plant droit N, plantet N, portan N, portugais bleu N, poulsard N, prunelard N, raffiat de moncade B, ravat blanc B, rayon d’or B, riesling B, riminèse B, rivairenc blanc B, rivairenc gris G, rivairenc N, romorantin B, rosé du var Rs, roublot B, roussanne B, roussette d’ayze B, sacy B, saint côme B, saint-macaire N, saint-pierre doré B, sauvignon B, sauvignon gris G, savagnin blanc B, savagnin rose Rs, sciaccarello N, segalin N, seinoir N, select B, semebat N, semillon B, servanin N, seyval B, sylvaner B, syrah N, tannat N, tempranillo N, téoulier N, terret blanc B, terret gris G, terret noir N, tibouren N, tourbat B, trousseau N, ugni blanc B, valdiguié N, valérien B, varousset N, velteliner rouge précoce Rs, verdesse B, vermentino B, villard blanc B, villard noir N, viognier B.

 

6 – Rendement maximum de production

 

Les vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Coteaux des Baronnies » sont produits dans la limite d’un rendement maximum à l’hectare de 90 hectolitres.

Les lies, les bourbes, les éventuels produits non vinifiés et le vin destiné à la distillation ou à tout autre usage industriel, ne peuvent excéder 5 hectolitres par hectare au-delà de ce rendement maximum de production.

 

7 – Lien avec la zone géographique

 

7.1- Spécificité de la zone géographique

Les Baronnies tirent leur nom des Barons de Mévouillon et de Montauban qui, du XIème au XIIIème siècle, ont acquis une grande indépendance vis-à-vis de la suzeraineté lointaine des Empereurs d’Allemagne.

Située en région Rhône-Alpes, c’est une zone du département de la Drôme clairement identifiée sur le plan géomorphologique.

Constituant les Préalpes du Diois et des Baronnies, elle est composée de moyennes montagnes de la chaîne préalpine se situant entre le Vercors (au nord), le Mont Ventoux et la montagne de Lure (au sud).

Ce domaine de moyenne montagne présente quelques sommets compris entre 1000 et 1600 m et constitue une région relativement difficile d’accès avec un relief très compartimenté.

L’armature des paysages repose essentiellement sur une assise calcaire dure datant du crétacé et du jurassique, plissée, tourmentée et déformée lors de la formation de la chaîne alpine.

Les couches marno-calcaires intercalées, plus tendres ont conduits les géologues à parler de structure « croûtée »

qui a conduit à la formation de vallées encaissées, dès que les dégagements érosifs ont atteint ces couches marneuses plus tendres.

On observe une nette dominante de sols calcaires très caillouteux, de pentes ou larges cônes convexes, à matrice de terre fine plutôt lourde.

Ces peyrosols calcaires (les grèzes ou « gresses » des vignerons sont associés, d’une part, aux sols souvent plus rougeâtres et très caillouteux, en situation de replat, des terrasses anciennes et d’autre part, aux sols calcaires de pentes (régosols plus ou moins profonds) directement issus des formations marno-calcaires crétacées.

Dans les deux premiers cas, ce sont des sols permettant un enracinement assez profond, sans pour autant être trop fertiles, se ressuyant vite, se réchauffant bien, et adaptés aux conditions climatiques de la zone (déficit estival

de type méditerranéen mais contexte plus frais dû à l’altitude et/ou à l’encaissement).

Certaines terrasses alluviales peu caillouteuses mais suffisamment drainantes sont généralement propices à la

plantation de cépages aromatiques.

Les marnes très présentes et très peu perméables ont imposé un réseau hydrographique dense, difficilement hiérarchisé, indifférent au canevas tectonique, ce qui a empêché la mise en place d’un bassin drainant, tel que celui de la Drôme.

Si le climat est encore de type méditerranéen, il subit des influences montagnardes qui se traduisent notamment par des températures faibles.

L’appartenance méditerranéenne se manifeste par une sécheresse et un ensoleillement estival, et la concentration des précipitations en automne.

La végétation se compose de buis, chênes, garrigues, graminées, genévriers et lavandes.

L’influence montagnarde s’accentue en fonction de l’altitude et de façon plus prégnante lorsqu’on se rapproche de l’est (Ste Jalle, Rochebrune …).

Au delà de ces dernières communes, il existe une barrière de basses températures correspondant à l’existence de plus de quatre mois froids dans l’année.

