Cotes du Rhone › COTES DU RHONE2 VdP

DRÔME V.d.P.

ISÈRE V.d.P.

MÉDITERRANÉE V.d.P.

PAYS D'OC V.d.P.

VAUCLUSE V.d.P.

DRÔME

I.G.P. (Vin de Pays)

CAHIER DES CHARGES

homologué par l’arrêté du 28 octobre 2011

modifié par l’arrêté du 8 novembre 2013

(fonte JORF)

 

CHAPITRE 1

DENOMINATION – CONDITIONS DE PRODUCTION

 

1 – Nom de l’indication géographique protégée

 

Seuls peuvent prétendre à l’indication géographique protégée « Drôme », initialement reconnue « Vin de

Pays de la Drôme » par le décret 68-807 du 13 septembre 1968, les vins répondant aux dispositions particulières fixées ci-après.

 

2 – Mentions et unités géographiques complémentaires

 

L’indication géographique protégée « Drôme » peut être complétée par le nom d’un ou plusieurs cépages selon les conditions fixées dans le présent cahier des charges.

L’indication géographique protégée « Drôme » peut être complétée par les mentions « primeur » ou « nouveau ».

L’indication géographique protégée « Drôme » peut être complétée par le nom des unités géographiques plus petites suivantes, selon les conditions fixées dans le présent cahier des charges:

 

« Comté de Grignan »,

« Coteaux de Montélimar ».

 

3 – Description des produits - couleurs – types - normes analytiques spécifiques

 

3-1 - Types de produits

L’indication géographique protégée « Drôme» est réservée aux vins tranquilles et aux vins mousseux de qualité, rouges, rosés et blancs.

La mention d’un à plusieurs cépages est réservée aux vins tranquilles et aux vins mousseux de qualité.

Les mentions « primeur » ou « nouveau » sont réservées aux vins tranquilles.

 

3.2 – Normes analytiques spécifiques

 

Les vins tranquilles bénéficiant de l’indication géographique protégée « Drôme » présentent

un titre alcoométrique volumique acquis au moins égal à 9,00% vol.

 

3.3 – Evaluation des caractéristiques organoleptique

Les vins produits sont caractérisés par des arômes fruités, toujours présents, dont l’intensité et la nature varient selon les cépages et les technologies utilisées.

Les vins rouges peuvent être bus jeunes et frais. Les vins rosés ont de bons équilibres qui permettent de préserver leur fruité.

Quant aux vins blancs avec des robes aux reflets dorés, ils sont secs, tout en fraîcheur et en finesse avec des notes florales.

Les vins mousseux de qualité présentent une agréable fraicheur avec des arômes fruités.

 

4 – Zones géographiques dans lesquelles les opérations sont réalisées

 

4.1 - Zone géographique

La récolte des raisins, la vinification et l’élaboration des vins tranquilles bénéficiant de l’indication géographique protégée « Drôme » sont réalisées dans le département de la Drôme.

 

La récolte des raisins, la vinification et l’élaboration des vins mousseux de qualité bénéficiant de l’indication

géographique protégée « Drôme » sont réalisées dans le département de la Drôme à l’exclusion du territoire des communes suivantes:

Aix-en-Diois, Aouste-sur-Sye, Aubenasson, Aurel, Barsac, Barnave, Beaufort-sur-Gervanne, Châtillonen-

Diois, Die, Espenel, Laval-d'Aix, Luc-en-Diois, Menglon, Mirabel-et-Blacons, Molière-Glandaz, Montclar-sur-Gervanne, Montlaur-en-Diois, Montmaur-en-Diois, Piegros-la-Clastre, Ponet-et-Saint-Auban, Pontaix, Poyols, Recoubeau-Jansac, Saillans, Saint-Benoît-en-Diois, Saint-Roman, Saint- Sauveur-en-Diois, Sainte-Croix, Suze-sur-Crest, Vercheny, Véronne.

 

Mention « Comté de Grignan »:

La récolte des raisins dont sont issus les vins bénéficiant de l’indication géographique « Drôme » complétée de la mention « Comté de Grignan » est réalisée sur le territoire des communes suivantes du département de la Drôme:

Cantons de Grignan, de Loriol-sur-Drôme, de Pierrelatte, de Saint-Paul-Trois-Châteaux:

toutes les communes;

Canton de Dieulefit:

commune de la Roche-Saint-Secret-Béconne;

Canton de Montélimar 2:

commune d’Allan, Châteauneuf du Rhône et Malataverne;

Canton de Nyons:

communes de Mirabel-aux-Baronnies, Nyons, Piégon, Saint-Maurice-sur-Eygues, Venterol, Vinsobres;

Canton de Buis-les-Baronnies:

communes de Mérindol-les-Oliviers et Mollans-sur-Ouvèze.

 

Mention « Coteaux de Montélimar »:

La récolte des raisins dont sont issus les vins bénéficiant de l’indication géographique « Drôme » complétée de la mention « Coteaux de Montélimar » est réalisée sur le territoire des communes suivantes du département de la Drôme:

Cantons de Marsanne et Montélimar 1:

toutes les communes;

Canton de Dieulefit:

toutes les communes,

à l'exception de la commune de La Roche-Saint-Secret-Béconne. Cantons de Montélimar 2 : toutes les communes, à l'exception d’Allan, Châteauneuf-du-Rhône et Malataverne.

 

4.2 - Zone de proximité immédiate

 

La zone de proximité immédiate définie par dérogation pour la vinification et l’élaboration des vins tranquilles

bénéficiant de l’indication géographique protégée « Drôme» complétée ou non par le nom d’une des unités géographiques plus petites visées au point 2 est constituée par les arrondissements limitrophes de la zone géographique à savoir :

au nord / nord-est, arrondissements de Grenoble et de Vienne situés dans le département de l’Isère,

à l'est, arrondissement de Gap situé dans le département des Hautes Alpes,

au sud-est, arrondissement de Forcalquier situé dans le département des Alpes de Haute Provence,

au sud, arrondissements de Carpentras et d’Avignon situés dans le département du Vaucluse,

à l'ouest, arrondissements de Privas et Tournon-sur-Rhône situés dans le département de l’Ardèche.

La zone de proximité immédiate définie par dérogation pour la vinification et l’élaboration des vins mousseux de qualité bénéficiant de l’indication géographique protégée « Drôme» complétée ou non par le nom d’une des unités géographiques plus petites visées au point 2 est constituée par les arrondissements limitrophes du département de la Drôme à savoir :

au nord / nord-est, arrondissements de Grenoble et de Vienne situés dans le département de l’Isère,

à l'est, arrondissement de Gap situé dans le département des Hautes Alpes,

au sud-est, arrondissement de Forcalquier situé dans le département des Alpes de Haute Provence,

au sud, arrondissements de Carpentras et d’Avignon situés dans le département du Vaucluse,

à l'ouest, arrondissements de Privas et Tournon-sur-Rhône situés dans le département de l’Ardèche.

 

5 - Encépagement

 

Les vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Drôme » sont produits à partir de la liste des cépages classés en tant que variétés de vigne de raisins de cuve figurant dans la liste suivante:

abouriou N, aléatico N, alicante henri bouschet N, aligoté B, alphonse lavallée N, altesse B, aramon blanc B, aramon gris G, aramon N, aranel B, arinarnoa N, arriloba B, arrufiac B, aubin B, aubun N, auxerrois B, bachet N, barbaroux Rs, baroque B, béclan N, béquignol N, biancu gentile B, blanc dame B, bouchalès N, bouillet N, bourboulenc B, bouteillan B, brachet N, brun argenté N, brun fourca N, cabernet franc N, cabernet-sauvignon N, caladoc N, calitor N, camaralet de lasseube B, carcajolo blanc B, carcajolo N, carignan blanc B, carignan N, carmenère N, castets N, césar N, chambourcin N, chardonnay B, chasan B, chasselas B, chatus N, chenanson N, chenin B, cinsaut N, clairette B, clairette rose Rs, clarin B, claverie B, codivarta B, colobel N, couston N, colombard B, corbeau N, cot N, couderc noir N, counoise N, courbu B, courbu noir N, crouchen B, duras N, durif N, egiodola N, ekigaïna N, étraire de la dui N, fer N, feunate N, florental N, folignan B, folle blanche B, fuella nera N, furmint B, gamaret N, gamay N, gamay de bouze N, gamay de chaudenay N, gamay fréaux N, ganson N, garonnet N, gascon N, genovèse B, gewurztraminer Rs, goldriesling B, gouget N, graisse B, gramon N, grassen N, grenache blanc B, grenache gris G, grenache N, gringet B, grolleau gris G, grolleau N, gros manseng B, jacquère B, joubertin N, jurançon blanc B, jurançon noir N, landal N, lauzet B, len de l’el B, léon millot N, liliorila B, listan B, lledoner pelut N, macabeu B, mancin N, manseng noir N, maréchal foch N, marsanne B, marselan N, mauzac B, mauzac rose Rs, mayorquin B, melon B, mérille N, merlot blanc B, merlot N, meslier saint-françois B, meunier N, milgranet N, molette B, mollard N, mondeuse blanche B, mondeuse N, monerac N, montils B, morrastel N,

mourvaison N, mourvèdre N, mouyssaguès N, müller-thurgau B, muresconu N, muscadelle B, muscardin N, muscat à petits grains B, muscat à petits grains Rg, muscat à petits grains Rs, muscat d’alexandrie B, muscat cendré B, muscat de hambourg N, muscat ottonel B, négret de banhars N, négrette N, nielluccio N, noir fleurien N, oberlin N, ondenc B, orbois B, pagadebiti B, pascal B, perdea B, persan N, petit courbu B, petit manseng B, petit meslier B, petit verdot N, picardan B, pineau d’aunis N, pinot blanc B, pinot gris G, pinot noir N, piquepoul blanc B, piquepoul gris G, piquepoul noir N, plant de Brunel N, plant droit N, plantet N, portan N, portugais bleu N, poulsard N, prunelard N, raffiat de moncade B, ravat blanc B, rayon d’or B, riesling B, riminèse B, rivairenc blanc B, rivairenc gris G, rivairenc N, romorantin B, rosé du var Rs, roublot B, roussanne B, roussette d’ayze B, sacy B, saint côme B, saint-macaire N, saint-pierre doré B, sauvignon B, sauvignon gris G, savagnin blanc B, savagnin rose Rs, sciaccarello N, segalin N, seinoir N, select B, semebat N, semillon B, servanin N, seyval B, sylvaner B, syrah N, tannat N, tempranillo N, téoulier N, terret blanc B, terret gris G, terret noir N, tibouren N, tourbat B, trousseau N, ugni blanc B, valdiguié N, valérien B, varousset N, velteliner rouge précoce Rs, verdesse B, vermentino B, villard blanc B, villard noir N, viognier B.

 

Les vins bénéficiant de l'indication géographique protégée "Drôme" complétée du nom de l'unité géographique « Comté de Grignan » ou « Coteaux de Montélimar » sont produits à partir de la liste des cépages classés en tant que variétés de vigne de raisins de cuve figurant dans la liste suivante:

aléatico N, alicante henri bouschet N, aligoté B, alphonse lavallée N, aramon blanc B, aramon gris G, aramon N, aranel B, arinarnoa N, aubun N, barbaroux Rs, biancu gentile B, bourboulenc B, brun argenté N, cabernet franc N, cabernet-sauvignon N, caladoc N, calitor N, carignan blanc B, carignan N, chambourcin N, chardonnay B, chasan B, chasselas B, chatus N, chenanson N, chenin B, cinsaut N, clairette B, clairette rose Rs, clarin B, colombard B, cot N, couderc noir N, counoise N, egiodola N, gamaret N, gamay N, gamay de bouze N, gamay de chaudenay N, gamay fréaux N, ganson N, gewurztraminer Rs, gramon N, grenache blanc B, grenache gris G, grenache N, gros manseng B, jurançon noir N, listan B, lledoner pelut N, macabeu B, marsanne B, marselan N, mauzac rose Rs, melon B, merlot blanc B, merlot N, meunier N, mollard N, monerac N, mourvaison N, mourvèdre N, muscardin N, muscat à petits grains B, muscat à petits grains Rg, muscat d’alexandrie B, muscat de hambourg N, muscat ottonel B, nielluccio N, petit manseng B, petit verdot N, picardan B, pinot blanc B, pinot gris G, pinot noir N, piquepoul blanc B, piquepoul gris G, piquepoul noir N, plant droit N, portan N, ravat blanc B, riesling B, riminèse B, rosé du var Rs, roussanne B, sauvignon B, sauvignon gris G, sciaccarello N, semillon B, seyval B, syrah N, tannat N, tempranillo N, téoulier N, terret blanc gris G, terret noir N, tibouren N, ugni blanc B, valdiguié N, varousset N, vermentino B, villard blanc B, villard noir N , viognier B.

 

Les vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Drôme » complétée du nom de l'unité géographique « Comté de Grignan » ou « Coteaux de Montélimar » et par le nom d’un à plusieurs cépages sont produits à partir des cépages classés en tant que variétés de vigne de raisins de cuve figurant dans la liste suivante :

alicante henri bouschet N, aligoté B, aramon N, arinarnoa N, aubun N, barbaroux Rs, bourboulenc B,

cabernet franc N, cabernet-sauvignon N, caladoc N, carignan blanc B, carignan N, chardonnay B, chasan B, chenanson N, chenin B, cinsaut N, clairette B, clairette rose Rs, colombard B, cot N, counoise N, egiodola N, gamay N, ganson N, grenache blanc B, grenache gris G, grenache N, gros manseng B, macabeu B, marsanne B, marselan N, merlot N, mourvèdre N, muscardin N, muscat à petits grains B, muscat à petits grains Rg, muscat d’Alexandrie B, muscat de Hambourg N, nielluccio N, petit manseng B, petit verdot N, pinot gris G, pinot noir N, piquepoul blanc B, piquepoul gris G, piquepoul noir N, portan N, rosé du var Rs, roussanne B, sauvignon B, sauvignon gris G, sciaccarello N, semillon B, syrah N, tannat N, tempranillo N, terret gris G, terret noir N, tibouren N, ugni blanc B, vermentino B, viognier B.

 

6 – Rendement maximum de production

 

Les vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Drôme » complétée ou non par le nom d’une des unités géographiques plus petites visées au point 2 sont produits dans la limite d’un

rendement maximum à l’hectare de 120 hectolitres pour les vins rouges, rosés et blancs.

Les lies, les bourbes, les éventuels produits non vinifiés et le vin destiné à la distillation ou à tout autre usage

industriel, ne peuvent excéder 10 hectolitres par hectare au-delà de ce rendement maximum de production.

 

7 - Lien avec la zone géographique

 

7.1- Spécificité de la zone géographique

Le territoire

Le territoire de l'indication géographique protégée « Drôme » bénéficie d'une géographie variée marquée sur près des deux tiers de sa superficie par des reliefs montagneux.

Situé dans l’axe rhodanien, sur la rive gauche du Rhône, il s'étend sur près de 135 km du nord au sud, et sur une centaine de kilomètres d'est en ouest.

Il peut être divisé en deux grands ensembles : les massifs préalpins et la dépression rhodanienne.

Trois axes principaux de pénétration, correspondant aux vallées de la Drôme au nord, de l'Eygues et de l'Ouvèze au sud, aèrent ces reliefs assez vigoureux et très marqués par l'érosion, bien que d'altitude moyenne (1 300 à 1 500 m).

Historiquement, le département de la Drôme est formé de parties des anciennes provinces françaises de la Provence et du Dauphiné.

L'agriculture, caractérisée par ses productions diversifiées, constitue une activité essentielle de la Drôme.

Elle repose sur des exploitations à dimension familiale (31 ha en moyenne) qui se sont pérennisées grâce à cette diversification : arboriculture, polycultures, semences, oliveraies, lavande et plantes aromatiques, etc ...

Cependant, certaines productions comme la viticulture sont représentées sur pratiquement l'ensemble du territoire, plus particulièrement sur les coteaux et bas coteaux.

Éléments de géologie et sols

Le département de la Drôme connaît une géologie entièrement sédimentaire allant de l’ère secondaire (Trias) à l'ère quaternaire. Les alluvions quaternaires sont particulièrement bien développées dans la vallée du Rhône, la plaine de Valence à la confluence de l'Isère, la vallée du Roubion et la vallée de la Drôme.

On y trouve des sols caillouteux "argilo-calcaires" et des sols d'épandages caillouteux (sur les pentes et les reliefs) qui offrent à la vigne une alimentation en eau régulière et la restitution, durant la nuit, de la chaleur emmagasinée le jour. On trouve également des sols loessiques et des sols sablonneux qui offrent en revanche une alimentation hydrique plus contrastée. Cette grande diversité des sols explique une diversification de l’encépagement.

Le climat

Le climat de la Drôme est de type continental au nord devenant progressivement méditerranéen au sud de Valence. Les deux tiers orientaux du département sont marqués par une influence montagnarde, en particulier au-dessus de 600 à 700 m d'altitude.

Ces influences se traduisent par une variété de climats locaux.

Ainsi, au nord de Valence, le climat est semi-continental à influence océanique. A l'est, dans le Vercors, le climat est de type montagnard à influence océanique.

Plus au sud, le Diois marque le passage à un climat montagnard beaucoup plus aride soumis à influence méditerranéenne.

La plaine de Valence correspond à une zone de transition entre le climat semi-continental et le climat supra-méditerranéen.

Les hivers sont froids et les étés sont chauds. L'effet de « foehn » lié au mistral commence à se faire sentir. Au sud de

Montélimar, le climat devient franchement méditerranéen avec des étés chauds et secs et des précipitations moins régulières.

La pluviométrie reste assez importante: environ 850 mm pour les stations de plaine, y compris en zone méditerranéenne.

Les pluies sont assez bien réparties sur les 12 mois de l'année au nord du département mais elles prennent de l'importance en automne tout en devenant de plus en plus rares l'été en allant vers le sud.

Il existe deux types de vent principaux: le mistral (vent du nord) et le marin (vent du sud).

Le mistral assèche l'air tandis que le marin ramène de l'air doux et humide de Méditerranée.

Ces vents, nés de la différence de pression atmosphérique entre les régions du nord et du sud, peuvent être violents notamment en vallée du Rhône mais ils sont bénéfiques et nécessaires au développement de la vigne.

 

7.2- Spécificité du Produit

 

A la diversité des sols et des climats drômois correspond une grande diversité de cépages même si les vins rouges dominent largement la production (80%).

Dans la partie nord du département sous influence des productions revendiquées en appellation d’origine contrôlée » Crozes-Hermitage », l'encépagement est le plus souvent mono variétal:

les vins rouges et rosés sont majoritairement issus de syrah N et gamay N,

les vins blancs de marsanne B, de roussanne B et de viognier B.

A contrario, dans les parties sud et est du département, les nombreuses influences climatiques et géologiques favorisent la culture d'une grande variété de cépages.

Les vins rouges et rosés sont issus de grenache N, merlot N, syrah N, cabernet-sauvignon N, gamay N cinsault N ou carignan N, voire marselan N et caladoc N pour s'adapter au climat méditerranéen.

Les vins blancs sont issus de chardonnay B, aligoté B, viognier B.

Les vins produits sont marqués par des arômes fruités, toujours présents, même si leur intensité et leur nature varient selon les cépages et les technologies utilisées.

Les vins rouge peuvent être bus jeunes et frais.

Les vins rosés ont de bons équilibres qui permettent de préserver leur fruité.

Quant aux vins blancs avec des robes aux reflets dorés, ils sont secs, tout en fraîcheur et en finesse avec des notes florales. Autour du cépage viognier, ils sont généralement plus tendres et moelleux.

Les vins mousseux de qualité présentent des profils aromatiques très proches du fruit et s’expriment avec élégance.

 

7.3- Lien causal entre la spécificité de la zone géographique et la spécificité du produit

Les vestiges archéologiques, la découverte d'amphores notamment, attestent, que dès le IIème siècle après JC, la viticulture a façonné le paysage drômois.

« Le vin gaulois » de la Vallée du Rhône connaissait un remarquable succès sur les tables romaines.

Les forêts furent à l'époque défrichées et les coteaux plantés de vignes pour faire de cette région une des plus belles de la Gaule.

Au fil du temps, l'hétérogénéité du territoire drômois a exigé une diversité de savoir-faire, de cépages et surtout une adaptation constante afin d'améliorer l'implantation du vignoble dans le milieu tout en respectant sa biodiversité.

La conjonction entre des influences climatiques semi continentales et méditerranéennes favorise la production de vins équilibrés, présentant une expression aromatique et une fraîcheur caractéristique des vins tranquilles et des vins mousseux de qualité de l’IGP « Drôme ».

La vocation viticole du territoire de l’indication géographique protégée « Drôme » est de plus confortée par l'existence de longue date de productions de vignes-mères de porte greffe et de plants de vignes.

Ainsi de Tain l'Hermitage à l'extrême sud du département en passant par le Diois ou la plaine de Montélimar, la culture viticole est ancrée dans les mœurs et habitudes culturales des ruraux.

La production viticole est d'ailleurs la seconde production de la Drôme, après l'arboriculture.

Les volumes commercialisés annuellement en IGP « Drôme » avoisinent les 35.000 hl et s’organisent autour de l’activité économique de 100 établissements viticoles dont 63 caves particulières.

Une synergie de plus en plus importante entre la production viticole et sa vente directe au caveau, la gastronomie locale, les nombreuses festivités et le tourisme rural avec notamment ses sentiers viticoles, permet aux vins de l’IGP « Drôme » de développer leur singularité.

Les marchés aux vins comme « le Salon des vins de Tain l’Hermitage » ou « le Bouquets de vins de Valence », la publication actualisée d’un guide touristique tel que « Promenade Gourmande dans la Drôme » sont des événements qui permettent de contribuer à la réputation des Vins de l’IGP « Drôme » auprès des consommateurs locaux.

A l’échelon national, les vins de l’IGP « Drôme » sont référencés dans le Guide Hachette des vins et sont régulièrement médaillés au Concours Général Agricole de Paris.

Tout ce dynamisme contribue au développement de la réputation des vins de l’IGP « Drôme » aussi bien au niveau local que national.

 

8 - Conditions de présentation et d’étiquetage

 

Le logo IGP de l'Union européenne figure sur l’étiquetage lorsque la mention « Indication géographique protégée » est remplacée par la mention traditionnelle « Vin de Pays ».

 

CHAPITRE 2

EXIGENCES NATIONALES ET COMMUNAUTAIRES

 

1 – Obligations déclaratives

 

L’opérateur se conforme aux obligations déclaratives prévues par la réglementation en vigueur.

 

2 – Principaux points à contrôler

 

DISPOSITIONS STRUCTURELLES METHODES D’EVALUATION

Omissis……………

DISPOSITIONS LIEES AU CONTROLE DES PRODUITS METHODES D’EVALUATION

Omissis……………

 

CHAPITRE 3

AUTORITÉ CHARGÉE DU CONTRÔLE

 

L’autorité chargée du contrôle est

CERTIPAQ,

44 rue La Quintinie

75015 PARIS

Tél: 01 45 30 92 92 - Fax: 01 45 30 92 93

 

CERTIPAQ est accrédité par le COFRAC au regard des critères définis par la norme NF EN 45011.

Le contrôle du respect du présent cahier des charges est effectué par CERTIPAQ, organisme tiers offrant des garanties de compétence, d'impartialité et d'indépendance, pour le compte de l'INAO sur la base d'un plan de contrôle approuvé.

Le plan de contrôle rappelle les autocontrôles réalisés par les opérateurs sur leur propre activité et les contrôles internes réalisés sous la responsabilité de l'organisme de défense et de gestion.

Il indique les contrôles externes réalisés par l'organisme tiers ainsi que les examens analytiques.

L'ensemble des contrôles est réalisé par sondages.

ISÈRE

I.G.P. (Vin de Pays)

CAHIER DES CHARGES

homologué par l’arrêté du 2 novembre 2011

modifié par l’arrêté du 8 novembre 2013

(fonte JORF)

 

CHAPITRE 1

DENOMINATION – CONDITIONS DE PRODUCTION

 

1 – Nom de l’indication géographique protégée

 

Seuls peuvent prétendre à l’indication géographique protégée « Isère », initialement reconnue vin de pays de l’Isère, par le décret n°68-807 du 13 septembre 1968, les vins répondant aux dispositions particulières fixées ci-après.

 

2 – Mentions et unités géographiques complémentaires

 

L’indication géographique protégée « Isère » peut être complétée par le nom d’un ou de plusieurs cépages.

L’indication géographique protégée « Isère » peut être complétée par le nom des unités géographiques plus petites suivantes, selon les conditions du présent cahier des charges :

 

« Balmes dauphinoises»

« Coteaux du Grésivaudan »

 

3 – Description des produits

 

3.1 – Type de produits

L’indication géographique protégée « Isère » est réservée aux vins tranquilles rouges, rosés et blancs.

La mention d’un à plusieurs cépages est réservée aux vins tranquilles.

 

3.2 – Normes analytiques

Les vins tranquilles bénéficiant de l’indication géographique protégée « Isère » complétée ou non des unités géographiques définies au point 2 du présent cahier des charges présentent

un titre alcoométrique volumique naturel minimal de 9.50% vol.

 

3.3 - Description organoleptique des vins

Les vins blancs produits sont majoritairement des vins secs, remarquables par leur fraîcheur et leur finesse aromatique. Ils peuvent parfois se présenter sous forme de vins liquoreux.

Dans les régions du Grésivaudan et des Balmes Dauphinoises les vins blancs restent marqués par une minéralité et des arômes de fleur blanche, doublée d’un bon équilibre gras/acidité

Les vins rouges présentent majoritairement des notes de fruits spécifiques du ou des cépages utilisés.

Dans les dénominations du Grésivaudan et des Balmes Dauphinoises la palette aromatique peut s'élargir suivant les cépages, passant par des notes épicées, avec une structure tannique importante et un potentiel couleur supérieur.

 

4 – Zones géographiques dans lesquelles différentes opérations sont réalisées

 

4.1 Zone géographique de production

La récolte des raisins, la vinification et l’élaboration des vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Isère » sont réalisées dans le département de l’Isère.

 

La récolte des raisins, bénéficiant de l‘indication géographique protégée « Isère » complétée du nom de l’unité géographique «Balmes Dauphinoises » est réalisée sur le territoire des communes suivantes du département de l’Isère:

Annoisin-Chatelans, Aoste, Arandon, Bourgoin-Jallieu, Bouvesse-Quirieu, Brangues, Cessieu, Charrette,

Chimilin, Corbelin, Courtenay, Crémieu, Chozeau, Creys-Mépieu, Dizimieu, Dolomieu, Fayerges-de-la-Tour, La Balme-les-Grottes, Hières-sur-Amby, Leyrieu, Moras, Optevoz, Parmilieu, Granieu, La Chapellede-

la-Tour, Les Avenières, Le Bouchage, Montalieu-Vercieu, Montcarra, Morestel, Passins, Porcieu- Amblagnieu, Rochetoirin, Romagnieu. Ruy, Saint-Alban-de-Roche, Saint-Baudille-de-la-Tour, Saint-Chef,

Saint-Hilaire-de-Brens, Saint-Romain-de-Jalionas, Saint-Savin et Salagnon.Saint-Sorlin-de-Morestel, Saint-Marcel-Bel-Accueil, Saint-Victor-de-Morestel, Sermérieu, Siccieu-Saint-Julien-et-Carisieu, Soleymieu, Trept, Vasselin, Vénérieu, Vernas, Vertrieu, Veyrins-Thuellin, Veyssilieu, Villemoirieu, Vézeronce-Curtin, Vignieu.