Cette barrière coïncide avec la limite d’implantation de la vigne et épouse quasiment les frontières septentrionale et orientale de l’aire géographique proposée.

Le vignoble est situé entre 300 et 700 m d’altitude (dont un quart au dessus de 600 m).

Cette caractéristique apparente le vignoble « baronniard » à la viticulture montagnarde (tels les vignobles du Diois, de Savoie).

Comme le notent les géographes, de tels paysages cloisonnés, d’accès assez difficile, « influent sur les modalités de peuplement et les potentialités de mise en valeur ».

On peut donc compter qu’au plan de l'expression viticole il en soit de même et que le fort caractère du paysage se traduise dans les hommes et dans leurs vins.

 

7.2 Spécificité du produit

 

L’ensemble des communes de ce secteur présente un profil agricole caractéristique, façonné ou induit par le milieu physique. Au XIXème siècle, l’agriculture baronniarde est une agriculture de subsistance, archaïque et pauvre. Malgré des conditions d’exploitation difficiles, les densités de population agricole sont fortes, et les exploitations, souvent en faire valoir direct, sont petites à moyennes.

La polyculture est la règle : céréales avec de petits rendements, petits troupeaux ovins, mûriers pour l’élevage du ver

à soie (loin de concurrencer les grosses magnaneries ardéchoises).

La vigne, même rare, est toujours présente et ce, dès le XIXème siècle : « La vigne s’étend ça et là sur des surfaces réduites ».

La viticulture déjà marginale n’échappe pas aux dégâts du phylloxéra (1870) : « Le phylloxéra détruisit en quatre ans les vignobles du bassin de Buis-les-Baronnies. Un demi siècle plus tard, en 1921, les jardiniers du village voisin de Mollans créèrent des pépinières de plants greffés avec des cépages américains ».

Au début du XXème siècle, le développement des pépinières s’intensifie et à cette période on dénombre jusqu’à 50 pépiniéristes sur la seule commune de Mollans sur Ouvèze.

Cela a permis une reconstitution du vignoble qui reste néanmoins peu important.

En ce début de XXIème siècle, l’agriculture demeure prépondérante, employant presque un tiers des actifs.

La polyculture traditionnelle associée à un petit élevage a disparu au profit des vergers et des vignes qui progressent vers l’intérieur à la faveur des vallées:

vallées de l’Eygues et de l’Ouvèze (vignes, abricotiers, cerisiers, oliviers)

vallée de l’Ennuyé : (vignes; lavandes).

Le vin rouge largement prédominant, représente entre 70 à 75% des volumes produits.

Les cépages noirs dominent l’encépagement local avec le grenache N (30%), le cabernet-sauvignon N, le merlot N et la syrah N (entre 15 et 20% chacun).

Le gamay N et autres cépages étant plus anecdotiques (moins de 10%).

Les cépages blancs représentent moins de 10 % du vignoble.

Cette situation révèle l’originalité de cette indication géographique protégée qui privilégie la plantation de cépages rouges sur des sols argilo-calcaires frais là où ailleurs ont été privilégiées les plantations de cépages blancs.

Les vins rouges produits sont de charpente généreuse et harmonieuse. L'intensité de leurs arômes fruités varie selon les cépages et les méthodes utilisés. Ils sont généralement structurés, avec une fraîcheur caractéristique.

Les vins blancs et rosés, certes minoritaires, offrent d’intéressants profils plus marqués sur le fruit (« fruits frais », «fruits exotiques ») et la fraîcheur.

Les palettes aromatiques des vins tranquilles se retrouvent dans les vins mousseux de qualité offrant un bel équilibre entre structure et finesse de l’effervescence.

 

7.3 – Lien causal entre la spécificité de la zone géographique et la spécificité du produit

Toutes les communes de la zone font l’objet d’un classement en zone de montagne, basé sur la reconnaissance d’un handicap « altitude - pente » induisant une limitation des possibilités d’utilisation des terres et un accroissement des coûts de production.

Malgré la concurrence d’autres cultures ayant des exigences proches (abricotier, olivier), la proximité de vignobles reconnus en appellation d’origine contrôlée (Côtes du Rhône, Ventoux), la concurrence commerciale accrue renforcée par l’isolement et la difficulté de pénétrer les marchés (éloignement des grands axes de circulation), la vigne résiste et perdure dans ce secteur alors que plus à l’Est elle a disparu.