 

La récolte des raisins, bénéficiant de l‘indication géographique protégée « Isère » complétée du nom de l’unité géographique «coteaux du Grésivaudan » est réalisée sur le territoire des communes suivantes du département de l’Isère:

Allevard, Barraux, Beaucroissant, Bernin, Biviers, Chamrousse, Chapareillan, Charnècles, Claix, Corenc, Coublevie, Cras, Crolles, Domène, Fontaine, Froges, Gières, Goncelin, Hurtières, Izeaux, la Buisse, La Buissière, La Chapelle-du-Bard, La Combe-de-Lancey, La Flachère, La Murette, La Pierre, La Rivière, La Terrasse, La Tronche, Laval, Le Champ-près-Froges, Le Cheylas, Fontanil-Cornillon, Le Gua, Le Moutaret, Le Pont-de-Claix, Le Touvet, Le Versoud, Les Adrets, Lumbin, Meylan, Moirans, Montbonnot-Saint-Martin, Morêtel-de-Mailles, Morette, Murianette, Noyarey, Poliénas, Pontcharra, Quincieu, Réaumont, Renage, Revel, Rives, Saint Egrève, Saint Etienne de Crossey, Saint Martin de Vinoux, Saint-Blaise-du-Buis, Saint-Cassien, Sainte-Agnès, Sainte-Marie-d'Alloix, Saint-Ismier, Saint-Jean-de-Moirans, Saint-Jean-le-Vieux, Saint Martin, Saint-Martin-d'Uriage, Saint-Maximin, Saint-Mury-Monteymond, Saint-Nazaire-les-Eymes, Saint-Paul-de-Varces, Saint-Paul-d'Izeaux, Saint-Pierre-d'Allevard, Saint-Quentinsur-Isère, Saint-Vincent-de-Mercuze, Sassenage, Seyssinet-Pariset, Seyssins, Tencin, Theys, Tullins, Varces-Allières-et-Risset, Vatilieu, Venon, Veurey-Voroize, Vif, Villard-Bonnot, Voiron, Voreppe, Vourey

 

4.2 Zone de proximité immédiate.

La zone de proximité immédiate définie par dérogation pour la vinification et l’élaboration des vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Isère » complétée ou non par le nom d’une unité géographique plus petite visée au point 2 est constituée par les arrondissements limitrophes suivants de la zone géographique:

Département de l’Ain : arrondissements de Bourg en Bresse et Belley,

Département des hautes Alpes: arrondissement de Briançon et Gap,

Département de l’Ardèche: arrondissement de Tournon,

Département de la Drôme: arrondissements de Valence et Die,

Département de la Loire: arrondissement de Saint Etienne,

Département du Rhône: arrondissement de Lyon,

Département de la Savoie: arrondissements de Chambéry et de Saint Jean de Maurienne.

 

5 – Encépagement

 

Les vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Isère » complétée ou non par le nom d’une unité géographique plus petite visée au point 2 sont produits exclusivement à partir des cépages suivants :

 

Pour la production de vins rouges et rosés:

Etraire de la Dui N, Gamay Noir à jus blanc, Joubertin N, Mècle N, Pinot N, Persan N, Mondeuse N, Syrah N, Servanin N, Corbeau N

Pour la production de vins blancs:

altesse B, Arvine B, Chardonnay B, Jacquère B, Verdesse B, Pinot Gris, Viognier B, Roussanne B, Velteliner rouge précoce, mondeuse B.

 

6 – Rendement maximum de production

 

Les vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Isère » complétée ou non du nom de l’unité géographique « balmes dauphinoise » ou « coteaux du Grésivaudan »sont produits dans la limite d’un

rendement maximum à l’hectare de 80 hectolitres.

Les lies, les bourbes, les éventuels produits non vinifiés et le vin destiné à la distillation ou à tout autre usage industriel, ne peuvent excéder 10 hectolitres par hectare au-delà de ce rendement maximum de production.

 

7 – Mesures transitoires

 

Par dérogation au point 5, les vignes plantées en cabernet sauvignon N, merlot N, aligoté B, gamay chaudenay et gamay de bouze à la date d’homologation du présent cahier des charges pourront continuer à être revendiquées en IGP « Isère » complétée ou non du nom des unités géographiques plus petites définies au point 2 pendant un délai de vingt cinq ans.

 

8 – Lien avec la zone géographique

 

8.1 – Spécificité de la zone géographique

La zone géographique , qui occupe les territoire du département de l’Isère, se situe dans le quart sud-est de la France, dans la région Rhône-Alpes.

La partie orientale s’étend sur le massif alpin, tandis que la partie occidentale, atteignant la vallée du Rhône, est formée de collines d’altitude plus modérée.

La partie alpine est constituée de massifs dont les altitudes dépassent 2.000 mètres, séparées par de larges vallées. Les massifs les plus occidentaux sont de nature calcaire (Chartreuse, Vercors, Dévoluy) tandis que ceux plus à l’est sont granitiques (Belledonne, Ecrins).

Les vallées, sculptées par les glaciers du Quaternaire, sont larges et profondes, souvent à fond plat. Elles sont empâtées de moraines glaciaires et parfois de sédiments lacustres.

Entre les Alpes et la vallée du Rhône, la région collinéenne du Bas-dauphiné possède un substrat de molasse tertiaire (grès issus de l’érosion alpine) partiellement masqué par d’importantes formations morainiques quaternaires organisées en cordons formant des collines allongées (700 mètres à l’est, 300 mètres à l’ouest) et de larges plaines marécageuses.

Au nord, l’Ile Crémieu est un plateau calcaire surélevé (400 à 450 mètres) dont les versants sont dégagés des moraines.

Les formations morainiques sont particulièrement développées dans la zone.

Bien que souvent très caillouteuses, elles sont généralement très argileuses en profondeur et de ce fait imperméables. Les sols y sont argileux et acides. Aux abords des massifs alpins calcaires, le vignoble se développe sur des éboulis calcaires donnant des sols pauvres mais bien drainés.

L'Isère présente un climat océanique à influences montagnardes pour la partie est et méditerranéennes dans la plaine. La pluviométrie annuelle se situe autour de 900 millimètres et l’ensoleillement est d’environ 2.050 heures par an.

La température moyenne annuelle est de près de 12° C à Grenoble, mais les amplitudes thermiques journalières et annuelles sont contrastées.

Le début de cycle de pousse de la vigne est tardif mais est largement compensé par les chaleurs estivales.

La région est assez ventée.

La « bise » (vent du nord) et le « vent du midi » sont les vents dominants de la région.

Le vignoble est implanté dans des sites présentant des conditions climatiques et topographiques les plus favorables.

Le vignoble de l’Isère se présente ainsi sous forme de petits îlots géographiques bien séparés par des secteurs inaptes à la viticulture, tels les massifs alpins ou les vallées marécageuses du Bas Dauphiné.

Deux de ces régions bénéficient d’une mention géographique:

- La vallée glaciaire du Grésivaudan est située entre les massifs de la Chartreuse, de Belledonne, et du Vercors.

Le vignoble s’est développé sur leurs contreforts avec une exposition principale sud-est.

La situation assure un bon ensoleillement qui en été donne des journées parmi les plus chaudes de France (Grenoble) et des nuits fraîches (fraîcheur qui descend des massifs).

Les substrats rencontrés sont majoritairement constitués de terrasses glaciaires et d’éboulis argilo-calcaires très filtrants.

- Au nord de La Tour-du-Pin, entre l’Ile Crémieu et la vallée du Rhône, la région des Balmes dauphinoises est formée d’une série de vallons parallèles orientés d’est en ouest. Les coteaux exposés au sud bénéficient d’un micro-climat très chaud. Les substrats d’origine morainique donnent des sols siliceux sablo limoneux, graveleux ou à galets.

 

8.2 – Spécificité du produit

Dans les années 1850, il y avait environ 33.000 ha de vignes en Isère, plantées avec de nombreux cépages autochtones dont certains sont encore cultivés aujourd’hui.

Dans les années 1930, quatre caves coopératives ont été construites d’une capacité de 12.000 hl permettant ainsi le développement des volumes produits.

Les viticulteurs s’attachent à produire des vins de qualité.

La commercialisation en est assurée dans les villes de Lyon, de Grenoble ainsi que dans leurs alentours offrant ainsi des débouchés assurés pour la consommation de leurs produits.

Les vins blancs, rosés ou rouges peuvent être issus d’un seul cépage ou faire l’objet d’assemblage.

La production principale reste le vin blanc avec 65% des volumes. Les vins sont destinés à être consommés jeunes à l’exception de certains vins rouges tanniques et de rares vins blancs liquoreux.

En 2009, la production annuelle est d’environ 3.000 hl.

Mais l’IGP « Isère » poursuit son développement, facilité par l’afflux des touristes dans les stations voisines de montagne.

Les vins blancs sont majoritairement secs, frais et présentent une grande finesse aromatique.

Lorsque les conditions climatiques le permettent, les vignerons élaborent des vins liquoreux, issus de raisins récoltés à surmaturité.

Les vins rouges sont fruités mais leur structure leur assure un bon potentiel de garde.

Dans le secteur du Grésivaudan, les vins blancs sont marqués par une nette minéralité et des arômes de fleur blanche et d'agrumes.

La palette aromatique des vins rouges peut s'élargir suivant les cépages passant par des notes épicées, avec une structure tannique importante.

Dans le secteur des Balmes Dauphinoises, les vins blancs arborent une belle rondeur permettant une dégustation rapide après leur vinification et leur mise en bouteille.

Avec un potentiel de garde moyen, ils conservent un bon équilibre gras/acidité. Les vins rouges, souvent très colorés, sont quant à eux plus délicats et sont de préférence à déguster dans leur jeunesse. Néanmoins, ils peuvent aussi être des vins de garde.

 

8.3 – Lien causal entre la spécificité de la zone géographique et la spécificité du produit

Du fait d’un climat abondamment et régulièrement arrosé, les vignerons de l’Isère ont su profiter du relief complexe de la zone pour identifier de nombreux sites favorables à la viticulture.

Les formations morainiques très largement présentes sur la zone donnent de bons sites viticoles dès que la pente est suffisante pour assurer un drainage efficace des sols argileux.

La relative rudesse du climat hivernal est compensée par le caractère méditerranéen du climat de la belle saison.

Ces caractéristiques permettent aux vignerons d’obtenir des vendanges de belle maturité qui confèrent aux vins blancs et aux vins rosés une souplesse équilibrant leur fraîcheur naturelle et aux vins rouges, une structure tannique robuste et une couleur dense.

Les arrières saisons chaudes et ensoleillées autorisent la surmaturation des raisins et la production de vins liquoreux

Le nombre notable de cépages autochtones témoigne de l’ancienneté des savoir-faire locaux.

Il permet par ailleurs de tirer parti de la relative diversité des sols de la région, tout en étant adaptés au climat local.

La diversité climatique, topographique, et pédologique des situations a conduit les viticulteurs de l'Isère à distinguer au sein de la zone deux mentions géographiques complémentaires, les « Balmes Dauphinoises » et les « Coteaux du Grésivaudan ».

Dans le secteur du Grésivaudan, la grande amplitude thermique due à l’influence montagnarde permet d’élaborer des vins blancs marqués par une minéralité et des arômes d’une grande finesse.

La palette aromatique des vins rouges peut s'élargir suivant les cépages passant par des notes épicées, avec une structure tannique importante.

Dans le secteur des Balmes Dauphinoises, le climat septentrional préalpin marqué par la chaleur estivale, associé à une pluviométrie moyenne induit un cycle végétatif assez court typique du Dauphiné.

Il en résulte une maturité poussée qui se marque dans les vins blancs par une rondeur notable et une acidité discrète tandis que les vins rouges en héritent une forte densité de couleur et des tannins souples.

Ces vins sont de ce fait appréciés dans leur jeunesse. Néanmoins, ils peuvent aussi être des vins de garde.

Les différences organoleptiques relevées dans les vins traduisent l’importance du choix des sites viticoles par les vignerons pour obtenir l’expression finale souhaitée dans leurs produits.

Le soin apporté à la sélection de ces sites a conduit à tirer le meilleur profit d’un milieu naturel aux fortes contraintes climatiques mais a été générateur de produits particuliers.

 

9 – Conditions de présentation et d’étiquetage

 

Le logo IGP de l’Union européenne figure sur l’étiquetage lorsque la mention « Indication géographique protégée » est remplacée par la mention traditionnelle « Vin de pays ».

 

CHAPITRE 2

EXIGENCES NATIONALES ET COMMUNAUTAIRES

 

1 – Obligations déclaratives

 

Les opérateurs se conforment aux obligations déclaratives prévues par la réglementation en vigueur.

 

2 – Principaux points à contrôler

 

DISPOSITIONS STRUCTURELLES METHODES D’EVALUATION

Omissis…………………

DISPOSITIONS LIEES AU CONTROLE DES PRODUITS METHODES D’EVALUATION

Omissis…………………

 

CHAPITRE 3

AUTORITÉ CHARGÉE DU CONTRÔLE

 

L’autorité compétente désignée est l’Institut National de l’Origine et de la Qualité.

Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO)

TSA 30003 - 93555 – MONTREUIL-SOUS-BOIS Cedex

Tél: (33) (0)1.73.30.38.00 -Fax: (33) (0)1.73.30.38.04

Courriel: info@inao.gouv.fr

 

Le contrôle du respect du présent cahier des charges est effectué par un organisme tiers offrant des garanties de compétence, d’impartialité et d’indépendance sous l’autorité de l’INAO sur la base d’un plan d’inspection approuvé.

Le plan d’inspection rappelle les autocontrôles réalisés par les opérateurs sur leur propre activité et les contrôles internes réalisés sous la responsabilité de l’organisme de défense et de gestion.

Il indique les contrôles externes réalisés par l’organisme tiers ainsi que les examens analytiques.

L’ensemble des contrôles est réalisé par sondage.

MÉDITERRANÉE

I.G.P. (Vin de Pays)

CAHIER DES CHARGES

homologué par l’arrêté du 2 novembre 2011

modifié par l’ l’arrêté du 8 novembre 2013

(fonte JORF)

 

CHAPITRE 1

DENOMINATION – CONDITIONS DE PRODUCTION

 

1 - Nom de l’IGP

 

Seuls peuvent prétendre à l’indication géographique protégée « Méditerranée », initialement reconnue « Vin de Pays de Méditerranée » par le décret du 22 octobre 1999, les vins répondant aux dispositions particulières fixées ci-après.

 

2 – Mentions complémentaires

L’indication géographique protégée « Méditerranée » peut être complétée par le nom d’un ou plusieurs cépages selon les conditions du présent cahier des charges.

L’indication géographique protégée « Méditerranée» peut être complétée par les mentions « primeur » ou « nouveau ».

L’indication géographique protégée « Méditerranée » peut être complétée par le nom des unités géographiques plus petites suivantes, selon les conditions fixées dans le présent cahier des charges :

 

« Comté de Grignan »

« Coteaux de Montélimar »

 

3 – Description des produits

3.1 – Type de produits

L’indication géographique protégée « Méditerranée » est réservée aux vins tranquilles et aux vins mousseux de qualité, rouges, rosés, blancs.

La mention d’un à plusieurs cépages est réservée aux vins tranquilles, vins mousseux de qualité, rouges, rosés, blancs.

Les mentions « primeur » ou « nouveau » sont réservées aux vins tranquilles rouges, rosés et blancs.

 

3.2 – Normes analytiques spécifiques

Les vins tranquilles bénéficiant de l’indication géographique protégée « Méditerranée » présentent

un titre alcoométrique volumique acquis au moins égal à 9,00% vol.

Les vins, dont la teneur en sucres fermentescibles (glucose et fructose) est supérieure ou égale à 45 grammes par litre, présentent à titre dérogatoire une teneur en acidité volatile fixée par arrêté conjoint du ministre chargé de la consommation et du ministre chargé de l’agriculture.

 

3.3 – Evaluation des caractéristiques organoleptiques

Les vins produits sont caractérisés par des arômes fruités dont l’intensité et la nature varient selon les cépages dont ils sont issus et les technologies utilisées.

Pour les vins rouges, les extractions sont conduites pour préserver des structures douces offrant en bouche des tannins mûrs et suaves.

Pour les vins blancs et rosés, la combinaison de différents facteurs (choix des parcelles pour préservation de l’acidité, cépages et technologie avec maitrise des températures) permet de rechercher et trouver les bons équilibres, de préserver la fraîcheur des vins, leurs arômes et le fruité.

Les vins mousseux de qualité, rouges, rosés et blancs, élaborés à partir des mêmes exigences qualitatives de récolte offrent des palettes aromatiques et des structures de vins identiques aux vins tranquilles.

La prise de mousse leur confère de plus une vivacité, une fraîcheur et une persistance aromatique qui vont de pair avec l’équilibre entre structure et finesse de l’effervescence.

 

4 – Zones géographiques dans lesquelles les opérations sont réalisées

 

4.1 - Zone géographique

La récolte des raisins, la vinification et l’élaboration des vins tranquilles bénéficiant de l’indication géographique « Méditerranée » sont réalisées dans les départements des

Alpes de Haute Provence,

Hautes-Alpes,

Alpes-Maritimes,

Ardèche,

Bouches-du-Rhône,

Drôme,

Var,

Vaucluse,

Corse-du-Sud,

Haute-Corse

ainsi que sur le territoire des communes suivantes:

dans le département de l’Isère:

toutes les communes dans les cantons de Roussillon, de Vienne-Nord et de Vienne-Sud, la commune de Saint-Lattier dans le canton de Saint-Marcellin,

dans le département de la Loire:

toutes les communes dans le canton de Pélussin ;

les communes de

Tartaras, de Saint-Joseph, de Saint-Martin-la-Plaine, de Génilac, de Dargoire et de Châteauneuf

dans le canton de Rive-de-Gier ;

les communes de

Chagnon, de Cellieu

dans le canton de La Grand-Croix .

Dans le département du Rhône:

les communes

d’Échalas et de Saint-Jean-de-Touslas

dans le canton de Givors ;

les communes de

Condrieu, de Tupin-et-Semons, d’Ampuis, de Saint- Romain-en-Gal, de Loire-sur-Rhône, de Trèves, de Les Haies, de Longes, de Saint-Cyr-sur-le-Rhône, de Sainte-Colombe

dans le canton de Condrieu ;

les communes de

Rontalon, de Saint-Didier-sous-Riverie, de Saint-Maurice-sur-Dargoire, de Saint-Sorlin et de Soucieu-en-Jarrest

Dans le canton de Mornant .

 

La zone géographique ci-dessus définie est applicable à la récolte des raisins, à la vinification et à l’élaboration des vins mousseux de qualité bénéficiant de l’indication géographique protégée « Méditerranée » sauf dans le département de la Drôme où ces opérations ne peuvent pas être réalisées sur les territoires des communes suivantes :

Aix-en-Diois, Aouste-sur-Sye, Aubenasson, Aurel, Barsac, Barnave, Beaufort-sur-Gervanne, Châtillon-en-Diois, Die, Espenel, Laval-d'Aix, Luc-en-Diois, Menglon, Mirabel-et-Blacons, Molière-Glandaz, Montclar-sur-Gervanne, Montlaur-en-Diois, Montmaur-en-Diois, Piegros-la-Clastre, Ponet-et-Saint-Auban, Pontaix, Poyols, Recoubeau-Jansac, Saillans, Saint-Benoît-en-Diois, Saint-Roman, Saint-Sauveur-en-Diois, Sainte-Croix, Suze-sur-Crest, Vercheny, Véronne.

 

Unité géographique plus petite « Comté de Grignan »:

La récolte des raisins dont sont issus les vins bénéficiant de l’indication géographique « Méditerranée » complétée du nom de l’unité géographique plus petite « Comté de Grignan » est réalisée sur le territoire des communes suivantes du département de la Drôme :

Cantons de Grignan, de Loriol-sur-Drôme, de Pierrelatte, de Saint-Paul-Trois-Châteaux:

toutes les communes;

Canton de Dieulefit:

commune de la Roche-Saint-Secret-Béconne;

Canton de Montélimar 2:

commune d’Allan, Châteauneuf du Rhône et Malataverne;

Canton de Nyons :

communes de Mirabel-aux-Baronnies, Nyons, Piégon, Saint-Maurice-sur-Eygues, Venterol, Vinsobres;

Canton de Buis-les-Baronnies:

communes de Mérindol-les-Oliviers et Mollans-sur-Ouvèze.

 

Unité géographique plus petite « Coteaux de Montélimar »:

La récolte des raisins dont sont issus les vins bénéficiant de l’indication géographique « Méditerranée » complétée du nom de l’unité géographique plus petite « Coteaux de Montélimar » est réalisée sur le territoire des communes suivantes du département de la Drôme :

Cantons de Marsanne et Montélimar 1:

toutes les communes ;

Canton de Dieulefit:

toutes les communes, à l'exception de la commune de La Roche-Saint- Secret-Béconne ;

Cantons de Montélimar 2:

toutes les communes, à l'exception d’Allan, Châteauneuf-du- Rhône et Malataverne.

 

4.2 - Zone de proximité immédiate

La zone de proximité immédiate définie par dérogation pour la vinification et l’élaboration des vins tranquilles bénéficiant de l’indication géographique protégée « Méditerranée » complétée ou non par le nom d’une des unités géographiques plus petites visées au point 2 est constituée, d’une part, des territoires des arrondissements suivants hormis les communes de ces arrondissements listées au 4.1.:

- dans le département de la Loire: arrondissement de Saint-Etienne,

- dans le département du Rhône: arrondissement de Lyon,

- dans le département de l’Isère: arrondissements de Grenoble et de Vienne.

et, d’autre part, des territoires des arrondissements suivants:

- arrondissement de Nîmes et d’Alès (situé dans le département du Gard)

- arrondissement de Mende (situé dans le département de la Lozère)

- arrondissements de Le Puy-en-Velay et d’Yssingeaux (situé dans le département de la Haute-Loire)

- arrondissements de Montbrison et de Roanne (situés dans le département de la Loire)

- arrondissement de Villefranche-sur-Saône (situé dans le département du Rhône)

- arrondissement de Bourg-en-Bresse (situé dans le département de l’Ain)

- arrondissement de La Tour-du-Pin (situé dans le département de l’Isère)

- arrondissements de Chambéry et Saint-Jean-de-Maurienne (situés dans le département de la Savoie)

La zone de proximité immédiate définie par dérogation pour l’élaboration des vins mousseux de qualité bénéficiant de l’indication géographique protégée « Méditerranée» complétée ou non par le nom d’une des unités géographiques plus petites visées au point 2 est constituée des territoires précités et est étendue aux départements de l’Ain et de la Savoie

 

5 – Encépagement

Les vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Méditerranée », le cas échéant complétée du nom de l'unité géographique « Comté de Grignan » ou « Coteaux de Montélimar », sont produits à partir des cépages suivants:

aléatico N, alicante henri bouschet N, aligoté B, alphonse lavallée N, aramon blanc B, aramon gris G, aramon N, aranel B, arinarnoa N, aubun N, barbaroux Rs, biancu gentile B, bourboulenc B, brun argenté N, cabernet franc N, cabernet-sauvignon N, caladoc N, calitor N, cardinal Rg, carignan blanc B, carignan N, chambourcin N, chardonnay B, chasan B, chasselas B, chasselas rose Rs, chatus N, chenanson N, chenin B, cinsaut N, clairette B, clairette rose Rs, clarin B, colombard B, cot N, couderc noir N, counoise N, danlas B, egiodola N, gamaret N, gamay N, gamay de bouze N, gamay de chaudenay N, gamay fréaux N, ganson N, gewurztraminer Rs, gramon N, grenache blanc B, grenache gris G, grenache N, gros manseng B, gros vert B, jurançon noir N, lival N, listan B, lledoner pelut N, macabeu B, marsanne B, marselan N, mauzac rose Rs, melon B, merlot blanc B, merlot N, meunier N, mollard N, monerac N, mourvaison N, mourvèdre N, muscardin N, muscat à petits grains B, muscat à petits grains Rg, muscat d’alexandrie B, muscat de hambourg N, muscat ottonel B, nielluccio N, petit manseng B, petit verdot N, picardan B, pinot blanc B, pinot gris G, pinot noir N, piquepoul blanc B, piquepoul gris G, piquepoul noir N, plant droit N, portan N, ravat blanc B, ribol N, riesling B, riminèse B, rosé du var Rs, roussanne B, sauvignon B, sauvignon gris G, sciaccarello N, semillon B, seyval B, syrah N, tannat N, tempranillo N, téoulier N, terret blanc gris G, terret noir N, tibouren N, ugni blanc B, valdiguié N, varousset N, vermentino B, villard blanc B, villard noir N , viognier B.

 

Les vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Méditerranée » », le cas échéant complétée du nom de l'unité géographique « Comté de Grignan » ou « Coteaux de Montélimar », complétée par le nom d’un à plusieurs cépages sont produits à partir des cépages suivants:

alicante henri bouschet N, aligoté B, aramon N, arinarnoa N, aubun N, barbaroux Rs, bourboulenc B, cabernet franc N, cabernet-sauvignon N, caladoc N, carignan blanc B, carignan N, chardonnay B, chasan B, chenanson N, chenin B, cinsaut N, clairette B, clairette rose Rs, colombard B, cot N, counoise N, égiodola N, gamay N, ganson N, grenache blanc B, grenache gris G, grenache N, gros manseng B, macabeu B, marsanne B, marselan N, merlot N, mourvèdre N, muscardin N, muscat à petits grains B, muscat à petits grains Rg, muscat d’Alexandrie B, muscat de Hambourg N, nielluccio N, petit manseng B, petit verdot N, pinot gris G, pinot noir N, piquepoul blanc B, piquepoul gris G, piquepoul noir N, portan N, rosé du Var Rs, roussanne B, sauvignon B, sauvignon gris G, sciaccarello N, semillon B, syrah N, tannat N, tempranillo N,

terret gris G, terret noir N, tibouren N, ugni blanc B, vermentino B, viognier B.

 

6 – Rendement maximum de production

 

Les vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Méditerranée » complétée ou non par le nom d’une des unités géographiques plus petites visées au point 2 sont produits

dans la limite d’un rendement maximum à l’hectare de 120 hectolitres pour les vins rouges, rosés et blancs.

Les lies, les bourbes, les éventuels produits non vinifiés et le vin destiné à la distillation ou à tout autre usage industriel, ne peuvent excéder 10 hectolitres par hectare au-delà de ce rendement maximum de production.

 

7 – Lien avec la zone géographique

 

7.1 – Spécificité de la zone géographique

La zone géographique de l'indication géographique protégée "Méditerranée” recouvre le quart sud-est de la France.
Ce territoire est constitué de reliefs variés, encadrés par des sommets élevés tant sur le continent que sur la Corse.
Vallées, plateaux et coteaux se côtoient dans une ambiance toujours méditerranéenne.
L'architecture, les paysages, la culture, les usages, témoignent de cette histoire commune.
La mer Méditerranée est à l'origine de cette histoire, que ce soit au plan géologique (différentes incursions de la mer sur le continent actuel), au plan historique et culturel (influence des Grecs puis des Romains et des Génois en Corse), et surtout au niveau climatique.
La culture méditerranéenne se traduit aujourd'hui dans des modes de vie (alimentation, région de l'huile d'olive) et dans des paysages marqués par une végétation résistante à la sécheresse et des reliefs toujours présents encadrant les vallées où l'agriculture a pu se développer en optimisant les faibles ressources en eau.
Au sein de cette zone géographique, le vignoble est installé sous l'influence climatique méditerranéenne, sur des zones soumises à des précipitations irrégulièrement réparties au cours des saisons (concentration en période hivernale, et épisodes orageux parfois très violent aux périodes d'équinoxe et d'intersaison). Ceci entraîne une alternance de périodes de sécheresse plus ou moins longues et de séquences humides.
Le climat méditerranéen comprend un régime de vents spécifiques marqué par le "marin”, vent de secteur sud chargé d'humidité qui souffle sur le golfe du Lion et la Provence en modérant les excès de température et par le Mistral, vent sec parfois très violent, qui ventile l'axe rhodanien du Nord vers le Sud en contribuant au maintien d'un bon état sanitaire du vignoble.
Sur l'ensemble de la zone, l'ensoleillement et les températures sont exceptionnellement élevés.

 

7.2 – Spécificité du produit

" La particularité de l'indication géographique protégée "Méditerranée” s'appuie sur sa réalité géographique, mais aussi sur ses racines historiques.

La vigne, comme l'olivier, fut implantée par les Phocéens dès le vie siècle avant JC, dans le couloir rhodanien, ainsi que dans les environs de la cité phocéenne de Massalia ― plus connue aujourd'hui sous le nom de Marseille ― et en Corse.

Le commerce du vin fut développé par ces pionniers grecs qui ont su profiter du positionnement stratégique du port de Massalia et de l'axe majeur de communication que constituait le Rhône, pour transporter les amphores contenant une "boisson grecque, nouvelle et exotique élaborée à partir de jus de raisins fermenté”.

La culture de la vigne fut intensifiée durant l'occupation romaine et connut un réel essor au moyen âge sous l'influence des villes telles que Lyon, Marseille, et sous l'influence des Génois en Corse.
" Les atouts naturels de la zone géographique de l'indication géographique protégée "Méditerranée” ont favorisé l'implantation de la culture de la vigne.