Cela met en relief l’attachement de la communauté Baronniarde à la viticulture en dépit de nombreuses difficultés.

Les données des recensements généraux agricoles attestent de la présence continue de la vigne sur ces communes depuis 1929. La configuration du vignoble telle qu’on la découvre aujourd’hui est modelée par les schémas de restructuration (1970-1980).

Il n’en demeure pas moins que le vignoble est solidement installé et ancré dans la tradition.

Sa récente restructuration témoigne de la détermination et de l’attachement des exploitants à la viticulture.

Les travaux de restructuration évoqués (années 70-80) ont introduit nombre de cépages dont certains ont depuis été écartés de l’encépagement (gamay N par exemple), preuve du savoir-faire acquis depuis par les vignerons quant à la connaissance de leurs cépages et à l’adaptation de ceux-ci à des situations géo pédoclimatiques diverses et parfois difficiles (gel, froid..).

Ce savoir-faire constitue un lien fort au territoire dans ce contexte original de polyculture.

La présence de la vigne sur tel versant ou sommet de plateau est raisonnée, fruit de décennies d’expériences.

Cette connaissance intime de leur territoire par les viticulteurs baronniards est un gage important de qualité pour l’avenir des vins.

La prise de conscience du potentiel agronomique de ces terroirs complexes, morcelés, aux expositions et aux pentes très variées, est une réalité du plus vif intérêt dans une logique de démarche de valorisation d’un produit à indication géographique protégée.

Ce pays contrasté s’ouvre toujours plus au tourisme et joue à plein les atouts que sont le climat (ensoleillement, climat encore méditerranéen en sud Drôme), les produits du « terroir » et les paysages.

Terres à vignes, vergers, oliveraies sur les collines, champs de lavande sur les plateaux, espaces couverts de garrigues et pentes ravinées que tendent à fixer pins sylvestres ou pins noirs sont autant de ressources à préserver, à gérer et à mettre en valeur.

C’est l’objectif visé par la création d’un Parc Naturel des Baronnies (parc régional) qui devra faire coexister le tourisme, l’économie locale, le développement rural et la protection de l’environnement.

Les influences montagnardes dues à l’altitude alliées aux conditions d’ensoleillement dont bénéficient les Préalpes à cette latitude marquent la constitution harmonieuse des vins rouges à la fois gras et tanniques.

Les sols majoritairement issus de roches marneuses et calcaires offrent aux vins blancs et rosés un profil aromatique axé sur le fruit et la minéralité.

L’altitude apporte aux vins mousseux de qualité une fraicheur permettant un bel équilibre entre structure et finesse de l’effervescence.

 

8 – Conditions de présentation et d’étiquetage

 

Le logo IGP de l’Union européenne figure sur l’étiquetage lorsque la mention « Indication géographique protégée » est remplacée par la mention traditionnelle « Vin de pays ».

 

CHAPITRE 2

EXIGENCES NATIONALES ET COMMUNAUTAIRES

 

1 – Obligations déclaratives

 

Les opérateurs se conforment aux obligations déclaratives prévues par la réglementation en vigueur.

 

2 – Principaux points à contrôler

 

DISPOSITIONS STRUCTURELLES METHODES D’EVALUATION

Omissis…………………………………………..

DISPOSITIONS LIEES AU CONTROLE DES PRODUITS METHODES D’EVALUATION

Omissis…………………………………………..

 

CHAPITRE 3

AUTORITE CHARGEE DU CONTROLE

 

L’autorité chargée du contrôle est

CERTIPAQ,

44 rue La Quintinie

75015 PARIS

Tél: 01.45.30.92 92 - Fax: 01 45 30 92 93

 

CERTIPAQ est accrédité par le COFRAC au regard des critères définis par la norme NF EN 45011.

Le contrôle du respect du présent cahier des charges est effectué par CERTIPAQ, organisme tiers offrant des garanties de compétence, d'impartialité et d'indépendance, pour le compte de l'INAO sur la base d'un plan de contrôle approuvé.

Le plan de contrôle rappelle les autocontrôles réalisés par les opérateurs sur leur propre activité et les contrôles internes réalisés sous la responsabilité de l'organisme de défense et de gestion.

Il indique les contrôles externes réalisés par l'organisme tiers ainsi que les examens analytiques.

 

L’ensemble des contrôles est réalisé par sondage.

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