La culture du vin indissociable de cette région a permis le développement constant d'un savoir-faire des vignerons qui s'appuie sur un encépagement ouvert mais néanmoins marqué par un ensemble de cépages majoritaires qui se retrouvent sur la zone géographique.
Les vins produits sont ainsi majoritairement des vins d'assemblage avec quelques cépages qui en constituent le cœur:
― en rouge et rosé: grenache N, syrah N, cinsaut N, carignan N, cabernet-sauvignon N, merlot N, nielluccio N ;
― en blanc: grenache B, viognier B, chardonnay B, clairette B, marsanne B, roussanne B, muscat à petits grains B, vermentino B.
Les vins tranquilles rouges sont marqués par leur intensité colorante élevée et par la souplesse des tanins.

Les arômes sont fruités (fruits rouges ou fruits mûrs) avec parfois des touches de vanille, de torréfaction.
Les vins blancs et rosés grâce à une parfaite maîtrise des éléments naturels, s'expriment avec équilibre entre fruité, concentration et fraîcheur.
C'est à partir des cuvées les moins alcooliques et s'exprimant avec le plus de vivacité que sont élaborés les vins mousseux de qualité. Ils offrent les mêmes caractéristiques que les vins tranquilles avec plus de fraîcheur et de finesse aromatique.

 

7.3 – Lien causal entre la spécificité de la zone géographique et la spécificité du produit

Cette réalité territoriale, cette communauté historique culturelle ont conduit les opérateurs viticoles de la région à la demande de reconnaissance en "Vin de Pays de Méditerranée”, reconnaissance effective le 1er août 1999.
L'IGP Méditerranée regroupe le "savoir bien-faire” des viticulteurs de dix départements du sud-est français méditerranéen.

La situation privilégiée de ce vignoble influencé par la mer Méditerranée, qui bénéficie d'un climat particulièrement ensoleillé et d'une diversité de territoires tous adaptés à la culture de la vigne et la production de vins fins a permis de forger une solide tradition viticole.
Le climat méditerranéen favorise une bonne maturité des raisins grâce à un ensoleillement important et une pluviométrie adaptée.

Il confère à l'ensemble des vins de l'IGP une concentration aromatique et un fruité marqué.

De plus, l'influence de vents de secteur sud chargés d'humidité donne de la fraîcheur aux vins rosés et blancs, qu'il s'agisse de vins tranquilles ou de vins mousseux de qualité, qui vient s'ajouter à leur caractère fruité.
Les ambitions pour l'indication géographique "Méditerranée” clairement exprimées par les producteurs sont celles d'un développement des marchés à l'export.
Cette dynamique régionale portée par l'IGP "Méditerranée” a su rassembler de nombreux opérateurs (253 caves, 174 caves particulières et 79 caves coopératives, et 51 négociants). Les volumes sont en constante augmentation (100 000 hl en 2000, 475 000 hl en 2012).
La réputation s'est développée à la fois au niveau local, grâce à la forte attractivité touristique de la région, mais aussi au niveau national ou international, grâce aux nombreuses récompenses reçues au concours général agricole de Paris, ou aux nombreuses citations dans le Guide Hachette des vins.
L'IGP Méditerranée est également partenaire et fournisseur officiel de la semaine de la critique au festival international du film de Cannes.
L'IGP Méditerranée est reconnue internationalement (44% des volumes produits sont exportés annuellement) et recherchée par les touristes, nombreux dans cette région notamment dans les périodes estivales.

Ces derniers sont invités au travers des accords entre les vins IGP "Méditerranée” et les spécialités gastronomiques locales à retrouver les bienfaits de la diète méditerranéenne. 

 

8 – Conditions de présentation et d’étiquetage

 

Le logo IGP de l’Union européenne figure sur l’étiquetage lorsque la mention « Indication géographique protégée » est remplacée par la mention traditionnelle « Vin de pays ».

 

CHAPITRE 2

EXIGENCES NATIONALES ET COMMUNAUTAIRES

 

1. Obligations déclaratives

 

Les opérateurs se conforment aux obligations déclaratives prévues par la réglementation en vigueur.

La demande de changement de dénomination au bénéfice de l’indication géographique protégée « Méditerranée » d’un lot revendiqué initialement dans une autre indication géographique protégée impose de le soumettre à un examen organoleptique préalable selon des modalités définies dans le plan de contrôle.

 

2. Principaux points à contrôler

DISPOSITIONS STRUCTURELLES METHODES D’EVALUATION

Omissis…………………………

DISPOSITIONS LIEES AU CONTROLE DES PRODUITS METHODES D’EVALUATION

Omissis………………………………..

 

CHAPITRE 3

AUTORITÉ CHARGÉE DU CONTRÔLE

 

L’autorité chargée du contrôle est

CERTIPAQ

44 rue La Quintinie

75015 Paris

(Tél: 01 45 30 92 92 - Fax: 01 45 30 92 93).

 

CERTIPAQ est accrédité par le COFRAC au regard des critères définis par la norme NF EN 45011.

Le contrôle du respect du présent cahier des charges est effectué par CERTIPAQ, organisme tiers offrant des garanties de compétence, d'impartialité et d'indépendance, pour le compte de l'INAO sur la base d'un plan de contrôle approuvé.

Le plan de contrôle rappelle les autocontrôles réalisés par les opérateurs sur leur propre activité et les contrôles internes réalisés sous la responsabilité de l'organisme de défense et de gestion.

Il indique les contrôles externes réalisés par l'organisme tiers ainsi que les examens analytiques.

L’ensemble des contrôles est réalisé par sondage.

PAYS D'OC

I.G.P. (Vin de Pays)

CAHIER DES CHARGES

arrêté du 26 octobre 2011

(fonte JORF)

 

CHAPITRE 1

DENOMINATION CONDITIONS DE PRODUCTION

 

1 - Nom de l’Indication géographique protégée

 

Seuls peuvent prétendre à l’indication géographique protégée « Pays d’Oc », initialement reconnue en Vin de Pays d’Oc par le décret du 15 octobre 1987, les vins répondant aux dispositions particulières fixées ci-après.

 

2 – Mentions complémentaires

L’indication géographique protégée « Pays d’Oc » peut être complétée par le nom d’un ou de plusieurs cépages selon les conditions fixées dans le présent cahier des charges.

L’indication géographique protégée « Pays d’Oc » peut être complétée par la mention « sur lie » selon les conditions fixées dans le présent cahier des charges.

L’indication géographique protégée « Pays d’Oc » peut être complétée par les mentions « primeur » ou « nouveau ».

 

3 - Description des produits

 

3.1 - Types de produits

L’indication géographique protégée « Pays d’Oc » est réservée aux vins tranquilles, vins mousseux de qualité, et vins de raisins surmûris rouges, rosés, blancs, gris et gris de gris.

Un vin « gris » désigne un vin rosé de teinte rosée très peu soutenue.

Un vin « gris de gris » désigne un vin gris issu exclusivement de cépages gris.

La mention d’un à plusieurs cépages est réservée aux vins tranquilles, vins mousseux de qualité et vins de raisins surmûris.

Les mentions « primeur » ou « nouveau » sont réservées aux vins tranquilles rouges, rosés, blancs.

La mention « sur lie » est réservée aux vins tranquilles rosés et blancs.

 

3.2 - Normes analytiques spécifiques

Les vins tranquilles bénéficiant de l’indication géographique protégée « Pays d’Oc » présentent

un titre alcoométrique volumique acquis minimum de 10,00% vol.

En cas de désalcoolisation, le titre alcoométrique volumique acquis minimum peut être abaissé à 9,00% vol.

Les vins rosés et les vins blancs bénéficiant de l’indication géographique protégée « Pays d’Oc » présentent

une teneur en fer maximale de 10 mg/litre.

Les vins blancs, obtenus sans enrichissement, issus de raisins récoltés à surmaturité ou atteints de pourriture noble ayant une teneur en sucres fermentescibles (Glucose + Fructose) supérieure ou égale à 45 grammes par litre, présentent à titre dérogatoire une teneur en acidité volatile fixée par arrêté conjoint du ministre chargé de la consommation et du ministre chargé de l’agriculture.

 

3. 3 – Descriptif des produits

L’IGP « Pays d’Oc » se décline dans une large gamme de produits, dont plus de 90% des volumes sont des vins de cépage.

A côté de variétés méditerranéennes comme le Grenache, le Cinsault et la Syrah, préférentiellement utilisés pour élaborer des vins gris et rosés fruités et légers, des cépages implantés récemment tels que Merlot, Cabernet-Sauvignon et Pinot noir permettent la production de vins rouges structurés aux arômes de fruits rouges.

Les vins blancs, vifs et aromatiques, proviennent essentiellement de cépages tels que le Chardonnay, le Sauvignon et le Viognier.

De plus petites productions peuvent se décliner en vins issus de raisins récoltés à surmaturité ou atteints de pourriture noble.

Ces vins sont riches en sucre et développent des arômes complexes.

Les vins mousseux de qualité présentent une bulle fine et élégante avec des arômes floraux ou fruités selon les cépages utilisés pour la cuvée.

 

4 – Zones géographiques dans lesquelles différentes opérations sont réalisées

 

4.1 - Zone géographique

La récolte des raisins, la vinification et l’élaboration des vins tranquilles destinés à produire des vins à indication géographique « Pays d’Oc » sont réalisées dans les départements de

l’Aude,

du Gard,

de l’Hérault,

des Pyrénées-Orientales

ainsi que sur les communes suivantes du département de la Lozère:

Ispagnac, Montbrun, Quézac, Sainte-Enimie, La Malène, Les Vignes.

La récolte des raisins, la vinification et l’élaboration des vins destinés à produire des vins mousseux de qualité à indication géographique « Pays d’Oc » sont réalisées dans les départements

du Gard,

de l’Hérault

et des Pyrénées-Orientales

ainsi que sur les communes suivantes des départements de:

Lozère:

Ispagnac, Montbrun, Quézac, Sainte-Enimie, La Malène, Les Vignes.

Aude:

Aigues-Vives, Airoux, Alaigne, Alairac, Albas, Albières, Alzonne, Aragon, Argeliers, Argens-Minervois, Armissan, Arques, Arquettes-en-Val, Artigues, Arzens, Aunat, Auriac, Axat, Azille, Badens, Bages, Bagnoles, Baraigne, Barbaira, Belcaire, Belcastel-et-Buc, Belflou, Belfort Sur Rebenty, Bellegarde-du-Razès, Belpech, Belvèze-du-Razès, Belvianes-et-Cavirac, Belvis, Berriac, Bessède-de-Sault, Bizanet, Bize-Minervois, Blomac, Bouilhonnac, Bouisse, Bourigeole, Boutenac, Bram, Brenac, Brézilhac, Brousses-et-Villaret, Brugairolles, Bugarach, Cabrespine, Cahuzac, Cailla, Cailhau, Cailhavel, Cambieure, Campagna-de-Sault, Camplong-d'Aude, Camps-sur-l'Agly, Camurac, Canet, Capendu, Carcassonne, Carlipa, Cascastel-des-Corbières, Castans, Castelnau-d'Aude, Castelnaudary, Caudebronde, Caudeval, Caunes-Minervois, Caunette-sur-Lauquet, Caunettes-en-Val, Caux-et-Sauzens, Cavanac, Caves, Cazalrenoux, Cazilhac, Cenne-Monestiés, Chalabre, Citou, Clermont-sur-Lauquet, Comigne, Comus, Conilhac-Corbieres, Conques-sur-Orbiel, Corbières, Counozouls, Coudons, Couffoulens, Coursan, Courtauly, Coustouge, Cruscades, Cubièressur-Cinoble, Cucugnan, Cumiès, Cuxac-Cabardès, Cuxac-d'Aude, Davejean, Dernacueillette, Donazac, Douzens, Duilhac-sous-Peyrepertuse, Durban-Corbières, Embreset-Castelmaure, Escales, Escouloubre, Escueillens-et-Saint-Just-de-Beleng, Espezel, Fabrezan, Fajac-en-Val, Fajac-la-Relenque, Fanjeaux, Félines-Termenès, Fendeille, Fenouillet-du-Razès, Ferrals-les-Corbières, Ferran, Feuilla, Fitou, Fleury, Floure, Fontcouverte, Fontanès-de-Sault, Fonters-du-Razès, Fontiers-Cabardès, Fontiès-d'Aude, Fontjoncouse, Fournes-Cabardès, Fourtou, Fraisse-Cabardès, Fraisse-des-Corbières, Galinagues, Gaja-la-Selve, Generville, Gincla, Ginestas, Ginoles, Gourvieille, Gramazie, Granès, Greffeil, Gruissan, Gueytes-et-Labastide, Homps, Hounoux, Issel, Jonquières, Joucou, La Bezole, La Cassaigne, La Courtète, La Fajeolle, La Force, La Louvière-Lauragais, La Palme, La Pomarède, La Redorte, La Tourette-Cabardès, Labastide-d'Anjou, Labastide-en-Val, Labastide-Esparbairenque, Labécède-Lauragais, Lacombe, Lafage, Lagrasse, Lairière, Lanet, Laprade, Laroque-de-Fa, Lasbordes, Lasserre-de-Prouille, Lastours, Laurabuc, Laurac, Lauraguel, Laure-Minervois, Lavalette, Les Brunels, Le Bousquet, Le Clat, Les Casses, Les Ilhes, Les Martys, Lespinassière, Leuc, Leucate, Lézignan-Corbières, Lignairolles, Limousis, Luc-sur-Orbieu, Mailhac, Maisons, Malves-en-Minervois, Malviès, Marcorignan, Marquein, Marsa, Marseillette, Mas-Cabardès, Mas-des-Cours, Mas-Saintes-Puelles, Massac, Mayreville, Mayronnes, Mazerolles-du-Razès, Mazuby, Merrial, Mézerville, Miraval-Cabardès, Mirepeisset, Mireval-Lauragais, Missègre, Molandier, Molleville, Montauriol, Montbrun-des-Corbières, Montclar, Montferrand, Montfort-sur-Boulsane, Montgaillard, Montgradail, Monthaut, Montirat, Montjardin, Montjoi, Montlaur, Montmaur, Montolieu, Montréal, Montredon-des-Corbières, Montséret, Monze, Moussan, Moussoulens, Mouthoumet, Moux, Narbonne, Nébias, Névian, Niort-de- Sault, Ornaisons, Orsans, Ouveillan, Padern, Palairac, Palaja, Paraza, Payra-sur-l'Hers, Paziols, Pech-Luna, Pécharic-et-le-Py, Pennautier, Pépieux, Pexiora, Peyrefitte-du-Razès, Peyrefitte-sur-l'Hers,

Peyrens, Peyriac-de-Mer, Peyriac-Minervois, Pezens, Plaigne, Plavilla, Pomy, Port-la-Nouvelle, Portel-des-Corbières, Pouzols-Minervois, Pradelles-Cabardes, Pradelles-en-Val, Preixan, Puginier, Puichéric, Puylaurens, Puivert, Quillan, Quintillan, Quirbajou, Raissacd'Aude, Raissac-sur-Lampy, Rennes-le-Château, Rennes-les-Bains, Ribaute, Ribouisse, Ricaud, Rieux-en-Val, Rieux-Minervois, Rivel, Rodome, Roquecourbe-Minervois, Roquefere, Roquefeuil, Roquefort-des-Corbières, Roquefort-de-Sault, Roubia, Rouffiac-des-Corbières, Roullens, Routier, Rouvenac, Rustiques, Saint-Amans, Saint-André-de-Roquelongue, Saint-Benoît, Sainte-Colombe-sur-Guette, Saint-Couat-d'Aude, Saint-Denis, Saint-Ferriol, Saint-Frichoux, Saint-Gauderic, Saint-Jean-de-Barrou, Saint-Jean-de-Paracol, Saint-Julia-de-Bec,

Saint-Julien-de-Briola, Saint-Just-et-le-Bezu, Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, Saint-Louis-et-Parahou, Saint-Marcel-sur-Aude, Saint-Martin-de-Villereglan, Saint-Martin-des-Puits, Saint-Martin-Lalande, Saint-Martin-le-Vieil, Saint-Martin-Lys, Saint-Michel-de-Lanes, Saint-Nazaire-d'Aude, Saint-Papoul, Saint-Paulet, Saint-Pierre-des-Champs, Saint-Sernin, Sainte-Camelle, Sainte-Colombe-sur-l'Hers, Sainte-Eulalie, Sainte-Valière, Saissac, Sallèles-Cabardès, Sallèles-d'Aude, Salles-d'Aude, Salles-sur-l'Hers, Salsigne, Salvezine, Salza, Seignalens, Serviès-en-Val, Sigean, Sonnac-sur-l'Hers, Sougraigne, Souilhanels, Souilhe, Soulatge, Soupex, Talairan, Taurize, Termes, Terroles, Thézan-des-Corbières, Tournissan, Tourouzelle, Trassanel, Trausse, Trèbes, Treilles, Tréville, Tréziers, Tuchan, Valmigère, Ventenac-Cabardès, Ventenac-en-Minervois, Véraza, Verdun-en-Lauragais, Verzeille, Vignevieille, Villalier, Villanière, Villar-en-Val, Villardebelle, Villardonnel, Villarzel-Cabardès, Villarzel-du-Razès, Villasavary, Villautou, Villedaigne, Villedubert, Villefloure, Villefort, Villegailhenc, Villegly, Villemagne, Villemoustaussou, Villeneuve-la-Comptal, Villeneuve-les-Corbières, Villeneuve-les-Montréal, Villeneuve-Minervois, Villepinte, Villerouge-Termenès, Villesèque-des-Corbières, Villesèquelande, Villesiscle, Villespy, Villetritouls, Vinassan.

 

4.2 - Zone de proximité immédiate

 

La zone de proximité immédiate définie par dérogation pour la vinification et l’élaboration des vins tranquilles susceptibles de bénéficier de l’indication géographique protégée « Pays d’Oc » est constituée par les cantons limitrophes suivants des départements de l’Aude, Gard, Hérault et Pyrénées-Orientales:

Anglès, Arles, Avignon, Ax-Les-Thermes, Barre-des-Cévennes, Bédarrides, Bollène, Bourg-Saint-Andéol, Camarès, Campagnac, Châteaurenard, Cornus, Coucouron, Dourgne, Labruguière, Lacaune, Lavelanet, Le-Pont-de-Montvert, Les Vans, Mazamet, Meyrueis, Mirepoix, Murat-sur-Vèbre, Nailloux, Nant, Orange-Est, Orange-Ouest, Peyreleau, Quérigut,

Revel, Saint-Germain-de-Calberte, Saint-Amans-Soult, Saintes-Maries-de-la-Mer, Saverdun, Tarascon, Valgorge, Vallon-Pont-d’Arc, Villefort, Villefranche-de-Lauragais.

La zone de proximité immédiate définie par dérogation pour la vinification et l’élaboration des vins mousseux de qualité bénéficiant de l’indication géographique protégée « Pays d’Oc » est constituée par les départements suivants:

Ardèche, Ariège, Aveyron, Bouches-du-Rhône, Haute-Garonne, Lozère, Tarn, Vaucluse.

 

5 - Encépagement

 

Les vins tranquilles, vins mousseux de qualité et les vins de raisins surmûris bénéficiant de l’indication géographique protégée « Pays d’Oc », sont produits exclusivement à partir des cépages suivants:

Cépages principaux :

Vin Rouge: 

Cabernet Franc N, Cabernet Sauvignon N,Carmenère N, Cinsault N, Cot (Malbec) N, Gamay N, Grenache N, Marselan N, Merlot N, Mondeuse N, Morrastel N,  Mourvèdre N, Muscat  à petits grains rouge Rg, Negrette N, Nielluccio N, Petit Verdot N, Pinot noir N, Portan N, Syrah N, Tempranillo N;

Vin Rosé:

Cabernet Franc N, Cabernet Sauvignon N, Carmenère N, Cinsault N, Clairette Rosé Rs, Cot (Malbec) N, Gamay N, Gewürztraminer Rs, Grenache gris G, Grenache noir N, Marselan N, Merlot N, Mondeuse N,  Morrastel N, Mourvèdre N, Muscat  à petits grains rouge Rg, Muscat de Hamburg N, Negrette N, Nielluccio N, Petit Verdot N, Pinot gris G, Pinot noir N, Portan N, Sauvignon gris G, Syrah N, Tempranilli N;

Vin Blanc:

Altesse B, Bourboulenc B, Chardonnay B, Chasan B, Chenin B, Colombard B, Gewürztraminer Rs,  Grenache blanc B, Grenache gris G, Gros Manseng B, Macabeu B, Marsanne B, Mauzac B, Muscat à Petit grains B, Muscat d'Alexandrie B, Petit Manseng B, Pinot blanc B, Pino gris G, Riesling B, Roussanne B, Sauvignon B, Sauvignon gris G, Sémillon B, Sylvaner B, Terret blanc B, Vermentino B (ou Rolle B), Viognier B;

Cépages secondaire:

Vin Rouge: 

Carignan N, Chenanson N, Alicante H, Bouschet N;

Vin Rosé:

Carignan N, Chenanson N;

Vin Blanc:

Carignan blanc B, Clairette B, Piquepoul blanc B, Ugni blanc B.

 

6 - Récolte

 

Dans la déclaration de récolte, la récolte d'IGP « Pays d'Oc » ne peut être déclarée que sur une superficie qui ne fait l'objet d'aucune autre récolte de vin.

Pour les vins de raisins surmûris bénéficiant de l’indication géographique protégée « Pays d’Oc » ayant

un titre alcoométrique volumique total non inférieur à 15,00% vol.,

le moût présente une richesse naturelle minimale en sucre (glucose + fructose) de 252 g/L.

 

7 – Rendement maximum de production

Les vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Pays d’Oc » sont produits dans la limite

d’un rendement maximum à l’hectare de 90 hectolitres.

Les lies, les bourbes et le vin destiné à la distillation ou à tout autre usage industriel, ne peuvent excéder au-delà de ce rendement maximum de production,

5 hectolitres par hectare pour les vins rouges, rosés, gris et gris de gris,

10 hectolitres par hectare pour les vins blancs.

 

8 - Transformation – Stockage – Conditionnement

 

8.1 – Transformation

8.1.1 - Dispositions générales

Le ou les cépages principaux doivent représenter plus de 50% du volume du vin revendiqué.

Le ou les cépages secondaires doivent représenter moins de 50% du volume du vin revendiqué.

L’indication géographique protégée « Pays d’Oc » peut être complétée par la mention d’un seul cépage à condition:

que ce cépage soit issu de la liste des cépages principaux,

que le vin soit revendiqué avec le nom de ce cépage

que le vin en soit issu à 85 % minimum.

 

L’indication géographique protégée « Pays d’Oc » peut être complétée par la mention de deux ou plusieurs cépages à condition:

que ces cépages soient issus de la liste des cépages principaux,

que le vin soit revendiqué avec la mention de ces cépages assemblés ou non,

que chaque cépage représente 15% au moins du volume de vin assemblé.

 

Un cépage blanc issu de la liste des cépages principaux peut entrer dans la composition d’un vin rouge ou rosé à condition que:

les moûts issus de ces cépages soient vinifiés ensemble.

le moût issu de ce cépage blanc représente au maximum 20% du volume de vin revendiqué.

 

Les vins de raisins surmûris doivent être issus à 100% du millésime revendiqué.

La fermentation malolactique est achevée au stade de la première dégustation organoleptique, pour les vins rouges bénéficiant de l’indication géographique protégée « Pays d’Oc » à l’exception des vins portant la mention « primeur » ou « nouveau » rouges et des vins de raisins surmûris rouges.

 

8.1.2 - Dispositions particulières

Les vins de raisins surmûris bénéficiant de l’indication géographique protégée « Pays d’Oc » doivent faire l’objet d’un élevage minimum d’une durée de 6 mois à compter de la récolte.

Les vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Pays d’Oc » complétée par la mention « sur lie » ne passent qu’un hiver en cuve ou en fût et se trouvent sur leur lie fine de vinification au moment de la mise en bouteille.

 

8.2 – Conditionnement des vins comportant la mention « sur lie »

La mise en bouteille des vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Pays d’Oc » complétée par la mention « sur lie » ne peut être effectuée qu’à partir du 21 mars suivant la récolte.

Les vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Pays d’Oc » complétée par la mention « sur lie » sont embouteillés dans les établissements situés dans la zone géographique et la zone de proximité immédiate afin de préserver les caractéristiques essentielles de ces vins et de conserver le léger perlant les caractérisant en minimisant les pertes en CO2 endogène.

 

9 - Lien au territoire

 

9.1 – Spécificité de la zone géographique

La zone géographique de production s’étend sur l’ensemble des départements du Languedoc-Roussillon, Aude, Gard, Hérault et Pyrénées-Orientales en totalité ainsi que sur six communes de la Lozère.

Elle forme un vaste amphithéâtre adossé au nord à des chaînons montagneux successifs allant des Pyrénées aux Cévennes, pour descendre jusqu’à la mer Méditerranée en traversant une diversité de situations géologiques, de l’ère primaire à l’ère quaternaire.

L’ensemble du vignoble bénéficie d’un environnement méditerranéen avec un climat caractérisé par des étés chauds et secs et des hivers doux, et un régime de vents soit desséchants orientés nord et ouest (mistral, cers et tramontane), soit maritimes (marin, grec, Espagne) dont l’humidité tempère les excès de chaleur de l’été. La pluviométrie augmente

avec l’altitude et la distance à la mer, passant de 400mm à près de 1000mm.

Cette variabilité climatique, tout en restant à caractère méditerranéen, permet l’implantation avec succès de nombreux cépages, des plus précoces aux tardifs.

 

9.2 – Spécificité du produit

Si le premier vignoble languedocien est créé par les Grecs au VIème siècle avant Jésus- Christ, c’est à l’époque romaine que le premier grand vignoble s’est installé, et ne cessera de connaître depuis, des périodes de croissance et décroissance en fonction des aléas économiques.

Au XIXème siècle, avec le développement du chemin de fer s’installe une quasi-monoculture de la vigne, et depuis cette période le vignoble n’a cessé d’évoluer et de connaître des transformations techniques importantes.

En 1979 sont créés les vins de pays et le décret du 10 octobre 1987 reconnaît un vin de pays à dimension régionale : le vin de Pays d’Oc.

Perpétuant la tradition méditerranéenne d’échanges, qui a de tous temps connu une circulation importante des cépages, l’IGP « Pays d’Oc » s’est construite sur la mise en avant de variétés languedociennes, mais aussi extra-régionales.

56 cépages sont actuellement reconnus pour la production de l’IGP « Pays d’Oc ».

Les variétés méditerranéennes comme les grenaches, cinsault et syrah, préférentiellement utilisés pour élaborer des vins rosés, côtoient des cépages français de renommée internationale implantés récemment tels que merlot, cabernet-sauvignon et pinot noir en rouge, chardonnay, sauvignon et viognier en blanc, pour les plus importants.

Sur une production de 5,5 millions d’hectolitres en 2009, les vins rouges représentent 59% (1,5 million d’hl de merlot et 1 million d’hl de cabernet-sauvignon), les vins rosés 21% et les vins blancs 20% (dont 500.000 hl de chardonnay et 300.000 hl de sauvignon).

93% de la production est commercialisée avec la mention d’un à plusieurs cépages, positionnant l’IGP « Pays d’Oc » comme le leader européen des vins de cépages.

Afin d’assurer la qualité des produits, les conditions de production et les paramètres analytiques sont définis avec rigueur et les vins font l’objet d’une dégustation systématique.

L’IGP « Pays d’Oc » se décline dans une large gamme de produits.

La production de vins mono-cépages permettent de découvrir la spécificité de chaque cépage sous l’empreinte du territoire languedocien, généralement vifs et floraux pour les vins blancs, frais et légers pour les vins rosés et fruités pour les vins rouges.

Une petite partie de cette production est déclinée en vins primeurs.

Les très bonnes conditions de maturation de la région conduisent également à la recherche de vins complexes, avec notamment des vins blancs puissants, chaleureux et des vins rouges structurés avec des tanins doux, résultat des méthodes modernes de vinification.

Ces vins rouges de garde sont essentiellement des vins d’assemblage où chaque cépage apporte ses qualités.

Souvenir d’un passé ancien où le Languedoc produisait des vins généreux, seuls capables de se conserver et de se transporter, une petite production de vins surmûris (passerillage et/ou pourriture noble) est déclarée en IGP « Pays d’Oc ».

La règle spécifique de conditionnement dans les établissements situés dans la zone géographique et la zone de proximité immédiate pour les vins bénéficiant de la mention «sur lie » ont pour objectif de préserver les caractéristiques intrinsèques des vins, qui découlent de l’interaction des caractéristiques du milieu naturel avec le savoir-faire de vinification et d’élevage que les opérateurs ont acquis pour développer les qualités organoleptiques des

ces produits.

Il s’agit de protéger au mieux les vins de toute oxydation, pour préserver les arômes fermentaires fortement volatils et le léger perlant de CO2 qui déterminent leur expression aromatique et leur fraîcheur caractéristique.

La limitation des distances de transport et le conditionnement minimisant les manipulations du produit, sont des moyens qui à l’usage, se sont avérés les plus efficaces pour réduire les contacts entre le vin et l’air, et permettre l’expression des arômes glycosidiques libérés au cours du vieillissement de ces vins.

De plus, l’ensemble de cette petite production fait systématiquement l’objet de contrôles sur 100 % des lots lors de l’embouteillage.

La gamme de produits est enfin complétée par des vins mousseux qui bien que répartis dans l’ensemble de l’aire de production en tant que complément de gamme, ont leur coeur de production autour de l’étang de Thau, zone traditionnelle de production de vins blancs.

La production de l’IGP « Pays d’Oc » est en 2009 de 5.5 millions d’hl dont 2,75 millions hl sont exportés.

 

9.3 – Lien causal entre la spécificité de la zone géographique et la spécificité du produit

Dans un contexte géographique très favorable à la viticulture, l’extraordinaire diversité des situations pédoclimatiques du Languedoc-Roussillon, qui s’étend des bords de la Méditerranée à plus de 400 mètres d’altitude, a permis l’implantation avec succès de très nombreux cépages prestigieux et assuré l’élaboration d’une large palette de produits de qualité.

Depuis leur reconnaissance en 1987, la progression de la production de l’IGP « Pays d’Oc » est constante et a pratiquement doublé au cours de la dernière décennie, assurant ainsi un renforcement de l’économie viticole autour de ce segment de production.

Ce sont près de 2000 structures économiques, 200 caves coopératives, 1200 caves particulières, 65 négociants vinificateurs et plus de 450 négociants qui participent à la production et mise en marché de l’IGP « Pays d’Oc ».

Près de 90.000 hectares de vigne sont déclarés chaque année en IGP « Pays d’Oc », soit le tiers du vignoble du Languedoc-Roussillon.

La restructuration engagée il y a près de 40 ans, tant au niveau de l’ingénierie œnologique que de l’évolution variétale, a bénéficié des travaux des centres régionaux de recherche scientifique et technique dédiés à la vitiviniculture: l’ENTAV dans le département du Gard où sont conservés l’ensemble des variétés et clones de vigne français, l’Institut des Hautes Etudes de la Vigne et du Vin à Montpellier et la halle technologique de l’INRA Pech rouge dans le département de l’Aude.

Le succès de l’IGP « Pays d’Oc » repose sur une conviction commune et l’interactivité de ses producteurs et metteurs en marché.

Leur adhésion aux vins de cépages de qualité a radicalement contribué à la restructuration du vignoble. La créativité des vignerons et oenologues a autant conquis les nouveaux consommateurs que les amateurs. Ils innovent

dans les vins, les habillages et les packagings.

En 22 ans, ils ont hissé la dénomination Vin de Pays d’Oc à la 1ère place européenne d’exportation de vin de cépages.

Les vins de l’IGP « Pays d’Oc » sont actuellement présents dans 150 pays, dont près de 75% en Europe du Nord, 10 % en Amérique du Nord et déjà 5% en Chine.

L’IGP « Pays d’Oc » fait ainsi perdurer une longue tradition viticole dans un contexte de modernité qui facilite l’approche des consommateurs et contribue à la notoriété de l’IGP.

Une opération de communication a lieu chaque semaine dont la moitié à l’étranger. Présent dans tous les grands salons mondiaux, Pays d’Oc est aussi très actif en France et dans sa région de production ou chaque année de très nombreux touristes découvrent dans les caveaux des vignerons les vins et le vignoble et contribuent au développement de sa réputation.

L’indication géographique protégée « Pays d’Oc » est ainsi au coeur du renouveau du Languedoc- Roussillon viticole et concourt au maintien du vignoble, élément fondamental et structurant de la vie des villages et de l’aménagement du territoire de cette région.

 

10 – Conditions de présentation et d’étiquetage

 

Le nom du ou des cépage(s) doit être dans le même champ visuel que le nom de l’indication géographique protégée « Pays d’Oc ».

L’indication géographique protégée « Pays d’Oc » complétée de la mention « sur lie » est accompagnée de l’année de récolte.

L’étiquetage des vins de raisins surmûris bénéficiant de l’indication géographique protégée « Pays d’Oc » comporte obligatoirement l’année de récolte.

Le logo IGP de l’Union européenne figure sur l’étiquetage lorsque la mention « Indication géographique protégée » est remplacée par la mention traditionnelle « Vin de Pays ».

 

CHAPITRE 2

EXIGENCES NATIONALES

 

1. OBLIGATIONS DECLARATIVES

 

1.1 - Dispositions générales

Les opérateurs se conforment aux obligations déclaratives prévues par la réglementation en vigueur.

 

1.2 - Dispositions spécifiques

Les vins souhaitant bénéficier de l’indication géographique protégée « Pays d’Oc » doivent être revendiqués avec la mention du millésime.

La première revendication de la récolte est accompagnée de l’imprimé récapitulatif des surfaces Pays d’Oc en production.

Pour bénéficier de l’indication géographique protégée « Pays d’Oc », la demande de revendication d’un vin est accompagnée d’une fiche d’identité du vin.

Les négociants-vinificateurs doivent fournir la liste de leurs fournisseurs de vendange (raisins et moûts) avec leur déclaration de récolte, leur imprimé récapitulatif des surfaces Pays d’Oc en production, et le document d’accompagnement correspondant tel que défini par le règlement communautaire n° 436/2009 j usqu’au dépôt de la déclaration de production (SV12)

Dans la déclaration de récolte, ainsi que dans la déclaration de revendication, les vins de raisins surmûris, les vins mousseux de qualité, doivent figurer séparément des autres vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Pays d’Oc ».

Pour les vins de raisins surmûris, une déclaration d’intention préalable est fournie au moment de la récolte.

Les vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Pays d’Oc » complétée par la mention « sur lie » ne peuvent être revendiqués qu’à compter du 1er février suivant la récolte.

Tout opérateur souhaitant effectuer un changement de dénomination pour bénéficier de l’Indication Géographique Protégée Pays d’Oc doit déposer sa déclaration de changement de dénomination au plus tard le 31 décembre de l’année suivant celle de la récolte.

 

2. PRINCIPAUX POINTS A CONTROLER

 

DISPOSITIONS STRUCTURELLES METHODES D’EVALUATION

Omissis……………………………

DISPOSITIONS LIEES AU CONTROLE DES PRODUITS METHODES D’EVALUATION

Omissis……………………………

 

CHAPITRE 3

AUTORITÉ CHARGÉE DU CONTRÔLE

 

L’autorité chargée du contrôle est

Qualité-France SAS,

Le Guillaumet - 60 avenue du Général de Gaulle

92046 PARIS LA DEFENSE CEDEX

 

Qualité - France SAS est accrédité par le Cofrac au regard des critères définis par la norme NF EN 45011.

Le contrôle du respect du présent cahier des charges est effectué par Qualité – France SAS, organisme tiers offrant des garanties de compétence, d'impartialité et d'indépendance pour le compte de l'INAO sur la base d'un plan de contrôle approuvé.

Le plan de contrôle rappelle les autocontrôles réalisés par les opérateurs sur leur propre activité et les contrôles internes réalisés sous la responsabilité de l'organisme de défense et de gestion.

Il indique les contrôles externes réalisés par l'organisme tiers ainsi que les examens analytiques.

L’ensemble des contrôles est réalisé par sondage.

VAUCLUSE

I.G.P. (Vin de Pays)

CAHIER DES CHARGES

Homologué par l’arrêté du 28 octobre 2011

Modifié par l’ l’arrêté du 6 juin 2014

(fonte JORF)

 

CHAPITRE 1

DENOMINATION – CONDITIONS DE PRODUCTION

 

1 - Nom de l’IGP

 

Seuls peuvent prétendre à l’indication géographique protégée « Vaucluse », initialement reconnue Vin de Pays du Vaucluse par le décret 68-807 du 13 septembre 1968, les vins répondant aux dispositions particulières fixées ci-après.

 

2 – Mentions et unités géographiques complémentaires

 

L’indication géographique protégée « Vaucluse » peut être complétée par le nom d’un ou plusieurs cépages.

L’indication géographique protégée « Vaucluse » peut être complétée par les mentions « primeur » ou

« nouveau.

L’indication géographique protégée « Vaucluse » peut être complétée par le nom des unités géographiques plus petites suivantes, selon les conditions du présent cahier des charges :

 

« Aigues »,

« Principauté d’Orange ».

 

3 – Description des produits – couleurs – types de produits - normes analytiques spécifiques

 

3.1 – Type de produits

L’indication géographique protégée « Vaucluse» est réservée aux vins tranquilles rouges, rosés et blancs.

La mention d’un à plusieurs cépages est réservée aux vins tranquilles.

Les mentions « primeur » ou « nouveau » sont réservées aux vins tranquilles

 

3.2 – Normes analytiques spécifiques

Les vins tranquilles bénéficiant de l’indication géographique protégée « Vaucluse » présentent

un titre alcoométrique volumique acquis au moins égal à 9,00% vol.

 

3.3 – Evaluation des caractéristiques organoleptiques

Les vins rouges sont des vins d’assemblage de cépages.

Les cépages grenache N, syrah N, merlot N voire cabernet-sauvignon N constituent le noyau de base de ces vins, dans lesquels se retrouvent en dénominateur commun des arômes de fruits noirs, d’épices, des notes de cuir et de chocolat amer, voire des notes poivrées.

A la base des vins rosés, l’utilisation de cépages tels le grenache N ou le cinsault N donnent des vins aux arômes de fruits rouges.

La vivacité et la minéralité, des notes de pomme ou de tilleul caractérisent les vins blancs souvent issus du chardonnay B.

 

4 – Zones géographiques dans lesquelles les opérations sont réalisées

 

4.1 - Zone géographique

La récolte des raisins, la vinification et l’élaboration des vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Vaucluse » sont réalisées dans le département du Vaucluse.

 

La récolte des raisins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Vaucluse » complétée par le nom de l’unité géographique « Aigues » est réalisée sur le territoire des communes suivantes,

dans le département de Vaucluse :

Ansouis, Apt, Auribeau, Bastide des Jourdan (la), Bastidonne (la), Beaumettes (les), Beaumont de Pertuis, Bonnieux, Buoux, Cabrières d’Aigues, Cabrières d’Avignon, Cadenet, Caseneuve, Castellet, Cavaillon, Cheval-Blanc, Cucuron, Gargas, Gignac, Gordes, Goult, Grambois, Isle sur la Sorgue (l’), Joucas, Lacoste, Lagarde d’Apt, Lagnes, Lauris, Lioux, Lourmarin, Maubec, Ménerbes, Mérindol, Mirabeau, Motte d’Aigues (la), Murs, Oppède, Pertuis, Peypin d’Aigues, Puget, Puyvert, Robion, Roussillon, Rustrel, Saignon, Saint Martin de Castillon, Saint Martin de la Brasque, Saint Pantaléon, Saint Saturnin d’Apt, Sannes, Saumane, Sivergues, Taillades (les), Tour d’Aigues (la), Vaugines,

Viens, Villars, Villelaure, Vitrolles.

 

La récolte des raisins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Vaucluse » complétée par le nom de l’unité géographique « Principauté d’Orange » est réalisée sur le territoire des communes suivantes,

dans le département de Vaucluse :

Bollène, Buisson, Caderousse, Cairanne, Camaret sur Aigues, Chateauneuf du Pape, Courthézon, Crestet, Entrechaux, Faucon, Grillon, Jonquières, Lagarde Paréol, Lamotte du Rhône, Lapalud, Mondragon, Mornas, Orange, Piolenc, Puyméras, Rasteau, Richerenches, Roaix, Saint Marcellin, Saint Romain en Viennois, Sainte Cécile les Vignes, Travaillan, Sablet, Séguret, Sérignan du Comtat, Uchaux, Vaison la Romaine, Valréas, Villedieu, Violès, Visan.

 

4.2 - Zone de proximité immédiate

La zone de proximité immédiate définie par dérogation pour la vinification et l’élaboration des vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Vaucluse» complétée ou non par le nom d’une des unités géographiques plus petites visées au point 2 est constituée par les arrondissements limitrophes de la zone géographique (département du Vaucluse) à savoir:

au nord, en limite avec le département de la Drôme : arrondissement de Nyons,

à l’est, en limite avec le département des Alpes de Haute Provence : arrondissement de Forcalquier,

à l’est, en limite avec le département du Var : arrondissement de Brignoles,

au sud, en limite avec le département des Bouches du Rhône : arrondissements d’Arles et d’Aix-en-Provence,

à l’ouest, en limite avec le département du Gard : arrondissement de Nîmes,

au nord-ouest, en limite avec le département de l’Ardèche : arrondissement de Privas.

 

5 - Encépagement

 

Les vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Vaucluse » complétée ou non par le nom d’une des unités géographiques plus petites visées au point 2 sont produits à partir de l’ensemble des cépages suivants :

abondant B, abouriou N, aléatico N, alicante henri bouschet N, aligoté B, alphonse lavallée N, altesse B, aramon blanc B, aramon gris G, aramon N, aranel B, arbane B, arinarnoa N, arriloba B, arrouya N, arrufiac B, aubin B, aubin vert B, aubun N, auxerrois B, bachet N, barbaroux Rs, baroque B, béclan N, béquignol N, biancu gentile B, blanc dame B, bouchalès N, bouillet N, bouquettraube B, bourboulenc B, bouteillan B, brachet N, brun argenté N, brun fourca N, cabernet franc N, cabernet-sauvignon N, caladoc N, calitor N, camaralet de lasseube B, carcajolo blanc B, carcajolo N, cardinal Rg, carignan blanc B, carignan N, carmenère N, castets N, césar N, chardonnay B, chasan B, chasselas B, chasselas rose Rs, chatus N, chenanson N, chenin B, cinsaut N, clairette B, clairette rose Rs, clarin B, claverie B, codivarta B, couston N, colombard B, corbeau N, cot N, counoise N, courbu B, courbu noir N, crouchen B, danlas B, duras N, durif N, egiodola N, ekigaïna N, elbling B, etraire de la dui N, fer N, feunate N, folignan B, folle blanche B, franc noir de haute-saône N, fuella nera N, furmint B, gamaret N, gamay N, gamay de bouze N, gamay de chaudenay N, gamay fréaux N, ganson N, gascon N, genovèse B, gewurztraminer Rs, goldriesling B, gouget N, graisse B, gramon N, grassen N, grenache blanc B, grenache gris G, grenache N, gringet B, grolleau gris G, grolleau N, gros manseng B, gros vert B, jacquère B, joubertin N, jurançon blanc B, jurançon noir N, knipperlé B, lauzet B, len de l’el B, liliorila B, lival N, listan B, lledoner pelut N, macabeu B, mancin N, manseng noir N, marsanne B, marselan N, mauzac B, mauzac rose Rs, mayorquin B, melon B, mérille N, merlot blanc B, merlot N, meslier saint-françois B, meunier N, milgranet N, molette B, mollard N, mondeuse blanche B, mondeuse N, monerac N, montils B, morrastel N, mourvaison N, mourvèdre N, mouyssaguès N, müller-thurgau B, muresconu N, muscadelle B, muscardin N, muscat à petits grains B, muscat à petits grains Rg, muscat à petits grains Rs, muscat d’alexandrie B, muscat cendré B, muscat de hambourg N, muscat ottonel B, négret de banhars N, négrette N, nielluccio N, noir fleurien N, ondenc B, orbois B, pagadebiti B, pascal B, perdea B, persan N, petit courbu B, petit manseng B, petit meslier B, petit

verdot N, picardan B, pineau d’aunis N, pinot blanc B, pinot gris G, pinot noir N, piquepoul blanc B, piquepoul gris G, piquepoul noir N, plant de brunel N, plant droit N, portan N, portugais bleu N, poulsard N, précoce bousquet B, précoce de malingre B, prunelard N, raffiat de moncade B, ribol N, riesling B, riminèse B, rivairenc blanc B, rivairenc gris G, rivairenc N, romorantin B, rosé du var Rs, roublot B, roussanne B, roussette d’ayze B, sacy B, saint côme B, saint-macaire N, saint-pierre doré B, sauvignon B, sauvignon gris G, savagnin blanc B, savagnin rose Rs, sciaccarello N, segalin N, select B, semebat N, semillon B, servanin N, sylvaner B, syrah N, tannat N, tempranillo N, téoulier N, terret blanc B, terret gris G, terret noir N, tibouren N, tourbat B, tressot N, trousseau N, ugni blanc B, valdiguié N, velteliner rouge précoce Rs, verdesse B, vermentino B, viognier B.

 

6 – Rendement maximum de production

 

Les vins bénéficiant de l’indication géographique protégée « Vaucluse » complétée ou non par le nom d’une des unités géographiques plus petites visées au point 2 sont produits dans la limite d’un

rendement maximum à l’hectare de 120 hectolitres pour les vins rouges, rosés et blancs.

Les lies, les bourbes, les éventuels produits non vinifiés et le vin destiné à la distillation ou à tout autre usage industriel, ne peuvent excéder 10 hectolitres par hectare au-delà de ce rendement maximum de production.

 

7 – Lien avec la zone géographique

 

7.1 – Spécificité de la zone géographique

A l’origine du nom du département « Vaucluse », on trouve l’expression médiévale Vallis Clausa (« vallée close » en latin). Ce nom « Vaucluse » désignait auparavant un village proche d’Avignon, situé dans un site encaissé aux pieds d’une falaise (de 230 m) des Monts du Vaucluse d'où jaillit encore de nos jours la plus importante source de France. Afin d’éviter les confusions dues à cette homonymie, le village fut rebaptisé en « Fontaine-de-Vaucluse ».

Le département de Vaucluse, sur la rive gauche du Rhône, au sud de l’axe rhodanien, est rattaché à la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, située au sud-est de la France. Il est limitrophe des départements du Gard (à l'ouest), de l'Ardèche (au nord-ouest), de la Drôme (au nord), des Alpes-de-Haute-Provence (à l'est), du Var (contact sur une faible distance) et des Bouches-du-Rhône au sud.

Les limites administratives du département de Vaucluse sont pour la plupart naturelles puisqu’on trouve le fleuve Rhône, à l'ouest (de la ville de Bollène au nord, jusqu’à la confluence avec la Durance au sud), la rivière le Calavon à l'est, les rivières le Toulourenc et l'Aigues au nord.

A défaut, les limites ont été dessinées ou sont historiques (ex : le canton de Valréas est une enclave « vauclusienne »

dans le département limitrophe de la Drôme).

Le département présente un contraste frappant entre deux types de régions naturelles à savoir, les plaines et les reliefs montagneux environnants.

Les plaines (environ 45% du département) sont localisées essentiellement dans la partie occidentale.

La plus importante est celle du Comtat Venaissin qui, par extension, recouvre la plaine alluviale du Rhône, les plaines d'Orange, les plaines alluviales de la basse vallée de la Durance.

A cette entité se raccordent en autant de ramifications, les plaines alluviales de la Durance (de Cavaillon à Pont-de-

Mirabeau), de la basse vallée du Calavon (en aval des Beaumettes), des moyennes vallées de l'Aigues et de l'Ouvèze.

Les reliefs sont dominés par le Mont-Ventoux (1909 m) au nord / nord est du département, qui fait partie d'une ligne de crêtes orientées ouest-est. Le versant sud de ce « seigneur » se prolonge par le plateau d'Albion ou de Saint-Christol (altitude comprise entre 600 et 1200 m), bordé, au sud, par les Monts de Vaucluse (point culminant : 1256 m). Le relief le plus méridional, au sud du bassin d'Apt, est la montagne du Luberon culminant à 1125 m.

La jonction entre plaines et montagnes est assurée par des reliefs généralement rocheux émergeant des plaines, accentuant ainsi les contrastes topographiques. Le plus remarquable exemple est le massif de Suzette où se dressent les dentelles de Montmirail (altitude moyenne 500 m).

Géologiquement, la prévalence de l’origine sédimentaire des sols est forte, s'étageant du Trias au Quaternaire.

A noter l’exception très marginale (en Luberon) due à la présence de Lherzolite, roche endogène basique d'origine volcanique.

Le département couvre deux grands domaines géologiques bien distincts : le couloir rhodanien constitué de plaines et à l’est la Provence subalpine composées de reliefs comme le Mont-Ventoux, la montagne de Lure, les plateaux d'Albion et de Saint-Christol, les monts de Vaucluse et le massif du Luberon.

Très venteux du fait du mistral, le couloir rhodanien favorise de très bonnes conditions sanitaires contre l’oïdium et le mildiou. Y prédominent les alluvions récentes ou anciennes du Rhône, de la Basse-Durance et de leurs affluents (Lez, Aigues, Ouvèze, Sorgues, Calavon).

Le domaine subalpin est principalement constitué d'une série très épaisse de calcaires dont un faciès particulier,

les calcaires urgoniens, joue un grand rôle morphologique, tectonique et hydrogéologique.

Cette Provence subalpine préserve la vigne des déficits hydriques et lui offre d’intéressantes amplitudes thermiques.

Le département de Vaucluse, en raison de sa situation géographique, subit les influences de trois des quatre climats majeurs de France : le climat méditerranéen pour sa partie sud, le climat montagnard pour sa partie nord-est (Monts de Vaucluse et massif des Baronnies) et l’influence toute relative du climat semi-continental pour sa partie nord-ouest. Ces influences sont toutefois atténuées par une nette prédominance du climat méditerranéen, avec l’assurance d’une bonne fécondation de la vigne.

L’ensoleillement annuel moyen est important. Les précipitations sont mal réparties sur l’année, relativement concentrées sur la période automne-hiver. Le mistral joue un rôle important dans ce climat, vent froid et sec venu du nord, avec des vitesses régulièrement proches de 100 km/h en rafales.

Il permet notamment la concentration des baies au moment de la maturation et offre tout au long du cycle végétatif des conditions optimales de lutte contre les maladies cryptogamiques.

 

7.2 – Spécificité du produit

 

En ce début de XXIème siècle, les vins IGP « Vaucluse » sont déclarés à la récolte pour environ 200.000 hl, dont 40 à 45 000 hl avec la possibilité de mentionner la zone « Principauté d’Orange » et 5 à 6 000 hl la zone « Aigues ».

Dans le département, la culture vigneronne est encore très attachée à la production de raisins noirs et à l’élaboration de vins rouges. Ceci se traduit par la répartition moyenne suivante : 45 à 50 % des volumes produits en vin rouge, 30 à 35 % en vin rosé et 15 à 20% en vin blanc.

Les vins de l’IGP sont produits à partir d’une palette de cépages et offrent ainsi une large variété aromatique:

les cépages cinsault N, clairette B, bourboulenc B, tous trois nés dans les vignobles méditerranéens français,

les grenaches B et N, le carignan N et le mourvèdre N d’origine ibérique,

la syrah N, le viognier B, et à un degré moindre (en surfaces), la roussanne B, la marsanne B, dont l’origine est signalée du côté du Dauphiné.

l’ugni B dont l’origine la plus probable est la Toscane.

Les producteurs ont cependant souhaité, et réussi, la diversification de cet encépagement en introduisant dès les années 80 de nouveaux cépages, pour la plupart des variétés « reconnues » sur la marché mondial, tels le cabernet-sauvignon N, le merlot N, le chardonnay B, le sauvignon B mais aussi le vermentino B et des cépages métis d’obtention plus récente, aux caractéristiques tout aussi intéressantes tels le chasan B, le marselan N, et le caladoc N.

Ainsi des cépages rouges, tels le merlot N, le cabernet-sauvignon N, peuvent venir soutenir la constitution et la structure des vins quand ils ne sont pas orientés spécifiquement vers l’élaboration de vins de « cépage ».

Pour les vins rosés, des macérations très courtes voire le pressurage direct sont de plus en plus mis en oeuvre pour offrir des vins rosés aux robes de plus en plus pâles.

Les producteurs proposent également une gamme variée de vins de « cépage » dont le cabernet sauvignon N, le merlot N, le caladoc N, le marselan N, le chardonnay B, la roussanne B, le viognier B.

Dans les vins rouges, les cépages grenache N, syrah N, merlot N voire cabernet-sauvignon N constituent le noyau de base de ces vins, dans lesquels se retrouvent en dénominateur commun des arômes de fruits noirs, d’épices, des notes de cuir et de chocolat amer, voire des notes poivrées.

A la base des vins rosés, l’utilisation de cépages tels le grenache N ou le cinsault N donnent des vins aux arômes de fruits rouges.

La vivacité et la minéralité, des notes de pomme ou de tilleul caractérisent les vins blancs souvent issus du chardonnay B.

 

7.3 – Lien causal entre la spécificité de la zone géographique et la spécificité du produit

Plus de la moitié des villages vauclusiens vivent de la vigne, grâce aux vignerons attachés à leurs terres, qu’elles soient inscrites en aires d’appellation d’origine contrôlée ou en indication géographique protégée.

Fruit d’un savoir-faire ancestral, les vignerons ont su diversifier leurs produits au fil des années.

Ainsi, dans le Vaucluse, une place importante est réservée à l’élaboration de vins IGP qui bénéficient d’une forte demande au niveau local grâce au tourisme particulièrement développé dans cette zone géographique.

La notoriété des vins d’AOC produits dans le département accompagne la réputation des vins IGP reconnus pour leur variété aromatique.

Cette production de vins à indication géographique est principalement localisée au cœur des zones des appellations d’origine Luberon et Ventoux.

Les vignes sont implantées sur des sols bénéficiant d’un bon réchauffement et d’un drainage optimal.

Ils favorisent la production de raisins de qualité.

Ces vignes bénéficient également de la conjonction des différentes influences climatologiques qui confèrent aux vins une structure équilibrée et une expression aromatique remarquable.

Le climat méditerranéen, grâce à un fort ensoleillement estival et une bonne luminosité conditionne la maturité des raisins et le bon développement des précurseurs aromatiques.

A proximité des reliefs, le climat amène de fortes amplitudes thermiques nocturnes et diurnes, et favorise la production de vins frais et fruités grâce à une évolution lente des polyphénols du raisin.

L’action du vent asséchant assure la protection des raisins vis-à-vis des maladies cryptogamiques.

La réputation des vins se traduit chaque année par des récompenses dans les concours régionaux et nationaux tels que le concours général agricole (4 médailles d’or et 5 d’argent en 2014).

Les vins de l’IGP Vaucluse sont également référencés au niveau national dans le Guide Hachette des Vins (55 vins sélectionnés, 2 coups de cœur, 1 vin 3 étoiles, 2 vins 2 étoiles, 30 vins 1 étoile en 2013) mais également à l’échelon international dans le Wine Advocate Parker (4 vins notés Decanter pour le millésime 2007) et le guide Bettane et Desseauve.

La production des vins à indication géographique s’inscrit dans la tradition, le savoir-faire d’une population vigneronne qui veut - et doit nécessairement - proposer une gamme diversifiée répondant à toutes les demandes du marché.

 

8 – Conditions de présentation et d’étiquetage

 

Le logo IGP de l’Union européenne figure sur l’étiquetage lorsque la mention « Indication géographique protégée » est remplacée par la mention traditionnelle « Vin de pays ».

 

CHAPITRE 2

EXIGENCES NATIONALES ET COMMUNAUTAIRES

 

1 – Obligations déclaratives

 

L’opérateur se conforme aux obligations déclaratives prévues par la réglementation en vigueur.

 

2 – Principaux points à contrôler

 

DISPOSITIONS STRUCTURELLES METHODES D’EVALUATION

Omissis……………

DISPOSITIONS LIEES AU CONTROLE DES PRODUITS METHODES D’EVALUATION

Omissis……………

 

CHAPITRE 3

AUTORITE CHARGEE DU CONTROLE

 

L’autorité chargée du contrôle est

CERTIPAQ,

44 rue La Quintinie

75015 – PARIS

Tél : 01.45.30.92 92 - Fax : 01 45 30 92 93

 

CERTIPAQ est accrédité par le COFRAC au regard des critères définis par la norme NF EN 45011.

Le contrôle du respect du présent cahier des charges est effectué par CERTIPAQ, organisme tiers offrant des garanties de compétence, d'impartialité et d'indépendance, pour le compte de l'INAO sur la base d'un plan de contrôle approuvé.

Le plan de contrôle rappelle les autocontrôles réalisés par les opérateurs sur leur propre activité et les contrôles internes réalisés sous la responsabilité de l'organisme de défense et de gestion.

Il indique les contrôles externes réalisés par l'organisme tiers ainsi que les examens analytiques.

 

L’ensemble des contrôles est réalisé par sondage.

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